Lhalu Tsewang Dorje
Lhalu Tsewang Dorjé | |
Lhalu Tsewang Dorjé et Dundul Namgyal Tsarong en 1950 | |
Fonctions | |
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Vice-président du Comité de la région autonome du Tibet de la Conférence consultative politique du peuple chinois | |
– (20 ans) | |
Gouverneur général du Kham Gouvernement tibétain | |
– (3 ans et 3 mois) | |
Prédécesseur | Yuthok Tashi Dhondup |
Successeur | Ngabo Ngawang Jigme |
Ministre des finances Gouvernement tibétain | |
– (6 mois) | |
Successeur | Tsepon W.D. Shakabpa |
Biographie | |
Nom de naissance | Tsewang Dorjé |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 96 ans) |
Lieu de décès | Lhassa |
Nationalité | Tibétaine |
Père | Lungshar ou Shelkar Lingpa |
Résidence | Lhassa |
Gouverneur général du Kham | |
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Lhalu Tsewang Dorje tibétain ལྷ་ཀླུ་ཚེ་དབང་རྡོ་རྗེ་, Wylie : lha klu tshe dbang rdo rje, pinyin tibétain : Lhalu Cêwang Dojê ; Sinogramme simplifié : 拉鲁·次旺多吉, pinyin : Lālǔ Cìwàng Duōjí) (né en octobre 1914 à Darjeeling - à Lhassa), aussi appelé Lhalu, Lhalu Se, ou Lhalu Shape, est un homme politique tibétain. Il est le fils de Lungshar ou de Shelkar Lingpa.
Il est devenu ministre des finances du gouvernement du Tibet en 1946, puis gouverneur général du Kham de 1947 à . Il a mené une délégation à Pékin en 1955 et fut emprisonné après le soulèvement tibétain de 1959 jusqu'en 1965 et contraint aux travaux forcés pendant 12 ans sous la révolution culturelle jusqu'en 1977. Il fut réhabilité en 1983, devenant vice-président du Comité de la région autonome du Tibet de la Conférence consultative politique du peuple chinois[1].
Origine et études
[modifier | modifier le code]Lhalu Tsewang Dorje est le fils de Lungshar ou de Shelkar Lingpa[2]. En 1914, la première femme de Lungshar, enceinte, quitte l'Angleterre pour l'Inde. Son fils, Tsewang Dorjé qui prendra plus tard le nom de Lhalu (nom de la famille de la seconde épouse de Lungshar), suivit une formation dans une école du Jokhang pour les enfants des dignitaires, avant d'entrer en fonction au sein du gouvernement et de devenir, selon Patrick French, garde du corps du 13e dalaï-lama[3].
Après la mort de son époux en 1918, Lhalu Lhacham, veuve et sans héritier, épousa Lungshar, dont le fils Tsewang Dorjé passa dans la famille Lhalu en tant que fils adoptif pour perpétuer la lignée familiale, et en 1924, à l'âge de 9 ans, il prit le nom de Lhalu[4].
La famille Lhalu est devenue noble après avoir donné au Tibet le 8e dalaï-lama, ainsi que le 12e choisi lors d'une cérémonie dite de l'urne d'or instituée par l'empereur mandchou[5],[6], mais ne relevait pas, selon Anna Louise Strong, de la vieille noblesse issue des anciens rois du Tibet[7],[8].
Enfant, Lhalu fréquenta une école privée au pied du palais du Potala à Lhassa. Il passa ensuite dans une école réservée aux enfants des dignitaires laïcs au monastère de Jokhang[5].
