Liste des évêques de Mende
Voici une liste des évêques qui ont été à la tête de l'évêché de Mende, couvrant l'ensemble du département de la Lozère. Y sont rattachés les premiers évêques du pays des Gabales (dont on ne peut affirmer que le siège était situé à Mende) puis du pays du Gévaudan, dont Mende était la capitale, et qui fut remplacé par le département de la Lozère à la Révolution française de 1789. De 1307, date de la signature de l'acte de paréage entre le roi de France Philippe le Bel et l'évêque Guillaume VI Durand, à 1789, les évêques sont également comte de Gévaudan.
Prélude
[modifier | modifier le code]Un Sévérien légendaire ?
[modifier | modifier le code]Officiellement et pendant longtemps, le premier évêque du Gévaudan a été saint Sévérien qui aurait suivi saint Martial (qui aurait pu fonder l'église de Mende) en Gaule et se serait fixé en pays gabale. Cependant, il se pourrait que ce soit une mauvaise interprétation des textes qui ait fait confondre Sévérien de Gabala (en Syrie) avec Sévérien du pays des Gabales. C'est pour cette raison que l'évêque Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré a déclassé saint Sévérien de la liste. Cette décision a été effectuée peu avant l'apparition de la bête du Gévaudan, ce qui viendra conforter l'historien abbé Pourcher que la bête est le « fléau envoyé de Dieu »[1].
Un ou deux Hilaire ?
[modifier | modifier le code]Deux Hilaire sont inscrits sur la liste des évêques de Mende. Le premier est signataire du concile d'Auvergne en 535[2]. Le second, lui, aurait vécu au début du VIIe siècle. Son historicité est remise en cause du fait qu'il apparaît dans peu de sources, si ce n'est dans la vie de sainte Énimie, quelque peu romancée[3].
Liste
[modifier | modifier le code]Avant le VIe siècle
[modifier | modifier le code]La liste des évêques des premiers siècles du christianisme en pays Gabales est assez clairsemée. Il faut noter toutefois que durant les 30 années environ où les Wisigoths (ariens) étaient maître du pays, avant l'arrivée des Francs peu après 507, il est admis que le siège épiscopal était vacant[4].
Dates | Nom | Commentaire | Portrait |
---|---|---|---|
IIIe siècle | Saint Sévérien | Son existence est sujette à discussion (voir prélude). La légende veut qu'il ait été envoyé par Saint Martial en pays Gabale[5]. | - |
vers 258 | Saint Privat | Patron du diocèse, il aurait subi le martyre à la suite de l'incursion des Alamans menés par Chrocus. Il aurait été envoyé en pays Gabale par Saint Austremoine. | |
vers 314 | Genialis | Représentant du Gévaudan au Conciles d'Arles en 314, il était alors un simple diacre | - |
vers 402 | Saint Firmin | Rien ne prouve que le centre de son évêché soit alors à Mende, domicilié à Banassac, où la tradition veut qu'il ait son tombeau[6]. Suivant les sources il aurait pu être le successeur direct de Privat. Ces mêmes sources évoquent la possibilité que Firmin soit le même que Firmin d'Amiens[7] | - |
vers 451 | Valère | Il apparaît parmi les évêques signataires d'une lettre adressée au pape Léon Ier. | - |
À l'époque des Mérovingiens
[modifier | modifier le code]Dates | Nom | Commentaire | Portrait |
---|---|---|---|
vers 506 | Léonicus | Le nom de cet évêque n'est connu que par la signature de son diacre, Optimus, au concile d'Arles de 506. | - |
515-535 | Saint Hilaire | Il aurait combattu l'avancée franque depuis son château du Castel-Merlet dans les Gorges du Tarn. Peut être le même que le Saint Ilère qui apparaît dans la légende de Sainte Énimie. | - |
vers 541 | Evanthius | Parfois considéré comme saint, il n'est connu que comme signataire du concile d'Orléans en 541. Il a été longtemps considéré qu'il eut pour successeur Innocent, mais il s'agirait en fait d'une confusion avec l'évêque de Rodez. | - |
vers 561 - vers 584 | Parthène | Il est connu pour ses démêlés avec le comte de Gévaudan Palladius[8]. Il est le premier à se désigner évêque du Gévaudan | - |
614-627 | Agricola | Il est connu uniquement pour sa présence au concile de Reims, où il était présent avec son métropolitain de Bourges, Saint Sulpice. | - |
vers 628 | Saint Ilère | Peut-être le même que Saint-Hilaire (515-535), mais cette graphie (Ilère) est à privilégier. Il apparaît dans la vie de Sainte Énimie au XVIe siècle alors qu'il aurait vécu un siècle auparavant (voir prélude). | - |
À l'époque des Carolingiens
[modifier | modifier le code]Dates | Nom | Commentaire | Portrait |
---|---|---|---|
vers 804 | Jean I | La vie de ce prélat n'est pas connue. | - |
vers 811 | Hermon | La vie de ce prélat n'est pas connue. | - |
avant 828 | Saint Frézal | Cet évêque du IXe siècle aurait été assassiné en 828 par son neveu Bucilinus qui cherchait à prendre sa place d'évêque. Son tombeau se trouverait à La Canourgue. | |
875-879 | Agenulphe | Parfois nommé Guido Agenulphus, il apparaît aux conciles de Challon en 875 et de Pontyon en 876. Le pape Jean VIII lui a adressé une lettre. | - |
vers 908 | Guillaume I | Pourrait avoir été présent à la fondation du monastère Saint-Pierre du Puy-en-Velay. | - |
vers 951 | Étienne | Il est le premier à se donner le nom d'évêque de Mende, et non plus évêque des Gabales ou du Gévaudan. Il a rétabli le monastère de Sainte-Énimie en le plaçant sous la direction de celui de Saint-Chaffre. | - |
À l'époque des Capétiens
[modifier | modifier le code]Dates | Nom | Commentaire | Portrait | Blason |
---|---|---|---|---|
vers 998 | Matafred | Il est présent à la fondation du monastère de Langogne. | - | - |
1027-1050 | Raymond | Il est signataire, en 1031, des conciles de Limoges et de Bourges. Il mourut en 1050 | - | - |
1054-1095 | Aldebert Ier de Peyre | Fondateur, avec son frère Astorg, du Monastère Saint-Sauveur-de-Chirac, où il se serait retiré après son épiscopat[9] | - | |
1095-1098 | Guillaume II | Présent à la consécration de la cathédrale de Saint-Flour par Urbain II | - | - |
1098-1098 | Robert | Son épiscopat court est peut-être dû à un départ pour la Croisade, où il serait mort. | - | - |
1099-1123 | Aldebert II de Peyre | Neveu du premier Aldebert ci-dessus. Il meurt en 1123. | - | |
1123-1150 | Guillaume III | Peut-être issu de la famille de Châteauneuf-Randon ou de Peyre. | - | - |
1153-1187 | Aldebert III du Tournel | prête serment de fidélité au roi de France Louis VII et reçoit en échange les droits régaliens sur son diocèse par l'acte dit de « la bulle d'or » en 1161[10]. | - | |
1187-1223 | Guillaume IV de Peyre | Cousin par sa mère du roi Jacques Ier d'Aragon[11],[12], il assoit la puissance temporelle des évêques sur le Gévaudan. Il résigne son évêché en mars 1223. | - | |
1223-1247 | Étienne II de Brioude | D'abord chanoine de Brioude, il se retrouve en continuel conflit avec les différents barons du Gévaudan. | - | - |
1247-1274 | Odilon de Mercœur | Neveu d'Odilon de Mercœur, évêque du Puy (aujourd'hui Le Puy-en-Velay, ch.-l. de dép., Haute-Loire), mort en 1198. Entame en 1269 à cause des abus du sénéchal de Beaucaire un long procès devant le parlement de Paris qui sera clos par l'acte de paréage de 1307. | - | |
1274-1275 : à la suite du décès d'Odilon de Mercœur, les chanoines mettent un an pour s'entendre sur le nom du successeur. | ||||
1275-1284 | Étienne III d'Auriac | Il assiste au concile d'Aurillac en 1278. | - | - |
1285-1296 | Guillaume V Durand | Surnommé le « Spéculateur », il est l'auteur de plusieurs ouvrages considérés comme des références à leur époque. | ||
1296-1330 | Guillaume VI Durand | Neveu du précédent. Signe l'acte de paréage qui décompose le Gévaudan en trois : la terre du Roi, la terre de l'évêque et la terre commune placé sous la juridiction d'une cour commune dont le personnel judiciaire est nommé en accord entre le roi et l'évêque[13]. Vicaire général : Raymond Barrot |
Après le paréage de 1307
[modifier | modifier le code]Après la signature de l'acte de paréage entre Philippe le Bel et Guillaume VI Durand, les évêques ont donc récupéré la couronne comtale. Le Gévaudan est alors gouverné par des comtes-évêques jusqu'à la Révolution française de 1789.
