Bataille du Garigliano (1944)
Date | du au |
---|---|
Lieu | Garigliano, Italie |
Issue | Victoire des Alliés |
Armée polonaise de l'Ouest Royaume-Uni Canada États-Unis Corps expéditionnaire français | Reich allemand République sociale italienne |
43 387 tués, blessés, et disparus | inconnues |
Seconde Guerre mondiale,
Campagne d'Italie
Batailles
La bataille du Garigliano (nom de code Diadem), connue aussi comme la percée des Monts Aurunci, ou quatrième bataille de Monte Cassino, est une bataille de la campagne d'Italie livrée en mai 1944, près du mont Cassin, dans la province de Frosinone, par les Alliés contre les forces allemandes pour percer la ligne Gustave afin de faire la jonction avec les forces débarquées à Anzio et d'occuper Rome.
Cette bataille permit aux troupes du Corps expéditionnaire français de déborder puis d'enfoncer la ligne Gustave sur le fleuve Garigliano, permettant ainsi aux Alliés de reprendre leur progression vers Rome, interrompue depuis janvier 1944.
Phases de la bataille
[modifier | modifier le code]Contexte
[modifier | modifier le code]Les attaques directes contre Cassino ont échoué et les alliés attendent les beaux jours pour la reprise de l'offensive.
Au printemps 1944, les Alliés opèrent un repositionnement de leurs unités en vue de leur nouvelle offensive. La VIIIe armée britannique et le Corps expéditionnaire français sont ainsi redéployés en secret. L'offensive alliée qui se prépare s'appuie sur les plans audacieux du général Juin, qui a réussi à imposer ses vues à l'état-major anglo-américain. Juin veut éviter toute nouvelle attaque frontale contre Monte Cassino, dont les défenses ont été encore renforcées et d'où les troupes allemandes d'élite paraissent impossibles à déloger. C'est au contraire par la montagne, là où l'ennemi ne s'y attend pas, qu'il faut porter l'effort principal : à travers les monts Aurunci, à 25 kilomètres au sud-ouest de Cassino, considérés par les Allemands comme « impénétrables aux armées ».
Dans le plan d’attaque[1], le plus gros effort incombait à la 8e armée qui devait tâcher de « briser les lignes de défenses ennemies dans la vallée du Liri et avancer en direction de Rome ». La 5e armée américaine avait reçu l’ordre d’attaquer et de pénétrer dans la vallée du Liri, par les monts Aurunci, ainsi que d’opérer le long de la route côtière no 7, pour se diriger vers Minturno.
Dans le cadre de ce plan les rôles furent distribués ainsi :
- pour la 8e armée britannique :
- le 2e corps polonais doit « conquérir le mont Cassin et opérer contre Piedimonte »,
- le 13e corps britannique doit traverser le Gari et attaquer dans la vallée du Liri,
- le 1er corps canadien doit avancer par la vallée du Liri à la suite du 13e corps,
- le 10e corps britannique, ayant une tâche défensive, dans le secteur nord-est du Monte Cairo, c’est-à-dire à droite du 2e corps polonais, doit simuler sur son aile gauche une attaque en direction d’Atina ;
- pour la 5e armée américaine :
- le corps français doit opérer contre les monts Aurunci et ensuite sur le cours supérieur du Liri,
- le 2e corps américain doit opérer le long de la route côtière no 7.
Ce plan doit permettre de couper les positions arrière de l'ennemi, enveloppant ainsi toute la ligne Gustav. Pour Juin, seul le CEF est capable de mener à bien cette opération, grâce à l'aptitude au combat en montagne des tirailleurs et des goumiers du général Guillaume, ainsi que leurs trains muletiers.
Le plan prévoit une attaque du 2e corps polonais contre le monastère par le nord, tandis que le 13e corps britannique doit franchir le fleuve Rapido pour couper la route nationale et isoler la ville.
Tout en acceptant ce plan, Anglais et Américains doutent néanmoins que les Français puissent réussir à accomplir la manœuvre de débordement qui permettrait d'ouvrir enfin les portes de Rome. La date et les objectifs de cette offensive restent inconnus des Allemands, comme en témoigne l'envoi de leurs réserves vers Anzio, où ils prévoient une tentative de percée des Alliés. Une autre inconnue inquiète Kesselring : « savoir où et comment le CEF, avec ses divisions entraînées pour la montagne et ses solides combattants marocains, allait être engagé. »[2].
