Kouloughlis

Kouloughlis
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Illustration d'un Koulouglli algérien, début du XIXe siècle.

Populations importantes par région
Autres
Régions d’origine Algérie, Tunisie, Libye
Langues Turc, arabe, arabe algérien, arabe égyptien, arabe libyen, arabe maghrébin, arabe tunisien, Judéo-arabe
Religions Sunnisme
Ethnies liées Turques, Arabes, Morisques

Les Kouloughlis[1] (du turc : kul oğlu « fils de serviteur [de l’État turc ottoman] »[2],[3]) forment un groupe social de la régence d'Alger, de la régence de Tunis et de la régence de Tripoli. Il s'agit de personnes issues d'unions entre des Ottomans, souvent des janissaires, et des femmes maghrébines locales, bien que des femmes ottomanes aient également épousé des hommes autochtones.

Bien que la traduction de kul oğlu en « fils de soldat » ait été avancée[4], le terme n'a pas de connotation péjorative[réf. nécessaire], ce serait même le contraire[réf. nécessaire], tant était grand le prestige de l'Empire ottoman et de ses représentants.

Parmi les plus renommés, on peut citer Hussein Ier Bey, fondateur de la dynastie tunisienne des Husseinites qui régna pendant 252 ans sur le pays. De nos jours, il subsiste au Maghreb des familles descendant de ce groupe social].

Étymologie et dénominations

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En français on retrouve le mot sous les formes colougli, coulougli, coloughli, couloughli, kouloughli.

Le mot kulughlî, au pluriel klaghla, désigne un « métis turco-algérien »[5] de l'époque ottomane.

Le terme provient du turc kuloğlu « enfants serviteurs » [de l'Empire][2], issu de köle ou kul (en turc ottoman : كوله) « soldat »[6],[7] ou « serviteur, esclave » et oğlu (اوغلی) « fils de » accusatif de oğul « fils », la traduction du mot « kul » par esclave dans le contexte ottoman faisant référence au statut d'une personne au service du sultan[8].

Description

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À la fin du XIXe siècle, les Français ont classé les indigènes d'Afrique du Nord comme « arabes », « berbères » ou « juifs », simplifiant ainsi la diversité bien plus complexe de ces populations, qui avaient aussi des racines andalouses, turques, kouloughlies ou subsahariennes[9].

Kouloughli ou Kuloğlu signfie « fils des serviteurs de l’État ottoman »[2]. Bien que le terme « oğlu » signifie « fils », la population d'ascendance ottomane d'Afrique du Nord n'était pas uniquement composée d'hommes. En effet, des femmes anatoliennes de langue turque ont également migré vers la région et épousé des hommes indigènes. Cette élite d'origine turque exprime initialement un profond sentiment de respect pour l'Empire ottoman, sentiment renforcé pendant la guerre italo-turque[10]. En Algérie, ce sentiment se transforme en opposition aux Turcs, notamment après 1629.

Bien que le Maroc ait été un sultanat indépendant de l'Empire ottoman, quelques familles d'origine khouloughli sont également répertoriées dans l'est du pays, surtout à Oujda qui a connu épisodiquement des phases d'occupation ottomane pendant les nombreuses guerres entre les dynasties chérifiennes et les Turcs. De plus, des interactions anciennes et importantes (migrations humaines, influences culturelles, commerce) de cette région avec la régence d'Alger, et plus particulièrement avec l'Oranie, ont également favorisé la présence kouloughlie au Maroc[11].

Janissaire d'Alger, av. 1718

La régence d'Alger, créée par et pour Khayr ad-Din Barberousse vers 1520, reconnaît rapidement la suzeraineté ottomane. La classe dirigeante ottomane commandait l'armée permanente : l’odjak[12], notamment le corps des janissaires, composé principalement par des Turcs de naissance, venant souvent d'Anatolie[13]. Les kouloughlis, pour la plupart nés d'unions entre les janissaires et les femmes du pays, ont pour caractère fondamental d'être liés en ligne maternelle aux populations autochtones, parfois à leurs élites (c'est le cas d'Ahmed Bey, le dernier bey de Constantine) et en ligne paternelle à l'oligarchie dominante turque, perpétuellement renouvelée par immigration.

Vers la fin du XVIe siècle, émerge un conflit entre les kouloughlis et les Turcs d'origine. Les kouloughlis ont parfois contesté le monopole politique des élites ottomanes et de l’odjak sur la régence d'Alger, et des phases d'affrontement et d'apaisement entre les deux groupes se sont succédé pendant les trois siècles de la période ottomane[14].

La première mention officielle des kouloughlis date seulement de 1596. La présence ottomane étant antérieure, il existait déjà une minorité métisse notable. Dans la liste des 18 beylerbeys qui se succèdent de 1535 à 1586, on compte deux kouloughlis, dont Hassan Pacha, fils de Khayr ad-Din Barberousse. Cette époque est favorable aux kouloughlis, alors considérés comme Ottomans à part entière et jouissant de tous leurs avantages[15].

