Priti Patel

Priti Patel
Illustration.
Portrait officiel de Priti Patel en 2021.
Fonctions
Députée britannique
En fonction depuis le
(14 ans, 6 mois et 12 jours)
Élection
Réélection
8 juin 2017
12 décembre 2019
4 juillet 2024
Circonscription Witham
Législature 55e, 56e, 57e, 58e et 59e
Groupe politique Conservateur
Prédécesseur Circonscription créée
Secrétaire d'État à l'Intérieur

(3 ans, 1 mois et 13 jours)
Premier ministre Boris Johnson
Gouvernement Johnson I et II
Prédécesseur Sajid Javid
Successeur Suella Braverman
Secrétaire d'État au Développement international

(1 an, 3 mois et 26 jours)
Premier ministre Theresa May
Gouvernement May I et II
Prédécesseur Justine Greening
Successeur Penny Mordaunt
Ministre d'État pour l'Emploi

(1 an, 2 mois et 3 jours)
Premier ministre David Cameron
Gouvernement Cameron II
Prédécesseur Esther McVey
Successeur Damian Hinds
Secrétaire de l'Échiquier au Trésor

(9 mois et 26 jours)
Premier ministre David Cameron
Gouvernement Cameron I
Prédécesseur David Gauke
Successeur Damian Hinds
Biographie
Nom de naissance Priti Sushil Patel
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Londres (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti conservateur (depuis 1997)
Conjoint Alex Sawyer
Diplômée de Université de Keele
Université de l'Essex
Religion Hindouisme

Priti Patel, née le à Londres, est une femme politique britannique. Membre du Parti conservateur, elle est secrétaire d'État à l'Intérieur du au , au sein du second gouvernement de Boris Johnson.

Priti Patel est la fille de Sushil et Anjana Patel, des immigrés d'origine indienne. Ses parents sont originaires du Gujarat, en Inde, mais déménagent en Ouganda. Ils fuient les persécutions contre les populations asiatiques en Ouganda dans les années 1960, émigrant au Royaume-Uni, où ils montent une chaîne de points de vente de presse[1].

Elle effectue des études d'économie à l'université de Keele, et de politique à l'université de l'Essex[1].

Carrière politique

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Après ses études, Priti Patel effectue un stage au Conservative central office[2]. Elle intègre ensuite le Referendum Party comme chargée de communication[3].

En 1997, cette admiratrice de Margaret Thatcher rejoint le Parti conservateur. Elle tente une première fois de devenir députée, en 2005[1].

Élue députée pour la circonscription de Witham dans l'Essex en 2010, à compter de sa réélection en 2015[4], Mme Patel est ministre du gouvernement du Royaume-Uni[5] de 2015 à 2017. Du au , elle est secrétaire d'État à l'Intérieur du gouvernement Johnson.

Le 4 juillet 2024, elle est réélue députée lors des élections générales[6]. Elle annonce quelques semaines plus tard sa candidature à l'élection du leader du Parti Conservateur pour désigner le successeur de Rishi Sunak démissionnaire[7]. Elle arrive en dernière position du premier tour de scrutin le 4 septembre et est éliminée[8]. Le 4 novembre, elle est nommée secrétaire d'État des Affaires étrangères du cabinet fantôme par Kemi Badenoch, victorieuse du scrutin[9].

Soutien au Brexit

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Lors du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne en 2016, elle milite en faveur du Brexit[10].

Scandale des pourparlers secrets

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Priti Patel, membre du Conservative Friends of Israel (en) (CFI), démissionne de son poste de secrétaire d'État au Développement international le , après avoir eu une série de rencontres avec des responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors de vacances en Israël ainsi qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis, sans en avoir informé préalablement le gouvernement[11]. Une fois mise en cause, Priti Patel (qui, lors de ses rencontres en Israël, était en général accompagnée par Stuart Polak, président honoraire des Conservative Friends of Israel), avait d'abord donné une explication qui avait amené Theresa May à se limiter à une simple réprimande, mais il apparut que Priti Patel avait caché qu'il s'agissait d'octroyer un financement à l'armée d'Israël au titre d'intervention humanitaire en faveur des blessés syriens du Golan[12].