Premiers postes
[modifier | modifier le code]Lhalu était le fils aîné de Lungshar Dorje Tsegyel, un dignitaire influent du gouvernement de Lhassa qui avait la faveur du 13e dalaï-lama. Sa mère était Yangdzon Tsering, la plus jeune des filles de la famille Shatra, avec laquelle Lungshar avait une liaison[9]. Après la mort du 13e dalaï-lama en 1934, Lungshar, qui était un réformiste modéré et voulait que les ministres (kalon) du gouvernement soient non plus nommés à vie mais élus pour une durée de 4 ans[10], vit ses projets contrecarrés par Trimön, un ministre conservateur[citation nécessaire]. Il fut arrêté en 1934 et puni d'énucléation pour avoir projeté de tuer le ministre Trimön[11]. Tous ses descendants furent renvoyés du service du gouvernement. Lhalu, qui, en 1927, était entré, adolescent, au service du gouvernement, en fut limogé après l'arrestation de son père[12].
Les Lhalu possédaient un manoir dans les faubourgs de Lhassa[13]. Selon Tsering Yangdzom, en affirmant publiquement que Lungshar n'était pas son père biologique, et en payant de gros pots-de-vin, Lhalu put redevenir un responsable du gouvernement tibétain en 1937, devenant par la suite de plus en plus influent[14].
En 1940, il épousa la fille de la famille Labrang Nyingpa (Thonpa). En 1941, il fut promu tsepön[15].
En 1945, selon Anna Louise Strong, et[pertinence contestée] en selon d'autres auteurs[15],[1],[16],[17], il fut nommé kalon (ministre) du Kashag[18] par le régent Taktra Rinpoché. Avec Surkhang Wangchen Gelek, un autre ministre tibétain, il joua un rôle actif dans l'arrestation de l'ancien régent, Reting Rinpoché, après que ce dernier eut été inculpé pour tentative d'assassinat envers Taktra[19].
Gouverneur général du Kham
[modifier | modifier le code]En juin 1947, Lhalu fut nommé gouverneur général du Kham, avec Chamdo, la capitale, pour quartier général. Il avait le même rang qu’un membre du Kashag, même s'il ne pouvait pas assister aux réunions du Kashag à Lhassa. Ce rang reflétait l'importance attachée à cette fonction, et signifiait aussi que le gouverneur pouvait prendre des décisions immédiates sans avoir à consulter ses supérieurs à Lhassa.
Il assurait cette fonction en 1949 quand la République populaire de Chine, après avoir consolidé son emprise sur la Chine continentale, commença à masser des troupes dans les provinces bordant le Tibet. Lhalu fit des préparatifs pour résister aux forces chinoises. À l'été 1949, Robert W. Ford, un Britannique employé par le gouvernement tibétain comme opérateur radio, et trois opérateurs stagiaires furent envoyés à Chamdo[20]. Leur arrivée permit à Lhalu d’améliorer les mesures défensives sur place et dans les environs. De plus, pour la première fois un lien direct était établi entre Lhassa et Chamdo. En , Lhalu demanda à Robert Ford d’accélérer l'entraînement des opérateurs radio pour qu'ils puissent établir des stations de radio le long de la frontière. Les rumeurs de l'avancée de l’armée chinoise s’étaient répandues à Chamdo. Le même mois, de nouvelles armes et des instructeurs arrivèrent pour initier des recrues au maniement des fusils. Robert Ford rapporte que l'armée tibétaine « commençait à prendre une allure un peu moins moyenâgeuse »[21].
Deux mois plus tard (en avril), Ngabö Ngawang Jigme était nommé nouveau gouverneur général du Kham. Ngabo arriva à Chamdo en , mais en raison de la gravité de la situation au Kham, le Kashag décida que Lhalu devait lui aussi rester en poste. La décision de nommer deux gouverneurs semble avoir été un désastre. La relation entre les deux se tendit dès le début, et Ngabo aurait déclaré que Chamdo était trop petit pour deux gouverneurs. Fin septembre, Lhalu quitte Chamdo. Escorté pendant 12 jours à cheval jusqu'à Lho Dzong, au nord de Chamdo par Jampa Kalden Aukatsang[22], il prend ses quartiers à Pembar Dzong, laissant à son successeur la responsabilité des affaires civiles et militaires de la ville. Les régions de la frontière du Changthang, le haut plateau du nord-est du Tibet, furent aussi fortifiées. Le , Ragashag Shape, un commandant laïque, fit une tournée d'inspection du secteur de Nagchuka. Le nombre d'hommes dans le secteur avait été augmenté par le recrutement d'une milice locale[23].