Rupture de la ligne Gustave (11-13 mai)
[modifier | modifier le code]L'opération de rupture de la Ligne Gustave est initialement confiée à la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM) du général Dody, « le bélier du CEF » selon l'expression de Juin, qui doit s'emparer pour cette mission des monts Faito et Majo. L'offensive générale des Alliés (opération diadème) se déclenche le soir du , à 23 heures, sur l'ensemble du front italien. Une intense préparation d'artillerie de 2 000 canons précède l'attaque. Mais dans le secteur de la 2e DIM, ce bombardement n'arrose que les crêtes, sans détruire le dispositif de défense allemand (blockhaus, barbelés, mines…), qui sillonne les pentes que doivent gravir les tirailleurs marocains avant de pouvoir s'emparer des sommets. Dans les autres secteurs d'attaque du CEF, comme celui de la 4e division marocaine de montagne (4e DMM) du général Sevez, aucune préparation d'artillerie n'a lieu. Cet assaut va s'avérer redoutable. Les régiments de la 2e DIM se lancent ainsi dans une attaque de nuit aux combats souvent confus et très meurtriers, mais la ligne Gustav tient toujours. Juin décide la reprise de l'offensive pour la nuit suivante, après une préparation d'artillerie plus importante et mieux ciblée. Très tôt dans la matinée du 13 mai, c'est la ruée des tirailleurs marocains sur les positions allemandes, ravagées par le « rouleau de feu » des canons français, qui finissent par céder. La prise du mont Majo par les troupes marocaines de la 2e DIM est saluée par un drapeau français de 30 m2 hissé à son sommet (940 mètres) et visible à des kilomètres à la ronde, par les troupes du CEF comme par les Allemands.
Exploitation à travers les monts Aurunci (14-21 mai)
[modifier | modifier le code]L'exploitation est maintenant possible vers les monts Aurunci puis, plus à l'ouest, les monts Lépins. C'est la 4e DMM et les trois Groupes de Tabors marocains (GTM) du général Guillaume, commandés respectivement par les colonels Georges Leblanc, Jacques Massiet du Biest et le lieutenant-colonel Georges Gautier, formant le corps de montagne du CEF, qui s'en chargent dès le 14 mai, à « un train d'enfer ». « Les Français avancent si rapidement, que les communiqués ne peuvent suivre leur rythme », rapporte un journaliste américain[3]. À la suite de cet assaut des goumiers marocains dans les monts Aurunci, les Britanniques prirent l'habitude de qualifier toute attaque audacieuse de « goumisation »[4]. Les combattants marocains prennent par la suite le mont Fammera (1 175 mètres) et le mont Revole (1 307 mètres).
Parallèlement, le 4e régiment de spahis marocains (4e RSM) incorporé temporairement à la 3e DIA œuvre à la prise de Castelforte, sur le Garigliano, qui ouvre la route d'Ausonia dans la vallée de l'Ausente ; ce qui permet de déboucher sur la vallée du Liri, au sud-ouest de Cassino, derrière les lignes allemandes. De son côté, le 3e régiment de spahis marocains (3e RSM), mis provisoirement à la disposition de la 1re division de la France libre (1re DFL), participe au mouvement général de cette division qui s'engage dans la haute vallée du Liri via San Apollinare (6 kilomètres au sud de Cassino), en débordant également Cassino par le sud.
Tandis qu'une attaque aérienne détruit le quartier général de la Xe armée allemande, l'avancée du CEF, tant en montagne que dans les vallées, entame le dispositif défensif allemand de la ligne Gustav et facilite la progression des Britanniques et des Américains. Ces derniers atteignent ainsi rapidement Spigno, sur l’axe Minturno - Cassino.
Le 17 mai 1944, Kesselring ordonne à ses troupes de laisser Cassino de côté, de crainte de se voir envelopper par la manœuvre française. Le même jour, la route nationale est coupée par le 13e corps britannique et les Polonais parviennent à s’emparer du mont Cassin qui leur avait coûté de lourdes pertes.
Sur la gauche du CEF, le 2e corps américain réussit à faire sauter les verrous et avance le long de la côte. Il rencontre une résistance plus forte en approchant d’Anzio.
Le 21 mai, le corps de montagne du CEF atteint la rocade Itri-Pico à l’extrémité nord du massif Petrella et le 23, la VIIIe Armée, qui était arrêtée face à la ligne Hitler, reprend l’offensive et le 1er Corps canadien s’empare de Pontecorvo, arrivant à la hauteur de la 1re DFL.
Ordre de bataille du CEF
[modifier | modifier le code]- 1re division de marche d'infanterie (1re DMI, ex 1re DFL)
- 4e brigade chargée de l'action de rupture.
- Groupement mixte chars-infanterie, chargé du nettoyage de la boucle du Liri (Lt Col Dickey, commandant le 757th Tank Bn). Groupe de brèche : 4/22e BMNA, 3e compagnie du génie, détachement du DCR, peloton de pionniers du 8e RCA. Trois vagues blindées composées des éléments du 757th Tank Bn (Sherman), des escadrons de chars légers des 1er RFM et 3e RSM, du 8e RCA (moins le 2e escadron), du 22e BMNA et du 1er bataillon du Génie.
- Base de feux, aux ordres du commandant de l'A.D. Groupes de 105 et de 155 de l'AD/1. CAC 13, CAC 2, une compagnie du 3d Chemical Bn (en), 2/8e RCA et 37e GFTA
- Renforcements: Battery B, 432d AAA Automatic Weapons Bn (SP) (37 automoteurs).
- 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM)
- 8e RTM, à gauche, appuyé par les III/63e RAA et III/64e RAA plus une section de mortiers chimiques.
- 4e RTM, à droite, appuyé par les I et II/63e RAA plus une section de mortiers chimiques.
- 5e RTM, en réserve de division.
- Artillerie d'action d'ensemble : IV/63e RAA, I et Il/64e RAA, groupement Meyer (17th (en) et 933d FA Bn (en)).
- Renforcements :
- 4e division marocaine de montagne (4e DMM)
- Groupement nord, chargée de l'action de rupture. 6e RTM à droite, 2e RTM au centre, I/4e RTT à gauche.
- Groupement sud, initialement en réserve, chargé de pénétrer dans le massif du Petrella. 1er et 4e GTM, 1er RTM
- Groupement réservé : 3e GTM
- Artillerie initialement consacrée à la 2e DIM , ensuite, les trois groupes du 69e RAM seront renforcés par les feux de l'AD/3 et des unités américaines adaptées (Co D, 3d Chemical Bn et groupement Anderson comprenant les 178th et 248th FA Bn).
- Renforcements: 2e bataillon du génie et I/201e RPNA (moins deux compagnies), CM 20.
- 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA)
- Groupement Guillebaud, chargé du nettoyage de Castelforte
- Détachement blindé Dodelier, dit colonne est : III/4e RTT, 1 et 3/4e RSM, une compagnie de Sherman du 755th Tank Bn, 2/7e RCA, une section du génie
- Détachement blindé de Lambilly, dit colonne ouest : II/4e RTT, 4/4e RSM, deux compagnies du 755th Tank Bn, 4/7e RCA, une section du génie.
- Réserve: 2/4e RSM et une compagnie de chars moyens.
- Appuis: AD/3, CCI[Quoi ?] des trois régiments de tirailleurs, C0C[Quoi ?], 3d Chemical Bn et 3e RCA.
- Renforcements: CM[Quoi ?] 21, 4e compagnie du 201e RPNA
- Groupement Guillebaud, chargé du nettoyage de Castelforte
- Artillerie lourde de corps d'Armée
- 13th Field Artillery Brigade comprenant 17th et 178th FA Groups, chacun à deux groupes de 155 How, 939th FA Bn (4.5-inch Gun). Régiment d'artillerie coloniale du Levant à deux groupes de 155 Gun et une batterie de 155 GPF armé par des marins 630 th FA Bn (8-inch How).
- 194th Field Artillery Group comprenant 633d et 985th FA Bn (155 Gun), 995th FA Bn (8-inch How) 698th FA Bn (240 How).
- 1st FA Observation Bn.
- Génie du CEF.
- 180e bataillon et III/201e RPNA chargés des ponts sur le Garigliano et de la route Castelforte-Ausonia.
- Centre d'instruction et Co F, 175th Engineer Bn.
Pertes
[modifier | modifier le code]Au cours de l'opération Diadème, les Alliés ont perdu en trois semaines 43 387 hommes tués, blessés et disparus dont 18 000 Américains, 10 500 Anglais, 3 885 Polonais et 3 742 Canadiens. Quant aux pertes du CEF, elles sont de 9 324 hommes (1 704 tués, 396 disparus et 7 224 blessés) réparties comme suit[5]:
Unité | Tués | Disparus | Blessés | Total |
---|---|---|---|---|
ERG et services | 87 | 9 | 227 | 323 |
1re DMI | 300 | 81 | 1 338 | 1 719 |
2e DIM | 258 | 78 | 1 643 | 1 979 |
3e DIA | 473 | 115 | 1 686 | 2 274 |
4e DMM | 409 | 100 | 1 558 | 2 067 |
Goums marocains | 177 | 13 | 772 | 962 |
Total | 1 704 | 396 | 7 224 | 9 324 |
Hommages
[modifier | modifier le code]L'action déterminante de l'Armée française et de son commandement vaudront à Alphonse Juin, d'être décoré de l'ordre du Bain par le roi d'Angleterre et la reconnaissance des généraux alliés.
