Pierre Aumaître

Pierre Aumaître
Image illustrative de l’article Pierre Aumaître
Martyr de Corée
Naissance le
à Aizecq en Charente
Décès le (à 28 ans) 
à Boryeong en Corée
Béatification 6 octobre 1968 Rome
par Paul VI
Canonisation 6 mai 1984 Séoul
par Jean-Paul II

Pierre Aumaître est un prêtre catholique, membre de la Société des Missions Étrangères de Paris et mort en Corée le (à 28 ans). Il a été déclaré martyr par l'Église catholique.

Originaire d'Aizecq (Charente), il naît le dans une famille de paysans. Il est l’aîné de cinq enfants d’un foyer chrétien dont le père est sabotier-cultivateur et la mère couturière. Le de la même année, il est baptisé à Verteuil. Confirmé à Aizecq le , à l’âge de 7 ans, il fait sa première communion le , à 10 ans[1].

Vocation missionnaire

[modifier | modifier le code]

Il commence à apprendre le latin avec difficulté et entre en 1852 au Petit Séminaire de Richemont, près de Cognac. Il a 15 ans, il y restera jusqu’à 20 ans. En 1858, il entre au Grand Séminaire d’Angoulême. Avec l’accord de son évêque, en 1859, il poursuit ses études au Séminaire des Missions Étrangères de Paris. Le , à l’âge de 25 ans, il est ordonné prêtre[2].

Il part le pour la Corée mais n'arrive à destination qu'en . Débarqué d'abord à Hong-Kong, il met ensuite cinq mois pour arriver à destination, clandestinement, vêtu d’une robe chinoise car les européens sont interdits sur le territoire, bien que deux évêques et dix prêtres y résident déjà. Il y accomplit son ministère pendant trois ans[3], un premier mois à Séoul, auprès de Mgr Berneux, puis à Saemgol pour l'étude du coréen et à partir de , on le charge du district de Naepo[4].

Il se trouvait à Saemgol quand, en 1886, pour éviter de mauvais traitements à ses paroissiens, il se constitue prisonnier. Il est conduit à Séoul et emprisonné. Il est condamné à mort et décapité le sur la plage de Galmaemot à Boryeong avec l'évêque Antoine Daveluy et le missionnaire Martin Luc Huin.

Pierre Aumaître et ses compagnons sont parmi les derniers martyrs de la mission de Corée[4].

Postérité

[modifier | modifier le code]

Canonisation

[modifier | modifier le code]

Ses restes ont été recueillis et inhumés dans la cathédrale de Séoul. Paul VI a béatifié Pierre Aumaître le à Rome. Le , il a été canonisé par Jean-Paul II à Séoul.

Les chrétiens de Corée qui se rendent en France visitent ses lieux d'origine. Ils visitent aussi ses reliques dans la Salle des Martyrs des Missions Étrangères à Paris. Dans son diocèse à Angoulême, un pèlerinage[5] est organisé chaque année jusqu'à Aizecq.

Spiritualité

[modifier | modifier le code]

La Société des Missions Etrangères de Paris, dont il était membre, publie régulièrement des livres à son sujet. Dans son diocèse d'origine, Mgr Claude Dagens met en ligne sur son blog une homélie déclamée le jour de sa mémoire, homélie dans laquelle il déclare :

« L’histoire si simple et si parlante de Pierre Aumaître fait partie de notre histoire. Parce que ce jeune prêtre martyr vient nous rappeler que l’évangélisation passe par des hommes et des femmes qui apprennent à vivre de la force du Christ et de son Esprit Saint, pour annoncer son Évangile[6]. »

L'église de la paroisse Saint-Jean-Baptiste d'Angoulême est dédiée à Saint Pierre Aumaître ; elle accueille à ce titre de nombreux souvenirs de Corée. La chapelle des Riffauds de Ruelle-sur-Touvre lui a confié son patronage, pour lequel a été taillée une statue en fût de noyer[7].

Une rue de la ville d'Angoulême porte son nom.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]