Opopanax
Ne doit pas être confondu avec Opopanax (résine).
Cet article concerne la plante. Pour le roman de Monique Wittig, voir L'Opoponax.
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| Règne | Plantae |
|---|---|
| Sous-règne | Tracheobionta |
| Division | Magnoliophyta |
| Classe | Magnoliopsida |
| Sous-classe | Rosidae |
| Ordre | Apiales |
| Famille | Apiaceae |
| Sous-famille | Apioideae |
Opopanax est un genre de plante herbacée de la famille des Apiacées (Ombellifères).
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom Opopanax vient du grec ὀπός (opos) « jus » ou « suc » et πάναξ (panax) « qui guérit tout », qui a aussi donné le mot panacée en français.
Synonymes
[modifier | modifier le code]On rencontre parfois le nom Opoponax (utilisé notamment par Gaston Bonnier dans ses flores) mais il s'agit d'une forme altérée[1].
Description
[modifier | modifier le code]Nécessitant un climat chaud d'Europe méditerranéenne et d'Asie occidentale pour se développer, la plante se présente en touffes surmontées d'une longue tige menant à de petites fleurs blanches ou jaunes.
Liste des espèces
[modifier | modifier le code]Le genre Opopanax contient quatre espèces :
- Opopanax chironium (L.) W.D.J.Koch - Opopanax de Chiron
- Opopanax hispidus (Friv.) Griseb.
- Opopanax persicus Boiss.
- Opopanax siifolius (Boiss. & Heldr.) Menemen
Répartition
[modifier | modifier le code]Le genre Opopanax est représenté en Europe méridionale et au Proche-Orient (de la Turquie à l'Iran)[2].
Utilisation thérapeutique
[modifier | modifier le code]Le genre Opopanax est utilisé en médecine depuis l'antiquité. Pour Scribonius Largus, connu pour son ouvrage Compositones, le panax (qui désigne plusieurs plantes du genre Opopanax), est utilisé contre le mal de tête (Compositiones, V), la douleur de côté (Compositiones, CXVII), l'induration du foie (Compositiones, CXXVI), dans une thériaque (Compositiones, CLXV), contre les ulcères purulents (Compositiones, CCXXXVII) et est un émollient pour la tension des nerfs (Compositiones, CCLX)[3].
L'opopanax a également des vertus stimulantes[4] et relaxantes[réf. nécessaire]. Au XVIIe siècle, les médecins étaient persuadés que les propriétés odoriférantes des plantes servaient au processus de guérison [5]. Ainsi, un emplâtre contenant de l'opopanax fut administré à Louis XIV pour soigner une tumeur[5].
La gomme-résine aromatique nommée Opopanax était un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle[6]. Elle était transformée aussi en parfum.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Informations lexicographiques et étymologiques de « Opopanax » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- « Opopanax - Plants Of the World Online - KEW Royal Botanic Garden », sur powo.science.kew.org (consulté le )
- (grc) Scribonius Largus, Compositones
- Jean Baptiste Sarlandière, Traité du système nerveux dans l'état actuel de la science, Bailliere, (lire en ligne)
- « Les parfums à Versailles aux XVIIe et XVIIIe siècles. Approche épistémologique - Cour de France.fr », sur cour-de-france.fr (consulté le )
- D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
