Lycaon (Arcadie)
Roi mythique de l'Arcadie |
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Père | |
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Mère | |
Conjoint | Nonacris (en) |
Enfants | Hémon Evmétes (d) Évémon (d) Coréthon (d) Eumon (d) Phigalus (d) Hélicos (d) Helisson (d) Clitor (d) Ceteus (d) Nyctippus (d) Tricolonos (d) Cartéron (d) Theisoeus (d) Bucolion (d) Archébate (en) Trapezeas (en) Peraethus (d) Lyceus (d) Titanas (en) Prothous (d) Mecisteus (d) Leo (en) Portheus (d) Phineus (d) Sumateus (d) Horus (en) Socleus (en) Thyraeus (d) Thocnus (d) Plato (en) Polichus (en) Genetor (en) Physius (en) Harpaleus (en) Phthius (en) Peucètos (d) Éleuther (d) Cia (d) Tégéatès (en) Stymphale (d) Égéon (d) Pallas (en) Ancyor (en) Macédon Aconte (en) Parrhasios (en) Mantinée (d) Arcas Thesprote (d) Acacos Ménélaos (d) Phassus (d) Canéthos (d) Aséatas (en) Cynéthos (en) Caucon (d) Aliphère (en) Melaeneus (d) Orchomène (d) Œnotros Orestheus (d) Callisto Hypsus (d) Charisios (d) Macarée (d) Cromos (en) Heraeeus (d) Daseatas (en) Harpalycos (d) |
Dans la mythologie grecque, Lycaon (en grec ancien Λυκάων / Lykáôn, « loup ») est un roi d'Arcadie. Il passe, selon les versions, pour le fils de Pélasgos et de Mélibée[1], Cyllène[1],[2] ou Déjanire[3], ou bien pour un autochtone (enfant spontané de la terre). Il est le père d'Acacos et de Callisto, la mère d'Arcas.
Mythe
[modifier | modifier le code]Lycaon était réputé pour son mépris des dieux. Zeus, pour le mettre à l'épreuve, se présente à lui sous les traits d'un mendiant. Lycaon le reçoit à sa table et lui fait servir de la chair humaine (son propre petit-fils Arcas dans certaines versions). Dans le récit d'Ovide, il s'agit d'un otage molosse que Lycaon fait cuire[4], or ce peuple était apparenté à Zeus et de surcroît, en agissant ainsi, Lycaon bafoue les règles de l'hospitalité.
Selon les versions, il sacrifie un de ses enfants à Zeus sur le mont Lycée, et lui offre en repas ; Zeus change Lycaon en loup dans l'ensemble des variantes. Selon une version de l'histoire, Zeus, indigné, foudroie ses cinquante fils et ressuscite Arcas, qui montera ensuite sur le trône[5].
Évocation littéraire
[modifier | modifier le code]Au récit du philosophe Théophraste, qui a traité des sacrifices humains, lors des fêtes lycéennes (λύκαια, Lycaia), les sacrifices humains qui se faisaient en Arcadie étaient apportés par la communauté collectivement. Diverses légendes couraient à propos de ce sanctuaire et de ses rites : les hommes et les animaux ne jetteraient aucune ombre dans l’enceinte sacrée, et tous ceux qui y seraient entrés seraient morts dans l’année ; lorsqu’on aurait goûté à des entrailles humaines, découpées en morceaux mélangés aux autres victimes de sacrifice, on se serait transformé en loup[6] (la punition infligée à Lycaon par Zeus après qu’il lui a servi un enfant, son fils Arcas, pour repas, selon une version du mythe).
D'après le récit d'Ovide dans ses Métamorphoses[7], c’est l’impiété de Lycaon qui déclencha le Déluge, auquel survécurent Deucalion et Pyrrha : « Lorsque le père des hommes, fils de Cronos, a vu ce spectacle, il gémit et, se rappelant un crime trop récent encore pour avoir été divulgué, l'horrible festin servi à la table de Lycaon, il en conçoit au fond du cœur un courroux terrible, digne de Zeus. »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], III, 8, 1.
- Scholie à Euripide, Oreste, 1645.
- Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines [détail des éditions] [lire en ligne], I, 11, 2.
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], I, 210-239.
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], 8, 38.
- Platon, La République [détail des éditions] [lire en ligne], VIII, 565-566.
- Ovide, Métamorphoses, I, 163-241.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Edith Hamilton (trad. Abeth de Beughem), La Mythologie, éd. Marabout, (ISBN 978-2-501-00264-6)
- Platon et Luc Brisson (dir.) (trad. du grec ancien par Georges Leroux), Œuvres complètes, Paris, Flammarion, , 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9).
- André Baïche, La Naissance du baroque français, Toulouse, Presses de l’Université de Toulouse-Le Mirail, 1976.
- Henri Jeanmaire, Couroi et Courètes. Essai sur l’éducation spartiate et sur les rites d’adolescence dans l’antiquité hellénique, Lille, Bibliothèque universitaire, 1939.
- Madeleine Jost, « Deux mythes de métamorphose en animal et leurs interprétations : Lykaon et Kallisto », Kernos, 18, 2005, p.347-370.
- Jean-Claude Ternaux, « Agrippa d'Aubigné et Ovide : la fable de Lycaon (Les Tragiques, III, 187-190) », dans Ovide, actes du colloque de Reims, Les Belles Lettres, Paris, 2002, pp. 281-286.
Sources antiques
[modifier | modifier le code]- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], I, 210-239.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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