À partir des années 1580, l'emprise du Sultan de Constantinople se renforce ; désormais, il envoie à Alger un représentant renouvelé tous les trois ans, qui, avec le titre de pacha, est muni, en principe, de tous les pouvoirs. La situation des kouloughlis change alors : ils sont ressentis comme menaçant de réduire la portion de la milice dévolue aux Turcs immigrés, et surtout, du fait de leur situation de métis attachés au pays, de mettre en péril la domination même des Turcs immigrés sur le pays. La première mention des kouloughlis en tant que groupe constitué, remonte à un conflit entre Kheder Pacha et la Milice en 1596. En 1621, le nombre des kouloughlis d'Alger est estimé à 5 000, contre 10 000 Turcs.

La crise de 1629

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Le conflit longtemps latent éclate en 1629. Il semble que les kouloughlis aient pensé renverser le pouvoir de l’odjak des janissaires (le père Dan écrivit qu'ils voulaient « chasser l'étranger »), mais la réaction est rapide, et le débute la répression contre les kouloughlis, qui débouche sur leur expulsion d'Alger, assortie de la confiscation de leurs biens.

La plupart des expulsés rejoignent la Kabylie : certains d'entre eux y forment la tribu des Zouathna, installée sur les bords de l'oued Zitoun, d'autres rejoignirent les environs de Zemmorah. La lutte ouverte se prolonge une quinzaine d'années entre la Milice et les forces coalisées des Kabyles et des kouloughlis. En 1639, une paix est signée entre les Kabyles et les Ottomans, accordant, par une clause spéciale, l'amnistie aux kouloughlis[16].

Une trêve s'instaure, mais l'influence politique et militaire des kouloughlis est désormais limitée : le Divan[17] et l’odjak leur sont fermés, on ne les accepte plus que pour les activités de piraterie, et de corsaires.

En 1674, les kouloughlis de première génération recouvrent le droit d'être inscrits dans la milice, mais les métis de deuxième génération (fils de kouloughli et d'indigène) en restent exclus. En 1693, le Dey Chaban rétablit leurs droits à égalité avec ceux des Turcs : « L'an 1104 (1693), dans le commencement du mois de rabia ettani, notre souverain Hadj Chaban Dey assembla ses troupes devant son auguste personne afin de les organiser et leur donna les règlements d'après lesquels les Turcs et enfants de Turcs seront traités sur un pied égal sans que les uns puissent être favorisés aux dépens des autres »[18]. Mais on peut penser que l'acte fut de circonstance, afin de renforcer la milice dans une période de grandes tensions avec Tunis et le sultan Ismaïl ben Chérif, car en fait, ce règlement ne fut jamais appliqué, mais il en résulta une relative libéralisation de l'accès des kouloughlis aux emplois, liée à l'affaiblissement de l’odjak sous le régime des Deys[19].

Le déclin de l'influence kouloughlie

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Leur éviction des postes-clé s'accompagne d'une politique de restriction des naissances légitimes : le célibat est imposé de façon plus stricte aux membres de l’odjak et leur descendance hors-mariage n’hérite d’aucun droit ; à partir de 1720, nul ne peut être élu Dey s'il est marié. Cette politique réduit le nombre des kouloughlis dans les sphères dirigeantes, d'autant que l'éviction des métis de seconde génération empêche toute croissance démographique interne. On ne dénombre en 1830 que 15 000 Kouloughlis[20].

Un auteur européen note en 1725 : « Les kouloughlis ne peuvent jamais posséder certaines charges par la crainte qu'on a qu'ils envahissent la suprême autorité et que l'amour de la patrie ne les porte à secouer le joug des Turcs » (Peyssonnel). Cette politique les exclut des grandes charges du Gouvernement Central (dont la fonction de Dey en premier lieu), des commandements militaires (ils ne pouvaient dépasser le grade de Boulouk Bachi), ainsi que des postes militaires subalternes chargés de certaines responsabilités. Leur effectif sous les armes atteignit cependant à la fin du XVIIIe siècle celui des Turcs, mais, semble-t-il, dans des corps distincts de ceux-ci.

L'historien Tal Shuval a constaté que leur éviction des hauts postes ne fut pas absolue, et signale la participation parfois massive de kouloughlis à de hauts grades qui leur étaient en principe interdits, notamment dans la première moitié du XVIIIe siècle, avec une diminution très sensible dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : il y voit « la tension entre la réalité et l'idéologie », cette idéologie qu'il décrit comme le besoin de maintenir un fort caractère turc de l’odjak[21]. Tandis qu'ils perdent de l'influence au centre du pouvoir, les kouloughlis en gagnent sur les beyliks. On trouve des populations kouloughlies dans les villes de Mazouna, Tlemcen, Médéa, Mascara, Mostaganem, Mazagran, Arzew[22],[23], Miliana, Kassentina/Constantine, Bouna/Bône, Biskra, Bordj Zemoura et d'autres. Ils étaient recrutés pour les postes administratifs et militaires des beyliks, et fournirent de nombreux Beys.

Leur domination à ces postes fut effective dans la première moitié du XVIIIe siècle, avec un coup d'arrêt de 1748 à 1780, pour reprendre enfin de plus belle dans les dernières années de la Régence : l'exemple le plus frappant en fut le kouloughli Ahmed Bey, bey de Constantine qui maintint jusqu'en 1837 la souveraineté théorique du Sultan de Constantinople sur le beylik de l'est, mais se montra violemment anti-turc quant au partage du pouvoir dans son beylik[24].

