Lucien Schnegg
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Nom de naissance | Jacques Lucien Schnegg |
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Lucien Schnegg[1], né à Bordeaux le et mort dans le 15e arrondissement de Paris le [2], est un sculpteur français.
Proche d'Auguste Rodin, tout en s’éloignant de son style très expressif, il est à l’origine d’un retour à une esthétique classique parmi une nouvelle génération de sculpteurs du début du XXe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Lucien Schnegg est issu d’une famille originaire de Bavière, dont les membres étaient ébénistes. Son frère cadet, Gaston Schnegg, est aussi sculpteur et peintre.
Lucien Schnegg commence sa formation chez un ornemaniste chez qui il pratique la taille directe. A 19 ans en 1883, il obtient le premier prix de sculpture de l’école municipale de dessins de la ville de Bordeaux et intègre, l’année suivante, l’atelier d’Alexandre Falguière à l’École des beaux-arts de Paris. Peu assidu aux cours, il préfère étudier en dessinant dans les musées.
Il présente une première œuvre, un portrait de son frère Gaston, au Salon des artistes français de 1887. En 1898, les deux frères écrivent une lettre à Auguste Rodin pour le soutenir contre les opposants à son Monument à Balzac[3]. À partir de 1902, Lucien Schnegg travaille comme praticien pour Rodin. En parallèle, il rassemble autour de lui de jeunes sculpteurs en quête d’une nouvelle esthétique, se détachant de l’expressionnisme de Rodin. Ces sculpteurs, parmi lesquels Charles Despiau, Alfred Jean Halou, Jane Poupelet, Robert Wlérick, sont appelés la « Bande à Schnegg[4]».
En 1903, Lucien Schnegg connaît un succès en présentant le buste de Jane Poupelet au Salon de la Société nationale des beaux-arts (marbre, Paris, musée d’Orsay[5]). La même année il est à l’instigation d’un banquet donné en l’honneur de Rodin qui vient de recevoir la Légion d’honneur.
Il meurt des suites d’une fièvre typhoïde en 1909. Une exposition lui est consacrée au Salon de la Société nationale des beaux-arts l'année suivante.
Pour aider la famille endeuillée, Rodin organise, avec l’aide de Gaston Schnegg, une tombola. Il déclare à cette occasion : « Il a eu le courage d’être un véritable sculpteur : il a tant tiré de lui-même à la façon des réformateurs. Il a laissé des œuvres de chemin, de plus belles encore, puis un chef d’œuvre plein : Le buste de la République. Aussi il a sculpté sur des maisons, palais, d’un goût retourné aux belles époques qu’il comprenait avec passion. Dans la décoration il était intuitif et un conseiller savant. Le sculpteur enthousiaste ne désirait pas d’orgueil inutile, mais il avait la fierté de celui qui se sent vrai et pauvre. La mort l’a mis en sa place avec les héros du travail[6] ».
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Amiens, musée de Picardie : La Pensive, buste en plâtre[7] ;
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
- Grenoble, musée de Grenoble :
- Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick.
- Paris :
- musée d’Orsay :
- département des Arts graphiques du musée du Louvre : Composition allégorique, dessin[14].
- Roubaix, La Piscine :
Galerie
[modifier | modifier le code]- Buste de Jane Poupelet (1901), marbre, Paris, musée d'Orsay.
- Vénus (Salon de 1906), plâtre. Musée des Beaux-Arts (Bordeaux)
- Aphrodite penchée (Salon de 1908), plâtre.
Expositions
[modifier | modifier le code]- Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1887 à 1909.
- Paris, galerie Barbazanges, « Certains », février 1904 et 1911.
- Paris, musée Bourdelle, « La Bande à Schnegg », 1974.
- Calais, musée des Beaux-Arts, « Un siècle de dessins de sculpteurs 1850-1975 », 1976.
- Bordeaux, galerie des Beaux-Arts, « Gaston Schnegg (1866-1953) », du au .
- Paris, musée d'Orsay, « Le Corps en morceaux », 1990[16].
- Paris, musée d'Orsay, « Oublier Rodin ? La sculpture à Paris, 1905-1914 », du au [17].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Né « Jacques Lucien Schnegg ».
- Archives de Paris, acte de décès n°5102 dressé le 23/12/1909, vue 20/31.
- Gaston Schnegg (1866-1953), Bordeaux, Galerie des Beaux-Arts, .
- Un article de Louis Vauxcelles en 1913 mentionne le nom de « bande à Schnegg » (cf. Louis Vauxcelles, « Le Salon de la Société Nationale des beaux-arts », Gil Blas, 30 avril 1913).
- « Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le ).
- Frédéric Damay, « Lucien Schnegg », Études touloises, .
- cbx41, « La pensive par Lucien Schnegg, musée de Picardie », sur cbx41.com, Le blog de cbx41, (consulté le ).
- culture.gouv.fr.
- culture.gouv.fr.
- culture.gouv.fr.
- culture.gouv.fr.
- musee-orsay.fr.
- culture.gouv.fr.
- culture.gouv.fr.
- photo.rmn.fr.
- musee-orsay.fr.
- musee-orsay.fr.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Dictionnaire Bénézit, t. XII, 1999.
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école français au XIXe siècle, 1921.
- Charles Saunier, « Lucien Schnegg », Art et Décoration, T. XXI, 1907, p. 97-105 (en ligne).
- Jean Alazard, « Lucien Schnegg et la sculpture française contemporaine », La Gazette des Beaux-Arts, T. XII, 1er semestre 1935 (en ligne).
- Henri Martinie, L'Art français depuis 20 ans : La Sculpture, Rieder, 1928.
- Frédéric Damay, « Lucien Schnegg », in Études touloises, 1997 ([PDF] en ligne).
- Amandine Placin-Geay, « La Bande à Schnegg : examen d'un groupe de sculpteurs indépendants », Histoire de l'art, n°53, , p. 45-55.
- Anne-Françoise Ponthus, La Société Nouvelle (1900-1914). Un réseau d’amis peintres et sculpteurs (Claus, Cottet, Le Sidaner, Martin, Ménard, Simon, Desbois, Meunier, Poupelet, Rodin, Schnegg, Troubetzkoy…), Éditions universitaires européennes, 2010.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Lucien Schnegg », sur le site du musée d'Orsay.
- « Lucien Schnegg », sur culture.fr.