Pont-Sainte-Marie
Pont-Sainte-Marie | |
Vue aérienne de l'église, de la Seine et du bourg. | |
Blason | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Troyes Champagne Métropole |
Maire Mandat | Pascal Landreat 2020-2026 |
Code postal | 10150 |
Code commune | 10297 |
Démographie | |
Gentilé | Maripontains, Maripontaines |
Population municipale | 5 143 hab. (2021 ) |
Densité | 1 289 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 19′ 17″ nord, 4° 06′ 08″ est |
Superficie | 3,99 km2 |
Type | Grand centre urbain |
Unité urbaine | Troyes (banlieue) |
Aire d'attraction | Troyes (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Troyes-4 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Pont-Sainte-Marie est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Mariepontains et Mariepontaines.
Pont-Sainte-Marie fait partie de la communauté d'agglomération Troyes Champagne Métropole.
Géographie
[modifier | modifier le code]Située dans le nord-est de la France et au centre du département de l'Aube, la commune de Pont-Sainte-Marie est traversée par la Seine.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Barse, le Melda, le canal du Labourat, la Fosse des Crevautes et la noue des Tirverts[1],[Carte 1].
La Barse, d'une longueur de 50 km, prend sa source dans la commune de Puits-et-Nuisement et se jette dans la Seine à La Chapelle-Saint-Luc, après avoir traversé 17 communes[2].
Le Melda, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Laubressel et se jette dans la Barse sur la commune, après avoir traversé sept communes[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 697 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,5 | 0,3 | 2,2 | 4,2 | 8,1 | 11,3 | 13,4 | 13,2 | 9,8 | 7,2 | 3,5 | 1,3 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 3,6 | 4,3 | 7,4 | 10,2 | 14 | 17,4 | 19,8 | 19,6 | 15,7 | 11,9 | 7,1 | 4,3 | 11,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8,2 | 12,5 | 16,2 | 19,9 | 23,5 | 26,2 | 26 | 21,6 | 16,6 | 10,6 | 7,4 | 16,3 |
Record de froid (°C) date du record | −23 17.01.1985 | −17,6 25.02.1986 | −15,4 01.03.05 | −6,2 09.04.03 | −2 01.05.1984 | 0,4 05.06.1991 | 3,1 04.07.1984 | 3 31.08.1986 | −0,4 29.09.02 | −7 31.10.1985 | −11,1 24.11.1998 | −18 31.12.1985 | −23 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record | 16,2 30.01.02 | 22,1 27.02.19 | 26,1 31.03.21 | 29,2 19.04.18 | 33,3 28.05.17 | 38,4 18.06.22 | 41,8 25.07.19 | 40,6 12.08.03 | 35 14.09.20 | 30,3 01.10.1985 | 23 02.11.20 | 19 03.12.1985 | 41,8 2019 |
Ensoleillement (h) | 631 | 904 | 1 483 | 190 | 2 164 | 2 308 | 2 422 | 232 | 1 857 | 1 254 | 698 | 574 | 18 514 |
Précipitations (mm) | 48,2 | 44,2 | 45,9 | 48,3 | 64,9 | 52,4 | 56,4 | 53,9 | 52,4 | 63,8 | 55,3 | 58,9 | 644,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6,8 0,5 48,2 | 8,2 0,3 44,2 | 12,5 2,2 45,9 | 16,2 4,2 48,3 | 19,9 8,1 64,9 | 23,5 11,3 52,4 | 26,2 13,4 56,4 | 26 13,2 53,9 | 21,6 9,8 52,4 | 16,6 7,2 63,8 | 10,6 3,5 55,3 | 7,4 1,3 58,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Pont-Sainte-Marie est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Troyes, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (65,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (45,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), terres arables (13,2 %), forêts (6,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les plus anciens seigneurs connus furent les comtes de Champagne qui firent des donations : Henri le Libéral à l'abbaye Saint-Loup de Troyes, confirmé en 1136 par Innocent II, le même en 1157 à la collégiale Saint-Étienne de Troyes. La dite collégiale avait droit de péage sur le pont jusqu'en 1750[17].