Hommages des généraux alliés
[modifier | modifier le code]« Présentez mes félicitations au général Juin et à ses commandants de divisions du C.A français pour le grand succès qu'ils ont remporté. Dites leur qu'ils ont fait revivre l'armée française que je connaissais, celle de la Marne et de Verdun. »
— Télégramme du général Marshall, chef d'état-major général des armées américaines, au Pentagone, au général Clark, commandant la Ve Armée anglo-américaine en Italie, le après la bataille du Garigliano[6]
« Je considérerai toujours comme un grand honneur, d'avoir eu votre remarquable Division sous mes ordres et comme une grande chance de vous avoir eu avec nous pour la campagne historique qui a commencé le 11 mai. […] L'audace et le mordant des troupes, en même temps que les qualités militaires exceptionnelles du Commandement français, ont soulevé l'admiration de nos Alliés et la crainte de l'ennemi. Du Garigliano à Rome et pendant la poursuite de l'ennemi qui a suivi, après avoir refoulé l'ennemi jusqu'à Sienne, la 3e DIA a vécu conformément aux plus hautes traditions de l'Armée française… »
— Extrait de la lettre du du général Clarke, commandant la Ve Armée américaine en Italie, au général de Montsabert commandant la 3e DIA.
Avis des généraux allemands sur le CEF
[modifier | modifier le code]Dans ses mémoires (Krieg in Europa traduites en anglais par Neither Fear nor Hope), le général allemand Frido von Senger, qui commande le 14e corps de blindés en Italie, écrit que ce qu'il craignait le plus à ce moment de la bataille de Cassino « c'était une attaque du corps de Juin avec ses superbes divisions marocaines et algériennes »[7],[8].
Inscriptions de bataille
[modifier | modifier le code]L'inscription de bataille Garigliano 1944 est attribuée aux drapeaux des :
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens
- 2e, 4e, 5e, 6e et 8e régiment de tirailleurs marocains
- 7e et 8e régiment de chasseurs d'Afrique
- 3e et 4e régiment de spahis marocains
- 63e et 64e régiment d'artillerie d'Afrique
- 1er régiment d'infanterie coloniale (au titre de la 4e brigade de la 1re DFL)
- 1er régiment d'artillerie coloniale
Quant à Italie 1944, elle sera accordée au Goumiers marocains.
Citations militaires
[modifier | modifier le code]De nombreuses unités sont citées à l'ordre de l'armée (croix de guerre avec palme) pour ces faits d'armes. Parmi elles, les groupements de tabors marocains (GTM), les tirailleurs, les spahis, les chasseurs d'Afrique et les régiments d'artillerie[9].
« Glorieux Régiment qui, après s'être particulièrement distingué pendant la campagne d'hiver, vient à nouveau de s'imposer à l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. Commandé avec maitrise par un chef animé d'un esprit offensif aigu, et doué d'un sens manœuvrier très sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e R.T.A, a, depuis le 14 mai, mené une poursuite ardente soutenue sans relâche, malgré les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des réserves adverses par la brèche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rétablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrêt dite Dora-Linie, particulièrement forte du fait du terrain et l'enlève à la suite d'actions à la fois hardies et souples, prenant d'assaut le Môle de la Bastia et s'emparant, sans désemparer, dès le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les éléments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler, il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chagé de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacées par le 9e Pz.-Grenadier Régiment, détruit à bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le système défensif de cette position organisée, le 18 mai à la cote 101. Se précipite dès le 19, à la poursuite de l'ennemi désorganisé, et le bouscule jusqu'à San Giovanni Incarico dont il s'empare en manœuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas à ralentir son élan. A fait au cours de cette randonnée un très grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dès le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derrière lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dès le 4 juin, le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e régiment de tirailleurs algériens (3e RTA) après le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, Décision no 130 du 22 juillet 1944 - général Juin
« Régiment marocain animé d'un esprit offensif et d'un allant remarquables qui sous les ordres du lieutenant-colonel BRISSAUD-DESMAILLET a sans arrêt pendant trois semaines, du 13 mai au 1er juin 1944, en région montagneuse, poursuivi et attaqué un ennemi qui tentait de s'installer défensivement sur des positions successives organisées antérieurement. Grâce à ses manœuvres, et malgré les tirs violents d'artillerie et des mortiers, a conservé constamment l'ascendant sur l'ennemi, en particulier le 16 mai, au Fragoloso, le 17 mai, à Modale et le 18 mai, à la Madone Mondevedeo, a chassé l'ennemi de ses positions, repoussant ses contre-attaques et l'obligeant à laisser de nombreux cadavres sur le terrain. Le 26 mai, sur l'Appiolo et le 28 mai, sur le Schiarello, a, par des attaques répétées, obligé l'ennemi à se replier en laissant entre ses mains un matériel de guerre important. Les 29, 30 et 31 mai, a occupé les villages de San Stéphano San Giulano, s'emparant du col de la Palombara et du Monte Cacume, obligeant l'ennemi à fuir en désordre. Au cours de cette période, a capturé 233 prisonniers, dont 6 officiers, 24 mitrailleuses et 5 canons antichars. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 1er régiment de tirailleurs marocains (1er RTM), Décision no 85, 22 septembre 1944. Charles de Gaulle
« [...] Le 2e RTM s'est montré, dès ses premiers contacts avec l'ennemi, une magnifique unité guerrière ; a tenu et organisé un large sous-secteur dans la tête de pont du Garigliano, préparant l'offensive, puis s'est lancé résolument au combat de rupture contre une position puissamment organisée. Après l'avoir anéantie, s'est lancé en poursuite et a, par ses éléments intégrés successivement dans des groupements tactiques, pris pied le premier sur la falaise du Fammera, participant à la conquête du massif montagneux des monts Aurunci ; a dû finalement être dissous à la suite des lourdes pertes subies pendant ces combats, après avoir montré l'exemple d'un mâle héroïsme et d'une abnégation totale.[...] »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e régiment de tirailleurs marocains (2e RTM)
« Splendide unité d'attaque, ardente et manœuvrière. Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel PIATTE, n'a cessé de se distinguer au cours des opérations de rupture du front allemand d'Italie. Le 13 mai a participé à l'enlèvement de haute lutte des positions allemandes du Cerasola qui avaient résisté aux premiers assauts puis, après avoir brisé de violentes contre-attaques, s'est lancé à l'attaque du Feuci et du Majo, réalisant ainsi la rupture du front allemand. Dès la nuit du 13 au 14 mai, sans souci du danger, s'est lancé en flèche dans le dispositif de défense ennemie, s'emparant du Costa Garosa, du Calvo et du Castellone, réalisant une avance de 10 kilomètres, capturant de nombreux prisonniers, bousculant les réserves de l'ennemi et consacrant définitivement sa perte. Les 15 et 16 mai, s'est de nouveau lancé à l'attaque et, brisant les lignes successives de résistance ennemie, s'est emparé des villages de Patricia, Morolo, Sgurgola, en dépit de la résistance acharnée de l'ennemi. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM), Ordre général no 130, 22 juillet 1944. général Juin
« Magnifique Régiment de Tirailleurs Marocains, toujours égal à soi-même, ardent et manœuvrier, animé du plus bel esprit de sacrifice. A, sous le commandement du colonel CHERRIERE, joué sur le front d'Italie, dans la bataille de rupture engagée le 11 mai, un rôle prépondérant ; attaquant entre l'Ornito et le Feuci, a, en 36 heures, bousculé et rompu les résistances ennemies, malgré de nombreuses contre-attaques de front et de flanc, lui coûtant des pertes sévères, puis a poussé à travers le dispositif adverse une pointe profonde qui, par le développement de la manœuvre a permis les succès ultérieurs de notre Armée. Au cours de ces combats couronnés le 13 par la conquête du col de Crisano, a causé à l'ennemi des pertes très lourdes, lui capturant plus de 300 prisonniers dont 9 officiers et un matériel de guerre important. Intégré du 19 au 31 mai dans un Groupement opérant à l'aile du Corps de Montagne, a, dans la période d'exploitation et de poursuite, surmonté toutes les résistances rencontrées, participant notamment avec ses éléments le 22 mai à l'enlèvement du village de Lenola s'emparant ensuite de haute lutte des massifs du Petrella et du Vona, des cimes del Nibbio et del Piglioro, conquérant en une seule journée les 10 kilomètres de crêtes jalonnées par les monts Campo di Lupino et Siserno, puis le col de la Palombara, ajoutant à son tableau initial près de 150 nouveaux prisonniers, un grand nombre d'armes automatiques et de canons. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 6e régiment de tirailleurs marocains (6e RTM), Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. général Juin
« Magnifique Régiment d'assaut. Le 11 mai 1944, par nuit noire, sans préparation d'artillerie, s'est rué sous le commandement de son chef, le colonel MOLLE, à l'assaut des positions du Faito. Malgré les difficultés extraordinaires d'un terrain chaotique, a franchi les réseaux de fil de fer et les champs de mines intacts et a écrasé la défense par une lutte acharnée au corps à corps qui a duré toute la nuit. Le 12 mai, a résisté farouchement à toutes les contre-attaques d'un adversaire décidé à reprendre coûte que coûte cette position. A permis d'étayer la première brèche faite par lui et de s'emparer du Majo. Remis en ligne le 24 mai, s'est à nouveau lancé à l'attaque et brisant chaque jour les résistances ennemies, capturant de nombreux prisonniers, a poussé inlassablement de l'avant, s'emparant notamment des villages de Castro dei Volsci et de Ceccano malgré la résistance acharnée de l'adversaire. [...]. »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 8e régiment de tirailleurs marocains (8e RTM), Décision n°85, 22 septembre 1944. Charles de Gaulle
