Marco Ricci

Marco Ricci
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
VeniseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Marco RicciVoir et modifier les données sur Wikidata
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Marco Ricci (Belluno, - Venise, ) est un graveur et peintre italien de vedute. Principal initiateur du paysage vénitien au XVIIIe siècle, l'œuvre de Marco Ricci, longtemps restée dans l'ombre de son oncle Sebastiano Ricci, a été réévaluée par la critique[1].

Marco Ricci est né à Belluno le , fils de Girolamo et neveu de Sebastiano Ricci. Il se forme à la peinture auprès de son oncle et devient son collaborateur. Il devient très proche du jeune artiste Joseph Goupy qui séjourne en Italie entre 1705 et 1710, et devient son mentor.

Jeune, il se distingue déjà pour sa violence en participant à une rixe qui s'est terminée par un homicide. Il tue un gondolier dans une taverne, ce qui l'oblige à se réfugier à Split en Dalmatie pendant quatre ans[2]. Il y travaille dans l'atelier d'un peintre de vedutes, probablement Antonio Francesco Peruzzini.

Rentré en Italie, il séjourne probablement à Naples, selon ses premiers paysages qui révèlent la connaissance directe de Salvator Rosa[2].

En 1708 il suit Charles Montagu, comte de Manchester, à Londres où il est invité avec Giovanni Antonio Pellegrini, afin de monter des scénographies pour l'opéra italienne au Queen's Theatre de Haymarket.

Il rentre à Venise à la fin de l'an 1710, à cause probablement d'une dispute avec Pellegrini, mais retourne à Londres dee 1711 à 1714 en compagnie de son oncle Sebastiano. Il gravite autour de Georg Friedrich Haendel et de toutes les intrigues qui se jouent au cœur de milieu londonien de l'opéra.

À Rome en 1720, il y découvre les ruines de Pannini et compose ses premières œuvres dans ce style (Paysage aux ruines antiques), suite de gouaches qui est traduite en gravures par Goupy et Chatelain à Londres.

Finalement il s'établit à Venise où il est inscrit à la fraglia des peintres en 1726 et en 1727, et réside jusqu'à sa mort dans la maison de son oncle.

Dans sa jeunesse, il manifeste des influences napolitaines et réalise des marines et des paysages tourmentés de tempêtes influencés par Magnasco.

Dans la maturité, la peinture de Marco Ricci dénote une approche sensible de la nature, notamment par son rendu des variations atmosphériques en fonction des saisons et du temps. Dans ses paysages de ruines, il fait preuve d'une sensibilité déjà pré-romantique, utilise de préférence une palette claire traduisant les effets de la lumière solaire, ouvrant la voie aux caprices de Francesco Guardi.

Lors de ses dernières années, l'utilisation de la détrempe et de la gouache sur parchemin lui permet d'alléger encore sa palette (Cour Paysanne).

À partir de 1723, Marco Ricci a été aussi un graveur[réf. nécessaire] dont il subsiste 33 eaux fortes dont les thèmes sont identiques à ceux de ses peintures. La technique de la gravure lui permet d'accentuer les contrastes lumineux.


Venise

Au Royaume-Uni

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Notes et références

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  1. Notamment grâce à l'exposition qui lui est consacrée à Bassano del Grappa en 1963. Cf. l'important catalogue qui lui est consacré à cette occasion : Marco Ricci: catalogo della mostra, éd. Alfieri, 1963.
  2. a et b Giovanna Nepi Sciré, « Biographies », dans La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 589
  3. En collaboration avec son oncle Sebastiano Ricci
  4. Lavandières, Accademia
  5. https://www.gallerieaccademia.it/paesaggio-con-cavalli-allabbeveratoio-0
  6. https://www.gallerieaccademia.it/paesaggio-con-boscaioli-e-cavalieri
  7. https://www.gallerieaccademia.it/la-cascata
  8. Pinacotheca Querini-Stampalia
  9. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 448
  10. Bûcherons, Accademia
  11. Villa, Accademia
  12. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
  13. « Oeuvre : Précisions - Saint Jérôme dans le désert », sur webmuseo.com (consulté le ).

Bibliographie

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  • (en) Jane Turner, The Dictionary of Art. 26, p.  323-324. New York, Grove, 1996 (ISBN 1-884446-00-0).

Article connexe

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Liens externes

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