Péninsule italienne
Péninsule italienne | |
Image satellite de la péninsule italienne. | |
Localisation | |
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Pays | Italie Malte Saint-Marin Vatican |
Coordonnées | 42° nord, 14° est |
Mers | Ligure, Tyrrhénienne, Ionienne et Adriatique (mer Méditerranée) |
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La péninsule italienne, péninsule italique ou botte italienne[1] est une péninsule géologique et continentale qu'occupent aujourd'hui la majeure partie du territoire italien (à l'exception de sa portion septentrionale, telle que les Alpes et la plaine du Pô, ainsi que toutes ses îles, comme la Sicile et la Sardaigne), ainsi que Malte, Saint-Marin et le Vatican.
C'est l'une des trois péninsules qui constituent l'Europe du Sud avec la péninsule Ibérique et la péninsule des Balkans.
Origine étymologique
[modifier | modifier le code]Selon l'historien grec Antiochos de Syracuse, le mot « Italie » désignait au Ve siècle av. J.-C. la partie méridionale de l'actuelle région italienne de Calabre — l'antique Bruttium, habité par les « Italos ». Deux auteurs grecs plus récents, Hellanicos et Timée de Locres, remarquent l'homophonie entre le nom « Italos » et le mot indigène vitulus (« veau »), dont ils expliquent la signification par l'abondance du bétail bovin en Italie[2],[3] : d'ailleurs au Ier siècle av. J.-C., le taureau, symbole des peuples soulevés contre Rome, est représenté sur les monnaies émises par les insurgés en train d'abattre une louve, symbole de Rome[4],[5].
Avec le temps, le nom « Italie » s'est étendu par métonymie à toute l'Italie méridionale pour désigner finalement toute la péninsule. Au IIe siècle av. J.-C., l'historiographe grec Polybe appelle « Italie » le territoire compris entre le détroit de Messine et les Apennins septentrionaux, ce qui correspond aux limites entre « Italie » et « Gaule Cisalpine » au temps de Jules César, mais Caton l'Ancien, contemporain de Polybe, étend le concept territorial de l'Italie jusqu'à l'arc alpin. La Sicile, la Sardaigne et la Corse commencent à faire partie de l'Italie au IIIe siècle de notre ère, à la suite des réformes de Dioclétien.
Une légende soutient que la dénomination d'« Italie » dériverait d'une colonie grecque du Bruttium (l'actuelle Calabre) dénommée « Italos », nom qui, en grec ancien, aurait désigné un jeune taureau (on y retrouve les récits d'Hellanicos et de Timée de Locres) mais en fait le mot « Italiotes » (grec ancien : Ιταλιώτικοι Italiótikoi) désignait tous les colons grecs de Grande-Grèce, les distinguant à la fois des habitants non-grecs du sud de l'Italie et des Grecs vivant ailleurs, en Sicile (Σικελιώτικοι Sikeliόtikoi : « Siciliotes »), en Grèce, sur le pourtour méditerranéen (par exemple les Μασσαλιώτικοι Massaliótikoi : « Massaliotes ») et sur les rivages pontiques[6].
Géographie, géologie, environnement
[modifier | modifier le code]De nombreuses espèces et sous-espèces animales ou végétales rencontrées dans la péninsule italique ont reçu comme épithète spécifique ou nom subspécifique l'adjectif italicus, italica ou italicum.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Península Itálica » (voir la liste des auteurs).
- Ces deux dernières expressions s'utilisent indistinctement, en français.
- D. Ambaglio, (it) « L'opera storiografica di Ellanico di Lesbo » in Ricerche di storiografia antica n° 2, Pise, 1980.
- Timæus Locrus, Fragmenta et testimonia (« Fragments et témoignages »), commentaire de Matthias Baltes (de) Über die Natur des Kosmos und der Seele / Timaeus Locrus ; Leyde, éd. Brill, 1972, XII-252 p. Coll. « Philosophia Antiqua ».
- Theodor Mommsen, Histoire romaine. des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles, trad. par C. A. Alexandre, Robert Laffont, coll. "Bouquins", Paris 2011, (ISBN 978-2-221-11365-3).
- Yann Le Bohec, Histoire des guerres Romaines du milieu du VIIIe siècle avant J.-C. à 410 après J.-C., Tallandier, Paris 2017, (ISBN 979-10-210-2302-4) - [1].
- Hérodote,Strabon, Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] cités par François Lenormant, La Grande Grèce, Paris 1881-1884 et dans « La colonisation grecque en Méditerranée occidentale » in Actes de la rencontre scientifique en hommage à Georges Vallet, Centre Jean-Bérard, École française de Rome, Istituto universitario orientale et Università degli studi di Napoli « Federico II », Rome-Naples, 15-18 novembre 1995.