Klebsiella oxytoca

Klebsiella oxytoca est une bactérie gram négatif aéro-anaérobie[2]. Elle appartient au genre Klebsiella et présente des caractères phénotypiques proches de K. pneumoniae.

K. oxytoca a été décrit pour la première fois en 1886 lorsqu'il a été isolé du lait aigre et nommé Bacillus oxytocus perniciosus (du grec oxus « aigre » + -tokos « produisant »)[3].

Caractères phénotypiques

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K. oxytoca a des caractères phénotypiques très proches de K. pneumoniae hormis la production d'indole. Elle est VP +, Citrate de Simmons +, Uréase +, produit des gaz, H2S -, DNAse -, PDA -, RM -.

C'est un diazotrophe, capable de coloniser les plantes hôtes et de fixer le diazote atmosphérique sous une forme que la plante peut utiliser. L'association de K. oxytoca avec la rhizosphère de l'orge pendant toute une période végétative a été démontrée. Les bactéries adhèrent fortement aux poils absorbants et moins fortement à la surface de la zone d'élongation et au mucilage de la coiffe racinaire[4].

Elle peut provoquer des infections opportunistes comme la colite et la septicémie[5].

Résistance aux antibiotiques

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Certains clones de Klebsiella oxytoca produisent des β-lactamases à spectre étendu ainsi que carbapénèmases.

Des épidémies de Klebsiella oxytoca résistantes aux antibiotiques se sont produites dans plusieurs hôpitaux et unités de soins intensifs à travers le monde, et les stations de lavage des mains ont été identifiées comme un réservoir environnemental potentiellement important[6].

Utilisation industrielle

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Klebsiella oxytoca s'est révélé prometteuse dans la production industrielle de carburant à l'éthanol et est référencée comme étant utilisé pour produire de l'hydrogène dans les brevets déposés par Nanologix, Inc.[7].

Les mouches domestiques (Musca domestica) ont une relation mutualiste avec la bactérie K. oxytoca. Cette bactérie peut vivre à la surface des œufs de mouche domestique et a un effet dissuasif sur les champignons qui poussent dans le fumier, profitant ainsi aux larves de mouches qui sont en compétition avec les champignons pour les nutriments[8].

Articles connexes

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Notes et références

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  1. (en) H. Lautrop, « Gelatin-liquefying Klebsiella strains (Bacterium oxytocum (Flugge) ) », Acta Pathol Microbiol Scand, vol. 39,‎ , p. 375-384
  2. A. B. Makar, K. E. McMartin, M. Palese et T. R. Tephly, « Formate assay in body fluids: application in methanol poisoning », Biochemical Medicine, vol. 13, no 2,‎ , p. 117–126 (ISSN 0006-2944, PMID 1, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Species Klebsiella oxytoca », sur LPSN (consulté le )
  4. S. Brisse, F Grimont et P AD Grimont, Prokaryotes, New York, NY, Springer New York, , 196 p. (ISBN 9783540325246, lire en ligne Accès limité)
  5. W. A. Hendrickson et K. B. Ward, « Atomic models for the polypeptide backbones of myohemerythrin and hemerythrin », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 66, no 4,‎ , p. 1349–1356 (ISSN 1090-2104, PMID 5, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Eva Leitner, Gernot Zarfel, Josefa Luxner, Kathrin Herzog, Shiva Pekard-Amenitsch, Martin Hoenigl, Thomas Valentin, Gebhard Feierl et Andrea J. Grisold, « Contaminated Handwashing Sinks as the Source of a Clonal Outbreak of KPC-2-Producing Klebsiella oxytoca on a Hematology Ward », Antimicrobial Agents and Chemotherapy, vol. 59, no 1,‎ , p. 714–716 (ISSN 0066-4804, PMID 25348541, PMCID 4291428, DOI 10.1128/AAC.04306-14)
  7. A. Schmoldt, H. F. Benthe et G. Haberland, « Digitoxin metabolism by rat liver microsomes », Biochemical Pharmacology, vol. 24, no 17,‎ , p. 1639–1641 (ISSN 1873-2968, PMID 10, lire en ligne, consulté le )
  8. Lam, Kelsie Thu, Michelle Tsang, Margo Moore et Gerhard Gries, « Bacteria on housefly eggs, Musca domestica, suppress fungal growth in chicken manure through nutrient depletion or antifungal metabolites », Naturwissenschaften, vol. 96, no 9,‎ , p. 1127–1132 (PMID 19636523, DOI 10.1007/s00114-009-0574-1, Bibcode 2009NW.....96.1127L, S2CID 187752)

Liens externes

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