À Tlemcen, à côté de la population autochtone de souche citadine dite hadari, les kouloughlis formaient la majorité de la population, avaient leur propre divan et percevaient l'impôt de zones délimitées qui constituaient leur wilaya[25].

L'arrêt de la nomination de Beys kouloughlis dans la période de 1748 à 1780 paraît lié à la résurgence de l'esprit de rébellion dans ce groupe. Une révolte des kouloughlis de Tlemcen, dont les historiens discutent la date et les motifs, pourrait avoir été concertée avec les kouloughlis d'Alger, dans une période allant de 1736 à 1759, dates extrêmes[26]. Pierre Boyer pense pour sa part qu'il y eut deux mouvements, un à Tlemcen pour des raisons locales, les Tlemcénois se contentant de prendre la ville et de se mettre sur la défensive, et une série d'intrigues politiques menées par les kouloughlis algérois au milieu du XVIIIe siècle[27].

Leurs dernières actions d'éclat dans le cadre de la Régence furent l'appui apporté au Dey Ali Ben Ahmed pour réprimer la mutinerie des janissaires en 1817, qui vit l'abaissement politique définitif de cette milice[28], et la participation contre les Français du corps des 5 000 kouloughlis sous les ordres d'Ibrahim Aga à Staweli le [29].

Lors de la conquête de l'Algérie par la France, les propriétaires terriens kouloughlis d'Arzew, de Mazagran et Mostaganem se réunirent dans cette dernière, rejoignant la milice turque[30],[31]. Fortifiée, Mostaganem sera approvisionné d'une garnison turque d'Oran et de kouloughlis de Tlemcen. Les troupes françaises finiront par dissoudre les corps d'armée turco-kouloughlis[32].

Hammouda Pacha (1782-1814) tente de sélectionner le personnel administratif et militaire principalement parmi les kouloughlis et les mamelouks, dans le but de diminuer l'influence de la milice turque[33].

Au sein de l'armée, les Turcs avaient perdu leurs privilèges exclusifs. Les beys faisaient désormais appel aux kouloughlis, aux mamelouks, aux Zouaouas et aux contingents fournis par les tribus makhzen[34].

La majorité des musulmans ottomans suivaient l'école hanafite de l'islam, contrairement à la majorité des sujets nord-africains qui suivaient l'école malikite[35]. Aujourd'hui, l'école hanafite est toujours suivie par les descendants des familles aux origines turques de la région[36].

Les kouloughlis étaient souvent polyglottes (turc, arabe, langues berbères…) et cela leur ouvrait la carrière de drogman (ترجمان, tourdjoumân i.e. traducteur)[37]. Les mots et expressions du turc ottoman, lui même pénétré d'influences arabes levantines, perses, grecques et caucasiennes[38] sont, à des degrés divers, encore utilisés dans la plupart des variétés d'arabe parlées au Maghreb et plus généralement en Afrique du Nord. Par exemple, en Algérie environ 634 mots turcs sont encore utilisés aujourd'hui dans l'arabe algérien[39]. Environ 800 à 1 500 emprunts turcs sont encore utilisés en Égypte dans l'arabe égyptien et entre 200 et 500 en Libye et en Tunisie dans l'arabe libyen et tunisien respectivement[40].

La majorité des emprunts turcs en arabe maghrébin sont utilisés pour la vie privée (tels que la nourriture et les outils), le droit et le gouvernement, et le domaine militaire.

La période ottomane a marqué la cuisine de l'Afrique du Nord (notamment en Algérie), du Moyen-Orient et des Balkans. Par conséquent, même aujourd'hui, la gastronomie de ces pays utilise des noms également présents en turc (comme baklava, brik, dolma, lahmacun (لحم بعجين / laḥm bi-ʿajīn) ou tchorba[41]tchorba)[42].

Mot turc d'origine Arabe maghrébin ou égyptien Pays utilisant le terme Traduction en français
Nourriture[41]
baklava baqlawa, baqlewa Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans
boza büza, bouza Algérie, Égypte, Tunisie
börek brik (variante tunisienne) Algérie, Libye, Tunisie, Égypte, Moyen-Orient
boulghour burgul, borghol Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient
çevirme (döner) sawurma/sawirma/shawarma Égypte, Libye, Tunisie, Égypte, Moyen-Orient kebab
dondurma dandurma, dundurma Égypte
kavourma qawurma, qawirma Algérie, Égypte kavourma
köfte kufta/kofta Égypte, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans kefta
pastırma / pastrami bastirma Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans
soudjouk suğuk Égypte soudjouk
tourchiya torchi Algérie, Égypte, Tunisie
Outils[41]
balta balta Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans hache
cezve cezve Tunisie marmite, pot
çengel sankal/shengal Égypte, Tunisie crochet, hameçon
kazan qazan Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans chaudron
kılavuz qalawuz Égypte, Moyen-Orient, Balkans guide, chef
tava tawwaya Égypte, Tunisie casserole
tel tayyala Algérie, Égypte, Tunisie corde, ficelle, filet
tokmak duqmaq Égypte maillet
yay yay Égypte arc
Divers[43]
cüzdan dizdān Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans valise
çanta šǝnṭa Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans sac
çekiç šākūš Libye, Algérie marteau
çeşme shīshma Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans robinet
kâǧıt kāġǝṭ Libye, Algérie papier
kaşık kāšīk Libye cuillère
kundura kindara Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans chaussure
şişe šīša Libye bouteille
Militaire[44]
çauş shāuš Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans gendarme
miralay mīralāy Libye colonel
mavuna mā'unǎh Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans chaland
vapur bābūr Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Moyen-Orient, Balkans navire à vapeur