Dates | Nom | Commentaire | Portrait | Blason |
---|---|---|---|---|
1330-1331 | Jean II d'Arcy | Il ne reste qu'un an à la tête de l'évêché mendois, avant d'être transféré à celui d'Autun. | - | |
1331-1361 | Albert Lordet | Issu d'une noble famille de Chirac en Gévaudan, il est évêque lors de l'épidémie de peste de 1348. | - | - |
1362-1366 | Guillaume VII Lordet | Neveu du précédent, il est d'abord chanoine de Mende, puis vicaire de l'évêché. Il succède à son oncle après une vacance de près d'un an. | - | - |
1366-1368 | Pierre II d'Aigrefeuille | Précédemment évêque de Tulles, Vabres, Clermont et Uzès où il eut Guillaume de Grimoard comme vicaire, il devient évêque d'Avignon, nommé par ce dernier. | ||
1368-1370 : le pape Urbain V se réserve l'église de Mende, et la fait gouverner par des vicaires afin d'affecter les revenus pour magnifier la cathédrale de Mende[14]. | ||||
1371-1372 | Guillaume VIII de Chanac | Précédemment évêque de Chartres, il est créé cardinal peu après son arrivée à Mende. Il est alors connu sous le nom de Cardinal de Mende. | - | |
1372-1375 | Bompar Virgile | Issu de la noblesse mendoise, il est précédemment évêque d'Uzès. | - | |
1376-1387 | Pons de La Garde | Neveu de Gaucelin de La Garde, évêque de Lodève puis Maguelone. Il est le comte-évêque du Gévaudan durant les incursions anglaises et des grandes compagnies dans le pays. | - | |
1387-1390 | Jean III d'Armagnac | Fils bâtard du comte d'Armagnac, il devient ensuite archevêque d'Auch. | - | [15] |
1390-1408 | Robert du Bosc | Moine profès de la Chaise-Dieu, il est d'abord évêque d'Alet puis de Couserans. | - | |
Jean da Costa a été évêque en 1408, mais son nom a été supprimé par le chanoine de Montgros[16] en 1941[17]. | ||||
1408-1409 | Guillaume IX de Boisratier | Natif de Bourges, il y retourne en qualité d'archevêque métropolitain après une année seulement à la tête de l'évêché mendois. | - | |
1410-1412 | Pierre de Saluces | Fils du marquis Frédéric II, et frère du cardinal Amédée de Saluces, il est d'abord chanoine d'Amiens puis de Lyon. | - | |
1413-1413 | Géraud du Puy | Il fut précédemment évêque de Montauban puis de Saint-Flour et ensuite de Carcassonne. Il fut également ambassadeur français auprès de l'Espagne et l'Angleterre | - | |
1413-1426 | Jean IV de Corbie | Apparenté à sainte Fleur et neveu du chancelier Arnaud de Corbie il reste 13 ans en Gévaudan avant d'être transféré à Auxerre Vicaires généraux : Aldebert de Peyre, Bernard Robin | - | |
1427-1441 | Ranulphe de Pérusse d'Escars | Il est désignée évêque de Limoges par les chanoines du diocèse, bien que cette place fut dévolue à Pierre d'Ailly puis Nicolas Viaud par l'antipape Jean XXIII. Le pape Martin V nomme alors Hugues de Roffignac et transfère Ranulphe de Pérusse d'Escars à l'évêché mendois. | - | |
1441-1443 | Aldebert IV de Peyre | Archidiacre du diocèse depuis 1421, puis vicaire général, il est élu par les chanoines en 1441, mais meurt deux ans après | - | |
