La France et son armée
La France et son armée | |
Couverture de l'édition originale de 1938. | |
Auteur | Charles de Gaulle |
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Pays | France |
Genre | essai |
Éditeur | Plon |
Date de parution | |
Nombre de pages | 312 |
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La France et son armée est un essai de Charles de Gaulle[1],[2] paru en .
Genèse
[modifier | modifier le code]Dans les années 1920, Philippe Pétain, qui souhaitait entrer à l'Académie française, et n'avait jamais écrit de livres, fit appel à De Gaulle pour la rédaction d'un ouvrage, Histoire du soldat français, qui devait être publié sous le nom du maréchal[3]. Pétain n'en écrivit que la partie sur la Première Guerre mondiale (La Guerre mondiale 1914-1918). À la suite de dissensions entre les deux hommes, le livre ne fut jamais publié, et De Gaulle reprendra ses écrits pour la rédaction de La France et son armée[3].
Édition
[modifier | modifier le code]Une fois les épreuves corrigées par Émile Mayer, l'ouvrage paraît chez Plon dans la collection « Présences » par Daniel-Rops. Il est réédité en 2011 avec une nouvelle présentation d'Hervé Gaymard.
Résumé
[modifier | modifier le code]Analyse
[modifier | modifier le code]Dans La France et son armée, tout d'abord, il proclame sa neutralité, voire son indifférence en matière idéologique ; De Gaulle n’est pas plus républicain qu’antirépublicain : il est capétien aux premiers temps du royaume, à Bouvines aux côtés de Philippe Auguste, il entre à Orléans derrière Jeanne, il traverse le Rhin avec Turenne, il congratule Carnot, sous la République, autant qu’il approuvait Louvois sous Louis XIV, il est révolutionnaire à Valmy et bonapartiste en Italie ; bref, chez lui, le sentiment national l'emporte sur la nature du régime politique. Charles De Gaulle affirme son incertitude quant à l'innocence de Dreyfus : il parle de la « vraisemblance » de l’erreur judiciaire mais il déplore l’affrontement de deux meutes rivales, renvoyées dos à dos, conduisant en fin de compte à l’affaiblissement de l’armée.
Le thème central du livre consiste à dire que l'état de l'armée est le même que celui de la nation : il y affirme dès la première page que « la France fut faite à coup d'épées. Nos pères rentrèrent dans l'histoire avec le glaive de Brennus. » et, en conclusion, à propos de la France que son « génie, tour tour, négligent ou bien terrible, se reflète fidèlement au miroir de son armée. » Aussi, quand la France va bien, l'armée va bien aussi ; d'autre part, il écrit qu'une armée forte est indispensable à la France comme à tout pays.
Réception critique
[modifier | modifier le code]La France et son armée est commenté par Hubert de Lagarde dans L'Action française.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « La France et son armée », charles-de-gaulle.org.
- « La France et son armée », blog-fillon.over-blog.com.
- François-Guillaume Lorrain, « Un manuscrit inédit de Pétain retrouvé », lepoint.fr, (lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Figeac, « Charles de Gaulle, historien moderniste », dans Bernard Lachaise, Gilles Richard et Jean Garrigues (dir.), Les territoires du politique : hommages à Sylvie Guillaume, historienne du politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 273 p. (ISBN 978-2-7535-2106-3, lire en ligne), p. 35-45.
- Jacques Godechot, « De Gaulle historien de la Révolution et de l'Empire », Annales historiques de la Révolution française, no 244, , p. 199-218 (ISSN 0003-4436, e-ISSN 1952-403X, lire en ligne).
- Pierre Messmer et Alain Larcan, Les écrits militaires de Charles de Gaulle : essai d'analyse thématique, Paris, Presses universitaires de France, , 592 p. (ISBN 2-13-039169-9).