Arts et littérature

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La capitale de l'Empire ottoman, Constantinople, était l'endroit central où des spécialistes de l'art, de la littérature et des scientifiques de toutes les Provinces de l'provinces de l'Empire se réunissaient pour travailler et échanger leurs savoirs. Par conséquent, beaucoup de gens ont été influencés et s'inspiraient des chefs-d'œuvre avec lesquels ils étaient entrés en contact : la langue arabe a adopté plusieurs termes d'origine ottomane[45].

L'interaction culturelle entre les Arabes, les Berbères et les Ottomans (turcs ou autres) a beaucoup influencé la musique des provinces arabes. De nouveaux maqamat en musique arabe ont émergé (makam, un système turc de types mélodiques), tels que al-Hijazkar, Shahnaz et Naw'athar, ainsi que des terminologies de musique. Des instruments comme l'oud sont présents encore aujourd'hui à travers ce que fut l'Empire, et l'influence ottomane est perceptible dans les mélodies habituellement attribuées (trop) exclusivement à l'influence arabo-andalouse, comme le havuz (الحوزي / al ḥawzī) ou le zandır.

Les Turcs ont introduit en Afrique du Nord le spectacle de marionnettes karagöz, qui concerne les aventures de deux personnages : Karagöz (signifiant « œil au beurre noir » en turc) et Hacivat (signifiant « İvat le pèlerin »). Ces spectacles en soirée sont particulièrement populaires durant le Ramadan, en attendant que la nuit soit totale et qu'on puisse dîner[46].

Architecture

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Traditionnellement, les mosquées kouloughlies sont dans le style architectural ottoman et sont particulièrement identifiables par leurs minarets cylindriques ou plus souvent octogonaux, tandis que les minarets du Maghreb sont en général des Parallélépipèdes comme dans l'Espagne musulmane[47].

Noms de famille courants

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Selon la provenance
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La liste suivante est un exemple de noms de famille d'origine turque qui expriment une origine ethnique et de provenance de la Thrace orientale et de l'Anatolie. - régions qui forment aujourd'hui les frontières modernes de la République de Turquie :

Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Baghlali Bağlılı de Bağlı (à Çanakkale)[48]
Bayasli Payaslı de Payas[49]
Benkasdali
Benkazdali
Ben Kazdağılı Je suis de Kazdağı[50],[51]
Benmarchali Ben Maraşlı Je suis de Maraş[52]
Benterki Ben Türk je suis Turc[53]
Bentiurki
Benturki
Ben Türk Je suis Turc[53]
Ben Turkia
Ben Turkiya
Ben Türkiye Je suis de Turquie[53]
Bersali
Borsali
Borsari
Borsla
Bursalı de Bursa[53],[54]
Boubiasli Payaslı de Payas[49]
Chatli Çatlı de ÇatErzurum)[55]
Chilali Şileli de Şileli (à Aydın)[56]
Cholli Çullu de Çullu (à Aydın)[56]
Coulourli Kuloğlu Kouloughli (mixte Turc et d'origine algérienne)[57]
Dengezli
Denizli
Denzeli
Denizli de Denizli[58]
Dernali Edirneli d'Edirne[59]
Djabali Cebali de Cebali (une banlieue d'Istanbul)[60]
Djeghdali Çağataylı Chagatai (langue turque)[61]
Djitli Çitli de Çit (à Adana ou Bursa)[62]
Douali Develi de DeveliKayseri)[59]
Guellati Galatalı de GalataIstanbul)[61]
Kamen Kaman Kaman (à Nevşehir)[63]
Karabaghli Karabağlı de Karabağ (in Konya)[63]
Karadaniz Karadeniz de la mer Noire region[63]
Karaman Karaman de Karaman[63]
Kasdali
Kasdarli
Kazdağılı de Kazdağı[50]
Kaya
Kayali
Kayalı de Kaya (s'applique aux villages de Muğla et Artvin)[50]
Kebzili Gebzeli de Gebze (dans Kocaeli)[50]
Keicerli Kayserili de Kayseri[51]
Kermeli Kermeli du Gulf of Kerme (Gökova)[50]
Kezdali Kazdağılı de Kazdağı[51]
Kissarli
Kisserli
Kayserili de Kayseri[51]
Korghlu
Korglu
Koroghli
Korogli
Kuloğlu Kouloughli (mixte Turc et d'origine algérienne)[64]
Koudjali
Kouddjali
Kocaeli de Kocaeli[51],[57]
Koulali Kulalı de Kulalı (à Manisa)[57]
Kouloughli
Koulougli
Kouroughli
Kouroughlou
Kuloğlu Un Kouloughli (mixte Turc et d'origine algérienne)[57]
Kozlou Kozlu de KozluZonguldak)[51]
Manamani
Manemeni
Manemenni
Menemenli de MenemenIzmir)[65]
Mansali Manisalı de Manisa[65]
Meglali Muğlalı de Muğla[65]
Merchali
Mersali
Maraşlı de Maraş[65]
Osmane
Othmani
[réf. nécessaire]
Ould Zemirli
Ould Zmirli
İzmirli de Izmir[66]
Rizeli Rizeli de Rize[67]
Romeili
Roumili
Rumeli de Rumelia[67]
Sanderli Çandarli de Çandarlı[67]
Sandjak
Sangaq
Sancak de [a] sanjak (une unité administrative de l'Empire Ottoman)[55]
Satli Çatlı de ÇatErzurum)[55]
Sekelli İskeleli de Iskele (à Muğla, Seyhan, ou l'ile de Chypre)[55]
Sekli Sekeli de Seke (à Aydın)[55]
Skoudarli Üsküdarlı de ÜsküdarIstanbul)[56]
Stamboul
Stambouli
İstanbulu de Istanbul[68]
Tchambaz Cambaz Cambaz (tr) (dans Çanakkale)[69]
Takarli Taraklı de Taraklı (dans Adapazarı)[56]
Tchanderli
Tchenderli
Çandarlı de Çandarlı[59],[67]
Tekali Tekeeli de Teke Peninsula[68]
Terki
Terqui
Türki langue Turque[70]
Terkman
Terkmani
Türkmenli Turkmène (d'Anatolie/Mesopotamie)[70]
Torki Türk Turc[70]
Tourki
Tourquie
Turki
Türk Turc[70]
Yarmali Yarmalı de Yarma (dans Konya)[66]
Zemerli
Zemirli
Zmerli
Zmirli
İzmirli de Izmir[66],[71]
Zemir
Zmir
İzmir Izmir[71]