Témoignage de Robert W. Ford
[modifier | modifier le code]Dans son livre Captured in Tibet, Robert W. Ford dépeint Lhalu comme appartenant à la frange la plus progressiste des responsables tibétains, conscients du retard de leur pays et désireux de le moderniser tant que la religion n'en pâtissait pas[24]. Bien que n'ayant jamais quitté le Tibet (à la différence de son père qui était un des rares Tibétains à être allés en Angleterre), Lhalu manifestait un vif intérêt pour le monde extérieur, scrutant attentivement les images des revues illustrées de l'opérateur radio. En particulier, il voulait tout savoir sur les tracteurs et autres machines agricoles ainsi que sur les procédés industriels en Occident[25].
De l'accord en 17 points de 1951 au soulèvement de 1959
[modifier | modifier le code]Lhalu rentra à Lhassa en . Selon Anna Louise Strong il fut nommé plénipotentiaire aux négociations engagées avec Pékin qui devaient déboucher sur la signature de l'accord sur la libération pacifique du Tibet (ou accord en 17 points)[26].
À la suite de la signature de l'accord, le les troupes chinoises firent leur entrée à Lhassa.
Selon le gouvernement chinois plus de 20 000 personnes se pressaient le long de leur passage et il y eut alors une cérémonie de bienvenue en leur honneur, durant laquelle Lhalu fit un discours, puis un banquet pour marquer la libération pacifique du Tibet et pour célébrer l'unité retrouvée des Han et des Tibétains. Y participèrent les chefs de la 18e armée et les principaux responsables du gouvernement tibétain[27].
Inculpé de mauvaise administration du Kham, Lhalu fut congédié du gouvernement en mai 1952, mais autorisé à conserver son rang[28].
En 1955, à la tête d'une délégation à Pékin, il rencontra Mao Zedong et Zhou Enlai[29].
En 1957, il fut nommé responsable de l'approvisionnement en grains (« governor of the grain supply »)[30].
Commandant en chef lors du soulèvement de 1959
[modifier | modifier le code]Selon Anna Louise Strong, Lhalu, bien que signataire de l'accord en 17 points, complota par la suite en faveur de la sécession du Tibet d'avec la Chine[31]. Lorsqu'éclata le soulèvement de 1959, il fut le commandant en chef des forces rebelles[32]. Capturé, il fut soumis à des séances d'autocritique. Dénoncé devant 10 000 personnes lors d'une réunion de masse à Lhassa vers 1959 – il y aurait été accusé d'être responsable de la mort de l'ancien régent Reting et du « bouddha vivant » Géda[33]–, il aurait évité d'être rossé grâce à la protection des soldats de l'APL[34],[35].
Interné à la prison de Drapchi[36], Lhalu devait se repentir de ses actions[37]. Pendant les six années que dura son emprisonnement, il travailla d'abord à la laverie puis aux écritures[38].
Témoignage d'Anna Louise Strong
[modifier | modifier le code]En 1959, la journaliste américaine Anna Louise Strong fut autorisée par la Chine à se rendre au Tibet pour y rendre compte de la situation[39]. Elle assista à la séance de lutte de Lhalu en compagnie d'autres journalistes étrangers qui furent informés par un officiel chinois que cette séance était destinée à être une expérience cathartique pour les Tibétains participants[40]. Dans son livre paru en 1960, When Serfs Stood Up in Tibet, elle décrit le tribunal populaire organisé par le 4e comité d'habitants du quartier ouest de Lhassa et où comparut Lhalu. Selon cet auteur, ce dernier, alors âgé de 43 ans, devait répondre des accusations lancées contre lui par les anciens serfs et esclaves d'un de ses 24 manoirs : mauvais traitements, violation des droits de ses paysans et domestiques, emprisonnements dans la prison du manoir. Lhalu, sous la contrainte, admet qu'il a été trop sévère, qu'il s'emporte facilement, qu'il a commis des erreurs, qu'il a eu des réactions excessives. La réunion se termine par un feu de joie où sont brûlés les papiers relatifs aux dettes féodales annulées le par le Comité préparatoire de la région autonome du Tibet[41]. Cependant, même Strong a des doutes sur la valeurs de ces accusations, expliquant qu'il n'était pas clair dans de nombreux cas si les serfs dirigeaient leurs accusations contre Lhalu ou contre son intendant, qu'il n'y avait pas été tenté de vérifier l'exactitude des accusations, dont certaines semblaient dramatisées pour impressionner, et qu'il était possible que certains des accusateurs aient pu espérer une récompense de la part des Chinois[42].
