Molvedo

Molvedo
Père Ribot
Mère Maggiolina
Père de mère Nakamuro
Sexe M
Naissance 1958
Pays de naissance Drapeau de l'Italie Italie
Mort 1987 (à 29 ans)
Pays d'entraînement Drapeau de l'Italie Italie
Éleveur Razza Ticino
Propriétaire Egidio Vergo
Entraîneur Arturo Maggi
Jockey Enrico Camici
Rating Timeform 137
Nombre de courses 8
Nombre de victoires 7 (1 place)
Gains en courses $ 211 177
Principales victoires Gran Criterium
Grand Prix de Deauville
Prix de l'Arc de Triomphe
Gran Premio del Jockey Club

Molvedo (1958-1987) est un cheval de course pur-sang anglais italien, vainqueur du Prix de l'Arc de Triomphe en 1961.

Carrière de courses

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Entraîné près de Milan par Arturo Maggi et monté en course par Enrico Camici, le jockey de son père Ribot, débute à San Siro à l'automne 1960 et ne tarde pas à s'affirmer comme le meilleur 2 ans d'Italie, bien qu'il soit battu dans le Criterium Nazionale, après avoir manqué son départ – ce sera l'unique défaite de sa carrière. En octobre, il s'adjuge coup sur coup le Gran Criterium et le Premio Carlo Porta. Grand favori des classiques de printemps, il ne peut y participer, mis sur la touche par une blessure qui l'éloigne des pistes pendant plusieurs mois. Il fait sa rentrée en juillet seulement, et remporte facilement le Premio d'Estate. Envoyé à Deauville pour le Grand Prix, il s'y montre souverain, laissant à quatre longueurs le vainqueur du Prix Ganay, Misti.

Molvedo se présente au départ du Prix de l'Arc de Triomphe en cheval tout neuf, et la course promet un duel entre lui et celui qui passe pour le meilleur 3 ans d'Europe, le champion français Right Royal, qui a brillamment réalisé le doublé Poule d'Essai des Poulains / Prix du Jockey Club, avant de mettre à raison les Anglais dans les King George VI & Queen Elizabeth Diamond Stakes à Ascot. La victoire revient au Transalpin, par deux longueurs, devant Right Royal et Misti[1]. Pour cette victoire, dans une édition de l'Arc très relevée, Timeform attribue un rating exceptionnel à Molvedo, 137. Le champion italien se produit une dernière fois, à domicile, dans le Gran Premio del Jockey Club qu'il gagne avec facilité avant de rejoindre le haras. Dans leur livre de référence A Century of Champions, John Randall et Tony Morris considèrent Molvedo comme le troisième meilleur cheval italien du 20e siècle, derrière Ribot et Nearco[2].

Résumé de carrière

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Date Hippodrome Pays Course Distance Jockey Place Écart Deuxième
1960, 2 ans
Septembre San Siro Drapeau de l'Italie Italie E. Camici 1er
Septembre San Siro Drapeau de l'Italie Italie Criterium Nazionale 1 200 m E. Camici 3e Adrasto
Octobre San Siro Drapeau de l'Italie Italie Gran Criterium 1 600 m E. Camici 1er Maria Barosso
Octobre Pise Drapeau de l'Italie Italie Premio Carlo Porta 2 000 m E. Camici 1er Asopo
1961, 3 ans
Juillet San Siro Drapeau de l'Italie Italie Premio d'Estate 2 000 m E. Camici 1er
Août Longchamp Drapeau de la France France Grand Prix de Deauville 2 600 m E. Camici 1er 4 Misti
8 octobre Longchamp Drapeau de la France France Prix de l'Arc de Triomphe 2 400 m E. Camici 1er / 19 2 Right Royal
Octobre San Siro Drapeau de l'Italie Italie Gran Premio del Jockey Club 2 400 m E. Camici 1er 4 Rio Marin

Au haras, Molvedo connaît un certain succès en Italie, puisqu'il obtient un titre de tête de liste des étalons en 1976. Il est notamment l'auteur, cette année-là, de Red Arrow, lauréat du Derby Italiano et du Gran Premio d'Italia. Mais son influence reste très limitée au-delà des Alpes et ailleurs. Il meurt en 1987, à près de 30 ans.

Molvedo est issu de la première génération de produits de l'un des plus grands champions du siècle, l'Italien Ribot, invaincu en quatorze courses et double lauréat du Prix de l'Arc de Triomphe. Ribot fut aussi un étalon brillant, tant en Europe (il fut trois fois tête de liste des étalons en Angleterre et en Irlande) qu'au États-Unis, donnant un autre vainqueur de l'Arc, Prince Royal, et les Américains Tom Rolfe et Graustark aussi doués sur la piste qu'influents reproducteurs, que l'on retrouve dans les pedigrees de chevaux tels que Alleged, Danehill ou Miesque.

Molvedo doit la vie à un malencontreux hasard, puisque sa mère Maggiolina, ne devait pas rencontrer Ribot. C'est la gagnante des Oaks d'Italia Staffa qui était destinée à visiter le crack, mais ses papiers ayant été égarés, on la remplaça par Maggiolina au dernier moment[3]. Celle-ci n'était toutefois pas la première venue, appartenant à une famille classique issue de la matrone Pearl Maiden, mère de l'illustre Pearl Cap, du gagnant du Prix du Jockey Club et de Bipearl, lauréate de la Poule d'Essai des Pouliches. Autre fille de Pearl Maiden, Muci, la troisième mère de Molvedo, s'imposa dans le Premio Primi Passi et pris la deuxième place du Premio Regina Elena, les 1000 Guinées italiennes.

Origines de Molvedo (ITY), mâle bai brun né en 1958
Père
Ribot
Tenerani Bellini Cavaliere d'Arpino
Bella Minna
Tofanella Apelle
Try Try Again
Romanella El Greco Pharos
Gay Camp
Barbara Burrini Papyrus
Bucolic
Mère
Maggiolina
Nakamuro Cameronian Pharos
Una Cameron
Nogara Havresac
Catnip
Murica Pilade Captain Cuttle
Piera
Muci Tetratema
Pearl Maiden[4] (famille 16-b)[5]

Notes et références

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  1. The Sydney Morning Herald, « Rich Race to Italian Colt », sur news.google.com (consulté le )
  2. Tony Morris et John Randall, A Century of Champions, Portway Press, (ISBN 1-901570-15-0)
  3. « Jour de Galop, 30 août 2001 » [PDF]
  4. « Molvedo pedigree », equineline.com, (consulté le )
  5. « Windermere - Family 16-b », Bloodlines.net (consulté le )