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Massiet du Biest, [...] nettoie en avril la rive gauche du Garigliano par une série d'embuscades et de patrouilles de nuit qui interdisent à l'ennemi le franchissement de ce cours d'eau. Le 14 mai, après la rupture du dispositif ennemi, le 3e G. T.M. franchit l'Ausente de vive force, se précipite à l'assaut du Fammera qu'il atteint dans un temps record, faisant 245 prisonniers et tuant de nombreux Allemands. Du 16 au 27 mai, malgré des pertes sensibles et des fatigues exceptionnelles il repousse sans arrêt l'ennemi à travers les monts Aurunci, s'empare durant cette période des monts Lago, Fumone, Calvo, de la cime Alta et du Cavilli, ouvrant à Castro dei Volsci la porte de la vallée du Sacco. [...]. »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e groupement de tabors marocains (3e GTM), Décision no 85, 22 septembre 1944. Charles de Gaulle
« Sous les ordres du lieutenant Gautier. Pendant trois semaines de luttes et de marches ininterrompues de jour et de nuit, toujours à l'avant-garde du Corps de montagne, a bousculé l'une après l'autre, les troupes d'élite allemandes jetées en toute hâte par l'ennemi pour lui barrer la route. Dans un élan que les obstacles conjugués de l'ennemi et le terrain ne parviennent pas à freiner a atteint et dépassé les objectifs qui lui étaient assignés. Le 14 mai, nettoie la rive gauche de l'Ausente. Le 15 mai, force au Castello l'entrée du Massif du Petrella. Le 17 mai, au Revole contribue en se ruant à l'assaut, à mettre en déroute le 3e bataillon du 104e régiment de Panzer Grenadiers et le 400e groupe de reconnaissance. Le soir même de cette action devant l'ennemi, sur le Faggeto, et le lendemain, malgré la pénurie de munitions et l'absence de ravitaillement, pousse sans désemparer sur le Monte Croce. Le 19 mai, capture ou détruit le 2e bataillon du même régiment, qui tentait de reprendre le Faggeto. Le 20 mai, s'empare de Campo di Melle. Le 21 mai, enlève, dans un corps à corps, l'Apiolo. Le 23 mai, s'empare de Schierano. Le 25 mai, chasse l'ennemi du Totando. Le 26 mai, s'avance en pointe sur l'Orticello, clé du col de la Palombara, et s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi. Le 27 mai, occupe San Stephano. Le 29 mai, pénètre dans San Giuliano di Roma. Enfin, le 1er juin, ouvre aux troupes régulières la porte de Segni. A mis hors de combat 1 500 Allemands dont 300 prisonniers, s'emparant d'un armement important, perdant lui-même plus de 400 tués ou blessés. A ajouté ainsi une page glorieuse à l'histoire des goums. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 4e groupement de tabors marocains (4e GTM), Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. général Juin
« Magnifique unité qui sous les ordres du chef de bataillon BOULET-DESBAREAU, n'a cessé, depuis le début des opérations offensives, de faire preuve d'une ardeur et d'un mordant exceptionnels. Le 14 mai, au col de Crisano et sur les pentes de la vallée de l'Ausente a effectué avec brio d'audacieuses opérations de nettoyage, capturant de nombreux prisonniers, pendant qu'un de ses Goums réussit par une manœuvre hardie à traverser par surprise l'Ausente, malgré la présence de chars ennemis et a s'installer au pied de la falaise du Fammera. Le lendemain, enlève brillamment cette falaise, y faisant encore un nombre important de prisonniers. Le 19 mai, engagé à l'avant-garde du Groupement, dans un terrain tourmenté, hérissé de nids de résistances fortement organisés, se lance résolument à l'attaque et malgré la perte de deux de ses commandants d'unités tués dès le début du combat, réussit après une lutte menée jusqu'au corps à corps a enlever la première position ennemie du Monte Pota. Violemment contre-attaquée après une intense préparation d'artillerie et de mortiers ennemis, réussit à maintenir intégralement ses positions. Malgré les pertes sévères subies, rejette l'ennemi qui laisse de nombreux cadavres sur le terrain. A, du 14 au 19 mai, capturé au total 206 prisonniers, dont 4 officiers. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 10e tabor marocain (du 3e GTM), Ordre général no 120, 20 juillet 1944. général Juin