Réhabilitation politique
[modifier | modifier le code]Bénéficiant d'une mesure d'amnistie spéciale, il fut libéré en 1965[43] au début de la révolution culturelle. Avec l'une de ses deux épouses, il résida au nord de Lhassa et fut obligé de travailler comme ouvrier agricole « sous un contrôle policier étroit » pendant 12 ans[38].
À la faveur du retour aux affaires de Deng Xiaoping et de l'abandon de la lutte des classes qui s'ensuivit[44], Lhalu, selon l'historien et écrivain anglais Patrick French, conclut un accord avec les autorités communistes. En échange de son soutien au pouvoir il serait réhabilité et recevrait un poste officiel, l'autorisation de voyager, un salaire, un logement, le retour dans les allées du pouvoir et la possibilité de réunir sa famille[45]. Il retrouva un travail en 1977 puis fut réhabilité en 1983, devenant vice-président du Comité du Tibet de la Conférence consultative politique du peuple chinois[46],[47]. Cependant, selon Robert W. Ford, en Occident on n'eut plus de nouvelles de Lhalu après les « séances d'auto-critique », au moins jusqu'en 1990[48],[49].
Patrick French indique avoir rencontré à la fin des années 1980 Lhalu dans un hôpital de Lhassa où il était soigné. Ce dernier lui indiqua qu'il lui aurait volontiers parlé, mais « qu'il ne pouvait le faire sans la permission du secrétaire de son comité ». French pour obtenir cette autorisation devait soumettre une requête écrite qui serait transmise à Pékin. French insista, Lhalu était désolé, mais cet entretien était impossible. Toutefois Patrick French put rencontrer une proche de Lhalu. Selon elle, il espérait ce qu'il y avait de mieux pour le Tibet, son accord de siéger à la conférence consultative politique du peuple chinois devait lui permettre de contrôler de l'intérieur les « excès des idéologues ». Patrick French précise « les intellectuels de Lhassa font clairement la distinction entre les Phagpala et consorts, considérés comme des traîtres avérés, et un Lhalu, dont la position ambiguë est considérée comme étant conditionnelle et pragmatique »[50].
Prises de position
[modifier | modifier le code]À l'occasion de déclarations publiques, Lhalu a loué la politique du gouvernement chinois au Tibet et exprimé de fortes critiques vis-à-vis de l'ancien gouvernement tibétain et du 14e dalaï-lama. Il a notamment déclaré dans un entretien : « je suis déçu par le dalaï - lama » et « il ne se comporte pas comme un bouddha vivant réincarné mais comme un larbin des Occidentaux »[5].
Selon Patrick French, en 1999 il s'éloigna des rhétoriques officielles, indiquant dans une interview publiée dans le magazine China's Tibet que ses anciens camarades lui manquaient et qu'il souhaitait le retour du dalaï-lama : « Il y a un proverbe tibétain qui dit que ses forêts manquent au vieil oiseau et sa ville natale au vieillard. Je souhaite vivement que le Quatorzième Dalaï-Lama revienne dans l'intérêt de la mère patrie, le plus tôt possible et nous rejoigne pour la construction du socialisme »[51],[52].
Les souvenirs de la vie de Lhalu sont publiés dans son livre Recalling the Road I Took (c.-à-d. « souvenirs de la route que j'ai prise »).
