Protéine 1 de la mort cellulaire programmée

PDCD1
Diagramme en ruban du domaine extracellulaire de la protéine de mort cellulaire programmée 1 (PD-1).
Structures disponibles
PDBRecherche d'orthologue: PDBe RCSB
Identifiants
AliasesPDCD1, protéine 1 de la mort cellulaire programmée, PD-1, CD279
IDs externesOMIM: 600244 MGI: 104879 HomoloGene: 3681 GeneCards: PDCD1
Wikidata
Voir/Editer HumainVoir/Editer Souris

La protéine 1 de la mort cellulaire programmée (en anglais : Programmed cell death protein 1) aussi désignée PD-1 ou CD279 (en anglais : cluster of differentiation 279)[5],[6] est une protéine de surface cellulaire exprimée notamment à la surface des lymphocytes T activés. Elle est encodée par le gène PDCD1 situé sur le chromosome 2 humain (locus 2q37.3)[5].

Elle joue un rôle dans la régulation de la réponse du système immunitaire vis-à-vis des cellules du corps humain en abaissant la réaction immunitaire et en favorisant l'autotolérance en supprimant l'activité inflammatoire des lymphocytes T. Cela permet de prévenir les maladies auto-immunes, mais peut en contrepartie empêcher le système immunitaire de tuer des cellules cancéreuses[7]. En effet, les ligands de la protéine PD1 désignés PD-L1 (en anglais : Programmed death-ligand 1) et PD-L2 (en) (en anglais : Programmed cell death 1 ligand 2) sont exprimés par les cellules tumorales.

La liaison du récepteur (exprimé par les lymphocytes) et de son ligand (exprimé par les cellules tumorales) bloque le système immunitaire du patient qui ne « reconnaît pas la tumeur »[8].

Découverte

[modifier | modifier le code]

En 1992, lors d'un dépistage des gènes impliqués dans l'apoptose, Yasumasa Ishida, Tasuku Honjo et leurs collègues de l'université de Kyoto ont découvert et nommé la protéine PD-1[9],[10]. En 1999, le même groupe a démontré que les souris chez lesquelles le gène PD-1 était désactivé étaient sujettes aux maladies auto-immunes et a donc conclu que PD-1 était un régulateur négatif des réponses immunitaires[10].

Traitements

[modifier | modifier le code]

Un certain nombre d'anticorps monoclonaux tels que le nivolumab, le pembrolizumab, le dostarlimab ou le toripalimab, disposent d'une autorisation de mise sur le marché « pour stimuler le système immunitaire du patient afin de lutter contre sa tumeur[11] » en se fixant et bloquant le récepteur PD-1. Le sintilimab a une meilleure affinité sur le PD que le nivolumab ou le pembrolizumab[12].

L'ivonescimab cible, en même temps, le PD-1 et le VGEF[13].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c ENSG00000276977 GRCh38: Ensembl release 89: ENSG00000188389, ENSG00000276977 - Ensembl, May 2017
  2. a b et c GRCm38: Ensembl release 89: ENSMUSG00000026285 - Ensembl, May 2017
  3. « Publications PubMed pour l'Homme », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
  4. « Publications PubMed pour la Souris », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
  5. a et b (en) Online Mendelian Inheritance in Man (OMIM), « Gene-Phenotype Relationships - Gene description no 600244 », (consulté le ).
  6. (en) National Center for Biotechnology Information, « PDCD1 programmed cell death 1 Homo sapiens (human) », (consulté le ).
  7. (en) Nicholas L Syn, Michele W L Teng, Tony S K Mok et Ross A Soo, « De-novo and acquired resistance to immune checkpoint targeting », The Lancet Oncology, vol. 18, no 12,‎ , e731–e741 (PMID 29208439, DOI 10.1016/s1470-2045(17)30607-1)
  8. Société française de pharmacie oncologique (SFPO), « Les avancées de l’immunothérapie dans le mélanome et les CBNPC », (consulté le ).
  9. (en) Ishida Y, Agata Y, Shibahara K, Honjo T, « Induced expression of PD-1, a novel member of the immunoglobulin gene superfamily, upon programmed cell death », The EMBO Journal, vol. 11, no 11,‎ , p. 3887–3895 (PMID 1396582, DOI 10.1002/j.1460-2075.1992.tb05481.x).
  10. a et b (en) Bardhan K, Anagnostou T, Boussiotis VA, « The PD1:PD-L1/2 Pathway from Discovery to Clinical Implementation », Frontiers in Immunology, vol. 7,‎ , p. 550 (PMID 28018338, PMCID 5149523, DOI 10.3389/fimmu.2016.00550).
  11. Institut de cancérologie Gustave Roussy, « Étude de phase I en ouvert d'escalade de dose portant sur la sécurité d'emploi et la pharmacocinétique du MPD3280A administré par voie intraveineuse en monothérapie chez des patients atteints de tumeurs solides localement avancées ou métastatiques », (consulté le )
  12. Wang J, Fei K, Jing H et al. Durable blockade of PD-1 signaling links preclinical efficacy of sintilimab to its clinical benefit, MAbs, 2019;11:1443-1451
  13. Zhong T, Huang Z, Pang X et al. Mechanism of action of ivonescimab (AK112/SMT112): a first-in-class tetravalent Fc-silent bispecific antibody with dual blockade of PD-1 and VEGF that promotes cooperative biological effects, J Immunother Cancer, 2023;11

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Koichi Araki, Ben Youngblood et Rafi Ahmed, « Programmed Cell Death 1-Directed Immunotherapy for Enhancing T-Cell Function », Cold Spring Harbor Symposia on Quantitative Biology,‎ (DOI 10.1101/sqb.78.019869, lire en ligne).
  • (en) Roya Khosravi-Far, Eileen White, Programmed Cell Death in Cancer Progression and Therapy, Springer Science & Business Media, , 370 p. (ISBN 978-1-4020-6554-5 et 1-4020-6554-X, lire en ligne).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]