Les Collines d'Anacapri
Les collines d'Anacapri L 125 (117) no 5 | ||||||||
Début des Collines d'Anacapri. | ||||||||
Genre | Prélude | |||||||
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Musique | Claude Debussy | |||||||
Durée approximative | 3 min | |||||||
Dates de composition | ||||||||
Création | Paris, Société nationale de musique | |||||||
Interprètes | Ricardo Viñes | |||||||
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Les collines d'Anacapri est le cinquième prélude du premier livre des Préludes de Claude Debussy.
Présentation
[modifier | modifier le code]Les collines d'Anacapri est composé le [1], et créé à Paris le , à la Société nationale de musique, par le pianiste Ricardo Viñes[2]. L'œuvre est également donnée au sein du cycle complet du premier livre des Préludes, le à la salle Pleyel, par Jane Mortier[2].
C'est la seule page d'inspiration italienne dans l'œuvre de piano de Debussy[3].
Analyse et commentaires
[modifier | modifier le code]Les collines d'Anacapri, d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes environ[4], est une pièce « intensément vivante et lumineuse »[3], en si majeur, Vif, à
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[3]. Le prélude est « d'écriture nette, avec ses staccatos d'une sécheresse toute méditerranéenne[3] ».
Pour Alfred Cortot, c'est « du mouvement dans de la lumière ; une vision ensoleillée des collines de Naples ; un rythme vif de tarentelle s'enroule à la nonchalance d'un refrain populaire, la nostalgie délicieuse et banale d'une cantilène amoureuse se mêle intensément aux vibrations d'un ciel trop bleu que blesse l'animation inlassable et perçante d'une flûte rapide[5] ».
Pour Guy Sacre, la pièce est « d'une gaieté franche, directe, exprimée sans arrière-pensée », toute du bonheur élémentaire « d'exister, dans le rire de la vie, sous des cieux privilégiés de soleil et d'air marin[6] ». Harry Halbreich relève qu'« on y respire le thym, le ciste, les senteurs du maquis. [...] Que crissent donc les cigales, jusqu'aux éblouissantes fusées de la fin ! L'intensité de pareille vibration de lumière ne se retrouve, dans le piano de Debussy, que dans la péroraison de l'Isle joyeuse[3] ».
Musicalement, Éric Lebrun note que le prélude « emprunte au mode pentatonique et, curieusement, au rythme de Habanera (partie centrale). Les dernières notes sonnent comme un puissant carillon[7] ».
Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir porte le numéro L 125 (117) no 5[8].
Discographie sélective
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Fichier audio | |
Claude Debussy, Les Collines d'Anacapri | |
interprété au piano par Marcelle Meyer (1956) | |
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- Debussy : Piano works Vol. 4, François-Joël Thiollier (piano), Naxos 8.553293, 1998[9].
- Debussy: Préludes, Steven Osborne (piano), Hyperion Records CDA 67530, 2006[10].
- Debussy : Complete Works for Piano, Volume 1, Jean-Efflam Bavouzet (piano), Chandos Records CHAN 10421, 2007[11].
- Debussy : The Solo Piano Works, Noriko Ogawa (piano), BIS Records CD 1955/56, 2012[12].
- Claude Debussy : The complete works, CD 3, Yuri Egorov (piano), Warner Classics, 2018[13].
Références
[modifier | modifier le code]- Robert Orledge, « Debussy's Piano Music: Some Second Thoughts and Sources of Inspiration », The Musical Times, vol. 122, no 1655, , p. 24 (ISSN 0027-4666, DOI 10.2307/961516, lire en ligne, consulté le )
- Lesure 2003, p. 547.
- Halbreich 1987, p. 309.
- (en) Robert Cummings, « Les collines d'Anacapri, for ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Cortot 1981, p. 35.
- Sacre 1998, p. 920.
- Lebrun 2018, p. 127.
- Lesure 2003, p. 546.
- Christopher Howell, « Debussy 4 Thiollier 8553293 [CH]: Classical CD Reviews - April 2007 MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com (consulté le )
- Jed Distler, « Debussy: Preludes Books 1 & 2 - Classics Today », sur www.classicstoday.com,
- Julian Sykes, « Classique. Le Debussy sanguin de Jean-Efflam Bavouzet », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
- Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr, (lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alfred Cortot, La musique française de piano, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », , 762 p. (ISBN 2-13-037278-3).
- Harry Halbreich, « Claude Debussy », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 867 p. (ISBN 978-2-213-01639-9, OCLC 17967083), p. 288-324.
- Vladimir Jankélévitch, Debussy et le mystère de l'instant, Pocket, coll. « Agora » (no 454), , nouvelle éd. (1re éd. 1976), 377 p. (ISBN 978-2-266-30735-2).
- Éric Lebrun, Claude Debussy, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 65), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-074-3).
- François Lesure, Claude Debussy, Paris, Fayard, , 614 p. (ISBN 2-213-61619-1).
- Guy Sacre, La musique de piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 2-221-05017-7).
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- « Les collines d'Anacapri » (partition libre de droits), sur le site de l'IMSLP.