Jean Oury

Jean Oury
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
Cour-ChevernyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Serge Jean Eugène OuryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie

Jean Oury est un psychiatre et psychanalyste français né le à Paris et mort le à Cour-Cheverny[1],[2]. Figure de la psychothérapie institutionnelle, il est le fondateur de la clinique de La Borde qu'il a dirigée jusqu'à sa mort. Il a également été membre de l'École freudienne de Paris, fondée par Jacques Lacan.

Éléments biographiques

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  • 1947 : interne en psychiatrie à l'hôpital de Saint-Alban[3]François Tosquelles avait mis en place la psychothérapie institutionnelle[4],[5].
  • 1949 : médecin-chef à la clinique de Saumery (Loir-et-Cher)[4].
  • 1953 : création de la clinique de Cour-Cheverny (Loir-et-Cher), dite clinique de La Borde qu'il a dirigée jusqu'à sa mort[4].
  • 1956 : participe à la création de la clinique de La Chesnaie (à Chailles, Loir-et-Cher) par le docteur Jeangirard en y déléguant une partie de l'équipe soignante de La Borde pendant quelques mois.
  • 1957 : demande à Félix Guattari de prendre la direction administrative de la clinique de La Borde.
  • 1969 : établit la carte sanitaire et sociale du département avec l'aide de l'équipe de La Borde.
  • 1971 : début du séminaire de La Borde.
  • 1973 : création de la clinique de Freschines (à Villefrancœur, Loir-et-Cher) par le docteur René Bidault qui a travaillé quinze ans à La Borde.
  • 1981 : début du séminaire mensuel à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris (qu'il tiendra jusqu'à sa mort).
  • 1984-1988 : cours de psychopathologie à l'université de Paris-VII (Jussieu) sur « les symptômes primaires de la schizophrénie » (1984-1986) et sur « création et schizophrénie » (1986-1988).

Un des piliers de la psychothérapie institutionnelle

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La vie de Jean Oury tend à se confondre avec son œuvre, la clinique de La Borde[3],[6].

Jean Oury attire de nombreux psychiatres français pour développer la démarche de la psychothérapie institutionnelle, notamment à travers le Groupe de travail de psychothérapie et de sociothérapie institutionnelles (GTPSI) qu'il forme avec Hélène Chaigneau, François Tosquelles, Horace Torrubia, Roger Gentis et Jean Ayme notamment ; le GTPSI se réunit à quatorze reprises entre 1960 et 1966[7].

Son frère, Fernand Oury, est le créateur du mouvement pédagogique de la pédagogie institutionnelle.

  • « Soigner les malades sans soigner l’hôpital, c'est de la folie »[8].
  • « J'ai toujours maintenu que la plus grande dignité que l'on peut avoir vis-à-vis de quelqu'un, c'est de faire un diagnostic »[9].

Publications

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  • Il, donc, Union Générale d'Éditions, Paris, 1978.
  • Onze heures du soir à La Borde, éd. Galilée, Paris, 1980.
  • Pratique de l'institutionnel et politique, écrit avec Félix Guattari et François Tosquelles, éd. Matrice, Vigneux, 1985.
  • Le collectif : le séminaire de Sainte-Anne, Champ social éditions, Nîmes, 1999.
  • Création et schizophrénie, éd. Galilée, Paris, 1989.
  • L'aliénation, éd. Galilée, Paris, 1992.
  • Les séminaires de La Borde (1996-1997), Champ social éditions, Nîmes, 1998.
  • Psychiatrie et psychothérapie institutionnelle, Champ social éditions, Nîmes, 2001.
  • À quelle heure passe le train… Conversations sur la folie, avec Marie Depussé, Calmann-Lévy, Paris, 2003.
  • Préfaces, éd. Le Pli, Orléans, 2004.
  • Essai sur la conation esthétique (thèse de médecine, 1950), éd. Le Pli, Orléans, 2005.
  • Rencontre avec le Japon : Jean Oury à Okinawa, Kyoto, Tokyo, coordination : Philippe Bernier, Stefan Hassen Chedri, Catherine de Luca-Bernier, coéd. Champ social éditions / Matrice, 2007.
  • Essai sur la création esthétique, Éditions Hermann, Paris, 2008.
  • Itinéraires de formation, éd. Hermann, Paris, 2008.
  • La psychose, la mort, l'institution, Éditions Hermann, Paris, 2008.
  • Dialogues à La Borde, Éditions Hermann, Paris, 2008.
  • Préalables à toute clinique des psychoses : dialogue avec Patrick Faugeras, Érès, Toulouse, 2012.
  • La Psychothérapie institutionnelle de Saint-Alban à La Borde, Paris, Éditions d'une, 2016.
  • Les Symptômes primaires de la schizophrénie, cours de psychopathologie (Jussieu, 1984-1986), Paris, Éditions d'une, 2016.

Filmographie

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  • Le Sous bois des insensés, une traversée avec Jean Oury, un film de Martine Deyres, sorti le [10],[11].

Notes et références

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  1. Eric Favereau, « Mort du psychiatre Jean Oury, fondateur de la clinique de La Borde », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. a et b « Jean Oury : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le )
  4. a b et c « https://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/la-psychotherapie-institutionnelle-de-jean-oury_sh_32472 »
  5. Recueilli par Élodie Maurot, « Jean Oury, psychiatre et psychanalyste : « Il faut assumer la transcendance de l’autre » », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Jean-François REY, « Jean Oury, celui qui faisait sourire les schizophrènes », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Site internet des Actes du GTPSI
  8. Eric Favereau, « Jean Oury, fou de fous », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Jean Oury, Les Symptômes primaires de la schizophrénie : cours de psychopathologie, 1984-1986, Paris, Éditions d'une, , 448 p. (ISBN 979-10-94346-11-2, lire en ligne), p. 25
  10. « Le Sous-bois des insensés, une traversée avec Jean Oury » [vidéo], sur Allociné (consulté le ).
  11. « Le Sous-bois des insensés - Tënk », sur www.tenk.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Jean-Claude Polack, Danielle Sivadon, La Borde ou le Droit à la folie, Calmann-Lévy, 1976.
  • Ginette Michaud, La Borde… un pari nécessaire, Gauthier-Villars, 1977.
  • Serge Didelet, Jean Oury. Celui qui faisait sourire les schizophrènes, Champ social éditions, Nîmes 2017.
  • Pierre Delion : Oury donc, Érès, 2022 (ISBN 978-2749274461)

Articles connexes

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Liens externes

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