Mie d'Aghonne
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance | Louise Justine Augusta Philippine Mie |
Pseudonymes | Mie d'Aghonne, Justine Mie d'Aghonne |
Nationalité | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Genre artistique |
Justine Mie d'Aghonne, pseudonyme de Louise Justine Augusta Philippine Mie, épouse Lacroix, née le à Toulouse et morte le à l'hôpital Beaujon dans le 8e arrondissement de Paris, est une romancière et femme de lettres française
Biographie
[modifier | modifier le code]Louise Justine Augusta Philippine Mie naît le 9 juin 1823 à Toulouse[1]. Fille naturelle de Justin Mie, capitaine d'artillerie[2], Justine Mie est issue d'une famille périgourdine républicaine : son frère, Louis Mie sera élu député de la Gironde en 1877. Le 18 octobre 1848, elle épouse à Périgueux Joseph François Géraud Lacroix, homme de lettres[3].
Sous le pseudonyme de Mie d'Aghonne, elle est l'auteure de nombreux romans et de nouvelles, souvent parus en roman-feuilleton dans de nombreux journaux et périodiques, entre autres Le Figaro, Gil Blas, La Presse. Elle est aussi l'auteure, sous le pseudonyme de Marfori(o) de trois écrits plus directement politiques en 1870-1871, où elle s'affirme républicaine et anticommunarde : Biographie d'Eugénie de Montijo, impératrice des Français, 1870, Biographie de Napoléon III : Badinguet, empereur des Français, 1870, Les Écharpes rouges : souvenirs de la Commune, 1872.
Mie d’Aghonne est membre de la Société des gens de lettres et connaît le succès. Lorsque celui-ci décline, la Société des gens de lettres lui verse une pension de 500 francs par an[4]. L’écriture n’est pas sa seule activité : elle possède également un bureau de tabac[5]. L’auteure tombe dans la solitude, devient alcoolique et se laisse mourir de faim à la suite d'une déception amicale[6]. Amenée à l’hôpital Beaujon[6], elle meurt dès son arrivée, le 15 décembre 1897[7]. Elle est inhumée trois jours plus tard au cimetière parisien de Saint-Ouen, 17e division[8].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- Jeanne de Flers (1860), lire en ligne sur Gallica
- Le Premier Amour d'une jeune fille (1862), lire en ligne sur Gallica
- Bonjour et bonsoir (1864)
- Le Mariage d'Annette (1865), lire en ligne sur Gallica
- Le Bouquet de Germaine (1868)
- La Jolie Laide (1870), lire en ligne sur Gallica
- La Maudite (1870)
- Une histoire d'amour et de larmes (1872)
- La Belle Denise (1873)
- La Perle de Candelair (1873), lire en ligne sur Gallica
- Les Nuits sanglantes (1874), lire en ligne sur Gallica
- L'Écluse des cadavres (1875), lire en ligne sur Gallica
- Les Mémoires d'un chiffonnier (1880)
- La Buveuse de sang (1880)
- Une faiseuse d'anges (1881), lire en ligne sur Gallica
- L'Adultère et l'Amour (1882)
- Guenillard Ier (1884)
- Le Macquart (1885)
- Les Amours d'une femme honnête (1886)
- Une courtisane en sabots (1888), lire en ligne sur Gallica
- Le Vampire aux yeux bleus (1888) ; rééd. coll. « Les maîtres du roman », 1894.
- L'Enfant du fossé (1890)
- Les Aventurières (1890), lire en ligne sur Gallica
- Les Amours malsaines (1891)
- Les Roueries d'une innocente (1893)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Registre d'état-civil de Toulouse (1823), cote 1E289, Archives municipales de Toulouse, 267 p. (lire en ligne), p. 114
- Jean-Pierre Lassalle, « Une romancière toulousaine : Mie d'Aghonne », L'Auta : que bufo un cop cado més, Les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse, no 570, , p. 259-264 (lire en ligne)
- Acte de mariage no 78, , Registre des mariages de Périgueux, Archives départementales de Dordogne, p.85
- « Faits divers - Banlieue - Levallois-Perret », Le XIXe siècle, (lire en ligne)
- « La mort de Mie d'Aghonne », Le Radical, , p. 3 (lire en ligne)
- « Le suicide de Mie d'Aghonne », Le Temps, , p. 3 (lire en ligne)
- Registre des décès de la mairie du 8e arrondissement de Paris (14 décembre 1897 (acte n° 2094)-31 décembre 1897 (acte n° 2203)), cote V4E 8735 (Acte de décès de Louise Justine Augusta Philippine Mie d'Aghonne), Archives de Paris, 17 p. (lire en ligne), p. 5
- Registre journalier d'inhumation, , cimetière parisien de Saint-Ouen, Archives de Paris
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Lassalle, « Une romancière toulousaine : Mie d'Aghonne » in L'Auta : que bufo un cop cado més, Les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse, n°570, , 32 p., p.259-264.
- Michael Finn, « Rachilde : une décadente dans un réseau de bas-bleus », dans Margot IRVINE (dir.), Les réseaux des femmes de lettres au XIXe siècle, @nalyses, printemps-été 2008 [PDF]
- « Justine Mie d'Aghonne (1823-1897) », sur data.bnf.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]