1443-1468 | Guy de La Panouse | Chanoine puis vicaire général du diocèse de Rodez, il est élu à l'unanimité par les chanoines mendois. Son transfert pour l'évêché de Cahors en 1444 est finalement annulé. Il devient conseilleur du roi Louis XI qui confirme toutes les lettres patentes des prédécesseurs[18]. De plus, en août 1466, le roi lui octroie le droit de lever une aide sur le vin, pour la restauration de la ville[19]. Il résigne en faveur de son neveu à l'évêché mendois et est nommé archevêque de Damas. Vicaires Généraux : Guilhabert de Cénaret, Antoine de La Panouse (1467-1468) | - | |
1468-1473 | Antoine de La Panouse | En conflit avec le Roi Louis XI, il perd l'autorité sur la ville de Mende. Les évêques ne la recouvrent qu'en 1478[20]. Neveu du précédent | - | |
1473-1474 | Pierre Riario | Neveu du Pape Sixte IV, il est créé cardinal en 1471. Il est alors archevêque de FLorence, évêque de Valence et Die, puis patriarche de Constantinople, avant d'être évêque de Mende. | ||
1474-1478 | Jean V de Petit | Aussi appelé Jean Petit-dé, il ne résida pas en son diocèse du Gévaudan. | - | - |
Vacance quelques mois, le diocèse est administré par 2 vicaires généraux : Jehan Alamand et Guidon de La Panouse | ||||
1478-1483 | Julien de La Rovère | Le futur Pape Jules II ne vint jamais non plus en Gévaudan. Le diocèse est administré par des vicaires, dont François Alamand à partir de 1480. Vicaire général : François Alamand | ||
1483-1503 | Clément de La Rovère | Ce neveu (ou petit cousin) du précédent est nommé à l'évêché par Jules II. Il n'entra dans Mende que deux ans après sa nomination. Créé cardinal, il résigne en faveur de son frère. Vicaire Général : Pierre Chapelain (1497-1516) |
Dates | Nom | Commentaire | Portrait | Blason |
---|---|---|---|---|
1504-1524 | François de La Rovère | Frère du précédent, il achève la Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Privat de Mende, notamment par la construction des clochers. Vicaire Général : Pierre Chapelain (1497-1516) | ||
1524-1532 | Claude Duprat | Il a été le premier abbé commendataire de l'abbaye de Mozac de 1516 à 1524, avant d'être nommé évêque de Mende par François Ier. | ||
1533-1538 | Jean VI de La Rochefoucauld | Il était précédemment seigneur de Cellefrouin et abbé de Saint-Amant-de-Boixe | ||
1538-1544 (ou 45) | Charles de Pisseleu | Frère de la favorite du roi Anne de Pisseleu, il est le premier évêque commendataire de Bourgueil. Il est transféré ensuite à Condom. | ||
1545-1567 | Nicolas Dangu | Il est le fils naturel, mais légitimé, du chancelier Antoine Duprat[21]. Il est d'abord évêque de Séez. Il est également chancelier du roi de Navarre. | - | |
1568-1585 | Renaud de Beaune | Il devient ensuite archevêque de Bourges (poste qu'il partage avec l'évêché mendois de 1581 à 1585). Il est ensuite grand aumônier de France puis archevêque de Sens. Vicaire général : Brugeron | ||
1585-1608 | Adam de Heurtelou | C'est lui qui lance les travaux de restauration de la cathédrale de Mende après sa destruction par les troupes de Mathieu Merle. Vicaire général : Charles de Rousseau | ||
1608-1623 | Charles de Rousseau | Neveu du précédent, il est vicaire général du diocèse durant son épiscopat. Il est évêque in partibus de Métropolis (de) avant de succéder à son oncle. C'est lui qui consacre la cathédrale rebâtie. | - | - |
