Les Goudes

Les Goudes
Les Goudes
Coucher de soleil sur les Goudes, l’île Maïre et l’archipel de Riou du parc national des Calanques, depuis le massif de Marseilleveyre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Ville Marseille
Arrondissement municipal 8e arrondissement de Marseille
Circonscriptions des Bouches-du-Rhône Deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône
Cantons des Bouches-du-Rhône Canton de Marseille-9
Démographie
Population 495 hab. (2012)
Géographie
Coordonnées 43° 12′ 58″ nord, 5° 20′ 45″ est
Transport
Bus Autobus de MarseilleLigne 20
Localisation
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Les Goudes

Les Goudes (Lei Goudo, en provençal) est un quartier et un port de Marseille du 8e arrondissement de Marseille, à la porte sud de la ville et du parc national des Calanques, au bout de la route sans issue des Goudes, surnommé le bout du monde marseillais[1], avec son petit port de pêche (et port de plaisance) traditionnel, institutionnel, et historique dans un décor spectaculaire, pittoresque et préservé de calanques au bord de la Méditerranée[2].

Selon l’écrivain provençal Frédéric Mistral, ce toponyme, en provençal Lei Goudo (Lei Godas selon la norme classique, même prononciation), est apparenté au substantif provençal godo (gòda), dérivé du latin coda, queue[3] lequel renvoit par euphémisme à la notion de « bout (du monde) ».

Ce minuscule village de pêcheurs est initialement un des sites dans lesquels les pécheurs côtiers allaient s'abriter lorsqu'ils étaient surpris par un « coup de tabac ». Il s'agit d'une crique assez bien protégée des intempéries dans laquelle ils pouvaient patienter dans des abris rudimentaires et sauvegarder leur embarcation, leur matériel et leur prise jusqu'à la prochaine acalmie avec l'autorisation des propietaires.

Au XIXe siècle, le site est industrialisé. Des fabriques de soude, de plomb et de soufre y sont exploitées entre 1804 et 1860. Elles contribueront à la richesse de Marseille. Des habitations sont érigés pour les ouvriers et la chapelle Saint-Lucien datant du XIe, restaurée. Après la fermeture de ces usines, les habitations demeurent, tandis que les pierres des murs en ruine sont canibalisées sur place pour construire des cabanons. Le site des Goudes devient un village de pécheurs à part entière — « au bout du monde marseillais » — avec des petites rues escarpées, des petites maisons de pêcheurs et de navigateurs[4], bateaux et barques de pêche traditionnelles (bette, pointu, barquette marseillaise...) bars et restaurants de bord de mer, avec ses paysages et vues sur la rade de Marseille, l’île Maïre et l’archipel de Riou..

On y accèdait en suivant le bord de mer sinueux sur 1,5 km, à l'orée des calanques. Depuis le début du XXe siecle, le sentier a été aménagé en route ouverte à la circulation. Mais devant les excès de pollution et la circulation difficile, au debut du XXIe siècle, la municipalité, en concertation avec les riverains, décide que l'accès se fera quasi exclusivement grâce aux transports en commun, particulièrement pendant la saison touristique, car le village fait partie du site protégé du Parc Naturel des Calanques.

La chapelle Saint-Lucien, datant du XIe siècle a été détruite en 1911. Quelques bunkers et vestiges de casemate de la seconde Guerre mondiale parsèment le paysage. Le quartier d'habitation a été modernisé dans le courant des années 1990 et 2000.

Quelques anecdotes

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Les Goudes sont accolées au massif de Marseilleveyre. L'écrivain provençal Paul Mariéton (1862-1911)[5] rapporte à ce propos dans un ouvrage que l'archéologue M. Gilles avançait que cet endroit était appelé Marseilho-Veïre ce qui, toujours selon Gilles, signifierait le « Vieux Marseille » et non pas « voir Marseille ». Cette affirmation reste aujourd'hui infondée. Par ailleurs les recherches sur Marseilleveyre ont souvent été sources de débats sur les origines de Marseille.

En 1967 un projet aujourd’hui tombé dans l’oubli est né entre les Goudes et la calanque de Callelongue, face à l’île Maïre. Denis Creissels, ingénieur aux Téléphériques du Midi a l’idée de construire un téléphérique sous-marin en collaboration avec James Couttet[6] : le téléscaphe.

Le port des Goudes, 1910, Alphonse Moutte.

Cinéma arts et culture

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Références

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  1. « Les Goudes, le bout du monde marseillais », sur www.unpieddanslesnuages.com (consulté le )
  2. « Les Goudes », sur www.marseilletourisme.fr (consulté le )
  3. « gouassa - Tresor dòu Felibrige - Dictionnaire provençal-français - Page 20066 », sur www.lexilogos.com
  4. jadis domicile de la navigatrice Florence Artaud.
  5. (fr) Paul Mariéton, La Terre provençale : journal de route, Alphonse Lemerre, Paris, 1894 lire en ligne sur Gallica
  6. « Eté 1967 : les Marseillais découvrent le télescaphe », sur LaProvence.com,
  7. « Les Calanques et l'art », sur www.calanques-parcnational.fr (consulté le )
  8. « Archive : Le Studio Phocéen en tournage à Marseille », sur Studio Phocéen, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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  • Les Goudes sur le site officiel du Parc national des Calanques.