Mohur

Mohur de l'Empire moghol, frappé sous le règne de l'empereur Akbar à Asir. Le faucon représenté à l'avers au nom de l'empereur commémore la prise du fort d'Asirgargh au sultanat de Khandesh le 17 janvier 1601[1].
Pièce de 2 mohurs (1835) comportant le souverain britannique Guillaume IV et les armes de l'East India Company, musée national d'histoire américaine.
Pièce d'un mohur (1862) avec le portrait de Victoria, à l'époque du Raj britannique.

Un mohur (ou muhr[2]) est une pièce d'or qui a été frappée originellement par l'Empire moghol puis par plusieurs gouvernements, y compris l'Inde britannique et une partie des États princiers voisins, ainsi que le Népal, et l'Afghanistan. Un mohur valait généralement quinze roupies d'argent.

Le mohur a été introduit par Sher Shah Suri pendant son règne en Inde entre 1540 et 1545 ; c'était alors une pièce d'or pesant 169 grains (10,95 g). Ce souverain a également battu une monnaie de cuivre appelée dãm et des pièces d'argent appelées roupie (rupiyā) pesant 178 grains (11,53 g) ; il fallait 40 dãms pour 1 roupie et 15 roupies pour 1 mohur. Plus tard, les empereurs moghols ont standardisé ce monnayage tri-métallique à travers le sous-continent afin de consolider le système monétaire, en introduisant la pièce de cuivre appelée paisā[2]. Les derniers mohurs moghols sont émis en 1808 par Shah Alam II.

L'English East India Company en frappe pour Madras en 1819 d'un poids supérieur, soit 11,66 g d'or (180 grains), et puis en 1835 et 1841 pour tout le territoire administré par la compagnie.

Au Népal, le mohar est en argent et rarement en or, émis à partir de la fin du XVIIe siècle.

On a frappé des mohurs valant 16 kyats en Birmanie avant 1881[3], ainsi que des mohurs valant 15 roupies et pesant 11,66 g d'or dans le Raj britannique de 1862 à 1891, ainsi que des valeurs faciale inférieures de 2/3 de mohur (10 roupies) et d'1/3 de mohur (5 roupies). Certains états princiers, comme Baroda, ont continué à en émettre jusqu'à leur adhésion à l'Union Indienne en 1947, dont des pièces d'un demi-mohur (valant 7 roupies et 8 annas).

Notes et références

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  1. (en) J. Gibbs, Proceedings of the Asiatic Society of Bengal, Calcutta, 1865, pp. 4-5sur Archive.org.
  2. a et b Muzaffar Alam et Sanjay Subrahmanyam, « L'État moghol et sa fiscalité (XVIe – XVIIIe siècles) », in: Annales, 1994, 49-1, pp. 189-217lire sur Persee.fr
  3. (en) « The Peacock Coins », in: Research in Burma History, n° 3, Daw Ma Kyan Kran Do, 1979.