Louis Delâge
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Nom de naissance | Pierre Louis Adolphe Delage |
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Louis Delâge, né le et mort le , est un ingénieur et industriel français, fondateur de la marque de voitures de prestige Delage en 1905.
Biographie
[modifier | modifier le code]Louis Delâge naît à Cognac en Charente dans un milieu modeste, où enfant, il perd l'usage d'un œil. Il intègre (comme Émile Delahaye) l'école nationale supérieure d'arts et métiers d'Angers[1] en 1890 (à l'âge de 16 ans) d'où il sort diplômé ingénieur en 1893. Il réalise son service militaire de deux ans à Bône en Algérie, où il reste jusqu'en 1895 pour travailler dans une entreprise de travaux publics, puis commence sa carrière à la Compagnie des chemins de fer du Midi, pour le compte de laquelle il effectue du suivi de travaux pendant cinq ans[2].
Passionné d'automobile, il crée en 1900 un bureau d'études qui travaille pour les principales marques de l'époque, dont Peugeot qui l'embauche en 1903. Souhaitant retrouver sa liberté entrepreneuriale, il fonde avec succès le la société en commandite simple Delage et Cie, avec bureaux et ateliers à Levallois-Perret au nord-ouest de Paris, où il invente plusieurs types de moteurs[3]. Il transfère son entreprise à Courbevoie en 1911, et oriente son industrie vers la production de voitures Delage de prestige. Après la Première Guerre mondiale, il produit également des voitures de course et remporte de nombreux succès en compétition automobile, avec entre autres ses Delage 2LCV à moteur V12 ou Delage 15 S8 8 cylindres champion du monde des manufacturiers 1927[4]…
Louis Delâge est alors domicilié au no 140 de l’avenue des Champs-Élysées à Paris. Parallèlement, il choisit de résider également à Saint-Briac-sur-Mer en Ille-et-Vilaine, au-dessus de la plage de la Salinette. Il y possède deux maisons proches l’une de l’autre, qu’il a fait construire près de la placette qui porte aujourd’hui son nom, la Campanella et le chalet du Tertre. Dans celui-ci, Louis Delâge peut s'isoler et prendre du recul. Dans son atelier breton, il dessine certains de ses modèles, comme la Delage D6-70 à moteur 6 cylindres[5]. De nombreux pilotes viennent alors à Saint-Briac faire des essais automobiles. Louis Delâge est aussi propriétaire d‘une vedette stationnée sur la commune. C'est un bateau magnifique qui suscite l'admiration des briacins et l’industriel aime ainsi embarquer les connaisseurs des bons coins de pêche[6]. Par ailleurs, étant généreux et très populaire, il aime prendre le temps de s’investir dans la vie locale en participant activement à l'organisation de fêtes ou en donnant un coup de main aux écoles[7],[8].
La Grande Dépression des années 1930 le contraint à fermer les usines de son empire industriel de 3 000 salariés de Courbevoie en , et à revendre ses parts à son principal concurrent Delahaye[9], dont il devient filiale des modèles haut de gamme (avec en particulier ses Delage D6 et Delage D8).
À la fin de sa vie, il se convertit au catholicisme et mène une vie religieuse simple ponctuée de nombreux pèlerinages où il se rend à pied et à bicyclette à Notre-Dame de Chartres, à la Basilique Sainte-Thérèse de Lisieux et au pèlerinage de Lourdes[10]. Criblé de dettes, il divorce de sa seconde épouse dans les années 1940, à qui il laisse son château et important domaine du Pecq dans les Yvelines[11]. Il passe les dix dernières années de sa vie au Vésinet, et disparaît en 1947 (à l'âge de 73 ans) à la maison de retraite du Pecq, où il est inhumé dans son caveau familial.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur ()[12] en qualité de président de la Société des ingénieurs Arts et Métiers à Paris. Il est fait chevalier par Edmond Labbé le .
- Le , la municipalité de Saint-Briac-sur-Mer sur la Côte d’Emeraude en Ille-et-Vilaine inaugure la place Louis-Delâge, à l'angle de la rue de la Salinette et de la rue des Mimosas, en présence de Didier Delâge, un de ses arrière-petits-fils, et d’une splendide Delage D6-70 à 6 cylindres, un coach de 1936 dessiné par Louis Delâge dans son atelier briacin et carrossé par Chapron[7],[8],[5],[13].
- Le lycée technique de Cognac porte le nom de Louis Delage
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « L'histoire des Gadzarts », sur Arts et Métiers
- « Grandes figures gadzart », sur Patrimoine, .
- « Conservatoire Vivant des Arts Mécaniques », sur CVAM Saint Junien.
- « Louis Delâge le Cognaçais qui fabriquait de véritables bijoux », sur Charente Libre.
- « Collection de voitures anciennes au Nessay, à Saint-Briac », maville.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Des Delage, samedi, au château du Nessay », Ouest France, (lire en ligne, consulté le )
- « La place Louis-Delâge a été inaugurée », Ouest France, (lire en ligne, consulté le )
- « Louis Delâge. Inauguration d'une place », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
- « Louis DELÂGE », sur Janine Tissot
- Daniel Cabart et Claude Rouxel, Delage. La belle voiture française, éditions E.T.A.I.
- « Louis Delâge, ne faire qu'une chose, mais la bien faire », sur Histoire Vesinet
- Base Léonore.
- « Saint-Briac Classic, le livre et l’exposition du 31 décembre », filrouge automobile, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Cabart et Claude Rouxel, Delage. La belle voiture française, Boulogne-Billancourt, éditions E.T.A.I., , 383 p. (ISBN 2-7268-9432-1)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Delage (entreprise)
- Automobile Delahaye
- Delage (sport automobile)
- Histoire de l'automobile - Chronologie de l'automobile
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Delage et les amis de Delage
- Vie de Louis Delage au Pecq
- Extrait d'un article sur Louis Delage dans une revue Arts et Métiers