Ses enfants
[modifier | modifier le code]Lhalu a eu une fille et cinq fils (trois sont des tulku)[5].
Les enfants de Lhalu Tsewang Dorjé et Lhalu Sonam Dekyi sont :
- fille, Tsering Wangmo, marié à Sampho Samdup Norbu ; ils ont 4 enfants : Paldon, Yangzom, Kalsang, Tseten gyurme
- fils aîné, Kunchok Gyaltsen, marié à Kunsang Dechen, petite-fille du Raja Tsodak Namgyal du Sikkim, qui prit le nom de Taring au Tibet ; ils ont 2 fils, Lhalu Tseten Dorjee, Lhalu Dorjee Gyaltsen ;
- 2e fils, Jigme Namling Tana Rinpoché, aussi appelé Guélèg Pèl Sangpo, le 10e Trého (Shabdroung) Rinpoché[53] né en 1951 et mort au début du XXIe siècle au Tibet
- 3e fils, Jampa Tenzin Puchok Jamgon Rinpoché ;
- 4e fils, Lobsang Tenzin Chamdo Jagra Rinpoché ;
- 5e fils, Sithar Tsering, mort dans les années 1980.
En 2003, Jagra Lobsang Tenzin (Gyai'ra Losang Dainzin), un de ses fils, est devenu vice-président de la région autonome du Tibet[54],[55].
Décès
[modifier | modifier le code]Le , Lhalu Tsewang Dorje est mort à Lhassa à l'âge de 96 ans, a annoncé le Quotidien du Tibet, faisant état de la cérémonie funéraire qui s'est tenue le matin du à Lhassa, nouvelle diffusée en chinois[56].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Livres
- (en) Recalling the Road I Took (ouvrage existant en tibétain et en chinois, ne semble pas avoir été traduit en anglais)[57].
- (en) Lungshar: My Father, traduction de K. Dhondup in The water-bird and other years: a history of the Thirteenth Dalai Lama and after, 1986, Rangwang Publishers, p. 163-172
- Lhalu est l'auteur d'une vaste compilation, en plusieurs dizaines de volumes, de textes littéraires et historiques en tibétain : Bod rang skyongs ljongs chab gros rig gnas lo sgyus rgyu cha zhib jug u yon lhan khang (Collected Materials of Literature and History of Tibet), Cultural and Historical Materials Office, Nationalities Publishing House, Beijing[5].
- (en) Recollections of My Father, Dorje Tsegye Lungshar, in Bod rang skyongs ljongs chab gros rig gnas lo sgyus rgyu cha zhib jug u yon lhan khang (Collected Materials of Literature and History of Tibet), op. cit., 1983, vol. 2, p. 93-109 (traduction en anglais publiée dans Melvyn C. Goldstein (avec Gelek Rimpoche et Lobsang Phuntshog), Essentials of Modern Literary Tibetan: a reading course and reference grammar, University of California Press, 1991, 493 p., p. 385 et suivantes)
- (en) avec Kashopa Chogyal Nyima, The fate of the English school in Lhasa, traduction de K. Dhondup in The water-bird and other years: a history of the Thirteenth Dalai Lama and after, 1986, Rangwang Publishers,
Film
- (en) The Purple Kasaya, coll. Tibetan People (2/4) (DVD)[58].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories, p. 189
- https://tile.loc.gov/storage-services/service/asian/asiantoha/H_0202_05_Transcriptions/H_0202_05.pdf
- Patrick French, Tibet, Tibet : une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, (ISBN 978-2-226-15964-9), p. 192.
- Patrick French, op. cit., p. 190.
- (en) Tibetan Consultative Body Member Says Dalai Lama "Stooge of the Westerners", Xinhua News Agency, 6 mars 1996.
- La famille Lhalu fait partie des sept familles anoblies d'où est issu un dalaï-lama, depuis le 7e jusqu'au 14e; cf (en) Governmental Organization of Old Tibet : « From the seventh Dalai Lama to the 14th, seven families had been formed, such as the Lhangdun and Lhalu families ».