La liste suivante est constituée d'exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment une provenance d'installation de familles turques dans les régions d'Algérie :

Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Tlemsanili
Tilimsani
Tilimsanılı de Tlemcen[70]

Les listes suivantes sont des exemples de noms de famille d'origine turque traditionnellement utilisés par les familles turques de Constantine : Acheuk-Youcef[72], Ali Khodja[72], Bachtarzi[72], Benabdallah Khodja[72], Benelmadjat[72], Bestandji[72], Bendali Braham[72], Bentchakar[72], Bensakelbordj[72], Bentchikou[72], Khaznadar[72], Salah Bey[72], Tchanderli Braham[72].

Par profession
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La liste suivante présente des exemples de noms de famille d'origine turque qui expriment l'occupation traditionnelle des familles turques installées en Algérie :

Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Agha ağa agha[73]
Ahtchi ahçı, aşçı cuisinier, gardien de restaurant[73]
Anberdji ambarcı magasinier[73]
Aoulak ulak messager, coursier[48]
Arbadji arabacı conducteur[73]
Atchi atçı éleveur de chevaux[73]
Bacha paşa un pasha[74]
Bachagha başağa chef agha[74]
Bachchaouch başçavuş sergent-major[74]
Bachesais başseyis chef d'écurie[74]
Bachtaftar başdefterdar trésorier[74]
Bachtarzi baş terzi chef tailleur[74]
Bachtoubdji baştopçu chef canonnier, artilleur[74]
Baldji balcı fabricant ou vendeur de miel[74]
Bazarbacha
Bazarbarchi
pazarbaşı chef du bazar[49]
Benabadji ben abacı [Je suis] un fabricant ou un vendeur de vêtements[75]
Benchauch ben çavuş [Je suis un] sergent[52]
Benchoubane ben çoban [Je suis un] berger[53]
Bendamardji ben demirci [Je suis] un métallurgiste[75],[59]
Bendali ben deli [Je suis un] deli (Ottoman troops)[75]
Benlagha ben ağa [Je suis un] agha[52]
Benstaali ben usta [Je suis] un maître, un ouvrier, un artisan[52]
Bentobdji ben topçu [Je suis un] canonnier[53]
Bestandji
Bostandji
bostancı bostandji[54]
Bouchakdji bıçakçı coupeur[69]
Boudjakdji ocakçı ramoneur[69]
Boyagi boyacı peintre[54]
Chalabi
Challabi
çelebi personne instruite[69]
Chaouche çavuş sergent[55]
Chembaz
Chembazi
cambaz acrobate[56]
Damardji
Damerdji
demirci métallurgiste[75],[59]
Debladji tavlacı garçon d'écurie ou joueur de backgammon[58]
Dey dayı officier ou oncle maternel[58]
Djadouadji kahveci fabricant de café ou vendeur[76]
Djaidji çaycı vendeur de thé[76]
Doumandji dümenci timonier[76]
Doumardji tımarcı homme d'écurie[60]
Dumangi dümenci timonier[76]
Dumargi tımarcı homme d'écurie[60]
Fenardji fenerci gardien de phare[60]
Fernakdji fırıncı boulanger[60]
Hazerchi hazırcı vendeur de prêt-à-porter[62]
Kahouadji kahveci propriétaire de café ou cafetier/producteur de café[62]
Kalaidji kalaycı étameur[63]
Kaouadji kahveci propriétaire de café ou cafetier/producteur de café[62]
Kasbadji kasapcı boucher[50]
Kassab Kasap boucher[50]
Kaznadji hazinedar chargé du Trésor[50]
Kebabdji kebapçı vendeur de kebab[77]
Kehouadji kahveci propriétaire de café ou cafetier/producteur de café[50]
Ketrandji katrancı vendeur de goudron[51]
Khandji hancı aubergiste[62]