« Sous les ordres du chef de bataillon Guy LEBOITEUX, s'est révélé une unité d'élite, pleine de mordant qui, du 10 mai au 2 juin, a constamment réussi à imposer sa volonté à l'ennemi, lui causant des pertes sévères. En particulier : le 17 mai, en forçant par la vigueur de son attaque à une retraite précipitée une unité de reconnaissance allemande à Valle Piana. Le 19 mai, lors d'une contre-attaque allemande qui cherchait à s'emparer du Monte Pezze, a décidé du sort de la journée par une rapide intervention sur le flanc gauche de l'ennemi qui s'est replié en abandonnant de nombreux cadavres sur le terrain. Le 23 mai, s'est emparé des hauteurs du Pizzuto défendues par un ennemi retranché et sur ses gardes, facilitant ainsi la progression d”un groupement blindé de Vallecorsa. Du 29 mai au 2 juin, par des actions de débordement successives et par les renseignements précis fournis à l'artillerie d'action d'ensemble, a permis au même groupement blindé de réussir la difficile traversée au Monte Lafieri et de s'emparer des villages de Carpineto et de Montelanico, défendus par des chars, des canons automoteurs, des armes automatiques et couverts par de puissantes destructions sur la route. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 12e tabor marocain (du 1er GTM), Ordre général n° 120, 20 juillet 1944. général Juin
« Tabor d'élite qui, sous le commandement du chef de bataillon ROUSSEL, s'était déjà distingué au cours de la précédente phase d'opérations au Monte Pezze le 19 mai 1944 en repoussant la contre-attaque ennemie d'un bataillon de choc et de chasseurs de haute montagne qui s'était replié en abandonnant quatre-vingt-dix cadavres sur le terrain. [...]. »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e tabor marocain (du 1er GTM), Ordre général n° 171, 20 juillet 1944. général Juin
« [...] Lors de l'offensive de printemps, sous les ordres du commandant de VILLEMANDY, le Tabor se distingue au cours de l'avance victorieuse du C. E.F. du 15 mai 1944 dans la vallée de l'Ausente, du 8 juillet 1944 à la cote 380 aux abords de San Gimignano. Le 15 mai 1944, prenant d'assaut le Mont Castello, il fait 200 prisonniers dont 7 officiers, anéantissant un bataillon et prend dans le massif de Petrella. Le 17 mai, il s'empare du sommet du Fagetto; le 19 mai, imposant de lourdes pertes à l'ennemi et faisant 35 prisonniers, il participe à la destruction dlun bataillon ennemi à la Fontana. Le 21 mai, il s'empare du Mont Crispi et contribue à l'occupation de l'Appiolo. Le 23 mai, malgré un ennemi nombreux et soutenu par une importante artillerie, il participe à l'enlèvement du Mont Schierano. Poursuivant sa progression sur le Mont Lupino, il s'empare de Giuliano di Roma le 28 mai 1944. »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 5e tabor marocain (du 4e GTM), Ordre général n° 171, 20 juillet 1944. général Juin
« Magnifique unité de supplétifs qui, sur le front d'Italie sous le commandement du chef de bataillon AUNIS du 14 décembre 1943 au 1er juillet 1944, puis sous le commandement du chef de bataillon PAN TALACCI du 2 au 22 juillet 1944, a toujours été animé du plus bel entrain. [...] Du 14 mai au 2 juin 1944, au cours de l'offensive sur Rome, il prend pied dans le massif du Petrella puis s'empare du Scarafise et du Oro. Après un rude combat, il chasse l'ennemi de la Taverna. Après un engagement sévère, il conquiert de vive force le Schierano. Le 27 mai sur l'Orticello, il doit repousser de nombreuses contre-attaques allemandes. Il ouvre ensuite la porte de Segni et pénètre dans cette ville après un vif engagement au pied du Lupone.[...] »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 8e tabor marocain (du 4e GTM), Ordre général n° 171, 20 juillet 1944. général Juin
« Tabor d'élite [...]. Le 19 mai, a fait 75 prisonniers au cours de la manœuvre d'encerclement de la Fontana. Le 20 mai, à la suite d'un raid sur Campo di Mele, a ramené 12 prisonniers. Le 21 mai, face à un ennemi solidement organisé, a attaqué et enlevé de haute lutte des avancées de l'Appiolo. Le 25 mai, s'est emparé du Rotondo, faisant 25 prisonniers. Le 27 mai, a occupé le village de San Stéphano et le 28 mai nettoyé l'Orticello. [...]. »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 11e tabor marocain (du 4e GTM), Ordre général n° 171, 20 juillet 1944. général Juin
« Magnifique régiment aux ordres du colonel BONJOUR, qui puise, dans ses peines et dans ses pertes, la force de reparaître toujours plus allant jusqu'à la victoire finale. [...] Entrant dans la bataille le 19 mai, au moment où la ligne « Hitler » vient d'être percée à San Oliva, il passe immédiatement à l'exploitation et la mène avec ardeur, sans souci des pertes et malgré l'usure du matériel, jusqu'à San Giovanni Incarico, après avoir provoqué la prise de Pico et livré une dure bataille de chars, dans le terrain difficile et coupé du Colle Grande. [...] »
— Extrait de la citation à l'ordre de l'armée attribuée au 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3e RSAR), décision n° 336, 27 janvier 1945, Charles de Gaulle
Mémoriaux, monuments et plaques commémoratives
[modifier | modifier le code]Il existe un pont du Garigliano à Paris.
