Pasquinade

Pasquinades dans l'espace public.

Une pasquinade est une courte satire, libelle ou caricature, souvent anonyme en vers ou en prose[1],[2]. Le genre se distingue par son agressivité, comme étant particulièrement dirigé vers un individu ou un groupe. Sous l'empire romain les statues pouvaient fréquemment se trouver décorées de pasquinades. Le genre devint populaire dans l'Europe du XVIe siècle[3]. Le terme peut toutefois également par extension désigner une forme de raillerie agressive, triviale ou bouffonne.

Étymologie

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Le terme dérive de la statue de Pasquino à Rome, du fait d'un pamphlet prédisant la mort d'Alexandre VI. Il est toutefois possible que le terme ait été introduit ou réintroduit en français par le biais de Pasquin, type de valet de comédie des XVIIe et XVIIIe siècles[4].

De nos jours

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Le terme est utilisé comme alternative à stand-up, notamment par l'humoriste Haroun.

Notes et références

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  1. John W. Spaeth, « Martial and the Pasquinade », Transactions and Proceedings of the American Philological Association, vol. 70,‎ , p. 242–255 (ISSN 0065-9711, DOI 10.2307/283087, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Stephan Hardwick Blackwell, In Other Words: Studies to Honor Vadim Liapunov, Indiana University, (lire en ligne)
  3. (en) Laurie Nussdorfer, Civic Politics in the Rome of Urban VIII, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-65635-9, lire en ligne)
  4. (en) George H. Sullivan, Not Built in a Day: Exploring the Architecture of Rome, Hachette Books, (ISBN 978-0-7867-1749-1, lire en ligne)

Articles connexes

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