Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice
Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice | ||
Naissance | Paris | |
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Décès | (à 39 ans) Mont Saint-Jean, pendant la bataille de Waterloo Mort au combat | |
Origine | France | |
Allégeance | Empire français | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1792 – 1815 | |
Commandement | Artillerie à cheval de la Garde impériale | |
Conflits | Guerres de la Révolution et de l'Empire | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur | |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 10e colonne | |
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Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice, né le à Paris et mort le à Waterloo, est un général de division du Premier Empire.
Famille
[modifier | modifier le code]Fils de Jacques Philippe Desvaux, Écuyer, seigneur de Saint Maurice et autres lieux, receveur général des finances, conseiller et secrétaire du roi, et d'Angélique Melin.
Il passe une bonne partie de sa jeunesse dans le Perche, à Saint-Maurice-de-Gasloup, dans un château que vient d'acheter son père à Charles de Roussin, dans le but d'en faire une ferme. Faute de moyens financiers, son père vendit ce château, désormais dénommé château des Vaux, juste avant la Révolution à un certain Louis Dussieux.
Marié à Céleste-Charlotte Souverbie (famille de propriétaires à Saint-Domingue), dont un fils et une fille :
- Charles-Antoine-Jacques baron Desvaux de Saint-Maurice, chef d'escadron, chevalier de la Légion d'honneur ; né à Paris le , décédé en 1865 sans postérité.
- Angélique-Célestine-Augusta Desvaux de Saint-Maurice :
- mariée en premières noces à Gustave-Louis de Schreiber, chambellan et conseiller du grand-duc Adolphe de Nassau dont :
- Louise Antoinette de Schreiber née en 1841, décédée le à Paris ;
- Marie-Carlotta de Schreiber née le au château de Biebrich (Allemagne), mariée à Paris, le , au sous-préfet Pierre-Ernest Claudon dont le général Henri Claudon ;
- Charles-Léon de Schreiber - Desvaux de Saint-Maurice, né à Paris 1er le , chef de bataillon, officier de la légion d'honneur, fut autorisé à ajouter à son nom celui de son grand-père maternel et confirmé ensuite dans la transmission de son titre de baron héréditaire. Il épouse Marie Bellot en à Alger et meurt le à Vence (Alpes-Maritimes) sans postérité.
- Charles Henri de Schreiber, est né à Dizy (Marne) le 27 juin 1838, rentier, qui épouse à Aÿ (Marne), le , Henriette-Jeanne Bollinger de la famille des champagnes Bollinger). Il meurt au Cannet (Alpes-Maritimes) le , sans postérité.
- mariée en secondes noces le à Eugène Casimir Lebreton, général de division, député du corps législatif.
- mariée en premières noces à Gustave-Louis de Schreiber, chambellan et conseiller du grand-duc Adolphe de Nassau dont :
À sa mort, son épouse Céleste-Charlotte se remarie avec le capitaine de cavalerie Charles Juvenal Osmont de Villarceaux.
Renseignements militaires
[modifier | modifier le code]Élève au Collège de Juilly de 1786 à 1790, il rentre comme élève sous-lieutenant à l'école d'artillerie de Châlons le . Le , il est lieutenant d'artillerie, employé au 4e d'artillerie à pied. Il passe rapidement lieutenant en premier le 1er décembre, puis adjudant-major le .
En 1792-1793, il est affecté à l'armée des Alpes sous Kellermann et se distingue aux combats d'Aiguebelle et de Saint-Maurice, puis au siège de Lyon. Le , il est nommé capitaine et prend part à la 1re bataille du Boulou (14-).
Il est ensuite employé à l'armée des Pyrénées-Orientales (ans II et III), puis à l'armée d'Angleterre. En 1798, il est à l'armée d'Italie et le , il est nommé chef d'escadron au 2e d'artillerie à cheval. Il passe ensuite à l'armée de réserve le il est affecté au 8e d'artillerie à cheval puis au 5e d'artillerie le . Il passe major le , puis colonel du 6e d'artillerie à cheval le .
Membre de la Légion d'honneur le . Le , il passe aide de camp du général de Marmont. Officier de la Légion d'honneur le , il est affecté au 1er régiment d'artillerie à pied le .
Ans XII et XIII, il est employé en Hollande, puis à la Grande Armée. Nommé directeur de l'artillerie en Dalmatie le . En 1809, il combat à Raab et Wagram où il participe à la destruction des redoutes autrichiennes. Nommé général de brigade et colonel major du régiment d'artillerie à cheval de la Garde impériale le , il est employé à l'état-major du duc de Raguse. Il est créé baron de l'Empire le .
Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le 16 mai 1812[1] et participe à la campagne de Russie. À la tête de toute l'artillerie, il détruit la redoute russe de la Moskova. Il est promu général de division le [2].
Mis en non-activité le , il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis en 1814.
Lors des Cent-Jours, il se rallie à l'Empereur et il est nommé commandant de l'artillerie de la Garde impériale le . Le , lors de la bataille de Waterloo, il est tranché en deux par un boulet de canon. Il était à la tête de la batterie d'artillerie que venait de visiter l'Empereur.
Le général Griois lui rend hommage en ces termes : "(...) de la figure la plus belle et la plus intéressante, avait le caractère plus froid et plus réfléchi que Muiron. Plein de douceur et d'aménité, c'était l'ami le plus sûr et le plus dévoué (...) Regretté profondément par tous ses amis, il le fut aussi, comme bon militaire et parfait honnête homme, par tous ceux qui le connurent"[3].
Hommages
[modifier | modifier le code]Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier nord.
Son nom a été donné à une caserne d’artillerie à Stenay (Meuse).
Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur
- Légionnaire le 11 décembre 1803
- Officier le 14 juin 1804
- Commandeur le 16 mai 1812
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Desvaux de Saint-Maurice et de l'Empire Ecartelé au premier d'azur à deux canons en sautoir d'or ; au deuxième des Barons tirés de l'armée ; au troisième de gueules à la fasce d'or chargée de trois glands de sinople et accompagné de trois étoiles d'or deux en chef une en pointe ; au quatrième de sinople au chevron d'or, accompagné en chef de deux croissants et en pointe de trois tours une et deux du même.[4] Livrées :les couleurs de l'écu, le verd dans les bordures seulement[4]. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Base Leonore »
- « Desvaux », sur napoleonprisonnier.com (consulté le ).
- Charles Pierre Lubin Griois, Mémoires du général Griois, volume 1
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, (lire en ligne) ;