Om mani padme hum

Le mantra en ranjana népalais, moya shike, à Ningbo, au nord-est de la province du Zhejiang, en Chine.
Om Mani Peme Hung (prononciation tibétaine).
Ce mantra en tibétain.

Om maṇi padmé hoûm (en sanskrit ॐ मणि पद्मे हूँ / oṃ maṇi padme hūṃ), parfois suivi d'une septième syllabe (हृः / hr̥ḥ), ayant pour diminutif मणि / maṇi, est un des plus célèbres mantras du bouddhisme, issu de sa branche mahāyāna[1],[2]. C'est le mantra des six syllabes du bodhisattva de la compassion Avalokiteśvara (Guanyin en chinois[3],[4], Gwan-eum en coréen (hangeul : 관음) Kannon en japonais, Chenrezig en tibétain).

Il est donc également nommé mantra de la grande compassion (mahākaruṇā). Il est considéré comme important dans le bouddhisme tibétain[5], et a été popularisé au Tibet par Karma Pakshi, le 2e karmapa au XIIIe siècle.

Histoire orientale originelle

[modifier | modifier le code]

Origines : un mantra venu du Cachemire

[modifier | modifier le code]

C'est à l'origine un texte des sutras du mahāyāna[1],[2] La plus ancienne description connue de ce mantra est dans le Kāraṇḍavyūhasūtra (en) (chinois : 佛說大乘莊嚴寶王經, Bouddha parle du sutra du sublime roi trésor Mahayana, composé au Cachemire et datant de la fin du IVe siècle ou début du Ve siècle (Taisho Shinshu Daizokyo, 1050))[6]. Le Kāraṇḍavyūhasūtra a été traduit en français par Eugène Burnouf en 1837[6].

On a retrouvé en Chine une pierre datant de 1348, sous la dynastie Yuan, de nationalité mongole, sur laquelle est inscrit ce texte dans six des langues de l'Empire chinois d'alors (mandarin, tibétain, lanydza, ouïghour, phagspa et tangoute[7]). Il existe de nombreuses autres pierres gravées de ce mantra dans toute l'Asie[8].

Essor particulier au Tibet

[modifier | modifier le code]
Mantra de Tchenrézi (Avalokiteshvara) près du Potala au Tibet
Le texte polychrome à gauche est le premier mantra du bouddhisme tibétain, en sanskrit Mani (mantra) (en tibétain : ༀམནིཔདྨེཧཱུྃ; Wylie : oMmanipad+mehU~M). Le texte monochrome à droite est en sanskrit « Om Vajrasattva Hūm » (tibétain : ༀབཛྲསཏྭཧཱུཾ, Wylie : oM badzrasatwa hUM), une invocation à l'incarnation de la pureté originelle.

Avalokiteśvara, Chenrezi en tibétain, est considéré comme une divinité patronne du Tibet par les Tibétains et fait l'objet d'un culte où le mantra à six syllabes joue un rôle primordial[9].

Karma Pakshi, le 2e karmapa, popularisa le chant mélodique du mantra du bodhisattva de la compassion au Tibet au XIIIe siècle[10]. Lors de la cérémonie de la coiffe noire, spécifique du karmapa, celui-ci récite 108 fois ce mantra tout en utilisant un mala (rosaire) en cristal[11].

Le mantra om mani padme hum est considéré comme le sceau distinctif du bouddhisme au Tibet où il est omniprésent[12]. Il y est aussi le mantra le plus courant[13]. On le trouve sur les bannières de prières, les pierres mani, en inscription sur les montagnes, au seuil des maisons et des monastères, psalmodié fréquemment par les pèlerins égrenant des rosaires[12] ou actionnant des moulins à prières (mani khorlo) enchâssant le mantra imprimé des milliers de fois[9].

Le Dalaï-Lama étant considéré comme une émanation de Tchenrézi, le mantra lui est lié[14].

Présence contemporaine dans l'ensemble du monde bouddhique

[modifier | modifier le code]

Son rayonnement est très grand dans le bouddhisme mahāyāna (Chine, Corée, Viêt Nam), ainsi que dans le bouddhisme vajrayana (Région autonome du Tibet, Mongolie-Intérieure et d'autres régions de Chine, ainsi que Mongolie, Bhoutan et quelques républiques de la fédération de Russie). Cependant, il est extrêmement peu répandu au Japon, où le mantra de Kannon le plus courant dans le mikkyō est on arorikya sowaka (en sanskrit : oṃ ālolik svāhā). Il correspond à la forme principale d'Avalokiteśvara au Japon : Shō-Kannon. Il est donc à noter que ce mantra est surtout présent dans le bouddhisme de la sphère culturelle tibétaine[15].

Il est considéré comme un paritta dans le bouddhisme Theravāda (pratiqué principalement en Birmanie, au Cambodge, dans Sud de la province du Yunnan, en Chine, en Thaïlande, et au Laos, Java et Sri Lanka (Ceylan)[16].

Découverte occidentale

[modifier | modifier le code]

La premier occidental à en parler est Guillaume de Rubrouck, qui se rend à Karakorum, la capitale de l'Empire mongol en 1254. Il vit nombre de lamas tibétains, et donne un premier éclairage sur le « lamaïsme »[17]. Il voit des prêtres[17] portant une corde de cent à deux cents perles, proches des chapelets chrétiens, et qui répètent sans cessent ces mots « On mani baccam », signifiant, selon lui, « Seigneur tu le connais »[18]. La version traduite en français en 1830 par Pierre Bergeron de l'œuvre de Rubrouck, l'écrit « Ou mam kaotavi »[19].

De Tsaparang où il trouve le jésuite Antonio de Andrade est le premier de son époque à mentionner dans une lettre () cette invocation qui l'intrigue car « il n'est personne qui ne la répète continuellement, et c'est ce qu'ils récitent habituellement avec leur chapelet »[20]. Il en demande l'explication à quelques lamas de Tsaparang mais n'obtient rien de satisfaisant. Après lui, le jésuite Johann Grueber, qui séjourna avec son confrère Dorville à Lhassa en 1661, expliqua à Athanasius Kircher, qui le consigna dans sa China illustrata (1667), que les Tibétains vénèrent un dieu Manippe avec l'invocation « O Manippe mi hum » signifiant « Manippe sauve nous! »[21]

Un autre missionnaire jésuite, en résidence à Lhassa de 1716 à 1721, Ippolito Desideri, en propose une explication. Il a appris le tibétain et ayant vécu en Inde il connaît suffisamment de sanskrit pour saisir le sens de Om mani padme hum. Il écrit : « Om n'est pas un terme significatif ; ce n'est qu'un ornement de style, le mot d'ouverture usuel de tout charme [= formule magique]. Le second mot, Mani, signifie joyau tel qu'une perle, un diamant ou toute autre pierre précieuse. Le troisième, Padme [il écrit Pêmé], est composé des deux mots Padma [Pêmà] et E. Padma signifie une fleur, celle qui pousse dans l'eau, dans les étangs et les lacs (...) [= le lotus]. Le E est une particule d'adresse ou d'invocation comme chez nous la particule O. Quant au dernier mot, Hum, comme le premier il n'a pas de signification propre. C'est un simple ornement [de style] terminant toute parole magique. »[22]

Si le capucin Francesco della Penna (qui arriva au Tibet en 1716, juste après Desideri) préféra ne pas se prononcer sur le mantra au prétexte que l'explication en serait trop longue[23], dans la seconde édition de l'Alphabetum Tibetanum (Rome, 1762), ouvrage qui fut alimenté par la documentation collectée par la mission des capucins au Tibet, le religieux orientaliste Antonio Agostino Giorgi o.s.a. (1711-1797) fournit une édition commentée du mantra, en ne manquant pas de poser l'équivalence des Om bouddhique et brahmanique[24].

Victor Adolphe Malte-Brun écrit au XIXe siècle : « Dans la religion du Bhoutan, comme dans celle du Tibet, il existe une formule sacrée dont les mots hom-ma-ni-pê-mé-houm sont de nature à ne pouvoir être traduits d'une manière satisfaisante à cause de leur sens abstrait et mystique. Toute la doctrine lamaïste se résume dans cette formule : hom adoucit les tribulations du peuple ; ma apaise les angoisses des lamas ; ni soulage les chagrins et les afflictions des hommes ; pe diminue les douleurs des animaux ; houm enfin tempère les souffrances et les peines des damnés. Cette célèbre formule est répétée par tous les religieux ; elle est écrite en tous lieux, sur les bannières, sur les temples, sur les casques des chefs, sur les murailles des habitations et sur les montagnes : quelques-unes de celles-ci la présentent formée avec de grosses pierres fixées dans le sol, de manière qu'on peut la lire d'une très grande distance. »[25]

Expression et comparaisons linguistiques

[modifier | modifier le code]

Texte original en sanskrit

[modifier | modifier le code]

avec, indiquée entre parenthèses, la 7e syllabe (moins habituellement récitée mais essentielle, comme indiqué sur le dessin ci-dessous où elle occupe la position centrale dans le cercle jaune) :

ॐ मणि पद्मे हूँ ( हृः ) / oṃ maṇi padme hūṃ ( hr̥ḥ ).

Le mantra en question est issu d'un plus vaste ensemble[réf. nécessaire].

Texte complet du mantra originel
Texte en devanagari Translittération Traduction française
ॐ मणिपद्मे हूँ
महाज्ञानचित्तोत्पाद
चित्तस्य नवितर्क
सर्वार्थ भूरि सिद्धक
नपुराण नप्रत्यत्पन्न
नमो लोकेश्वराय स्वाहा
Oṃ maṇipadme hūṃ.
Mahājñānacittotpāda,
cittasya na-vitarka,
sarvārtha bhūri siddhaka,
na-purāṇa na-pratyutpanna.
Namo Lokeśvarāya svāhā.

Ses diverses transcriptions dans le monde bouddhique

[modifier | modifier le code]
Le lotus sacré en Inde.

Voici ses diverses transcriptions, suivies de leur romanisation :

  • sanskrit : ॐ मणि पद्मे हूँ ; IAST : oṃ maṇi padme hūṃ
  • birman : ဥုံမဏိပဒ္မေဟုံ; Òʊɴ manḭ paʔmè hòʊɴ
  • chinois : 唵嘛呢叭咪吽 ; pinyin : Ǎn mání bāmī hōng
  • coréen : 옴마니반메훔 ; Ommanibanmaehum
  • japonais : オーン マニ パドメー フーン ; Ōn mani padomē fūn
  • mongol :
  • tadjik : ᜂᜋ᜔ᜋᜈᜒᜉᜇ᜔ᜋᜒᜑᜓᜋ᜔ ; Um mani pad mi hum
  • tangoute : 𗙫𗏵𗐱𗴟𗘺𗦀 ; ·a mja nji pja mjij xo
  • thaï : โอมฺ มณิ ปทฺเม หูมฺ ; Xomˌ mṇi pthˌ me h̄ūm
  • tibétain : ཨོཾ་མ་ཎི་པ་དྨེ་ཧཱུྃ་ ; Oṃ maṇi padme hāuṃ
  • vietnamien : Án ma ni bát mê hồng

Pratiques et significations

[modifier | modifier le code]

Portée dans le monde bouddhique

[modifier | modifier le code]

Explication littérale et premières interprétations

[modifier | modifier le code]

La syllabe primordiale, Om̐, est sacrée dans les religions dharmiques (bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, sikhisme…).

Maṇi signifie en sanskrit joyau.

Padme représente le mot lotus au locatif (ou, autre interprétation possible : vocatif du composé féminin Maṇipadmā, cf. thèse ci-dessous).

La septième syllabe optionnelle, hrīḥ, est un bīja, c'est-à-dire une syllabe germe ou essentielle, invoquant alors Avalokiteshvara[26],[27].

De syntaxe ambiguë, le mantra contient la possibilité d'un double sens (triple même par une autre possible équivoque, sémantique, d'un langage crypté lié au tantrisme), et comporte ainsi de nombreuses dimensions ; mais il était compris à l'origine, et reste le plus habituellement traduit littéralement par « le joyau dans le lotus », ces deux termes étant eux-mêmes de profonds symboles, que le méditant tient à l'esprit. Un joyau est évidemment précieux ; ici on réfère au joyau-qui-accomplit-tous-les-souhaits (sansk. cintāmaṇi[28], tib. yishin norbu[29]), une sorte de pierre philosophale orientale dont le symbolisme est transmuté au niveau spirituel: il s'agit de notre sagesse innée, la nature-de-bouddha ou tathagatagarbha, mais aussi du guru qui nous en transmet la reconnaissance. Parmi les gemmes, le diamant ou vajra occupe une place spéciale dans le vajrayāna. Par exemple le vajradhātu est la sphère du diamant, inaltérable, claire et brillante, à l'instar de la réalité ultime. Son mandala est extrêmement élaboré et inclut les déités que les syllabes du mantra représentent.

La phrase peut être complétée, comme souvent en sanskrit, par la copule ‒ sous-entendue et donc non prononcée ‒ asti (le verbe « être » à la 3e personne du singulier), et par la 7e syllabe, qui pourrait avoir été choisie comme syllabe germe représentant Tchènrézi (spyan ras gzigs) / Avalokiteshvara (avalokiteśvara) en partie parce qu'elle est, en sanskrit, une abréviation ( हृः / hr̥ḥ ) du mot « cœur » (qui se dit hr̥daya ou, surtout aux cas obliques, hr̥d)[30]. Elle retrouve donc ici son sens premier d'abréviation de la seconde forme du mot sanskrit, mise au génitif : hr̥[da]. La signification de la phrase complétée est alors : « Le joyau [est] dans le lotus [du cœur]. »

La récitation du mantra aux six syllabes s'intègre en effet dans la pratique dite de Tchènrézi. Représenté sous sa forme à quatre bras, ce bodhisattva, tenant le joyau entre ses deux premières mains jointes au niveau du cœur (les deux autres tenant un lotus, et un chapelet symbolisant la récitation du mantra), siège devant le(s) méditant(s) avec « un beau sourire » adressé à chacun, et « ses yeux regardent tous les êtres sensibles avec compassion »[31], l'original tibétain[32] utilisant d'ailleurs pour celle-ci un composé où entre aussi le mot cœur (thugs-rje)[33]. Après une phase de visualisation avec récitation du mantra, le méditant entre dans « la phase de perfection, Dzorim [rdzogs-rim] » qui, précise Lama Denys Teundroup Rinpoché, disciple autorisé de Kalou Rinpotché,

« commence par le lotus, le disque de lune et la lettre HRI en notre cœur, comme précédemment. Et [qui] ainsi, du cœur de Tchènrézi ‒ Tchènrézi à notre place ‒ diffuse comme précédemment une lumière en tout l'espace ‒ lumière omniprésente. Le monde extérieur se dissout en cette lumière qui se résorbe en la clarté et en l'apparence de Tchènrézi qui fond en lumière et se résorbe en la lettre HRI ; la périphérie, lotus, disque de lune se résorbent en la lettre HRI, et son fin filament blanc, lumineux, se résorbe à son tour, de bas en haut, élément dans élément, jusqu'à ne plus être qu'un point blanc qui rétrécit, minuscule, infime, [et] s'évanouit [dans le cœur du méditant]."[34]

Symbolique de chaque syllabe

[modifier | modifier le code]

Sa récitation se fait en concurrence avec une visualisation, plus détaillée encore, du mandala d'Avalokiteshvara, c'est-à-dire de l'assemblée des déités qui l'accompagne. Chacun des éléments de cette représentation, ornement, objet rituel, est lui-même symbolique. Ainsi chacun de ses quatre bras représente un des quatre incommensurables.

Ce mantra, suivi de la syllabe essentielle.

Quant au lotus, il surgit de la boue, traverse l'eau pour fleurir au soleil sans être lui-même entaché, symbolisant par là la pureté et la beauté. Encore ici la nature essentielle ne subit pas les distorsions adventices du samsara, tout comme l'être qui a assimilé les sagesses de la vacuité et de la non-dualité. Les citations ci-dessous donnent encore d'autres dimensions de ces symboles.