- (en) Anna Louise Strong, When Serfs Stood Up in Tibet, New World Press, Beijing, 1960, chap. VIII Lhalu's Serfs Accuse : « Lhalu's family was not of the "old nobility" in Tibet; it did not, like Apei's (Ngabo Ngawang Jigme), trace lineage back a thousand years to ancient kings. It had produced the eighth and twelfth incarnations of the Dalai Lama and thus attained nobility ».
- (en) Tsering Yangdzom, The aristocratic families in Tibetan history, 五洲传播出版社, 2006, 272 p. (ISBN 7508509374), p. 18 : « The Lhalu family has produced two Dalai Lamas - the 8th and the 12th Dalai Lama – as well as numerous reincarnated soul boys. »
- Tsering Yangdzom, op. cit., p. 23 : « When Lungsharwa Dorje Tsegyel was giving full play to his political talent, Yangdzom Tsering became his intimate friend ».
- Tsering Yangdzom, op. cit., p. 24 : « Lungsharwa Dorje Tsegyel, who was in the 13th's favor, advocated abolishing lifelong tenure for the Galoin; instead, a "referendum" should be held to vote the Galoin for a four-year term ».
- Claude Arpi, op. cit., p. 215
- Tsering Yangdzom, op. cit., p. 24 : « Since his radical reform was targeted at the Gaxag - the supreme administrative organization of the local government, and thus encroached on the interests of the big nobility, after the 13th's death Lungshar was removed from office and his eyes were gouged out. The government also issued orders that none of the Lungsharwa family's offspring could inherit a noble title or have an official career. »
- Il en existe une photo, prise par Sir Charles Bell lors d'une mission à Lhassa en 1920-1921 et publiée dans le livre de ce dernier The People of Tibet (Oxford, Clarendon Press) en 1928, sous la légende « Lha-lu Mansion. Reckoned by the Chinese as one of the five beauties of Lhasa » (Manoir des Lha-lu. Considéré par les Chinois comme l'une des cinq beautés de Lhassa). Cf (en) The Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950.
- Tsering Yangdzom, op. cit., p. 24 : « Lhalu Tsewang Dorje himself admitted that he was awarded a grade-four official rank through bribing the then Galoin Khrimon-pa. After marrying into the Tibetan aristocracy, he managed to achieve a rapid rise up the official ladder. »
- (en) Lhalu Se, Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950 (entry from Who Was Who In Tibet? by Frank Drauschke).
- (en) Tsering Woeser, Forbidden Memory : Tibet During the Cultural Revolution, , 576 p. (ISBN 9781640122901, lire en ligne), p. 442.
- (en) « Jampa Gyeltsen Lhalungpa », sur The Treasury of Lives (consulté le ).
- Anna Louise Strong, op. cit. : « He had been one of the six kaloons who made up the kashag, the local secular government under the Dalai Lama ; it was said that he had bribed the kashag in 1945 with two hundred and fifty thousand taels of silver for the post. He had then become both secretary and vice-chairman of the kashag at different times ».
- Tsepon W. D. Shakabpa, Derek F. Maher, One hundred thousand moons, Volume 1, p. 900
- Amené par son travail à rencontrer Lhalu, Ford décrit ainsi la tenue du gouverneur : « Il portait une robe jaune vif avec une ceinture rouge. Ses cheveux nattés étaient noués en une double boucle, avec un reliquaire en or piqué au milieu, et une longue boucle en or et turquoise pendait à son oreille gauche. A l'un de ses doigts brillait un diamant qu'il portait sur les conseils de son médecin personnel, pour se protéger des maladies », cf. Robert W. Ford, Tibet Rouge. Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8).
- Robert W. Ford, Tibet Rouge. Capturé par l’armée chinoise au Kham, op. cit., p. 38.
- (en) Youdon Aukatsang, The Lion from Chamdo, Tibetan Review, 6 octobre 2014
- (en) The Dragon in the Land of Snows par Tsering Shakya.