Le village était le siège d'une mairie et l'évêque exemptait de la main morte hommes et femmes de la mairie de Pont, en 1244[18].
Jusqu'en 1789, Pont dépendait de la généralité et de l'intendance de Châlons-sur-Marne, de l'élection et du bailliage de Troyes, elle dépendait de la Mairie royale de la Grande-rivière.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVIe siècle)
[modifier | modifier le code]Classée monument historique, l'église de Pont-Sainte-Marie date du XVIe siècle. Construite dans un style gothique à l'origine, le style a évolué au fur et à mesure de sa construction vers un style Renaissance. Les stalles à l'intérieur de l'église sont du sculpteur François Joseph Valtat.
Les magasins d'usine
[modifier | modifier le code]Les magasins d'usine qui ont fait la renommée de la ville voisine, Troyes, sont aujourd'hui essentiellement situés dans les villes de Pont-Sainte-Marie et Saint-Julien-les-Villas. Pont-Sainte-Marie a ainsi vu naître sur son territoire le premier rassemblement de magasins d'usine (Marques City). Mc Arthur Glen est ensuite venu s'implanter à ses côtés.
Le Labourat
[modifier | modifier le code]Ancien hameau qui était à cheval sur les territoires de Troyes et Pont-Sainte-Marie et dépendait de la paroisse de l'église Saint-Nizier de Troyes. Depuis 1161, la vigne du Labourat était à l'abbaye Saint-Loup de Troyes[19], il y avait aussi un manoir qui était à la famille Turpin et qui disparaissait en 1913.
Le Pont-Saint-Hubert
[modifier | modifier le code]Hameau qui formait communauté avec Pont même si une ordonnance de l'intendant de Champagne leur a octroyé un syndic particulier en 1785. Il y avait un moulin du Pont-Saint-Hubert et un pont de bois pour relier Pont-Sainte-Marie à Troyes par-dessus la vieille Seine.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Marcel Artelesa (1938-2016), footballeur de l'équipe de France 1963-1966 (21 sélections / 9 capitanats).
Jacques Schweitzer, maire adjoint de la ville de Troyes pendant 35 ans et historien local.
Marc Verdier - Pilote de Chasse de l'Escadrille Normandie Niemen - mort pour la France le 22 septembre 1944 en Prusse Orientale - une rue porte son nom a Pont Sainte Marie.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la ville se blasonnent ainsi : Parti : au 1er d’azur à la bande d’argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d’or, au chef aussi d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or, au 2e d’azur au pont d’une arche d’or maçonnée de sable, la clef de voûte chargée du monogramme de la Vierge du même, ledit pont posé sur des ondes d’argent mouvant de la pointe, surmonté de deux gerbes aussi d’or accompagnées d’une étoile d’argent en chef. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 5 143 habitants[Note 4], en évolution de +3,36 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,1 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 387 hommes pour 2 774 femmes, soit un taux de 53,75 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Pont-Sainte-Marie » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Pont-Sainte-Marie », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Barse »
- Sandre, « le Melda »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pont-Sainte-Marie et Barberey-Saint-Sulpice », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives départementales de l'Aube, C1633.
- Charles Lalore, Collection des principaux cartulaires du diocèse de Troyes, vol. 5, E. Thorin (Paris), (lire en ligne), « 204-Juin 1244 », p. 192
- Charles Lalore, Collection des principaux cartulaires du diocèse de Troyes, vol. 1, E. Thorin (Paris), (lire en ligne), « 32-1161 », p. 58
- http://www.pont-sainte-marie.com/histoire.html
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Pont-Sainte-Marie (10297) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de l'Aube (10) », (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site officiel de la ville de Pont-Sainte-Marie