Le Belge

Le Belge
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie de la locomotive
Identification
Type locomotive à vapeur
Code UIC 111
Concepteur Robert Stephenson
Construction 1835
Constructeur(s) ateliers John Cokerill
Mise en service
Caractéristiques techniques
Surface de la grille 0,8613 m2
Pression de la chaudière 0,3924 MPa
 Cylindres 2
 Alésage × course 0,550 mm
Ø roues motrices 1.52 mm
Masse en service 11.600 t
Masse adhérente 4.000 t
Longueur 5.455 m
Tender 4.295
Empattement 1.920 m
Vitesse maximale 60 km/h

Le Belge est le nom donné à la première locomotive à vapeur construite en Belgique et en Europe continentale, elle a été réalisée par les ateliers John Cokerill de Seraing sous licence Robert Stephenson and Company.

Elle est mise en service en sur la première ligne (incluse depuis dans la ligne 25) de chemin de fer belge, entre les gares de l'allée verte à Bruxelles et Malines.

La locomotive originale n'existe plus mais deux maquettes en bois sont présentées au public. La plus ancienne à l'échelle 1/10, au Train World à la gare de Schaerbeek et l'autre, à l'échelle 1/1, à Vresse-sur-Semois.

Le 5 mai 1835, la Belgique inaugure sa première ligne de chemin de fer entre les gares de Bruxelles-Allée-Verte et Malines. Pour l'inauguration, trois convois parcourent la ligne avec des locomotives importées d'Angleterre, elles sont dénommées : no 1 « La Flèche », no 2 « Stephenson » et no 3 « l'Éléphant ». Le service d'exploitation est ensuite complété par deux locomotives également importées, en juillet c'est la no 4 « La Rapide » et en août la no 5 « L'Éclair »[1], ce qui porte à cinq les locomotives anglaises, livrées par Robert Stephenson and Company, circulant sur cette ligne[2].

C'est le qu'à lieu la mise en service de la locomotive no 6 « Le Belge » construite par les ateliers John Cokerill[2] de Seraing sous licence Robert Stephenson and Company[3]. C'est la première locomotive à vapeur de chemin de fer construite en Belgique.

Description

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« Le Belge » est une locomotive dont la configuration des essieux est 111 (codification Europe)[2]. Elle comprend de l'avant à l'arrière, un essieu porteur à petites roues situé légèrement en arrière des deux cylindres, un essieu moteur avec des grandes roues indépendantes, et un deuxième essieu porteur à petites roues situé en arrière du foyer[4]. Elle est d'une conception identique aux machines : no 1 « La Flèche », 3 « Stephenson », 4 « La Rapide » et 5 « L'Éclair », construites aux ateliers de Robert Stephenson à Newcastle[5].

La locomotive « Le Belge » dans la culture

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Maquettes remarquables

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En 1885, une réplique en bois et métal, réalisée d'après les plans originaux par l'arsenal de Malines sur commande de l'administration des chemins de fer de l'État, est présentée lors du « grand cortège » du cinquantenaire des chemins de fer en Belgique[6],[7].

La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) est propriétaire d'une maquette à l'échelle 1/10, réalisée en bois et métal par l'atelier central de Malines à une date inconnue. Elle a été exposé dans les musées des chemins de fer de Bruxelles avant leurs fermeture. Elle est maintenant exposée dans le musée, Train World[8], situé à la gare de Schaerbeek.

En 1980, une reconstitution, en bois à l'échelle 1/1, a été réalisée pour le 150e anniversaire de la création de la Belgique par les habitants de Vresse-sur-Semois[9] où elle est exposée dans un abri édifié pour sa préservation et sa présentation[10].

Une pièce commémorative en argent de 5 euros a été réalisée pour les 175 ans des chemins de fer en Belgique en 2010. En accord avec la SNCB-Holding, elle présente une gravure de la locomotive « Le Belge » et d'un train Thalys[11].

La locomotive « Le Belge » a son image sur plusieurs timbres belges : le plus ancien d'¹⁄₂ francs est émis le [12] et le plus récent est créé pour les 175 ans des chemins de fer en Belgique en 2010, intitulé « Sur la bonne voie », présentant une image de la locomotive avec son tender et des wagons et un train Thalys[11].

Notes et références

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  1. « Locomotives à Vapeur de construction belge », La Construction Métallique (organe mensuel de la fédération des constructeurs), no 8,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Jacques Payen, Bernard Escudié et Jean-Marc Combe, La machine locomotive en France : des origines au milieu du XIXe siècle, Lyon, Éditions du CNRS, , 262 p. (ISBN 978-2-222-04190-0, lire en ligne), p. 250
  3. Marc Reynebeau (trad. Solange Delsart), Histoire belge : 1830-2005, Lannoo Uitgeverij, , 338 p. (ISBN 978-2-87386-407-1, lire en ligne), p. 35
  4. Ulysse Lamalle et Fernand Legein, La locomotive : description raisonnée de ses organes, Librairie Universitaire, , 4e éd., 770 p. (lire en ligne), « Aperçu historique »
  5. Phil Dambly, « Première période, 1835-1852 - Régime Stephenson », Le Rail, no 121,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Edmond Cattier, Cinquantenaire des chemins de fer belges : Cortège historique des moyens de transport 1835-1885, Bruxelles, Librairie Universelle de Vve J. Rozez, (lire en ligne), « Note sur les coopérateurs »
  7. Revue générale des chemins de fer, vol. 37, Dunod, (lire en ligne), p. 133
  8. Erik Sclep, Train World : Une vitrine pour les chemins de fer d'hier, d'aujourd'hui et de demain (Brochure), Bruxelles, SNCB-Holding, , 50 p. (lire en ligne), p. 16
  9. « La loco à vapeur de Vresse-sur-semois » (consulté le ).
  10. « La Locomotive "Le Belge" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Vresse-sur-Semois (consulté le ).
  11. a et b Programme : 175 ans des chemins de fer belges 1835-2010 (Brochure), Bruxelles, SNCB-Holding, , 16 p. (lire en ligne), p. 15-16
  12. (en) « Stamp ‹ Railway Stamp: Locomotive "Le belge" 1835 » (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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