La formule écrite linéairement

De plus, chacune de ses syllabes est le bīja, l'essence-semence de libération de chacun des domaines ou règnes d'existence, des paradis des devas jusqu'aux enfers. C'est donc envers l'univers entier que le pratiquant envoie sa compassion. On peut aussi faire du mantra l'invocation du muni (sage) ou bouddha de chacun de ces domaines. Et encore, chacune des syllabes représente une des six vertus transcendantes, ou pāramitās de la pensée du mahāyāna, que le pratiquant cherche à actualiser en lui-même. Voici le tableau de ces correspondances[35].

Syllabe (Bija) Vertu (Pāramitā) Sagesse (Jñāna)[36] Distorsion type (Klesha) Domaine samsarique Couleur[37]
Om Générosité (Dāna) De l'Égalité Orgueil Dieux (Devas) Blanc
Ma Éthique (Shīla) Tout-accomplissante Envie Titans (Asuras) Vert
Ni Tolérance (Kshānti) --- Passion Humains Jaune
Pad Persévérance (Vīrya) Tout-embrassante Torpeur Animaux Bleu ciel
Concentration (Dhyāna) Discriminante Avidité Fantômes (Preta) Rouge
Hum Discernement (Prajñā) Semblable-au-miroir Haine Enfers Bleu nuit ou noir

Thèses universitaires américaines contemporaines

[modifier | modifier le code]

Selon Donald Lopez de l'Université de Chicago, auteur et spécialiste du vajrayāna, maṇipadme serait un vocatif interpellant Maṇipadmā, donc un autre nom d'Avalokiteshvara, sous forme féminine[38]. Il pourrait cependant s'agir d'une personnification tardive du Joyau-Lotus. Il contredit ainsi l'interprétation usuelle du mantra : en effet dans le langage codé, dit « crépusculaire », du tantrisme, le lotus réfère au vagin, alors que le mani ou le vajra désigne le pénis. Ces connotations ne sont pas évoquées ici, et ne justifient pas une traduction telle que « Hommage au joyau dans le lotus » : « En se basant sur les sources tibétaines et sur une analyse de la grammaire, il apparaît que selon lui le mantra ne peut pas signifier le joyau dans le lotus et que les infinies variations de cette mésinterprétation sont seulement fantaisistes[39]. »

Quant à Alexander Studholme, de l'université de Cambridge, il soutient dans un récent livre sur ce mantra[40], rappelant que dans le contexte du Kāraṇḍavyūha-sūtra, Manipadmé est un locatif signifiant « dans le Joyau-Lotus », et désignant le mode de naissance dans la « Terre Pure » du Bouddha Amitabha, où le récitant aspire à renaître. Il confirme aussi que ce serait un nom d'Avalokiteśvara ou de sa parèdre, et que ce mantra condense plusieurs niveaux d'intention spirituelle.

