Philippe Ier de Bourgogne
Philippe Ier de Bourgogne | |
Sceau de Philippe Ier, duc de Bourgogne. | |
Titre | |
---|---|
Duc de Bourgogne | |
– (12 ans, 7 mois et 18 jours) | |
Prédécesseur | Eudes IV |
Successeur | Philippe II |
Comte de Bourgogne et d'Artois | |
– (14 ans, 3 mois et 6 jours) | |
Prédécesseur | Jeanne III et II |
Successeur | Marguerite Ire |
Comte d'Auvergne et de Boulogne | |
– (1 an, 1 mois et 23 jours) | |
Prédécesseur | Jeanne Ire et Jean |
Successeur | Jean Ier |
Biographie | |
Dynastie | Maison capétienne de Bourgogne |
Surnom | Philippe de Rouvre(s) |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rouvres-en-Plaine |
Date de décès | |
Lieu de décès | Rouvres-en-Plaine |
Sépulture | Abbaye de Cîteaux |
Père | Philippe de Bourgogne |
Mère | Jeanne Ire d'Auvergne |
Conjoint | Marguerite de Flandre |
| |
modifier |
Philippe Ier de Bourgogne ou Philippe de Rouvres[1], né en 1346 à Rouvres-en-Plaine et mort le , devient duc de Bourgogne en 1349 à la mort de son grand-père Eudes IV.
Le duché de Bourgogne (capitale : Dijon) est un fief du royaume de France, alors que le comté de Bourgogne (capitale : Dole, capitale religieuse : Besançon) est un fief du Saint-Empire romain germanique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines familiales
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Philippe de Bourgogne (1323–1346), son troisième enfant, né posthume après la mort de Philippe au cours du siège d'Aiguillon (-).
Sa mère est Jeanne d'Auvergne (1326–1360), comtesse d'Auvergne et comtesse de Boulogne.
La mort prématurée de Philippe de Bourgogne fragilise la maison capétienne de Bourgogne (qui débute en 1011), dont le destin repose désormais sur la descendance de Philippe de Rouvres.
Période de la régence de Jeanne d'Auvergne (1346-1353)
[modifier | modifier le code]Jeanne d'Auvergne obtient du roi Philippe VI le bail de régence du duché de Bourgogne en 1349. Ce bail dure jusqu'au , date à laquelle Jean le Bon notifie aux autorités du duché qu'il prend possession du gouvernement[2].
Période de la régence de Jean le Bon (1353-1356)
[modifier | modifier le code]En 1356, Jean le Bon est fait prisonnier par les Anglais à Poitiers.
Émancipation et mariage (1357)
[modifier | modifier le code]Il est émancipé par l'empereur Charles IV, ce qui permet son mariage en se dispensant de recueillir le consentement du roi de France, d'autant plus que celui-ci est à Londres.
Philippe de Rouvres est marié en 1357[3] à Marguerite III de Flandre (1350–1405), fille et héritière du comte de Flandre Louis II de Male.
Duc de Bourgogne
[modifier | modifier le code]Philippe de Rouvres n'a pas l'occasion de faire hommage au roi de France en raison des circonstances.
Un de ses conseillers est Bertrand d'Uncey, jurisconsulte, grand vicaire de l'abbaye Saint-Pierre de Flavigny-sur-Ozerain.
Mort et funérailles
[modifier | modifier le code]Le , le duc, atteint de la peste, dicte ses dernières volontés[4].
Il mourut le , à l'âge de quinze ans, sans avoir eu le temps de s'assurer une descendance[5]. Avec lui s'éteint la première maison capétienne de Bourgogne (en ligne masculine).
Succession de Philippe de Rouvres
[modifier | modifier le code]Le duché de Bourgogne est repris par Jean le Bon, qui se prétend[réf. nécessaire] le plus proche parent, en tant que fils de Jeanne de Bourgogne (vers 1293–1348), deuxième fille de Robert II (1248–1306), duc de Bourgogne de 1272 à 1306.
Le roi de France profite en outre de ce qu'il a été remarié avec Jeanne Ire d'Auvergne, mère du jeune duc, pendant une dizaine d'années pour asseoir ses prétentions à un héritage éventuel.
En réalité, si les lois de primogéniture (et non la proximité de parenté) avaient été respectées, c'est à Charles II de Navarre (1332–1387), comte d'Évreux (1343 – 1387) et roi de Navarre (1349–1387), qu'aurait normalement dû échoir le duché. Il était en effet le petit-fils de Marguerite de Bourgogne (1290 – 1315), fille aînée du duc Robert II. Mais il est vrai que la légitimité de la descendance de Marguerite de Bourgogne était contestée compte tenu de l'inconduite de celle-ci.[réf. nécessaire]
Les autres fiefs détenus par Philippe de Rouvres[pas clair] suivent les règles de transmission : les comtés de Bourgogne et d'Artois[pas clair] échoient à sa grand-tante Marguerite de France (1310–1382), comtesse de Bourgogne et d'Artois sous le nom de Marguerite II (1361 – 1382), tandis que les comtés d'Auvergne et de Boulogne passent à Jean Ier (mort en 1386), comte d'Auvergne et de Boulogne (1361 – 1383).
Ascendance
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ernest Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, t. VII, VIII et IX, Dijon, Imprimerie Darantière, 1901, 1903 et 1905 [Tome VII en ligne] [Tome VIII en ligne] [Tome IX en ligne]
- Sylvie Le Strat-Lelong, Le Comté de Bourgogne d’Eudes IV à Philippe de Rouvres (1330-1361), Turnhout, Brepols Publishers, coll. « Burgundica » (no 32), (ISBN 978-2-503-59079-0 et 978-2-503-59080-6, DOI 10.1484/m.burg-eb.5.121103).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ou Philippe de Rouvre, ancienne graphie longtemps en usage.
- E. Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, t. IX, p. 32.
- Marié virtuellement à Marguerite de Flandre, il est mineur. Il a alors dix ans et sa jeune épouse n'est âgée que de sept ans. La cérémonie, célébrée par l'évêque de Tournai a lieu à Saint-Vaast le . En 1361, approchant sa douzième année, la présence de Marguerite est souhaitée à la cour de Bourgogne. Une escorte ducale avec le duc Philippe, se rend en mars 1361 en Artois. La cour ducale, avec la duchesse Marguerite, s'achemine en juillet vers la Bourgogne. Elle traverse des territoires où l'épidémie qui sévissait avait pris des proportions importantes et faisait des ravages. Fin octobre Philippe et Marguerite se trouvent à Rouvres où se tient une affluence de députés convoqués aux réunions des Trois-États, ce qui détermina une recrudescence de l'épidémie dans cette localité. E. Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, t. IX, p. 249.
- E. Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, t. IX, p. 249.
- L'abbé Courtépée pense que Philippe de Rouvres est tombé d'une fenêtre du château. Mais cet auteur, le seul de cet avis, est sujet à caution.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :