Le Déclin de l'empire américain
Un site de tournage extérieur
Réalisation | Denys Arcand |
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Scénario | Denys Arcand |
Musique | François Dompierre |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Corporation Image M&M ONF |
Pays de production | Québec ( Canada) |
Genre | Comédie dramatique |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 1986 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Déclin de l'empire américain est un film québécois réalisé par Denys Arcand et sorti en 1986. Il met en scène un groupe d'intellectuels qui est composé en partie de professeurs à l'Université de Montréal.
Ce film forme un triptyque avec deux autres réalisations de Denys Arcand : Les Invasions barbares en 2003, soit 17 ans plus tard et avec la participation des principaux acteurs du Déclin…, puis L'Âge des ténèbres en 2007.
Synopsis
[modifier | modifier le code]En automne, dans la région de Montréal, quatre hommes et quatre femmes, universitaires pour la plupart, se préparent à passer leur weekend dans la maison de campagne du couple Louise et Rémy. Pendant que les hommes préparent le repas à la maison, les femmes pratiquent leurs exercices dans le gigantesque centre sportif universitaire. Durant les heures qui précèdent leurs retrouvailles, ils discourent sur leur vie, notamment sur leurs mœurs sexuelles. Les mêmes événements, relatés par les hommes et par les femmes, diffèrent parfois au point qu'on ne sait pas où se trouve la vérité.
Les discussions des huit personnages, entamées dès leurs retrouvailles, se poursuivent au cours de leur repas et jusqu'au petit matin, apportant leurs lots de réflexions, découvertes et révélations qui ébranleront la vie de certains d'entre eux.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Source : IMDb et Films du Québec[1]
- Titre original : Le Déclin de l'empire américain
- Réalisation : Denys Arcand
- Scénario : Denys Arcand
- Assistant-réalisation : Jacques W. Benoît
- Musique : François Dompierre sur des thèmes de Georg Friedrich Haendel (BO éditée par les Disques Milan, entre autres, Concerto Grosso, op. 6, no 5)
- Direction artistique : Gaudeline Sauriol
- Costumes : Denis Sperdouklis
- Maquillage : Micheline Trépanier
- Coiffure : Gaétan Noiseux
- Photographie : Guy Dufaux, Jacques Leduc (prises de vues additionnelles / images de la nature)
- Son :
- Enregistrement : Richard Besse
- Mixage : Adrian Croll, Jean-Pierre Joutel
- Montage : Diane Boucher, Paul Dion, Andy Malcolm
- Montage : Monique Fortier
- Producteurs : Roger Frappier, René Malo
- Producteur délégué : Pierre Gendron
- Directrice de production : Lyse Lafontaine
- Sociétés de production : Corporation Image M&M (Montréal), ONF (Montréal)
- Sociétés de distribution : Les Films René Malo (Canada), Cineplex Odeon Films (Canada), Pyramide Distribution (France), UGC (France)
- Budget : 1,8 millions $ CA
- Pays de production : Canada
- Tournage : Université de Montréal, Complexe sportif Claude-Robillard, Magog, Montréal, Georgeville (Canada/Québec)
- Langue originale : français
- Format : 35 mm — couleur — 1.78:1 — son monophonique
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 102 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Première mondiale en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 1986)[2]
- Canada : (sortie en salle au Québec)
- États-Unis : (Festival du film de New York)
- France : (sortie en salle)
- Classification :
- Québec : 13 ans et plus[3]
- Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 64263 délivré le )
Distribution[4]
[modifier | modifier le code]- Dominique Michel : Dominique Saint-Arnaud, directrice dép. histoire, célibataire, ex-amante de Rémy et de Pierre
- Dorothée Berryman : Louise, femme de Rémy
- Louise Portal : Diane Léonard, chargée de cours dép. histoire, divorcée, ex-amante de Rémy
- Pierre Curzi : Pierre[5], professeur dép. histoire de l'Université, divorcé, amant de Danielle
- Rémy Girard : Rémy, professeur dép. histoire, mari de Louise
- Yves Jacques : Claude, professeur dép. histoire, célibataire, homosexuel
- Geneviève Rioux : Danielle, étudiante en histoire, célibataire, maîtresse de Pierre
- Daniel Brière : Alain, professeur suppléant, célibataire
- Gabriel Arcand : Mario, sans emploi connu, amant de Diane
- Évelyn Regimbald : la gérante du salon de massage
- Lisette Guertin : Thérèse, femme de Charles, participante à la partouze
- Alexandre Rémy : Kim, le travesti rue Saint-Laurent
- Ariane Frédérique : Nathalie, 12 ans, fille de Diane
- Jean-Paul Bongo : Mustapha, historien africain
Accueil
[modifier | modifier le code]Télérama[6] : « L'audace du film, c'est d'avoir tout misé sur le dialogue : en écho d'abord (côté hommes contre côté femmes), puis croisé (tous ensemble). Parfois, on est agacé par les facilités de langage qui cherchent à choquer ou à faire rire trop facilement. Le plus souvent, on est saisi de vertige par le flot de ces conversations-confidences qui ne peuvent que nous toucher, nous rappeler nos propres expériences. Film brillant, comique et sociologique, Le Déclin de l'empire américain est aussi, à sa façon — à travers une série de petites histoires —, une réflexion sur l'Histoire (références à la chute de l'Empire romain). Comme l'indique son titre, c'est un film sur la fin d'un monde, le nôtre, qui, à force de courir après le bonheur, court à sa perte. »
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompenses
[modifier | modifier le code]- Festival de Cannes 1986 : Prix FIPRESCI de la critique internationale
- New York Film Critics Circle 1986 : Meilleur film en langue étrangère
- Festival international du film de Toronto 1986 :
- Meilleur film canadien : Denys Arcand
- Prix du public à Denys Arcand
- Prix Génie 1987 :
- Meilleur réalisateur : Denys Arcand
- Meilleur montage : Monique Fortier
- Meilleur film : Roger Frappier et René Malo
- Meilleur son : Richard Besse, Adrian Croll, Jean-Pierre Joutel
- Meilleur acteur dans un second rôle : Gabriel Arcand
- Meilleure actrice dans un second rôle : Louise Portal
- Meilleur scénario : Denys Arcand
- Meilleur montage sonore : Diane Boucher, Paul Dion, Andy Malcolm
- Bobine d'Or à Roger Frappier et René Malo
Nominations
[modifier | modifier le code]- Oscars du cinéma 1987 : nommé pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
- Prix Génie 1987 :
- Pierre Curzi nommé pour le prix du meilleur acteur
- Rémy Girard nommé pour le prix du meilleur acteur
- Yves Jacques nommé pour le prix du meilleur acteur dans un second rôle
- Dorothée Berryman nommée pour le prix de la meilleure actrice
- Geneviève Rioux nommée pour le prix de la meilleure actrice dans un second rôle
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Le film a été tourné au bord du lac Memphrémagog dans la villa du parolier Luc Plamondon[7].
- Ce film québécois, vendu dans 27 pays, a obtenu un important succès commercial sur la scène internationale.
- Denys Arcand[8] : « J'ai fait ce film dans des conditions de liberté assez exceptionnelles. Roger Frappier m'avait demandé de lui écrire un scénario modeste et intimiste, et après bien des tâtonnements, j'ai commencé à griffonner quelques petites scènes de la vie quotidienne à Montréal en 1985. Des conversations entendues ici ou là, ou encore auxquelles j'avais participé, des scènes que j'avais vécues ou qui m'avaient été racontées par des amis. […] Ce film est donc très proche de moi, de ma vie et de celles de mes amis. C'est pourquoi il met en scène des intellectuels, au lieu des habituels policiers, bandits ou mannequins qui remplissent généralement les écrans. […] J'ai donc décidé de me faire plaisir et de fabriquer un film qui irait contre toutes les lois communément admises de l'art cinématographique : peu d'action, beaucoup de dialogues, beaucoup de références très personnelles. Or il se trouve que ce film a eu du succès. […] Comme quoi on ne sait jamais ce qu'on fait. Moi, en tout cas, je ne le savais pas. Je fais pour le mieux, comme on dit. »
- Le thème du Sida est abordé dans une scène où les hommes dissertent sur les infections sexuellement transmissibles, mais dans les discussions, ce virus est traité comme s'il n'était transmis qu'entre homosexuels, ce qui, en 1986, était une croyance collective au sein de la population.[réf. souhaitée]
- Une adaptation théâtrale de Denys Arcand et Claude-Michel Rome a été montée en 2006 au théâtre Daunou (Paris). Elle a remporté le prix Raimu.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Charles-Henri Ramond, « Déclin de l’empire américain, Le – Film de Denys Arcand », sur Films du Québec, 29 décembre 2008 (mise à jour : 26 janvier 2020) (consulté le )
- Serge Dussault, « Le déclin de l’empire américain – Cannes ovationne Arcand », La Presse, , p. E18 (lire en ligne)
- « Le déclin de l'empire américain », sur repertoire.cinema.mcc.gouv.qc.ca (consulté le )
- Distribution listée telle que dans le générique du film.
- Personnage récurrent du triptyque de Denys Arcand, le seul des huit protagonistes qu'on retrouvera dans L'Âge des ténèbres.
- Extrait de la critique de Philippe Piazzo parue dans le no 2422 du .
- Quelque chose en nous de Michel Beger de Yves Bigot
- Extrait de son avant-propos dans l'édition 1987 du scénario (voir section bibliographie).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Denys Arcand, Le Déclin de l'empire américain (scénario), Le Chesnay (France), Éditions Jade-Flammarion, , 176 p. (ISBN 2-08-203003-2) Éditeurs au Québec : Éditions Jade/Éditions du Boréal
- Denise Pérusse, « Réception critique et contexte : à propos du Déclin de l’empire américain », Cinémas, vol. 2, nos 2-3, , p. 88–106 (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Les Invasions barbares
- L'Âge des ténèbres
- Liste des longs métrages canadiens proposés à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Des extraits vidéo du film Le Déclin de l'empire américain sur le site de la série télévisée Cinéma Québécois