- (en) Robert W. Ford, Captured in Tibet, p. 23 : « He was typical of the more progressive Tibetan officials. They knew they were backward, and genuinely wanted to learn and to modernize their country - so long as no harm was done to their religion ».
- (en) Robert W. Ford, Captured in Tibet, p. 23 : « Lhalu knew more than the other officials because his father was one of the very few Tibetans who ever went to England. Lhalu himself had not been out of Tibet, but he was keenly interested in the outside world and studied the pictures in my illustrated magazines. He wanted to know about tractors and other agricultural machinery and about industrial processes in the West ».
- Anna Louise Strong, op. cit. : « Lhalu had then been appointed under Apei (Ngabo Ngawang Jigme) as one of the plenipotentiaries for the Dalai Lama to negotiate with Peking the 1951 Agreement for the Peaceful Liberation of Tibet as an integral part of the newly formed People's Republic of China ».
- (en) The Signing of the 17-Article Agreement and the Peaceful Liberation of Tibet, When the PLA Troops entered Lhasa, vol. 1, Chinese edition, p. 212; Tibetan edition, p. 344. Déclaration de Lhalu : « Dans le passé, lorsque les troupes impériales Qing, les troupes britanniques et les troupes du Kuomingtang vinrent au Tibet, il n'y eut pas de cérémonie en leur honneur. Seules les troupes de l'APL ont mérité un accueil chaleureux de notre part car les troupes de l'APL sont l'armée du peuple ».
- Lhalu Se, Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950, op. cit. : « He was charged with maladministration of Kham during tenure of office as Province Commissioner. Dismissed from service May, 1952, altho allowed to retain his rank ».
- (en) Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, The historical status of China's Tibet, China Hanban donation, 五洲传播出版社, 1997, 333 p., p. 280 (ISBN 7801133048), (ISBN 9787801133045).
- Anna Louise Strong, op. cit. : « He continued to hold high post in Tibet's local government (..) and was governor of grain supply in 1957 ».
- Anna Louise Strong, op. cit. : « Some of the signers of the Agreement took it sincerely; Lhalu did not. (..) His plotting for Tibet's secession from China continued; it had a history of years ».
- Anna Louise Strong, op. cit. : « Lhalu Tsewong-Dorje, commander-in-chief of the March rebellion in Lhasa ».
- Anna Louise Strong, op. cit. : « Recent accusations made before a mass meeting of ten thousand people in Lhasa had implicated him in the murder of Rabchen, the Dalai Lama's first regent, and of the progressive Living Buddha Geda, both of whom opposed secession and had been killed for this not long before the liberation. Evidence of Lhalu's participation had been filed with the courts and would be considered later ».
- Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 : « how the PLA soldiers protected him from being beaten at the mass rally ».
- Le livre de l'écrivain marxiste Anna Louise Strong, op. cit., recèle une photo de Lhalu soumis à une séance d'autocritique.
- (en) Palden Gyatso, Le feu sous la neige : « Drapchi housed some of Tibet's most famous prisoners and dissidents. The prison was divided into five different brigades, or ruka. The fifth ruka housed all the former Tibetan government officials and high lamas, including Lobsang Tashi, the last prime minister of Tibet, and Lhalu, the former commander of the Tibetan army in eastern Tibet. »
- Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 : « his repentance during his imprisonment ».
- Patrick French, op. cit., p. 200.