La bataille du Garigliano est célébrée annuellement par le Premier régiment de tirailleurs (1er RTIR), héritier des traditions des troupes qui s'y sont illustrées[10].
Chaque année, une messe est célébrée en mémoire du maréchal Juin le dernier dimanche de janvier, à la cathédrale Saint-Louis des Invalides, où il est inhumé dans le caveau des gouverneurs. Sur un pilier de la nef, une plaque en son souvenir lui donne le titre de « Vainqueur du Garigliano ».
Personnalités ayant participé à la bataille du Garigliano
[modifier | modifier le code]- Pierre Anthonioz, diplomate, lieutenant au sein du 22e bataillon de marche nord-africain (22e BMNA) lors de la bataille du Garigliano
- Ahmed Ben Bella, futur président de la République algérienne
- Saïd Boualam, futur vice-président de l'Assemblée Nationale française
- Mohamed Boudiaf, futur président de la République algérienne
- Pierre Le Goffic s'y distingue, il est promu officier après la bataille ; compagnon de la Libération.
- Claude Le Hénaff, compagnon de la Libération, plus tard conseiller du gouvernement et général.
- Père Roger Henry[11], commandait le 1er GTM (Tabors Marocains); se voit attribuer la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur, Lt.colonel puis colonel à la fin de la guerre. Ordonné prêtre en 1947 et installé dans la communauté religieuse de Sidi Saad (Tunisie).
- Alain Mimoun, futur champion olympique de marathon
- Mohamed Oufkir, général et homme politique marocain, a servi comme sous-lieutenant au 4e RTM de la 2e DIM pendant la bataille du Garigliano. Il est cité à l'ordre du Corps d'Armée, décoré de la croix de guerre avec étoile de vermeil après la bataille, puis de la Silver Star et de la légion d'honneur[12].
- Abbé Joseph Porta, chanoine des Armées.
- Stéphane Piobetta, philosophe français, ayant servi dans la 1re division française libre et mort lors de la bataille.
- Frédéric Rossif, cinéaste
- Frido von Senger, général allemand qui commande le 14e corps de blindés en Italie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mémoires du général Anders, op. cit. p. 252
- "Kesselring's answers to questionnaire events in the Italian campaign" cité dans Jean-Christophe Notin, La campagne d'Italie. Les victoires oubliées de la France (1943-1945), éd. Perrin, 2002, p. 378
- Un correspondant de guerre américain remarque : « Les Français ont une haine froide, implacable de l'ennemi qui est presque effrayante ; ils sont guidés par un tel désir féroce [...] de regagner leur honneur qu'on sait qu'ils ne seront arrêtés que par la mort, et que, dans la victoire, ils ne montreront aucune merci. [...] Ils avancent si rapidement que les communiqués ne peuvent suivre leur rythme. » Voir François Broche, Georges Caïtucoli et Jean-François Muracciole (dir.), La France au combat, Paris, Perrin, SCÉRÉN-CNDP, 2007, seconde époque, première partie, p. 197 : « Vers la Libération (juin 1943-mai 1944) », chapitre 3 : « Le corps expéditionnaire français en Italie »
- "In the widely seen British television documentary The "World at War", the work of the Tabors was also lauded. A british officer commented that after Diadem the Goums were held in awe, and British troops would often refer to any particulat audacious attack as "gouming it" ", Edward L. Bimberg, The morocaan goums, Greenwood press, 1999, p. 68
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 37
- Bernard Pujo, Le general George C. Marshall (1880-1959), Economica, 2003, p.154
- « But what I feared ... was an attack by Juin's Corps with its superb Moroccan and Algerian divisions. », John Ellis, Cassino, the Hollow Victory - The Battle for Rome, January-June 1944, Andre Deutsch, 1984, p. 209. En ligne.
- Frido von Senger und Etterlin, Neither Fear Nor Hope, Presidio, 1989, p. 206 . En ligne
- Paul Gaujac, L'armée de la victoire, Lavauzelle, 2004,
- https://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/en-afghanistan-les-tirailleurs-d-epinal-celebrent-la-bataille-du-garigliano
- Archives du Ministère des armées, SHD Vincennes, Henry Roger-Jean-Victor, côte GR 2000 Z 200 403
- Stephen Smith, Oufkir, un destin marocain, Hachette Littératures, 2002.
Sources
[modifier | modifier le code]- Paul Gaujac, Le corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003
- Jean-Christophe Notin, La Campagne d'Italie ; Les victoires oubliées des Français 1943-1945, Perrin, 2002
- René Chambe, La bataille du Garigliano: de Cassino à Rome, Flammarion, 1965