Dans la culture populaire

[modifier | modifier le code]
  • « Um ma ni bad me hum » du groupe mongol de rap, Ice Top.
  • « Маанин Магтал » (Maanin Magtal ou Mani magtal) du groupe Хальмг дуучнр (Khalimg duuchir).
  • « Doctor Who » dans l'épisode "Planet of the Spiders" (Saison 11).
  • « Le Lama blanc » ; le héros Gabriel Marpa récite la prière à plusieurs reprises.
  • « Free Tibet » du groupe Highlight Tribe.
  • « Wargames (film) » : dans les premières minutes du film, un militaire prononce les mots de la prière.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (Studholme 2002, p. 118) [(en) lire en ligne].
  2. a et b (Verhagen 1990, p. 138).
  3. (zh) « 六字大明咒 Om Mani Padme Hum 高清 », sur Youtube.
  4. (zh) 周作君 (湖南省衡阳市艺术研究所), « 莲台观世音 », 影剧新作, no 1,‎ (présentation en ligne).
  5. (en) Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr, The Princeton Dictionary of Buddhism, Princeton University Press, , 1304 p. (ISBN 978-0-691-15786-3 et 0-691-15786-3, lire en ligne), p. 603.
  6. a et b (Studholme 2002, p. 17) [(en) lire en ligne].
  7. (zh) 莫高窟造像碑 pierre gravée représentant le texte dans les différentes langues de l'Empire chinois..
  8. (en) mani stones in many scripts (pierres mani dans différentes écritures) sur Babelstone.
  9. a et b Matthew Kapstein, Les Tibétains Traduit de l'anglais par Thierry Lamouroux, Paris, Les Belles Lettres, 2015, p. 340-341.
  10. Dzogchen Ponlop Rinpoché et Michele Martin, Une Musique venue du ciel : Vie et œuvre du XVIIe Karmapa, Claire Lumière, (2005) — Série Tsadra — (ISBN 2-905998-73-3), p. 360-362.
  11. Francesca Yvonne Caroutch, La fulgurante épopée des Karmapas, Dervy, 2000, (ISBN 2844540635).
  12. a et b Claude B. Levenson, Le Seigneur du Lotus blanc : le dalaï-lama, 1987, Lieu commun, (ISBN 2867050871), p. 210.
  13. Victor Chan, Tibet: guide du pèlerin, p. 41.
  14. (en) Timothy Willem Jones, Lucinda Matthews-Jones, Material Religion in Modern Britain: The Spirit of Things, p. 172.
  15. (ja) Tanaka Kimiaki 田中公明, Chibetto no hotoke tachi チベットの仏たち, Kyôto, Hôjôdô shuppan,‎ , pp. 46-47.
  16. (Mangelsdorf 1950) « Die allzu gedankliche, allzu gottlose (oder gottfeie) Lehre des Erhabenen ward aus Indien in die Grenzländer hinausgeweht --- nach Ceylon, nach Java, Siam und Burma, nach Tibet und insferne China und Japan. ».
  17. a et b Michael Taylor, Le Tibet - De Marco Polo À Alexandra David-Néel, Payot, Office du Livre, Fribourg (Suisse), 1985 (ISBN 978-2-8264-0026-4), p. 19-20.
  18. (Studholme 2002, p. 1) [lire en ligne].
  19. Traduction de, p326 [lire en ligne].
  20. Hugues Didier, Les Portugais au Tibet, Ed. Chandeigne, Paris, 1996, p. 99.
  21. Voir China illustrata (1667), p. 71, cité par C. Wessels, Early Jesuit travellers in Central Asia, The Hague, 1926, p. 264.
  22. C. Wessels, Early Jesuit travellers in Central Asia, The Hague, 1926, p. 265 pour le texte de Desideri, qui a aussi déclaré, un peu différemment, dans une lettre de 1716 publiée, traduite de l’italien, dans les Lettres édifiantes et curieuses, t. 15, 1722, p. 195: « Ils se servent d’une espèce de chapelet, sur lequel ils prononcent ces paroles: Om, ha, hum. Lorsqu’on leur demande l’explication, ils répondent que Om signifie intelligence ou bras, c’est-à-dire puissance ; que ha est la parole ; que hum est le cœur ou l’amour ; & que ces trois mots signifient Dieu ».
  23. Breve Notizia dela Regno del Thibet, dal frà Francesco Orazio della Penna de Billi. 1730, ed. J. Klaproth, Journal asiatique, série 2, t. 14, 1834, p. 426, cité par C. Wessels, Early Jesuit travellers in Central Asia, The Hague, 1926, p. 264.
  24. Alphabetum Tibetanum missionum apostolicarum commodo editum: praemissa est disquisitio qua de vario litterarum ac regionis nomine, gentis origine, moribus, superstitione, ac manichaeismo fuse disseritur; Beausobrii calumniae in sanctum Augustinum, aliosque ecclesiae patres refutantur/ studio et labore Augustini Antonii Georgii, Romae: Typis Sacrae Congregationis de Propaganda Fide, 1762, p. 500-513.
