Piscine olympique de Saint-Denis

Centre aquatique olympique
Piscine olympique en format water-polo en .
Généralités
Adresse
Construction et ouverture
Ouverture
(JOP)
(grand public)
Architecte
Ateliers 2/3/4/
VenhoevenCS
Utilisation
Propriétaire
Équipement
Capacité
5 000 (phase JOP)
2 500 (après JOP)
Localisation
Coordonnées
Carte

Le Centre aquatique olympique (CAO) est une piscine olympique construite à Saint-Denis pour accueillir les compétitions de sports aquatiques des Jeux olympiques d'été de à Paris : plongeon, water-polo et natation artistique.

Situé au cœur de la ZAC Plaine Saulnier, dans le quartier de La Plaine Saint-Denis, il fait face au Stade de France auquel il est relié par une passerelle enjambant l'autoroute A1. Il est construit sous maîtrise d'ouvrage de la Métropole du Grand Paris.

Dès , Aubervilliers est sollicitée par projet d'aménagement lié au projet de Jeux olympiques Paris sur le site du fort d'Aubervilliers[1]. Composé de cinq bassins, dont un extérieur, il devait recevoir 15 000 spectateurs sur des gradins démontables.

Chantier de la piscine olympique en .

La candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de relance le projet[2]. En , le groupement d'intérêt public chargé de la candidature de Paris aux JO décide d'implanter le centre nautique olympique à Saint-Denis sur un terrain alors occupé par le centre de recherche d'Engie, situé à l'ouest du Stade de France, dont il est séparé par l'avenue du Président-Wilson[1],[3]. De à , un important espace domicilié au 361 avenue du Président-Wilson accueille l'usine à gaz du Landy qui fournit du gaz à la région parisienne[4],[5]. Il était délimité par l'A86 au sud, l'avenue du président-Wilson à l'est, la N410 à l'ouest et la N412 au nord. En , le site est converti en Centre de recherches gazières de Saint-Denis[5]. En , Engie quitte les lieux et d'importants travaux de dépollution sont menés[5].

Après les Jeux, le centre aquatique olympique situé au cœur de la ZAC de la Plaine Saulnier sera composé d'un hall d’accueil, d'espaces pour les nageurs, d'une halle constituée du bassin de 50 × 25 m, soit 10 lignes d'eau, du bassin de plongeon de 26 × 25 m — accueillant le Pôle plongeon France[6] — et de tribunes de 2 500 places (portée à 6 000 places en phase JOP avec des tribunes démontables). Il accueillera des séances scolaires, de la natation et du plongeon sportifs et de loisirs, des activités encadrées et de la pratique libre de natation[1],[7],[8].

Dans leur globalité, les travaux du Centre Aquatique Olympique et de la passerelle adjacente — incluant la phase JOP et la phase Héritage — constituent un investissement sous maîtrise d'ouvrage de la Métropole du Grand Paris estimé à 174,7 millions d’euros, dont 154,7 millions de la Solideo[9],[8]. Il s'agit du principal investissement dans une infrastructure sportive créée pour les Jeux de [8]. La piscine est inaugurée le en présence d'Emmanuel Macron, président de la République[10].

Configuration des bassins

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Vue générale du bassin olympique en construction (). Au fond, à travers la baie, le Stade de France.

En configuration « olympique », le centre aquatique olympique répondra aux spécifications du CIO nécessaires à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques pour la tenue des compétitions de plongeon, de water-polo et de natation artistique.

En configuration dite olympique, le CAO accueillera un bassin de 50 × 25 m, un bassin de plongeon de 22,20 × 25 m et 6 000 places brutes de tribunes[11].

La charpente concave en catènes.

La toiture du centre aquatique est soutenue par 91 catènes de 21 cm de large, 55,2 cm de hauteur, pour une longueur de 90 mètres (273 éléments de 30 mètres)[9]. En , la dernière catène est posée pour former la plus grande charpente concave en catènes de bois au monde avec ses 90 mètres de portée[7]. Il bénéficie d'une conception thermique économe avec un toiture concave (de bois certifié FSC européen) réduisant de 30 % le volume à chauffer. La construction de 1 200 tonnes de matériaux biosourcés alors que la toiture recevra 5 000 m2 de panneaux photovoltaïques afin de contribuer au fait que le bâtiment produise ou récupère 90 % de l’énergie qu'il consomme. Le mobilier dans les restaurants, bars et entrées doit être réalisé à partir de bois récupéré sur le chantier tandis que les tribunes seront construites en plastique recyclé collecté dans les écoles de Saint-Denis, avec des sièges de gradin réalisés entièrement à partir de bouchons plastiques[12]. Le CAO sera équipé d'un système de récupération d'eau de pluie développant des solutions innovantes de valorisations d'eaux grises et pluviales[13].

Passerelle de liaison avec le Stade de France

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Travaux pour l'installation de la passerelle ().
Le Stade de France, la passerelle et la piscine olympique en travaux ().

En , une passerelle piétonne est installée au-dessus de l'autoroute A1, qui représentait une coupure urbaine, afin de relier le parvis du stade de France et du secteur de la Plaine Saulnier où est implantée la piscine[14]. La passerelle est une structure en acier de 950 tonnes de 100 × 18 mètres posée sur des appuis de part et d'autre de l'autoroute. Après les Jeux, la largeur de circulation sera réduite à 12 mètres pour créer des aménagements paysagers[14],[15].

Moyens d'accès

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Grandes compétitions

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Le centre aquatique accueille les Jeux olympiques et paralympiques de ainsi que les championnats d'Europe de natation [16].

Notes et références

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  1. a b et c Nathalie Revenu, « Aubervilliers : le rêve de piscine olympique s’évanouit », Le Parisien, (consulté le )
  2. « Aubervilliers : mobilisation pour la piscine olympique », Le Parisien, (consulté le ).
  3. AFP, « Paris- : le centre aquatique sera construit en face du Stade de France », L'Express, (consulté le ).
  4. « La ZAC Plaine Saulnier | Plaine Saulnier », sur zacsaulnier-jop2024.metropolegrandparis.fr (consulté le )
  5. a b et c Olivier Cognasse, « Comment Séché Environnement dépollue le site du futur centre aquatique olympique de Saint-Denis », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
  6. Claire Guédon et Anthony Lieures, « Le Centre aquatique olympique à Saint-Denis se rêve en modèle écolo », Le Parisien, (consulté le ).
  7. a et b Maud Guilbeault, « Jeux olympiques  : la charpente du centre aquatique de Saint-Denis, une prouesse architecturale », sur actu.fr, (consulté le ).
  8. a b et c Victor Weulersse, « Le Centre aquatique, des millions et des débats », Ouest-France, no 23948,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b Kevin Bernardi, « Paris  : Le Centre Aquatique Olympique prend forme », sur sportetsociete.org, (consulté le ).
  10. Anthony Lieures et Samuel Gothot, « « Après les JO, il sera à vous » : Emmanuel Macron a inauguré le centre aquatique olympique à Saint-Denis », Le Parisien, (consulté le ).
  11. « Le Centre Aquatique Olympique | Plaine Saulnier », sur zacsaulnier-jop2024.metropolegrandparis.fr (consulté le )
  12. Bernard Deboyser, « JO  : le futur Centre aquatique sera un exemple en matière de performances énergétiques », sur revolution-energetique.com, (consulté le ).
  13. « JO – Centre Aquatique olympique », sur aquae.fr, Aquae Environnement (consulté le ).
  14. a et b « Pose de la passerelle reliant le Centre Aquatique Olympique et le Stade de France à Saint-Denis », sur metropolegrandparis.fr, (consulté le )
  15. Anthony Lieures, « L’autoroute A1 fermée trois jours pour poser une passerelle entre le Stade de France et le Centre aquatique olympique », Le Parisien, (consulté le ).
  16. AFP, « La France accueillera les Championnats d'Europe en 2026 », L'Équipe, (consulté le ).

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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