1623-1625 : aucun évêque à la tête du diocèse | ||||
1625-1628 | Daniel de La Mothe Duplessis-Houdancourt | Il ne vint pas en son diocèse, son administration étant confiée au grand vicaire Jacques Dumas. Il cumula sa fonction avec celle de premier aumônier de la reine consort d'Angleterre Henriette-Marie de France qu'il accompagna outre-Manche et mourut au siège de la Rochelle | - | |
1628-1659 | Silvestre de Cruzy de Marcillac | Il rebâtit le château épiscopal de Chanac et offrit de nouvelles orgues à la cathédrale de Mende. Il fut confronté aux troubles de la population mendoise qui s'affrontait en deux factions rivales, les Marmaux et les Catharinaux. Vicaires généraux : Jean-Jacques Lefebvre, Charles de Cruzy de Marcillac, Jean Nairn, Pierre Esparbier | - | |
1659-1661 : Vacances du siège, vicaire général : Charles Chevalier de Rousses (1661) | ||||
1661-1676 | Hyacinthe Serroni | D'abord évêque d'Orange, cet Italien fut transféré de Mende à Albi dont il devint le premier archevêque (1676-1687). Vicaires généraux : Pierre Esparbier, Syvestre Chevalier, de Ranchin | - | |
1677-1707 | François-Placide de Baudry de Piencourt | Il dote la ville de Mende d'un hôpital remplaçant des maisons de soins à qui il légua tous ces biens et qui fut actif jusque dans les années 1970. Vicaires généraux : Syvestre Chevalier, Charles-Alexandre Le Filleul de La Chapelle, Claude de La Roche-Aymon (?-1703) | ||
1707-1723 | Pierre de Baglion de La Salle | C'est durant son épiscopat que sévit en Gévaudan le peste de 1721. Il meurt de la petite vérole en 1723. Vicaires généraux : Vital Dangles, François de Baglion de La Salle | ||
1723-1767 | Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré | Célèbre pour son mandement de 1764 afin que les prières viennent à bout de la Bête du Gévaudan, il fut précédemment évêque de Saint-Papoul Vicaires généraux : Vital Dangles, Étienne Jauffroy, Antoine-Clériade de Choiseul-Beaupré (1733-?), Henry Charles François de Retz de Fraissinet, Jean Valentin, Amédée de Grégoire, Claude-Antoine de Choiseul-Beaupré | ||
1767-1792 | Jean-Arnaud de Castellane | Pendant la Révolution, un schisme met en place un chef spirituel alternatif en la personne de Étienne Nogaret mais Arnaud de Catellane ne démissionne cependant pas. Contraint à l'exil vers la Suisse, il est capturé et exécuté le 9 septembre 1792. Vicaires généraux : Jean-Marie Berthelet de Barbot, Charles de La Font de Savine, Michel Ange de Bruges, François de Pujols de Vebron, Adam Joseph Othon de Retz Pélamourgue, Philippe-Gabriel de Juin de Siran (1773-?) | - | |
1791-1794 : Étienne Nogaret est désigné évêque constitutionnel 1794-1802 : ? |
Après le concordat
[modifier | modifier le code]Alors que beaucoup de villes perdent leur évêché durant la Révolution française, celui de Mende est recréé par la bulle pontificale qui suivit le concordat de 1801. De 1801 à 1822, le siège de Viviers ayant été supprimé, il est rattaché à l'évêché mendois. Il est cependant rétabli en 1822.
