Marie le Pech de Calages
Marie Le Pech de Calages, dite Marie de Calages ou Marie de Pech, née en 1623[1] ou 1630[2] à Béziers[3] et morte le 7 octobre 1661[4], est une poètesse française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marie de Calages a pour parents Marguerite de Druille et Georges de Pech-Kersalan, nobles de robe du Languedoc[5].
Elle épouse Henri de Calages à Narbonne, receveur du grenier à sel de Mirepoix, issu d'une famille de magistrats de Fanjeaux (Aude) vers 1649 à 26 ans[5]. Ils ont deux garçons Pierre Pol en 1657 dont le parrain est Pierre Paul Riquet, et Henry Halfonce en 1659[3].
En septembre 1659, elle écrit Judith, un poème épique en guide d'épithalame à l'annonce du mariage de Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autrice, une tragédie en cinq mille vers inspirée du récit biblique de Judith et Holopherne[3].
Elle est plusieurs fois lauréate aux Jeux floraux de Toulouse[6],[1].
Elle meurt à 38 ans en accouchant de son troisième enfant[7], ce qui ne lui permet pas de profiter de la gratification accordée par son poème dédié à la reine Marie-Thérèse d'Autriche publié l'année qui précède[8]. Elle est mise en terre le 25 octobre 1661[5].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- « Discours aux dames » (1660)[5]
- Le poème épique Judith, ou la Délivrance de Béthulie, poème saint. Dédié à la reyne, par Mademoiselle de Calages (Arnaud Colomiez, imprimeur ordinaire du Roy et de l’Université, 1660 ; lire en ligne ou [1]). Le manuscrit comporte des ornements typographiques ainsi que deux portraits: l'un représente la dédicataire, Marie-Thérèse d'Autriche, le second représente l'héroïne biblique: Judith.
- Les archives du XVIIe siècle de Toulouse ont brûlé et sont perdues[3]
Postérité
[modifier | modifier le code]- Une rue de Mirepoix porte son nom.
- Portrait de Judith, peint par Virginia da Vezzo, gravé par Claude Mellan, figurant dans le poème de Marie de Calages (1660)[3]
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jules de Lahondès, Une poétesse épique toulousaine, Toulouse : impr. E. Privat, 1904
- Dictionnaire des Lettres françaises du cardinat Grente, 1951
- Marcelle Enderlé, «Une Judith au Grand Siècle», Cahiers de Littérature du XVIIe siècle, 1980, n° 2, p. 41-51
- Nathalie Grande, «Une figure féminine épique : Judith de Marie de Calages», dans Epopée et mémoire nationale au milieu du XVIIe siècle, F. Wild éd., Presses Universitaires de Caen, 2011, p 115-125
- Geneviève Bessis, Marie de Calages, Toulouse : Toulousains de Toulouse, 2023
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « L'épopée de Judith, une œuvre de la poétesse oubliée Marie de Calages » , sur France Culture, (consulté le )
- « Marie de Calages (1630-1661) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Marie de Calages, femme de lettres à Mirepoix au XVIIe siècle », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Calages (lire en ligne)
- « Marie de Pech — SiefarWikiFr », sur siefar.org (consulté le )
- Jeux floraux
- Henri de Calages
- Dédicace à la reine
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Autres données biographiques et critiques
- Notice de Jeannine Moulin