Khaznadar hazinedar Chargé du Trésor[62]
Khaznadji hazinedar Chargé du Trésor[77]
Khedmadji hizmetçi servant, aide[77]
Khodja
Khoudja
hoca enseignant[77]
Louldji lüleci fabricant ou vendeur de tuyaux[65]
Koumdadji komando commando[57]
Moumdji
Moumedji
mumcu fabricant de bougies[78]
Ouldchakmadji çakmakçı fabricant ou vendeur de silex/
maker or repairer of flintlock guns[78]
Nefradji nüfreci prépare des amulettes[78]
Pacha paşa un pasha[78]
Rabadji arabacı conducteur[57]
Rais reis chef, dirigeant[57]
Saboudji
Saboundji
sabuncu fabricant ou vendeur de savon[67]
Selmadji silmeci nettoyeur[56]
Serkadji sirkeci fabricant ou vendeur de vinaigre[56]
Slahdji silahçı armurier[56]
Staali usta maître, ouvrier, artisan[68]
Tchambaz cambaz acrobate[69]
Autres noms de famille
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Nom de famille utilisé en Algérie Turc Traduction en français
Arslan aslan un lion[73]
Arzouli arzulu désireux, ambitieux[73]
Baba
Babali
baba un père[48]
Badji bacı sœur aînée[48]
Bektach bektaş membre de l'Ordre Bektashi[49]
Belbey bey monsieur, messieurs[49]
Belbiaz beyaz blanc[49]
Benchicha ben şişe [Je suis] une bouteille[52]
Benhadji ben hacı [Je suis] un Hadji[75]
Benkara ben Qāra De l'Anatolie occidentale[52]
Bensari ben sarı [Je suis] blond[52]
Bentobal
Bentobbal
ben topal [Je suis] infirme[53]
Bermak parmak doigt[53]
Beiram
Biram
bayram vacances, festival[54]
Beyaz beyaz blanc[53]
Bougara
Boulkara
bu kara [c'est] sombre[53],[69]
Boukendjakdji kancık méchant[69]
Caliqus çalıkuşu crête d'or[69]
Chalabi
Challabi
çelebi personne instruite[67]
Chelbi çelebi personne instruite[55]
Cherouk çürük pourri[56]
Dali
Dalibey
Dalisaus
deli courageux, fou[59]
Damir demir métal[59]
Daouadji davacı plaideur[59]
Deramchi diremci monnaie[58]
Djabali çelebi personne instruite[60]
Doumaz duymaz sourd[60]
Eski eski vieux[60]
Gaba kaba brut, lourd[60]
Goutchouk küçük petit[62],[64]
Gueddjali gacal domestique[61]
Guendez gündüz jour[61]
Guermezli görmezli aveugle[62],[64]
Guertali kartal aigle[62]
Hadji hacı Hadji[62]
Hidouk haydut bandit[77]
Ioldach yoldaş compagnon[78]
Kara kara sombre, noir[78]
Karabadji kara bacı soeur sombre, noire[63]
Kardache kardeş frère[63]
Karkach karakaş sourcils foncés[78]
Kermaz görmez aveugle[62],[64]
Kerroudji kurucu fondateur, bâtisseur, vétéran[51]
Kertali kartal aigle[51]
Koutchouk küçük petit[62],[64]
Lalali
Lalili
laleli tulipe[64]
Maldji malcı éleveur de bétail[78]
Mestandji mestan ivre[78]
Oldach yoldaş compagnon[78]
Oualan oğlan garçon[66]
Ouksel yüksel réussir, atteindre[66]
Ourak orak faucille[66]
Salakdji salakça idiot[67]
Salaouatchi
Salouatchi
salavatçaı prière[67]
Sari sarı jaune ou blond[55]
Sarmachek sarmaşık vin[55]
Sersar
Sersoub
serseri paresseux, vagabond[56]
Tache taş pierre, caillou[69]
Tarakli taraklı ayant un peigne, une crête[69]
Tchalabi çelebi personne instruite[69]
Tchalikouche çalıkuşu crête d'or[69]
Tenbel tembel paresseux[70]
Tobal
Toubal
topal handicapé[70]
Yataghan
Yataghen
yatağan yatagan[66]
Yazli yazılı écrit[66]
Yekkachedji yakışmak convenir[71]
Yesli yaslı deuil[71]
Yoldas yoldaş compagnon[78]

Personnalités notables

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Notes et références

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  1. s'écrit aussi « Koulouglis », « Cologlis » ou « Qulaughlis »
  2. a b et c MOREAU, Odile. Glossaire In : L’Empire ottoman à l’âge des réformes : Les hommes et les idées du « Nouvel Ordre » militaire, 1826-1914. İstanbul : Institut français d’études anatoliennes, 2007 (généré le 17 août 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/ifeagd/1439>. (ISBN 9782362450525).
  3. Voir kull sur le wiktionnaire.
  4. Maroc-Algérie : analyses croisées d'un voisinage hostile, Paris, Karthala Editions, , 252 p. (ISBN 978-2-8111-0458-0, lire en ligne)
  5. https://shs.cairn.info/pour-une-histoire-franco-algerienne--9782707154545-page-235?lang=fr
  6. Răileanu, Viorica. "Éléments de compositions turcs et grecs dans les anthroponymes." Studii şi cercetări de onomastică şi lexicologie (SCOL) 1-2 (2014): 100-105.
  7. Procházka, Stephan. "Les mots turcs dans l’arabe marocain." Dynamiques langagières en Arabophonies: Variations, contacts, migrations et créations artistique. Hommage offert à Dominique Caubet par ses élèves et collègues. Zaragoza-Paris (2012): 201-222. p.216.
  8. Mergen Türk, Nazlı Esim. "The notion of hassa soldiery and kul identity in the early Ottoman state–example of the janissary corps a comparative study."
  9. (en) Goodman Jane E, Berber Culture on the World Stage : From Village to Video, Indiana University Press, (ISBN 0-253-11145-5), p. 7
  10. Khalidi 1991, xvii.
  11. The First Helicopter War: Logistics and Mobility in Algeria, 1954-1962 (1999). p. 23.
  12. Le terme ocak, prononcé odjak, définit la province ainsi que son élite militaro-administrative (d'après Tal Shuval, Remettre l'Algérie à l'heure ottomane, opus cité, note 3).
  13. (en) Tal Shuval, « The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology », International Journal of Middle East Studies, Cambridge University Press, vol. 32, no 3,‎ , p. 323-344
  14. Boyer 1970, p. 79-80.
  15. Boyer 1970, p. 80-81.
  16. Boyer 1970, p. 81-83.
  17. Assemblée délibérante représentant la colonie turque : cf. Boyer, La révolution dite des Aghas dans la régence d'Alger (1659-1671), p. 160, pour le Divan d'Alger). Le divan qui désignait à l'origine l'organisme de direction de la milice, chargé de la défense des intérêts des seuls Janissaires, prend ensuite une part grandissante dans la direction des affaires de la province (Robert Mantran, L'évolution des relations politiques entre le gouvernement ottoman et les odjaks de l'ouest, p. 53).
  18. Extrait du Tachrifat, rapporté par Pierre Boyer, « Le problème Kouloughli dans la régence d'Alger », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, no 8,‎ , p. 84 (lire en ligne).
  19. Boyer 1970, p. 83-85.
  20. Boyer 1970, p. 88-89.
  21. Shuval 2002.
  22. Pierre Paul Jean Jacques Maurice Martin et H. Charles-La-vauzelle, Historique de 2e régiment de tirailleurs algériens, , 551 p. (lire en ligne)
  23. Tableau de la situation des établissements français dans l'Algérie : précédé de l'exposé des motifs et du projet de loi portant demande de crédits extraordinaires au titre de l'exercice de 1838, (lire en ligne)
  24. Boyer 1970, p. 85-88.
  25. Selon Pierre Boyer, il s'agissait des Beni-Snuss du djebel Trara, et des Beni-Rafi : Pierre Boyer, « Le problème Kouloughli dans la régence d'Alger », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, no 8,‎ , p. 87 (lire en ligne)
  26. Henri-Delmas de Grammont,, « Histoire d'Alger sous la domination turque (1515-1830) », Outre-Mers Revue d'histoire, nos 346-347,‎ , p. 338 (lire en ligne).
  27. Boyer 1970, p. 89-90.
  28. Boyer 1970, p. 91-92.
  29. Boyer 1970, p. 86-87.
  30. Oran et l'Algérie en 1887, Notices Historiques (lire en ligne) ;
    La garnison de Mostaganem se composait alors de 1200 Turcs et Kouloughlis, débris des vieilles milices d'Arzew, Mazagran et Mostaganem auxquels s'étaient joints 155 turcs de la milice d'Oran
  31. Moniteur de l'armée (lire en ligne)
    Le port d'Arzew, mis sous la protection de notre marine, permit de procurer des vivres à nos troupes et nos auxiliaires, qui se composaient particulièrement des débris des milices turques de Tlemcen et Mostaganem
  32. Hespéris: archives berbères et bulletin de l'Institut des hautes-études marocaines sur Google Livres.
  33. Encyclopaedia Universalis et Les Grands Articles, Tunisie: Les Grands Articles d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, (ISBN 978-2-341-00202-8, lire en ligne), p. 32 :

    « Pour essayer de réduire le rôle de la milice turque, le bey Ḥammūda (1792-1814) s'efforce de recruter le personnel administratif et militaire parmi les kouloughlis (fils de Turcs et de femmes indigènes) »