  25. Victor Adolphe Malte-Brun, Géographie universelle ou Description de toutes les parties du monde, Garnier frères, 1853.
  26. Tulku Thondup, L'infini pouvoir de guérison de l'esprit selon le bouddhisme tibétain.
  27. Autre exemple, DHI est le bīja de Manjushri, bodhisattva de sagesse.
  28. Joyau de Brahmā.
  29. yid bzhin nor bu.
  30. N[adine] Stchoupak, L[uigia] Nitti et L[ouis] Renou, Dictionnaire sanskrit-français, Paris, Adrien Maisonneuve, 1980 (photoreprod. de la 1ère éd., de 1932), 897 p., p. 891..
  31. anonyme (trad. [du tibétain par] Agathe Chevalier), "Annexe 4, Visualisations pendant la pratique de Tchenrezi selon le document transmis par le K[agyu] I[nternational] B[uddhist] I[nstitute, Delhi] en mars 2020", Montchardon, Karma Migyur Ling, , [non paginé] (lire en ligne), à l'avant-dernier paragraphe de "Visualisation de la divinité"..
  32. (bo) [anonyme], "༈ལྷ་བསྗེད་ནི།", in The Recitation and Meditation of the Great Compassionate One, called : For the Benefit of Beings as Vast as Space, New-Delhi, Karmapa International Buddhist Institute, coll. « KARMAPA Series –4 »,‎ , 39 p. (lire en ligne), p. 17, avant-dernier vers..
  33. (en) Sarat Chandra Das, A Tibetan-English dictionary with Sanskrit synonyms, Calcutta, The Bengal Secretariat Book Depôt, , 1353 p. (lire en ligne), p. 578.
  34. Lama Denys, « Le souffle et la pratique de Tchènrézi : Enseignement à Karma Ling, 1993 », Dharma : La Voie du Bouddha,‎ , (p. 66-73) : p. 72..
  35. Ce tableau est un condensé de plusieurs sources internautiques et livresques, souvent contradictoires. Ce n'est cependant pas le lieu d'en donner une discussion ou une compréhension plus élaborée.
  36. Voir : Les cinq sagesses et Cinq dhyani bouddhas.
  37. d'après Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du Bouddhime, éditions du Seuil, Paris, 2001. 843 p. p. 58 (ISBN 2-02-036234-1).
  38. Donald S. Lopez Jr., Fascination tibétaine: Du bouddhisme, de l'occident. Traduction: Natalie Münter-Guiu, préface: Katia Buffetrille. Autrement, 2003. 284p./ Ch.4, p. 153. (ISBN 2746703440).
  39. « the endless variations on this misreading are merely fanciful. » -Donald S. Lopez Jr., Prisonners of Shangri-la: Tibetan Buddhism and the West. University of Chicago Press, Chicago, 1998. 283p./ Ch.4, p. 133. (ISBN 0226493113). -L'ensemble du chapitre expose les mésaventures occidentales du mantra, non sans humour: « À partir de ce moment [H.J. von Klaproth, 1831], fixé par la science académique, le joyau demeura fermement dans le lotus [p.  119] » et l'interprétation sexualisée fit son chemin...
  40. Alexander Studholme, The Origins of Oṁ Maṇipadme Hūṁ: A Study of the Kāraṇḍhavyūha-sūtra. Albany: State University of New York Press, 2002. 222 p.(Chapitre 6, p. 105 à 118, notamment p. 116). Critique et résumé, en anglais, dans le Journal of the International Association of Tibetan Studies : JIATS.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Julius Klaproth, « Explication et origine de la formule bouddhique Om maṇi padmè hoûm », Journal asiatique, Paris, Dondey-Dupré, 2e série, t. 7,‎ , p. 185-206 (lire sur Wikisource). Consulté le .
  • (de) Walter Mangelsdorf, « Om Mani Padme Hum », Erlebnis Indien, Wiesbaden, Vieweg+Teubner Verlag,‎ , p. 123-132 (ISBN 978-3-663-00508-7, e-ISSN 978-3-663-02421-7[à vérifier : ISSN invalide], DOI 10.1007/978-3-663-02421-7_23, présentation en ligne).
  • (en) Alexander Studholme, The Origins of Om Manipadme Hum : A Study of the Karandavyuha Sutra, Albany, N.Y, State University of New York Press, , 222 p. (ISBN 978-0-7914-5390-2, OCLC 59472675), p. 256.
  • (en) P.C. Verhagen, « The Mantra "Om mani-padme hum" in an Early Tibetan Grammatical Treatise », The Journal of the international association of buddhist studies, vol. 13, no 2,‎ , p. 133-138 (lire en ligne).

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]