Marc Chadourne
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Nom de naissance | Yves Jean Marc Chadourne |
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Père | Léon Chadourne (d) |
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Marc Chadourne, né le à Brive-la-Gaillarde en Corrèze et mort le à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes, est un écrivain et traducteur français, lauréat du prix Femina en 1930.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Marc Chadourne est le fils de Léon Chadourne, avoué, littérateur et poète[1], et de Marie Maguerite Vignes. Il est le frère de l'homme de lettres Louis Chadourne et du dadaïste Paul Chadourne. Il effectue ses études à la Sorbonne. Engagé volontaire à dix-neuf ans en 1914 au début de la Première Guerre mondiale, il rejoint l’artillerie de campagne en Lorraine et sur le front d’Artois. Devenu en 1916 élève-pilote, il termine la guerre, dans l’aviation, sur le front d’Orient[2]. Au moment de l'annonce de l'Armistice il se trouve à Tarente en Italie. Tout au long du conflit, il entretient une longue correspondance avec sa famille mais aussi son ami Maurice Glaize[3].
De retour à Paris en 1919 et marqué par la guerre — il décide alors d'une vie errante à la recherche de découvertes — Marc Chadourne est reçu premier au concours d’entrée au Ministère des Colonies. Il occupe des postes dans l’administration coloniale en Océanie[2] où il rencontre Pauline Pittman Aïtamaï, future muse d'Henri Matisse, avec qui il a un fils.
Puis, il part au Cameroun (chef de circonscription à Maroua en 1927[4]) où il voyage aux côtés d'André Gide et Marc Allégret.
Carrière de traducteur et d'écrivain
[modifier | modifier le code]Traducteur des romans de Joseph Conrad en français, Marc Chadourne prête également sa plume à de nombreux journaux. En 1927, il publie Vasco, roman se déroulant en Polynésie, à la mémoire de son frère. Il obtient le prix Femina 1930 pour Cécile de la Folie.
Dans les années 1930, il travaille pour Paris-Soir et fait des voyages d’enquêtes qui donneront jour à deux œuvres : Tour de la terre : Extrême Occident et Tour de la terre : Extrême Orient. Il y raconte ses expéditions, ses rencontres (Gandhi,...). À la suite de son voyage en 1931 en URSS, il publie L'URSS sans passion, ce qui lui vaut une interdiction de séjour dans ce pays[réf. nécessaire]. Son voyage au Mexique le marque particulièrement comme en témoignent ses nombreuses conférences sur le sujet.
Sa vie personnelle a souvent influencé ses écrits. Par exemple, sa rupture avec Ève Curie donnera jour à son roman Absence. En 1937, Marc Chadourne épouse Claude de Biéville (1909-1979), mannequin et arrière petite-fille d'Edmond de Biéville, avec qui il a une fille, mariée à Dominique Saglio (président de la Banque La Hénin).
Période américaine
[modifier | modifier le code]En 1940, Marc Chadourne est nommé directeur des Affaires politiques de l'Indochine : il est rapidement fait prisonnier par le Japon. Embarqué et libéré par les forces américaines, il débarque en Californie. Il passe le restant de la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis.
Il devient professeur au Scripps College (en) de Claremont en Californie puis à l'université de l'Utah à Salt Lake City. Il rencontre les Mormons et écrit la vie de Joseph Smith. Il est directeur des études françaises au Connecticut College (en) avant d'être, de 1963 à 1969, conférencier au Hollins College en Virginie[Laquelle ?].
Amateur en photographie et en art, Marc Chadourne a côtoyé de nombreux artistes : sa belle-sœur la photographe Georgette Chadourne, les photographes Rosa et Miguel Covarrubias, Pierre Verger durant ses excursions en Asie ou encore Raymonde Heudebert qui a fait un portrait de lui[5].
L'Académie française le récompense en 1950 de son Grand prix de littérature pour l'ensemble de son œuvre[2].
Marc Chadourne passe ses dernières années de vie en France, dans le Haut de Cagnes où il meurt le , à 80 ans.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- 1925 : Marehureu, en collaboration avec Maurice Guierre, Librairie de France
- 1927 : Vasco, éditions Plon, réédité en 1994 aux éditions de la Table ronde – Prix Paul-Flat de l’Académie française en 1930
- 1930 : Cécile de la Folie, éditions Plon – prix Femina
- 1931 : Chine, Plon
- 1932 : L'U.R.S.S. sans passion, Plon (éd. illustrée parue chez Mornay, 1932)
- 1933 : Absence, Plon
- 1934 : Anahuac ou l'Indien sans ses plumes, Plon
- 1935 : Extrême-Occident (Tour de la Terre 1), Plon
- 1935 : Extrême-Orient (Tour de la Terre 2), Plon
- 1937 : Dieu créa d'abord Lilith, Plon
- 1947 : La Clé perdue, Plon
- 1949 : Gladys ou les Artifices, Plon
- 1950 : Quand Dieu se fit Américain, éditions Arthème-Fayard
- 1955 : Le Mal de Colleen, Plon
- 1958 : Restif de la Bretonne, Plon
- 1961 : Isabelle ou le Journal amoureux d'Espagne, éditions Jean-Jacques Pauvert
- 1967 : Eblis ou l'Enfer de William Beckford, éditions Jean-Jacques Pauvert
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Comité des travaux historiques et scientifiques, Léon Chadourne, École nationale des chartes, consulté le 26 avril 2021..
- Marie-Madeleine Macary, La Corrèze, éditions Fernand Lanore, 1978, p. 131.
- « Sa vie », sur lesamisdeschadourne.jimdo.com (consulté le ).
- André Gide, Le Retour du Tchad, éditions Gallimard, , Chapitre 5 : « À travers la brousse ».
- « Marc Chadourne », sur lesamisdeschadourne.jimdo.com (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Denise Bourdet, Marc Chadourme, dans Pris sur le vif, éditions Plon, 1957.
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :