Jean Plattard

Jean Plattard, né le à Saint-Georges-de-Reneins et mort le à dans la même ville, est un universitaire français, historien de la littérature française du XVIe siècle. Il est un des membres fondateurs de la maison d'édition Les Belles Lettres.

Parcours universitaire et recherches

[modifier | modifier le code]

Après des études à Lyon et à Paris, il soutient une thèse sur la jeunesse de Rabelais en Poitou en 1910. Il exerce à Poitiers une vingtaine d'années avant de rejoindre la Sorbonne en 1937[1]. Il édite et commente les œuvres d'humanistes comme Montaigne et Théodore Agrippa d'Aubigné, tout en continuant à analyser le texte et la vie de l'auteur du Pantagruel. Membre de l'association Guillaume-Budé, il réunit des actionnaires avec l'industriel Émile Lafuma pour constituer la Société Les Belles Lettres en [2].

En parallèle de ses fonctions universitaires, Jean Plattard est à l’initiative de nombreuses missions et conférences à l’étranger : Édimbourg, Glasgow, Aberdeen (1914), Liège (1922), Oxford (1923), ou encore Bruxelles (1924). Il est professeur d’échange en Grande-Bretagne (1926), Genève (1930), Hollande (Alliance française, 1931), Barcelone, Madrid, Coïmbra, Porto (1931), Hollande (Alliance française, 1933), Lisbonne, Coïmbra, Porto (1933), Berne (1934), Écosse (1935), Genève, Lausanne, ou encore Neuchâtel (1935).

Jean Plattard intervient également en qualité de collaborateur dans de nombreuses revues académiques, telles la Revue des études rabelaisiennes (1903-13, 17 articles) de la Revue du XVIe siècle (1920-31, 7 articles), la Revue historique, la Revue critique (1910-20, 26 articles), ou encore la Revue d'histoire littéraire de la France[3].

Il décède en 1939, toujours en fonctions.

Publications

[modifier | modifier le code]

En tant qu'auteur

[modifier | modifier le code]
  • L'adolescence de Rabelais en Poitou, Les Belles Lettres, 1923
  • La Renaissance des lettres en France de Louis XII à Henri IV. Colin, Armand Colin, 1925
  • État présent des études rabelaisiennes, Les Belles Lettres, 1927
  • Vie de François Rabelais, 1928, prix Auguste-Furtado de l’Académie française en 1930
  • Guide illustré au pays de Rabelais, Les Belles Lettres, Paris, 1931
  • Agrippa d'Aubigné : une figure de premier plan dans nos lettres de la Renaissance, Vrin, 1931
  • Montaigne et son temps, Boivin, 1933
  • État présent des études sur Montaigne, Les Belles Lettres, Paris, 1935
  • Marot : sa carrière poétique, son œuvre, Boivin, 1938
  • La vie et l'oeuvre de Rabelais, Boivin, Paris, 1939

En tant qu'éditeur intellectuel

[modifier | modifier le code]
  • Œuvres de François Rabelais avec Abel Lefranc, Jacques Boulenger, Henri Clouzot, Paul Dorveaux et Lazare Sainéan, Roches, Paris, 1911-22, 5 vol. Prix Marcelin Guérin de l’Académie française en 1911
  • Agrippa d'Aubigné, Supplément à l'Histoire universelle, Champion, Paris, 1925
  • Anthologie du XVIe siècle français, Nelson Books, Londres, 1927
  • Mathurin Régnier, Oeuvres complètes, Les Belles Lettres, Paris, 1930
  • Michel de Montaigne,avec Armand Garnier, Essais, Les Belles Lettres, Paris, 1931-1932, 6 vol.
  • Agrippa d'Aubigné, Les tragiques, Droz, Paris, 1932-34 (4 vol.), prix Saintour de l’Académie française en 1934
  • Un Étudiant écossais en France en 1665-1666. Journal de voyage de Sir John Lauder, Éditions d'art et d'histoire, Paris, 1935

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Jean Plattard est nommé Chevalier de la légion d'honneur en 1924.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Nécrologie du Bulletin de l'Association Guillaume Budé, p. 5.
  2. Nécrologie du Bulletin de l'Association Guillaume Budé, p. 7.
  3. Christophe Charle, « 89. Plattard (Jean) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2,‎ , p. 177–178 (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • PM, « Jean Plattard », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, no 66,‎ , p. 5-8 (lire en ligne, consulté le )
  • Raymond Lebègue, « Jean Plattard », Humanisme et Renaissance, vol. 7, no 1,‎ , p. 127-129 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]