Jean Topart

Jean Topart
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Jean Topart dans le feuilleton Rocambole de Jean-Pierre Decourt.
Nom de naissance Jean Pierre Camille Henri Topart
Naissance
20e arrondissement de Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 90 ans)
Le Port-Marly, (Yvelines), (France)
Profession Acteur, acteur de doublage

Jean Topart est un acteur français, né le dans le 20e arrondissement de Paris[1] et mort le à Port-Marly (Yvelines).

Il est membre de la troupe du TNP de Jean Vilar dans les années 1950-1960.

Il a joué de nombreux rôles au théâtre, ainsi que dans plusieurs grandes fictions de la télévision française. Il est Le Bret aux côtés de Daniel Sorano dans le téléfilm Cyrano de Bergerac (1960) de Claude Barma, Sir Williams dans le feuilleton Rocambole (1964-1965) de Jean-Pierre Decourt et Émile Zola dans la mini-série Émile Zola ou la Conscience humaine (1978) de Stellio Lorenzi.

Son timbre de voix et son élocution caractéristiques en font également une des voix les plus reconnaissables de la radio et de la télévision françaises. Actif dans le milieu de l'animation française et du doublage, il est notamment la voix française de Jésus dans le film Don Camillo en Russie (1965), du narrateur dans la série d’animation Rémi sans famille (1977), de Zeus dans la série d'animation Ulysse 31 (1981) et du narrateur des documentaires de la série d'animation Les Mystérieuses Cités d'or (1982).

Les débuts et le TNP

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Jean Topart est né le [2].

Jean Topart commence des études de médecine puis choisit le théâtre, suivant en cela l'exemple de sa sœur Lise Topart, jeune actrice qui entame une carrière éclair au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avant d'être frappée par un destin tragique. Il suit des cours de comédie chez Berthe Bovy et Marie Ventura, et connaît son premier succès public au théâtre Antoine, où Pierre Fresnay lui donne sa chance dans L'Écurie Watson (1948).

Il rejoint en 1955 la troupe du TNP, où Jean Vilar lui confie un rôle dans toutes les grandes créations de la troupe, notamment Henri IV, Ce fou de Platonov, La Résistible Ascension d'Arturo Ui. Au Festival d'Avignon, dont il est un habitué, il remporte de beaux succès publics et critiques dans Le Prince de Hombourg et Macbeth (1956), Le Songe d'une nuit d'été (1959) et Mère Courage (1960).

En 1959, Jean Renoir lui confie le rôle du majordome Désiré dans le Testament du docteur Cordelier, aux côtés de Jean-Louis Barrault et Michel Vitold.

Les années 1960-1970 et la télévision

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Dans les années 1960, Jean Topart quitte le TNP. Il va poursuivre sa carrière au cinéma et au théâtre : on le voit notamment en 1965 aux côtés de Danielle Darrieux dans Comme un oiseau.

Mais la célébrité lui viendra surtout de ses rôles de personnages sombres ou mystérieux dans plusieurs grands feuilletons télévisés des années 1960. Il est Le Bret dans le téléfilm Cyrano de Bergerac de Claude Barma en 1960 et Iago dans Othello, autre téléfilm de Barma diffusé en 1962.

Son interprétation la plus célèbre reste cependant celle de l'inquiétant Sir Williams dans Rocambole, feuilleton-phare de Jean-Pierre Decourt diffusé sur la première chaîne de la RTF puis de l'ORTF en 1964 et 1965. Dans cette adaptation de l'œuvre de Ponson du Terrail, il joue aux côtés de Pierre Vernier. Il a également joué l'inquiétant Robert dans Gaspard des montagnes (1965), mini-série de Jean-Pierre Decourt adaptée du roman de même nom d'Henri Pourrat.

Il a joué Raymond VI de Toulouse dans l'épisode Les Cathares (1966) de la série La caméra explore le temps de Stellio Lorenzi, ainsi que Nostradamus dans l'épisode Nostradamus ou Le Prophète en son pays (1968) de la série anthologique Le Tribunal de l'impossible dans lequel il donne la réplique à Rosy Varte qui interprète Catherine de Medicis.

Il obtient un de ses plus beaux rôles dans Émile Zola ou la Conscience humaine, mini-série en quatre épisodes réalisée par Stellio Lorenzi d'après la biographie Bonjour monsieur Zola d'Armand Lanoux et diffusée à partir du sur Antenne 2. Il y incarne un Zola sensible, engagé et courageux.

En 1983, son interprétation d'un journaliste maccarthyste, dans la pièce Un grand avocat, mise en scène par Robert Hossein, est saluée par Michel Cournot, critique dramatique du journal Le Monde.

Au cinéma, il interprète le sinistre Dr Philippe Morasseau dans Poulet au vinaigre (1985) de Claude Chabrol et joue un personnage inspiré du cinéaste Jean-Pierre Melville dans le film Les Acteurs (2000) de Bertrand Blier.

Doublages et narrations

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Tombe de Jean Topart au cimetière du Père-Lachaise (division 57).

Jean Topart est aussi connu pour ses très nombreuses prestations en tant que narrateur, lecteur ou comédien de doublage. Il a prêté sa voix à de nombreux dessins animés français et japonais des années 1970-1980. Son timbre de voix fort et son élocution à l'intonation changeante[3],[4] selon les besoins, lui ont permis de jouer dans de nombreuses publicités, comme celle des glaces Carte d'Or de Motta en 1984 et de séries animées de qualité. Ainsi, il a interprété la voix grave et inquiétante de Zeus et des dieux dans Ulysse 31 de Jean Chalopin et Bernard Deyriès. Ce dernier a de nouveau fait appel à lui pour être le narrateur des courts documentaires qui concluaient chaque épisode de la série Les Mystérieuses Cités d'Or[5]. C'est aussi le narrateur des dessins animés Rémi sans famille et Lady Oscar et la voix du Dragon Bleu qui donne la réplique à Chantal Goya dans la chanson du même nom pour la comédie musicale Le Mystérieux Voyage de Marie-Rose en 1984.

Il est également la voix de Léonard de Vinci pour le spectacle du même nom au parc d'attractions Mirapolis en 1987.

Il prêta sa voix pour les jingles radio de Cauet, d'abord sur Europe 2 puis sur Fun Radio, ainsi que pour la publicité, notamment pour les disques de Mylène Farmer.

À la télévision on l'a encore entendu en 2006 toujours comme narrateur, dans le documentaire E.P. Jacobs : Blake ou Mortimer ? diffusé sur France 5.

Famille & mort

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Jean Topart meurt le à Port-Marly en Yvelines[2],[3]. Il est le frère de la comédienne Lise Topart, disparue en 1952 dans un accident d'avion à Nice[3]. Tous deux sont inhumés au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 57)[6].

Époux de Suzanne Legoistre (1927-2014), il a deux filles et cinq petits-enfants.

Filmographie

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Télévision

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Émissions de télévision

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Musique classique

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Longs métrages

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Séries télévisées

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Notes et références

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  1. Fichier de l'INSEE des décès en France sur le site matchID
  2. a et b « Le comédien Jean Topart est mort », Libération, mis en ligne le 30 décembre 2012.
  3. a b et c Armelle Héliot, « Jean Topart, une page d'histoire », Le Figaro, décembre 2012.
  4. , Jean-Pierre Thibaudat, « Disparition d'une voix (Jean Topart) après celle d'une gueule (Paul Crauchet) », sur rue89, nouvelobs.com, janvier 2013.
  5. « “Les Cités d’or”, enfin du soleil », sur Libération, .
  6. « TOPART Jean (1922-2012) », Amis et Passionnés du Père-Lachaise, (consulté le )
  7. Critique de la pièce par Bernard Dort dans Théâtre populaire no 53, 1er trimestre 1964, p. 105-112

Bibliographie

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  • Rui Pascoal, « Hommage à Jean Topart », AnimeLand, no 195,‎ , p. 56-57.

Liens externes

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