Jean Olié
Jean Olié | ||
Jean Olié (1961) | ||
Naissance | Le Relecq-Kerhuon (Finistère) | |
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Décès | (à 99 ans) 7e arrondissement de Paris | |
Origine | France | |
Arme | Légion étrangère | |
Grade | général d'armée | |
Années de service | 1924 – 1961 | |
Commandement | Écoles militaires Saint-Cyr 1er REI - RMLE - 3e REI Région d'Agadir | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Algérie - Indochine | |
Distinctions | Grand croix de la Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre des TOE Croix de la Valeur militaire | |
Autres fonctions | Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale | |
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Jean Olié, né le au Relecq-Kerhuon et mort le à Paris[1], est un général d'armée de l'armée de terre française et notamment de la Légion étrangère de 1924 à 1961.
Le , il devient chef d’état-major général de la défense nationale.
Il est grand-croix de la Légion d'honneur.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Entré à l'École spéciale militaire en 1924, il en sort sous-lieutenant en 1926 (promotion du Rif)[2].
Il sert alors au 4e régiment étranger puis au début des années 1930 dans les goums marocains où il acquiert une bonne connaissance des affaires musulmanes[2].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En 1939, il sert à l’état-major de la 14e division d'infanterie. Durant la bataille de France il est blessé et fait prisonnier. Il s’évade et parvient à rejoindre le Maroc[2].
En 1943, alors qu'il dirige le 3e bureau (bureau des opérations) de la 1re Armée, il prépare les débarquements de l'île d'Elbe et de Provence. Il devient ensuite chef d'état-major de la 5e division blindée[2].
Au début de l'année 1945, il prend le commandement du régiment de marche de la Légion étrangère pour la fin de la guerre[2].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Il prend ensuite des fonctions de commandement plus territoriales, avec pouvoirs civils en Afrique du Nord[2].
En 1950, il réorganise la Légion étrangère en créant le groupement opérationnel de la Légion étrangère. Il commande ensuite de 1954 à 1956, l'École spéciale militaire intermarme (ESMIA)[3] de Coëtquidan[2].
Il est ensuite nommé gouverneur civil et militaire de grande Kabylie, puis commande, de 1958 à 1960, le corps d'armée de Constantine[2].
De retour en France en septembre 1960, il est nommé chef d’état-major particulier du président de la République, Charles de Gaulle[2].
Par décret du [4], il est nommé chef d’état-major général de la défense nationale à compter du 1er mars[5], ce qui fait de lui la « plus haute autorité militaire française »[6],[7].
À la suite du putsch des généraux le 21 avril 1961, il rejoint l'Algérie pour y exercer également les fonctions de commandant en chef à partir du 22 avril 1961[2].
En désaccord avec la manière dont la répression est conduite à l'issue du putsch, mais également opposé à la politique de rupture menée avec l'Algérie comme à l'égard de l'OTAN, il démissionne le [2].
Il meurt le , à l'âge de 99 ans[2].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand croix de la Légion d'honneur, le [8]
- Croix de guerre 1939-1945
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Croix de la Valeur militaire
- Médaille du sauvetage
- Médaille des évadés
- Chevalier de l'ordre du Mérite agricole
- Ordre du Service distingué (DSO) (Royaume-Uni)
- Bronze Star
- Badge Honneur du champ de bataille à l'ordre des États-Unis
- Mérite militaire chérifien
Il totalise 14 citations
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Décès du général Olié » par le général Hervé Gobilliard dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigènes en France, n° 168, 2e trimestre 2003, pp. 25-28 (→ lire en ligne)
- L'ESMIA de Coëtquidan a existé de 1947 à 1961, date à laquelle, elle se subdivise en deux écoles distinctes maintenues à Coëtquidan : l'ESM (École spéciale militaire) qui reprend son rôle d'avant-guerre et la nouvelle EMIA (École Militaire Interarmes).
- « M. le général d'armée Olié (Jean) est nommé chef d’état-major général de la défense nationale à compter du 1er mars 1961. », décret du 15 février 1961 portant affectation d'un officier général de l'armée de terre, journal officiel du 16 octobre 1961, p. 1747
- Le général Olié, chef d'état-major général de la défense nationale, Le Monde, 3 février 1961
- « Alors que les premiers dirigeants de la IVe République avaient laissé péricliter l'état-major général de la défense nationale jusqu'à finalement le supprimer, la Ve République à ses débuts renforce cet état-major et l'installe en position centrale. Son chef devient à la fois « conseiller militaire du gouvernement » et « plus haute autorité militaire nationale ». Confié au général d'armée Paul Ély, le poste surclasse sans conteste celui du chef d'état-major général des années, dévolu au général d'armée Gaston Lavaud, qui dépend lui directement du ministre éponyme. [...]Plus que jamais, c'est le chef d'état-major général de la défense nationale qui est la plus haute autorité militaire, sous l'autorité directe du Premier ministre. Un mois avant la grande réforme du 5 avril [1961], le général d'armée Jean Olié a succédé au général Ely. [...] Mais la position exceptionnelle du nouveau chef d'état-major général de la défense nationale est menacée, en particulier parce qu'elle est perçue par le ministre des Armées comme faisant obstacle à son autorité. Le dénouement du conflit algérien va être l'occasion de rebattre les cartes. Deux semaines après la grande réforme du 5 avril 1961, le coup de force redouté depuis des mois se produit à Alger. À l'issue, la loyauté de l'état-major général de la défense nationale est mise en cause. Bien que le général Olié soit au-dessus de tout soupçon et que les enquêtes déclenchées n'aboutissent à rien, l'état-major est déstabilisé. Son chef remet d'ailleurs sa démission fin juillet, qui est officialisée à l'issue de l'été. Des raisons de santé sont mises en avant par le général Olié, mais fondamentalement celui-ci est non seulement en désaccord avec la manière dont la répression est conduite à l'issue du putsch, mais également opposé à la politique de rupture menée avec l'Algérie comme à l'égard de l'OTAN. Son adjoint, le général de corps aérien André Puget, lui succède à la mi-novembre, un choix qui témoigne de la volonté du gouvernement de réduire l'importance du poste. Le chef d'état-major général de la défense nationale perd ainsi son titre de la « plus haute autorité militaire ». », Défendre la France - L'héritage de De Gaulle à la lumière des enjeux actuels, Nouveau Monde Editions, 2020, pp. 30-33
- « Chronologie événements 1961 », dans Mémorial de notre temps, vol. V - 1961-1962-1963, Paris Match éditions Pierre Charron, , 625 p., p. 14-19 Chef d'état-major général de la défense nationale selon cet ouvrage
- « Déjeuner à l'occasion de la remise de la grand-croix de la Légion d'honneur au général Jean Olié », sur France Archives (consulté le ).
- Képi blanc et Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère.
- « Mort du général Jean Olié », nécrologie parue dans Le Monde du , [lire en ligne].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Décès du général Olié » par le général Hervé Gobilliard dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigènes en France, n° 168, 2e trimestre 2003, pp. 25-28 (→ lire en ligne)
- Maurice Faivre, Le général d'armée Jean Olié de 1924 à 1962, Guerres mondiales et conflits contemporains, 215, 107-117, (→ lire en ligne)
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :