Louis Germain-Martin
Louis Germain-Martin | |
Louis Germain-Martin à la sortie de l'Élysée (1932) | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (7 ans, 11 mois et 30 jours) | |
Élection | 29 avril 1928 |
Réélection | 1er mai 1932 |
Circonscription | Hérault |
Législature | XIVe et XVe (Troisième République) |
Groupe politique | GR |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Vincent Badie |
Ministre des Finances | |
– (1 an, 3 mois et 23 jours) | |
Gouvernement | Doumergue II Flandin I |
Prédécesseur | Paul Marchandeau |
Successeur | Joseph Caillaux |
– (6 mois et 15 jours) | |
Gouvernement | Herriot III |
Prédécesseur | Pierre-Étienne Flandin |
Successeur | Henry Chéron |
– (1 mois et 14 jours) | |
Gouvernement | Steeg |
Prédécesseur | Paul Reynaud |
Successeur | Pierre-Étienne Flandin |
Ministre du Budget | |
– (9 mois et 11 jours) | |
Gouvernement | Tardieu II |
Prédécesseur | Maurice Palmade |
Successeur | Maurice Palmade |
Ministre aux Postes, Télégraphes et Téléphones | |
– (1 an, 3 mois et 8 jours) | |
Gouvernement | Poincaré V Briand XI Tardieu I |
Prédécesseur | Henry Chéron |
Successeur | Julien Durand |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Puy-en-Velay |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | 6e arrondissement de Paris |
Parti politique | RI |
Résidence | Hérault |
modifier |
Louis-Germain Martin, dit Germain Martin, né au Puy-en-Velay (Haute-Loire) le et mort à Paris le , est un historien de l'économie et un homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Louis Germain-Martin est le fils d'Antoine Martin architecte au Puy-en-Velay, le frère de Régis Martin-Binachon, industriel à Pont-Salomon et sénateur, et le frère de Louis Martin, médecin et bactériologiste.
Il est diplômé archiviste paléographe de l'École des chartes en 1897 avec une thèse intitulée Le Rôle de l’administration royale dans ses rapports avec la grande industrie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles et plus particulièrement de 1669 à 1789 [1]. Parallèlement, il suit des études de droit à l'université de Paris. En 1899, il obtient un doctorat en droit[2].
Il est reçu à l'agrégation de droit en 1903[2].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il est nommé secrétaire du Musée social[3].
Il est maître de conférences à la faculté de droit de l'université de Paris entre 1900 et 1903. Il est nommé, à cette date, ayant été reçu à l'agrégation, professeur de droit à la faculté de droit de l'université de Dijon. Il y enseigne jusqu'en 1918, date à laquelle il est recruté au sein de l'université de Montpellier[2].
En 1919, il est nommé professeur à l'université de Paris. Il enseigne parallèlement à l'École des hautes études commerciales de Paris ainsi qu'à l'École libre des sciences politiques[2].
Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1927. Membres dès 1914 puis vice-président en 1928 de la très libérale Société d'économie politique, il est co-directeur à partir de la même année du mensuel qui lui est lié, le Journal des économistes.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]- Député Radical indépendant (groupe qui se situe à la droite du radicalisme) de l'Hérault de 1928 à 1936
- Sous-secrétaire d'État (puis Ministre) aux Postes, Télégraphes et Téléphones du au dans les gouvernements Raymond Poincaré (5), Aristide Briand (11) et André Tardieu (1)
- Ministre du Budget du au dans le gouvernement André Tardieu (2)
- Ministre des Finances du au dans le gouvernement Théodore Steeg
- Ministre des Finances du au dans le gouvernement Édouard Herriot (3), au moment de l'affaire de la Banque commerciale de Bâle
- Ministre des Finances du au dans les gouvernements Gaston Doumergue (2) et Pierre-Étienne Flandin (1)
En , il prend la présidence du Comité de prévoyance et d'action sociales (CPAS), fondé l'année précédente en réaction au Front populaire et lié à la Confédération générale du patronat français, un organisme de propagande patronal qui combat la Confédération générale du travail et le communisme et défend l'autorité et les missions du patronat, par ses conférences et ses brochures.
Sous l'Occupation, il est membre du Conseil national instauré par Vichy.
Sources
[modifier | modifier le code]- « Louis Germain-Martin », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Olivier Dard, Louis Germain-Martin ( 1872-1948 ), de la nébuleuse réformatrice au CPAS, dans Olivier Dard, Gilles Richard (dir.), Les permanents patronaux: éléments pour l'histoire de l'organisation du patronat en France dans la première moitié du XXe siècle, Centre de recherche histoire et civilisation de l'Université de Metz, 2005
Ses papiers personnels sont conservés aux Archives nationales sous la cote 443AP[4] et aux Affaires étrangères dans la sous-série 291PAAP.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- La grande industrie en France sous Louis XV, 1900
- L'histoire du crédit en France sous le règne de Louis XIV, 1913.
- La surintendance de Fouquet et les opérations de crédit public, 1913
- Le Problème financier, 1930-1936, 1936
- De La Civilisation latine à la dictature asiatique, Domat-Montchestien, 1937
- Les Grands Messieurs qui firent la France, 1945
- Le chef d'entreprise : évolution de son rôle au XXe siècle, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1946
Références
[modifier | modifier le code]- « Le rôle de l’administration royale dans ses rapports avec la grande industrie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles et plus particulièrement de 1669 à 1789 », sur ThENC@, site des thèses de l'Ecole des chartes (consulté le )
- « Louis GERMAIN-MARTIN », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
- Roger Grand Louis Germain-Martin (1872-1948). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1948, tome 107, livraison 2. pp. 340-342.
- Voir la notice dans la Salle des inventaires virtuelles des Archives nationales.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :