Loka
Vergass
Bouddhisme
[modifier | modifier le code]Selon le theravada
[modifier | modifier le code]Le mot "loka", dans le canon pali, est rapproché du verbe lujjati, se désintégrer (voir par exemple le Loka Sutta, Samyutta Nikaya, SN 35.82), bien que son étymologie courante le fasse dériver de la racine -lok-, voir (le monde est "ce qui est visible").
La cosmologie theravadine est proche de celle du brahmanisme.
- Royaumes malheureux
- Enfers
- Huit enfers chauds,
- Enfers périphériques,
- Huit enfers froids,
- Enfers éphémères,
- Esprits pretta
- Dont les tares sont extérieures,
- Dont les tares sont internes,
- Dont les tares sont particulières,
- Royaume animal
- Asuras, ou démons. Ces démons diffèrent des asuras des mondes heureux.
- Enfers
- Royaumes heureux
Selon le bouddhisme vajrayâna
[modifier | modifier le code]- Monde du désir
- Démons
- Esprit avides
- Humains
- Monde de la forme
- Titans
- Dieux
- Monde du sans forme
- Dieux, voir aussi : Dhyana
Interprétations
[modifier | modifier le code]Métaphysique
[modifier | modifier le code]L'interprétation métaphysique repose sur la coproduction conditionnée, concept qui a évolué le long de l'histoire du bouddhisme. Les êtres renaissent bien après la mort ; ce phénomène est d'abord décrit comme instantané puis comme mettant en jeu une étape intermédiaire : les bardos, concepts du vajrayâna. Le concept de bodhisattva repose d'ailleurs sur une telle interprétation.
Cette interprétation discute essentiellement le caractère impersonnel de ce qui renaît : il s'agit non d'une âme mais bien d'un processus psycho-physique.
Image
[modifier | modifier le code]Nous renaissons à chaque instant comme démon ou comme humain ou comme dieu...
Cette interprétation note par exemple que les mondes célestes sont décrits par références aux différents jhanas. Une telle interprétation fut par exemple officiellement soutenue (par le roi) en Thailande.
Cette interprétation est également populaire en occident.
Hindouisme
[modifier | modifier le code]Aux yeux des hindous, le monde matériel n'est pas le seul, il est une partie d'une cosmographie plus élaborée. Selon les traditions et la littérature consultée, les Cieux peuvent contenir six royaumes et les enfers sept[1].
Selon la tradition védique trois mondes sont reconnus[2]:
1) Le bhûr-loka est le monde matériel que nous connaissons (la Terre);
2) Le bhuvar-loka est l'atmosphère, un monde "supérieur", domaine de résidence des esprits et des génies, bons ou mauvais. Les Gandharva et les Apsara y habitent. C'est aussi le monde des devas (voir Divinités du Sanatana Dharma).
3) Le svar-loka ou svarga-loka est les cieux, le monde des dieux, à un niveau encore supérieur de la hiérarchie. Il est en quelque sorte l'équivalent du Paradis chrétien.
Dans cette conception, les humains et leurs corps appartiennent au bhûr-loka[3].
Dans l'hindouisme, les trois mondes sont le ciel (svarga), la terre (bhûmi) et l'enfer (pâtâla).
Jaïnisme
[modifier | modifier le code]Dans la cosmographie du jaïnisme il y a trois niveaux :
- l'adho-loka : qui peut se traduire par le monde d'en-bas c'est-à-dire l'enfer ;
- le madhya-loka : le monde des humains ;
- le loka-akasa où vivent les divinités qui peut se traduire par le paradis[4].
Ces notions existaient environ 2000 ans av. J.-C.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références bibliographiques
[modifier | modifier le code]- Vénérable Narada Thera, La Doctrine Bouddhique de la Re-naissance, trad. A. Migot, Maisonneuve, Paris, 1979
- Patrül Rinpoché, Le chemin de la grande perfection, Padmakara 1997
Références
[modifier | modifier le code]- The A to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision Books, pages 59 et 60, (ISBN 8170945216)
- The A to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 120, (ISBN 8170945216)
- .Ralph Stehly, Professeur d’histoire des religions, Strasbourg
- Jainism The World of Conquerors, par Natubhai Shah, aux éditions Motilal Banarsidass Publishers, volume II, pages 25 et suivantes, (ISBN 812081939X)