Pourparlers secrets et crainte de théories du complot

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Le , The Jewish Chronicle se fait l'écho de la crainte, exprimée en Grande-Bretagne par des représentants de la communauté juive et par des activistes pro-israéliens, que les pourparlers secrets de Priti Patel avec des personnalités politiques israéliennes n'alimentent des théories du complot antisémites[13].

Selon le cabinet de la Première ministre Theresa May, celle-ci n’était pas au courant de ces réunions avant que la BBC ne les révèle le 3 novembre 2017. Un reportage du journal britannique Jewish Chronicle a suggéré le contraire. Il a affirmé que, bien que ces réunions n’aient pas été préalablement autorisées, les responsables du cabinet de Theresa May en ont eu connaissance presque immédiatement par l’intermédiaire de leurs homologues israéliens.[réf. souhaitée]

Idéologie politique et points de vue

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La Première ministre conservatrice Margaret Thatcher est très tôt devenue l'héroïne politique de Priti Patel : selon Patel, Thatcher « avait une capacité unique à comprendre ce qui faisait vibrer les gens, les ménages et les entreprises. Gérer l'économie, équilibrer les comptes et prendre des décisions — ne pas acheter des choses que le pays ne pouvait pas se permettre ».

Patel est considérée comme appartenant à la droite du Parti conservateur. Elle a pris des positions fermes sur la lutte contre la criminalité, attirant l'attention des médias après avoir plaidé en faveur du rétablissement de la peine capitale dans l'émission de la BBC Question Time en , bien qu'en 2016, elle a déclaré ne plus partager cette position. Elle est opposée au vote des prisonniers.

S'exprimant à la BBC Radio Kent en , Priti Patel déclare qu'elle trouve l'abréviation « BME », couramment utilisée pour désigner les Noirs et les minorités ethniques, « condescendante et insultante ». En effet, étant née en Grande-Bretagne, elle se considère avant tout britannique.

Secrétaire à l’Emploi de David Cameron, elle participe à la campagne pour la sortie de l'UE, et déclare que « l’Union européenne est non démocratique et interfère trop dans notre vie quotidienne »[1].

En tant que députée, elle vote pour un système d’asile plus strict et pour un durcissement des conditions d’immigration[1]. Elle maintient cette position au sein du gouvernement, notamment par le plan d'asile rwandais[14].

Elle soutient ouvertement le Premier ministre indien Narendra Modi, partisan de l'Hindutva[15].

Résultats électoraux

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Notes et références

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  1. a b c d et e Hugo Simon, Royaume-Uni : Priti Patel, la ministre de l’intérieur qui fait peur aux défenseurs des droits de l’homme, la-croix.com, 25 juillet 2019.
  2. Anton Stolper, « PP flingueuse », Society,‎ , p. 12-13.
  3. « Priti Patel, une ultra-conservatrice et pro-Brexit au ministère de l'Intérieur », sur Challenges (consulté le ).
  4. www.parliament.uk.
  5. www.gov.uk.
  6. (en) « Witham results - General election 2024 », sur bbc.com, (consulté le )
  7. (en) « Priti Patel vows to unite Tories in leadership bid », sur bbc.com, (consulté le )
  8. (en) « Priti Patel knocked out of Tory leadership race after first vote », sur news.sky.com, (consulté le )
  9. (en) « Kemi Badenoch appoints Mel Stride, Priti Patel and Robert Jenrick to shadow cabinet », sur theguardian.com, (consulté le )
  10. Florentin Collomp, « «Brexit or not Brexit» : les neuf arguments les plus fous de la campagne », lefigaro.fr, 1er juin 2016.
  11. Le Figaro.fr avec AFP, « GB: démission de la secrétaire d'Etat au commerce international », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. franceinfo avec AFP et Reuters, « Une membre du gouvernement britannique démissionne après avoir rencontré en secret des dirigeants israéliens », 8 novembre 2017, en ligne.
  13. Marcus Dysch, « Patel fallout 'will set us back 20 years'. Leaders warn affair will harm Israel supporters and Jewish community », The Jewish Chronicle, 9 novembre 2017, en ligne.
  14. (en-GB) « Rwanda: We're committed to asylum plan, says Priti Patel », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Lou-Eve Popper, « L'ombre de Narendra Modi plane sur les affrontements à Leicester » Accès payant, sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  16. (en) BBC News, « UK results 2019 », sur bbc.com (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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