Pierre Juneau

Pierre Juneau (né le à Verdun[1], mort le à Montréal[2]) est un administrateur public et un haut fonctionnaire canadien.

Il étudie à l'Université de Montréal, à l'Institut catholique de Paris et à l'université de Paris[1]. En 1947, il épouse Fernande Martin. Le couple aura trois enfants, André, Martin et Isabelle[1],[3].

Il est un des cofondateurs de la revue Cité libre en 1950.

En 1949, il entre à l'Office national du film du Canada (ONF). Il y est successivement représentant de la région de Montréal (1949), assistant superviseur régional pour le Québec, chef de la distribution internationale (1951), assistant chef du bureau européen à Londres (1952) et secrétaire de l'ONF (1954). En 1964, il y devient directeur de la production française, jusqu'en 1966[4]. En 1959, il participe à la mise sur pied du Festival international du film de Montréal et il en est le président jusqu'en 1968[5].

En 1966, il est nommé vice-président du conseil du Bureau des gouverneurs de la radiodiffusion[1]. Le , il devient le premier président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), poste qu'il occupe jusqu'en [6]. Au cours de son mandat, le CRTC établit une politique selon laquelle la musique diffusée par les stations de radio doit comprendre au moins 30 % de contenu canadien[1].

Du au , il est brièvement ministre des Communications du Canada dans le gouvernement libéral du Premier ministre Pierre Trudeau[7],[6]. Lors d'une élection fédérale partielle tenue le dans la circonscription d'Hochelaga, il est candidat du Parti libéral du Canada et il est défait par le candidat du Parti progressiste-conservateur[8], ce qui entraîne sa démission comme ministre.

En 1976, il est président de la Commission de la capitale nationale du Canada[1]. En 1978, il est nommé sous-secrétaire d’État et, en 1980, sous-ministre des Communications[5].

De 1982 à 1989, il est le président de la Société Radio-Canada[6].

En 1994, il préside le comité gouvernemental sur l'avenir de la Société Radio-Canada. Le comité remet son rapport (le rapport Juneau) en 1995[9],[4],[10].

Il est professeur invité au département de communication de l'Université de Montréal. Il est à quelques reprises chargé de mission pour l'UNESCO dans différents pays. Vers 2000, il fonde le Conseil mondial de la radio et de la télévision, une organisation non gouvernementale soutenue par l'UNESCO et ayant pour mission de défendre la radiodiffusion publique[6].

Pierre Juneau meurt le [2] et est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[11].

Résultats électoraux

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Bibliographie

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  • (en) Marc Raboy, Missed Opportunities: The Story of Canada's Broadcasting Policy, McGill-Queen's University Press, 1990 (ISBN 978-0773507753)
  • André H. Caron, Pierre Juneau, Le Défi des télévisions nationales à l'ère de la mondialisation, Presses de l'Université de Montréal, 1992, 163 pages (ISBN 978-2760615625)
  • Dave Atkinson, Marc Raboy, Pierre Juneau, La télévision de service public : les défis du XXIe siècle, volume 111 de Études et documents d'information - Unesco, Études et documents sur la communication, Éditions Unesco, 1998, 157 pages (ISBN 9789232034212)
  • Yves Lever, Pierre Juneau, Maître des communications au Canada, Septentrion, Québec, 2012, 206 pages, (ISBN 978-2-89448-705-1)

Notes et références

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  1. a b c d e et f Yvon Chouinard, « Juneau, Pierre », Fondation des communicatios canadiennes, novembre 2004. Consulté le 21 février 2012.
  2. a et b « Juneau, Pierre », sur necrologie.cyberpresse.ca, 23 février 2012. Consulté le 23 février 2012.
  3. Le second fils de Pierre Juneau, Martin Juneau, est cardiologue, chercheur et directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM), directeur du Centre de médecine préventive et d’activité physique de l’ICM et professeur agrégé de médecine à l'Université de Montréal (réf. : « Le Dr Martin Juneau : lauréat du Prix du mérite décerné par Médecins francophones du Canada », communiqué de presse de l'ICM, le 20 octobre 2011).
  4. a et b (en) Paul Attallah, « Juneau, Pierre: Canadian Media Executive », The Museum of Broadcast Communications. Consulté le 21 février 2012.
  5. a et b Presse canadienne, « Pierre Juneau, pionnier des médias canadiens, est mort », cyberpresse.ca, 21 février 2012. Consulté le 21 février 2012.
  6. a b c d et e Sophie-Hélène Lebeuf, « L'ancien président de Radio-Canada Pierre Juneau n'est plus », radio-canada.ca, 21 février 2012. Consulté le 21 février 2012.
  7. « Répertoire des ministères canadiens depuis la Confédération : Vingtième ministère », Bureau du Conseil privé, Gouvernement du Canada. Consulté le 23 février 2012.
  8. « Historique des circonscriptions depuis 1867 : Hochelaga, Québec (1867 - 1978) », Parlement du Canada. Consulté le 21 février 2012.
  9. Comité d’examen des mandats SRC, ONF, Téléfilm, Faire entendre nos voix. Le cinéma et la télévision du Canada au 21e siècle (le rapport Juneau), Ministère des Approvisionnements et Services (Canada), Ottawa, 1996.
  10. Alain Saulnier, « Le rapport Juneau : une bonne chose pour Radio-Canada », Fédération professionnelle des journalistes du Québec, 31 janvier 1996. Consulté le 23 février 2012.
  11. Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société, Montréal, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, 44 p.
  12. « Pierre Juneau, C.P., O.C., L.Ph., m.s.r.c. », site du gouverneur général du Canada. Consulté le 21 février 2012.

Liens externes

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