- Anna Louise Strong, op. cit., I. TAKE-OFF FOR TIBET : « We were meeting in Peking, nineteen correspondents, writers, radio and TV men who had applied to visit Tibet. We came from eleven countries, not counting the representative of the Peking People's Daily, who was going as our host. I myself had been accepted only three days earlier and had rushed for my check-up at the Peking Union Medical College. »
- (en) Warren W. Smith Jr, China's Tibet?: Autonomy Or Assimilation, Rowman & Littlefield, 2009, (ISBN 0742539903 et 9780742539907) p. 71-72 : « Strong and the other journalists attended the thamzing of Lhalu, one of the large landowners near Lhasa and the governor of Chamdo until shortly before the Chinese invasion. The foreigners were told by a Chinese official that Lhalu's struggle was intended to be a cathartic experience for the Tibetans attending. »
- Anna Louise Strong, op. cit. : « The accusation meeting (...) was a local affair, a hearing on Lhalu's treatment of his local serfs. It was being held under the Fourth Inhabitants' Committee of the Western District of Lhasa. (...) It was clear that Lhalu, like other serf-owners, had a large number of nantsam, and that those who were house and stable slaves, being in frequent contact with their master, were quickly detected in misdemeanors and at once flogged, and sometimes also cast for periods of various lengths into the "private jail" which all manorial estates maintained in their cellars. (...) At times some response was forced from Lhalu. On some charges he admitted that he had been "too harsh", had "a touchy temper", had "made mistakes" or "gone to excess". (..) Suddenly a loud shout rose like a war cry from the audience: "Burn the debts! Burn the debts!" (...) Lhalu's steward, was bringing in the "titles of debts". (...) All "feudal debts" had been outlawed by the resolution passed July 17 by the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region. (...) Matches were put to the pile (...) [Lhalu] gazed without expression at the fire which was burning away the documents of his feudal power. Then a few of the guards came to take him away. He went without handcuffs ».
- Warren W. Smith Jr, op. cit. p. 72 : « However, even Strong had some doubts about the value of the accusations, saying that it was unclear in many cases if the serfs were directing their accusations against Lhalu or his steward, that there was no attempt to check the accuracy of the accusations, that some of the accusations seemed to be dramatized for effect, and that it was possible that some of those making the accusations may have been hoping for some reward from the Chinese. »
- Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 : « he took up farming after he was set free on special amnesty on August 31, 1965 ».
- (en) Wang Lixiong, Reflections on Tibet, in New Left Review 14, March-April 2002 : « Under Deng, the class-struggle line was abandoned, and the old aristocrats, clan chiefs and lamas once again were invited to the National People's Congress and the Chinese People's Political Consultative Conference ».
- Patrick French, Tibet, Tibet : une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, p. 200.
- Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 : « He (...) was given a job in 1977 and became vice-chairman of the CPPCC Tibet Committee in 1983 ».
- (en) White Paper 1992: Tibet - Its Ownership and Human Rights Situation, September 1992 : « Lhalu Cewang Doje, (...) is currently vice-chairman of the CPPCC Tibetan Committee ».
- Robert W. Ford, Tibet Rouge. Capturé par l’armée chinoise au Kham, op. cit.
- (en) Tibetan Official Tells US Senators That Tibetans "Enjoy Full Human Rights".
- Patrick French, op. cit., p. 202.
- Patrick French, op. cit., p. 201.
- Patrick French, Tibet, Tibet: a personal history of a lost land, p. 178 : « 'There is a Tibetan saying: "Old bird misses forests and old people miss hometown." I sincerely wish the Fourteenth Dalai Lama will return, in the interests of the motherland, at an early date and join us in socialist construction. »
- Diana Finnegan, Karmapa 1110-2010, 900 ans, 2011, p. 121
- (en) Tibetans live with democracy for half century, China Tibet Information Center, Xinhuanet, 10 mars 2005.
- En 2002, Wang Lixiong, op. cit., signale que Gyai'ra Losang Dainzin était directeur adjoint du Bureau régional des nationalités et des religions : « (...) his son is Deputy Director of the Regional Nationality and Religion Bureau ».
- (en) « 拉鲁·次旺多吉同志遗体告别仪式在拉萨举行 », 中国共产党新闻网,
- (en) Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, The Historical Status of China's Tibet, China Intercontinental Press, en particulier (2) Democratic Reform : « Lhalu, in his book Recalling the Road I Took, talked about many of his experiences. »
- « Through Lhalu's account and precious historical footage, the film demonstrates the change a Tibetan family and the whole region have undergone ».
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Ford, Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8).