Merlin de Cordebeuf
Activités | |
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Période d'activité | XVe siècle |
Conjoint |
L'ordonnance et manière des chevaliers errants (d) |
Huguet dit Merlin de Cordebeuf est un homme de lettres français du XVe siècle. Il était officier à la cour des ducs de Bourbon. Plus tard, il fut écuyer du roi Charles VII. Il est l'auteur d'un court traité sur les chevaliers errants (L'ordonnance et manière des chevaliers errants).
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Son nom patronymique était Regnauld ou Regnaud. Mais il portait le nom de la terre de Cordebeuf ou Cordeboeuf, située dans la paroisse de Paray-sous-Briailles, près de Saint-Pourçain-sur-Sioule. Il était le fils puîné de Durand Regnauld de Cordebeuf, écuyer, dont on ne connaît pas la filiation.
Sa première femme, Jamette de Nesson, nièce du poète Pierre de Nesson, qu'il avait épousée à Paris le , était elle-même poétesse[1].
Il se remaria avec Antonie Blanc (ou Blanche). De ce second mariage est issu Robert Regnauld de Cordebeuf ou Cordeboeuf, dont descend la maison de Cordeboeuf-Beauverger-Montgon, importante famille de la noblesse bourbonnaise et auvergnate.
Il est encore vivant, mais certainement très âgé, le au contrat de mariage de son fils Robert avec Françoise de La Garde.
Carrière
[modifier | modifier le code]Il est d'abord au service du duc de Bourbon, Charles Ier. À ce titre, il participe à la Praguerie (1440), révolte des grands féodaux et du dauphin Louis, futur Louis XI, contre Charles VII. Après l'échec de la rébellion, il bénéficie du pardon général accordé par le roi. On le trouve ensuite au service du roi.
Œuvre
[modifier | modifier le code]L'Ordonnance et manière des chevaliers errants est un court traité conservé dans un manuscrit de la Bibliothèque nationale de France[2]. Il tient sur sept feuillets seulement, dont les deux derniers ne sont pas entiers. Il suit un autre traité, anonyme, dont le thème est proche[3] et dont Antoine Thomas pense qu'il pourrait être aussi de Merlin de Cordebeuf.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Elle est citée avec éloge dans le Champion des Dames de Martin Le Franc.
- Fonds français, n° 1997, f° 81 et ss. La première partie en fut publiée par René de Belleval, dans son livre Du costume militaire des Français en 1446 (Paris, Aubry, 1966).
- « Icy après s'ensuit la façon comment les gens de guerre du royaume de France, tant a pié comme a cheval, sont habillez et la maniere et usance de leur guerroier qu'ilz font contre leurs ennemis. »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Antoine Thomas, « Jamette de Nesson et Merlin de Cordebeuf », Romania, 35 (1906), pp. 82–94 (avec une « Note complémentaire sur Merlin de Cordebeuf », pp. 604–605). Consultable sur gallica
- Philippe Contamine, « Merlin de Cordebeuf et son traité sur les chevaliers errants », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1992, pp. 254–263.
- Françoise Féry-Hue, « Merlin de Cordebeuf », in Dictionnaire des lettres françaises : le Moyen Âge, éd. Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris, Fayard, 1992, p. 1010.