  34. Khalifa Chater, « Introduction à l'étude de l'establishment tunisien : l'Etat Makhzen Husseinite et ses mutations », Cahiers de la Méditerranée, vol. 49, no 1,‎ , p. 7 (DOI 10.3406/camed.1994.1123, lire en ligne, consulté le )
  35. Kia 2011, 153.
  36. Jacobs et Morris 2002, 460
  37. (it) M. Forlanini, « Le strade dell'Anatolia del II Millenio a.c. : percorse da mercanti assiri eserciti ittiti e carovane di deportati ma anche vie di diffusione di culti e civiltà », dans Elena Asero, Strade di uomini e di idee, Rome, Aracne (ISBN 9788854885141), p. 47.
  38. Abu-Haidar 1996, 119.
  39. Benrabah 2007, 49
  40. Prochazka 2004, p. 191.
  41. a b et c (en) Stephen Prochazka, The Turkish Contribution to the Arabic Lexicon", Linguistic Convergence and Areal Diffusion : Case Studies from Iranian, Semitic and Turkic, Routledge, , p. 194.
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  43. Prochazka 2004, p. 195.
  44. Prochazka 2004, p. 190.
  45. İhsanoğlu 2003, 111
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  47. Jacobs et Morris 2002, 460.
  48. a b c et d Parzymies 1985, 42.
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  61. a b c et d Parzymies 1985, 54.
  62. a b c d e f g h i j k et l Parzymies 1985, 55.
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  68. a b et c Parzymies 1985, 67.
  69. a b c d e f g h i j k et l Parzymies 1985, 49.
  70. a b c d e f et g Parzymies 1985, 68.
  71. a b c et d Parzymies 1985, 70.
  72. a b c d e f g h i j k l et m Yasmina Zemouli, Constantine: une ville, des heritages, Média-plus, (ISBN 996192214X), « Le nom patronymique d'après l'état civil en Algérie », p. 87
  73. a b c d e f et g Parzymies 1985, 41.
  74. a b c d e f g et h Parzymies 1985, 43.
  75. a b c d et e Parzymies 1985, 45.
  76. a b c et d Parzymies 1985, 53.
  77. a b c d et e Parzymies 1985, 56.
  78. a b c d e f g h i j et k Parzymies 1985, 59.
  79. Diégo de Haëdo, Histoire des Rois d'Alger, Éditions Adolphe Jourdan, p. 86, 1881 (rééditions : Alger, éditions Grand-Alger-Livres, 2004 ; Éditions Bouchène, 2010
  80. Pierre Joris; Habib Tengour (31 January 2013). Poems for the Millennium, Volume Four: The University of California Book of North African Literature. University of California Press. p. 228-229.
  81. (en) Leon Carl Brown, The Tunisia of Ahmad Bey, 1837-1855, Princeton University Press, , 430 p. (ISBN 978-1-4008-4784-6, lire en ligne), p. 29

    « Hussein 1er était pour moitié grec, et tunisien »

    . Cette mention des origines grecques s'explique par le système du devchirmé : les janissaires étaient pour la plupart des enfants enlevés aux familles chrétiennes d'Anatolie et des Balkans, pour les élever ensemble en musulmans et en faire des soldats du Sultan, symboliquement leur « père » qui pourvoyait à leurs besoins, leur offrait une bonne éducation, et fournissait leur armement : voir Martin William et Bunton Cleveland, History of the Modern Middle East, Westview Press 2013, (ISBN 978-0-8133-4833-9) ou Gábor Ágoston, « Firearms and Military Adaptation: The Ottomans and the European Military Revolution, 1450–1800 » in : Journal of World History, no 25, 2014, pp.119–20.
  82. El Mokhtar Bey, Le fondateur, Hussein Ben Ali, 1705-1735/1740 : de la dynastie husseinité, Serviced, , 615 p., p. 139
  83. Shuval 2000.
  84. Alexis Tocqueville, Second Letter on Algeria (August 22, 1837), Bronner, Stephen Eric; Thompson, Michael (eds.), The Logos Reader: Rational Radicalism and the Future of Politics, (University of Kentucky Press, 2006), 205; "Ce bey était un kouloughli, fils d'un père turc, et d'une mère arabe."

Bibliographie

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  • (en) Tal Shuval, « The Ottoman Algerian Elite and Its Ideology », International Journal of Middle East Studies, vol. 32, no 3,‎ , p. 323-344
  • Tal Shuval, « Remettre l'Algérie à l'heure ottomane. Questions d'historiographie », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, nos 95-98,‎ , § 57 et 58 (lire en ligne)
  • Pierre Boyer, « Le problème Kouloughli dans la régence d'Alger », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, no 8,‎ , p. 79-94 (lire en ligne)
  • Marcel Émerit, « Les tribus privilégiées en Algérie dans la première moitié du XIXe siècle », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1966, Volume 21, Numéro 1, p. 44–58, en ligne sur le site Persée
  • (en) Rashid Khalidi, The Origins of Arab Nationalism, Columbia University Press, (ISBN 0231074352).