Dates | Nom | Commentaire | Portrait | Blason |
---|---|---|---|---|
1802-1805 | Jean-Baptiste de Chabot | Évêque de Saint-Claude durant les troubles révolutionnaires, il démissionne puis est nommé évêque de Mende par le Premier Consul. Il est évêque émérite de 1805 à sa mort en 1819 Vicaire général : Abbon Bonnel de la Brageresse | - | |
1805-1821 | Étienne Parfait Martin Maurel de Mons | Durant la Révolution française, il est chanoine d'Aix et vicaire général du Vivarais. Il devient, après son épiscopat mendois, évêque puis archevêque d'Avignon. Vicaires généraux : Sylvestre-Antoine Bragouse de Saint-Sauveur (1805-?), Étienne Blanquet de Rouville (1809-1821) | ||
présence de l'administrateur Charles-Louis Salmon du Chatellier en 1821 | ||||
1821-1848 | Claude-Jean-Joseph Brulley de La Brunière | Vicaire général du diocèse d'Uzès, il se réfugie à Rome durant la Révolution française. Il devient évêque de Pamier en 1817 avant d'être nommé à Mende | ||
1849-1873 | Jean-Antoine-Marie Foulquier | Ordonné prêtre à Rodez en 1822, il devient évêque de Mende en 1849. Il se retire en 1873 et reste évêque émérite jusqu'à sa mort en 1882. Vicaire général : Arnaud Bartherote | - | - |
1873-1876 | Joseph-Frédéric Saivet | Il reste trois ans à Mende, avant d'être transféré à l'évêché de Perpignan-Elne, où il meurt moins de deux ans plus tard à l'âge de 48 ans. | - | - |
1876-1889 | Julien Costes | Il est ordonné prêtre à Rodez en 1844, avant de devenir évêque de Mende en 1876. Il résigne en 1889 et reste évêque émérite jusqu'à sa mort en 1890 | ||
1889-1900 | François-Narcisse Baptifolier | D'abord prêtre pendant 50 ans, il ne devient évêque qu'à l'âge de 70 ans et meurt après 11 ans d'épiscopat. Devise: Pro affectu pater (II Macch. 14, 37) Vicaires généraux : Charles du Pont de Ligonnès, Victor Laurans | ||
1901-1906 | Henri-Louis Bouquet | Après 5 ans à la tête de l'évêché mendois, il devient évêque de Chartres de 1906 à sa mort en 1926 Vicaires généraux : Louis Prieur, Marcelin Aiglon | - | |
1906-1929 | Jacques-Jean Gély | Il a été consacré par le pape Pie X, assisté du cardinal Luçon et l'archevêque Enard Vicaire général : Urbain Jean-Baptiste Cruveiller (1922-1932) | - | |
1929-1937 | Jules-Alexandre Cusin | D'abord enseignant au Portugal, il est consacré évêque titulaire de Nysse et coadjudeur du diocèse de Mende, avant d'en devenir l'évêque en 1929. Vicaire général : Urbain Jean-Baptiste Cruveiller (1922-1932) | - | - |
1937-1945 | François-Louis Auvity | Il est d'abord évêque auxiliaire de Bourges, puis évêque titulaire de Sarepte (de). Il résigne à l'évêché mendois, et devient évêque titulaire de Dionysania, mais reste évêque émérite de Mende jusqu'à sa mort en 1964 | - | |
1945-1950 | Maurice Rousseau | Il est d'abord évêque auxiliaire de Blois, puis évêque titulaire d'Isba (de). Après 5 ans à Mende, il est nommé évêque de Laval, dont il reste évêque émérite jusqu'à sa mort en 1967. | - | |
1951-1957 | Émile Pirolley | Précédemment vicaire général à Vesoul, il reste 6 ans à la tête de l'évêché mendois avant d'être nommé évêque de Nancy | - | - |
1957-1983 | René Boudon | Lozérien de naissance, il est ordonné prêtre à Nancy avant de revenir dans son diocèse en qualité d'évêque en 1957. Il reste évêque émérite de 1983 jusqu'à sa mort en 1994 | - | |
1983-1989 | Roger Meindre | Professeur de philosophie aux séminaires de Saint-Flour puis de Clermont-Ferrand, il devient évêque en 1983. Puis il devient l'archevêque d'Albi en 1989. Il fut membre du conseil permanent de la conférence des évêques de France de 1990 à 1993, et est mort en 1999. | - | - |
