L'Incorrigible

L'Incorrigible
Description de l'image L'Incorrigible Logo.png.
Réalisation Philippe de Broca
Scénario Philippe de Broca
Michel Audiard
Acteurs principaux
Sociétés de production Simar Films
Mondex et Cie
Les Films Ariane
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée 95 minutes
Sortie 1975

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Incorrigible est un film français de Philippe de Broca, sorti en 1975. C'est l'adaptation du roman Ah… mon pote ! d'Alex Varoux, paru en 1973.

Facade de l'immeuble de la bibliothèque de Senlis qui a servi de décor pour le musée dévalisé dans le film.

Victor Vauthier, un voyou sympathique, ne se laisse jamais désarçonner par les imprudences auxquelles le conduit sa mythomanie.

À peine sorti de prison (à la grande tristesse de ses gardiens, qui s'étaient attachés à lui durant les trois mois de son incarcération), Victor replonge immédiatement dans les larcins et escroqueries. Cependant, il doit composer avec Marie-Charlotte Pontalec, une déléguée permanente d'assistance post-pénale, nommée par le juge d'application des peines pour gérer son dossier.

Victor et Marie-Charlotte ne tardent pas à éprouver une attirance réciproque, ce qui n'empêche pas Victor de chercher (à l'instigation de Camille, son oncle et père spirituel) à profiter de sa proximité avec la jeune femme. Camille incite en effet Victor à dérober un triptyque signé du peintre Greco, après l'avoir vu au musée de Senlis dirigé par le père de Marie-Charlotte, le conservateur du musée.

La jeune femme finit cependant par découvrir la vérité, et le plus rusé des deux n'est pas forcément celui auquel on pense.

Fiche technique

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Distribution

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Choix des interprètes

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Le personnage joué, dans deux séquences successives, par Élizabeth Teissier — dont la carrière d'astrologue a connu une notoriété publique à partir de 1975 —, porte le prénom de Sibylle, nom donné dans l'Antiquité aux prophétesses ou devineresses délivrant des oracles et, par extension, aux femmes se livrant à des prédictions.

À Senlis, l'ancien séminaire (l'actuelle bibliothèque) a servi de lieu de tournage en tant que musée (fictif)[1] de la ville, certaines scènes ont aussi été tournées à la cathédrale de la ville. Entre autres lieux de tournage, on trouve par exemple la prison de la Santé à Paris, l'aéroport d'Orly ou encore la baie du mont Saint-Michel.

Les dialogues du film, signés Michel Audiard, dans les bouches de Jean-Paul Belmondo et de Julien Guiomar prennent un sel remarquable :

  • « J'absoudrais un étranger de me sortir un tel sophisme. Mais toi ! Toi, le compagnon de l'ermite, le témoin du sage, toi qui aurais pu être mon disciple si tu n'étais pas que fantasmes et courants d'air... » (Camille à Victor)
  • « Freddy... Mauricette... Totor... Juju... tes relations sont à l'image de ta vie : navrantes et vaines. Voilà vingt ans que tu te gaspilles entre les hippodromes et les alcôves ; tu abolis le temps. Faut s'emmerder Victor, si on veut faire durer le temps. Moi je peux me regarder des heures dans la glace ; je dégage un ennui épouvantable : le teint cireux, les dents jaunes, l'œil glauque... ajoute à ça des bourdonnements d'oreille et un grand chagrin d'amour, crois-moi ça fait des heures longues. Toi tu n'oses même pas te regarder puisque tu es gai ! donc frivole, donc inconséquent. Victor, tu es une bulle ; ta vie court comme une eau vive... faut dire que la mienne fuit comme un vieux robinet. La semaine prochaine, j’avancerai mes barrières. Peut-être bientôt n’en aurais-je plus besoin... ayant rejoint la sagesse absolue, l’immobilité totale, là, dans ce fauteuil, ramassé sur moi-même, dense comme un œuf. » (Camille à Victor)
  • « Tu es fait pour les alexandrins et la pourpre, moi pour les shampouineuses et les pinces à vélo. » (Victor à Camille)
  • « Je suis de la race de ceux qui rient dans les supplices. » (Victor à Camille)
  • « Cette petite Marie-Charlotte Pontalec est ce que nous avons eu de mieux depuis Hélène Dupont-Moreau. » (Camille à Victor)
  • « Enfin, Raoul ! Tu peux m'imaginer dans un dîner ! Chemise à jabot, pantalon à soutache, la taille prise au milieu des plantes vertes, les femmes s'esclaffant sous mes saillies, les hommes, eux-mêmes ! pris sous le charme. » (Victor à Raoul)
  • La tirade de Victor : « Mon père, je ne l'ai connu qu'à cheval parcourant les champs de bataille... » est inspirée du poème de Victor Hugo, Après la bataille[2].

Box-office France : 2 568 325 entrées, dont 921 290 sur Paris et sa banlieue[3].

Autour du film

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  • Lors de la scène avenue Foch, Jean-Paul Belmondo utilise le nom d'emprunt « de Ferrussac », qui n'est autre que le second nom du réalisateur Philippe de Broca.
  • Dans l'avant-dernière scène (maison avec piscine), on retrouve la musique du générique du film L'Homme de Rio (1964), lui-aussi réalisé par Philippe de Broca.

Discographie

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  • Georges Delerue, L'incorrigible ; Va voir maman papa travaille : bandes originales des films, Roullens, Music Box Records, (EAN 377-0-00-253100-6, BNF 42372458)
    La présentation en ligne, sur le site de Music Box Records, donnait le détail des 16 plages, d'une durée de 33 min 25 s, se rapportant à L'Incorrigible, et des 13 plages, d'une durée de 29 min 55 s, se rapportant à Va voir maman, papa travaille.

Notes et références

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  1. La ville de Senlis n'abrite aucun « musée de Senlis » à proprement parler comme celui, fictif, dirigé par le personnage de M. Pontalec mais dispose cependant de musées spécialisés tels qu'un musée d'Art et d'Archéologie, un musée de la Vénerie et un musée des Spahis.
  2. « Après la bataille, un poème de Victor Hugo », sur poetica.fr (consulté le ).
  3. « L'Incorrigible », sur Box Office Story (consulté le ).

Liens externes

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