1989-2002 | Paul Bertrand | D'abord évêque auxiliaire de Lyon, il succède à Roger Meindre en 1989. Il se retire en octobre 2001 et est mort en 2022. | - | - |
2002-2006 | Robert Le Gall | Ce moine bénédictin a été à la tête de l'évêché mendois pendant 4 ans avant de devenir l'archevêque de Toulouse. | ||
2007-2018 | François Jacolin | Il est membre du Conseil pour les questions familiales et sociales au sein de la Conférence des évêques de France Vicaires généraux : Francis Bestion, François Durand | ||
2019-2024 | Benoît Bertrand | Précédemment vicaire général du diocèse de Nantes. Devient évêque de Pontoise ensuite. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions] tome I, chap. VI
- Pascal, Jean-Baptiste Étienne, Gabalum christianum ou Recherches historico-critiques sur l'Église de Mende, ancien Gévaudan, aujourd'hui département de la Lozère, Paris, Dumoulin, 1853, p. 168 (fr) disponible sur Google Books
- Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, chapitres 8 et 12
- Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, chapitre 8
- Pascal, Jean-Baptiste Étienne, Gabalum christianum ou Recherches historico-critiques sur l'Église de Mende, ancien Gévaudan, aujourd'hui département de la Lozère, Paris, Dumoulin, 1853, p. 152 (fr) disponible sur Google Books
- (fr) Banassac.fr
- Pascal, Jean-Baptiste Étienne, Gabalum christianum ou Recherches historico-critiques sur l'Église de Mende, ancien Gévaudan, aujourd'hui département de la Lozère, Paris, Dumoulin, 1853, (fr) disponible sur Google Books
- Grégoire de Tour in Histoire des Francs, Livre IV
- Lozère, encyclopédie Bonneton, pp. 21-22, disponible (fr) sur Google Books
- Documents historiques sur la province de Gévaudan, éd. Gustave de Burdin, Toulouse, 1846, t. 1, p. 355-356.
- Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, chap. 13, p.371
- Charles Porée, Les évêques-comtes de Gévaudan, bulletin du Gévaudan
- Feuda Gabalorum : t. 1, les domaines, t. 2, les fiefs, éd. Henri Boullier de Branche, Nîmes, Conseil général, 1938.
- Dictionnaire général et complet des persécutions souffertes par l'Église, Paul Belouino, p.132, disponible (fr) sur google books
- d'après Philippe Maurice : « Les deux traits en croix qui devraient marquer l’écartelure sont absents, de plus, les comtes de Rodez portent normalement De gueules au lion léopardé d’or, à la bordure ondée du même, or, cette bordure ondée est absente. Enfin, les émaux ne sont pas représentés (les comtes d’Armagnac portent D’argent au lion de Gueules). Nulle marque évidente de bâtardise n’est représentée, excepté ces différences. » in Fasti Ecclesiae Gallicanae, volume 8, le diocèse de Mende, Philippe Maurice, Brepols Publishers, Turnhout, 2004, (ISBN 978-2-503-52159-6)
- Gabriel de Montgros (1888-1969) chanoine de Mende à partir des années 1930
- Philippe Maurice, Hélène Duthu, et Anne-Sabine Delrieu, Fasti Ecclesiae Gallicanae, volume 8, le diocèse de Mende, Philippe Maurice, Brepols Publishers, Turnhout, 2004, (ISBN 978-2-503-52159-6)
- Lettres patentes de Louis XI, Nouvion, septembre 1464 (lire en ligne).
- Lettres patentes de Louis XI, Montargis, août 1466 (lire en ligne).
- Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome II, p. 1046
- Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume, par Badier, 1776, p. 492
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, « Note 72 : Église de Gévaudan. Évêques de Gévaudan ou de Mende », dans Histoire générale de Languedoc avec notes et pièces justificatives, Édouard Privat libraire-éditeur, Toulouse, 1872, tome 4, p. 391-397 (lire en ligne)