Psaume 140 (139)
Le psaume 140 (139 selon la numérotation grecque) est attribué à David.
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
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1 | לַמְנַצֵּחַ, מִזְמוֹר לְדָוִד | [Au chef des chantres. Psaume de David.] | [In finem psalmus David] |
2 | חַלְּצֵנִי יְהוָה, מֵאָדָם רָע; מֵאִישׁ חֲמָסִים תִּנְצְרֵנִי | Éternel, délivre-moi des hommes méchants ! Préserve-moi des hommes violents. | Eripe me Domine ab homine malo a viro iniquo eripe me |
3 | אֲשֶׁר חָשְׁבוּ רָעוֹת בְּלֵב; כָּל-יוֹם, יָגוּרוּ מִלְחָמוֹת | Qui méditent de mauvais desseins dans leur cœur, et sont toujours prêts à faire la guerre ! | Qui cogitaverunt iniquitates in corde tota die constituebant proelia |
4 | שָׁנְנוּ לְשׁוֹנָם, כְּמוֹ-נָחָשׁ: חֲמַת עַכְשׁוּב--תַּחַת שְׂפָתֵימוֹ סֶלָה | Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic. [Pause] | Acuerunt linguam suam sicut serpentis venenum aspidum sub labiis eorum [diapsalma] |
5 | שָׁמְרֵנִי יְהוָה, מִידֵי רָשָׁע-- מֵאִישׁ חֲמָסִים תִּנְצְרֵנִי:אֲשֶׁר חָשְׁבוּ, לִדְחוֹת פְּעָמָי | Éternel, garantis-moi des mains du méchant ! Préserve-moi des hommes violents, qui méditent de me faire tomber ! | Custodi me Domine de manu peccatoris ab hominibus iniquis eripe me qui cogitaverunt subplantare gressus meos |
6 | טָמְנוּ גֵאִים, פַּח לִי-- וַחֲבָלִים, פָּרְשׂוּ רֶשֶׁת לְיַד-מַעְגָּל;מֹקְשִׁים שָׁתוּ-לִי סֶלָה | Des orgueilleux me tendent un piège et des filets, ils placent des rets le long du chemin, ils me dressent des embûches. [Pause] | Absconderunt superbi laqueum mihi et funes extenderunt in laqueum iuxta iter scandalum posuerunt mihi [diapsalma] |
7 | אָמַרְתִּי לַיהוָה, אֵלִי אָתָּה; הַאֲזִינָה יְהוָה, קוֹל תַּחֲנוּנָי | Je dis à l’Éternel : Tu es mon Dieu ! Éternel, prête l’oreille à la voix de mes supplications ! | Dixi Domino Deus meus es tu exaudi Domine vocem deprecationis meae |
8 | יְהוִה אֲדֹנָי, עֹז יְשׁוּעָתִי; סַכֹּתָה לְרֹאשִׁי, בְּיוֹם נָשֶׁק | Éternel, Seigneur, force de mon salut ! Tu couvres ma tête au jour du combat. | Domine Domine virtus salutis meae obumbrasti super caput meum in die belli |
9 | אַל-תִּתֵּן יְהוָה, מַאֲוַיֵּי רָשָׁע; זְמָמוֹ אַל-תָּפֵק, יָרוּמוּ סֶלָה | Éternel, n’accomplis pas les désirs du méchant, ne laisse pas réussir ses projets, de peur qu’il ne s’en glorifie ! [Pause] | Non tradas Domine desiderio meo peccatori cogitaverunt contra me ne derelinquas me ne forte exaltentur [diapsalma] |
10 | (רֹאשׁ מְסִבָּי-- עֲמַל שְׂפָתֵימוֹ יכסומו (יְכַסֵּימוֹ | Que sur la tête de ceux qui m’environnent retombe l’iniquité de leurs lèvres ! | Non tradas Domine desiderio meo peccatori cogitaverunt contra me ne derelinquas me ne forte exaltentur [diapsalma] |
11 | ימיטו (יִמּוֹטוּ) עֲלֵיהֶם, גֶּחָלִים: בָּאֵשׁ יַפִּלֵם; בְּמַהֲמֹרוֹת, בַּל-יָקוּמוּ | Que des charbons ardents soient jetés sur eux ! Qu’il les précipite dans le feu, dans des abîmes, d’où ils ne se relèvent plus ! | Cadent super eos carbones in igne deicies eos in miseriis non subsistent |
12 | אִישׁ לָשׁוֹן, בַּל-יִכּוֹן בָּאָרֶץ: אִישׁ-חָמָס רָע--יְצוּדֶנּוּ, לְמַדְחֵפֹת | L’homme dont la langue est fausse ne s’affermit pas sur la terre ; et l’homme violent, le malheur l’entraîne à sa perte. | Vir linguosus non dirigetur in terra virum iniustum mala capient in interitu |
13 | ידעת (יָדַעְתִּי)--כִּי-יַעֲשֶׂה יְהוָה, דִּין עָנִי: מִשְׁפַּט, אֶבְיֹנִים | Je sais que l’Éternel fait droit au misérable, justice aux indigents. | Cognovi quia faciet Dominus iudicium inopis et vindictam pauperum |
14 | אַךְ צַדִּיקִים, יוֹדוּ לִשְׁמֶךָ; יֵשְׁבוּ יְשָׁרִים, אֶת-פָּנֶיךָ | Oui, les justes célébreront ton nom, les hommes droits habiteront devant ta face. | Verumtamen iusti confitebuntur nomini tuo habitabunt recti cum vultu tuo |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Ce psaume fut attribué à l'office de vêpres du jeudi par saint Benoît de Nursie vers 530[4]. En conséquence, celui-ci était traditionnellement exécuté, depuis le haut Moyen Âge, lors de cet office selon la règle de saint Benoît[5].
Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 140 est encore récité ou chanté aux vêpres mais du samedi anticipant la première semaine[6].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Un commentaire du psaume se trouve sur le site BibleEnLigne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- Règle de saint Benoît, traduction de Prosper Guéranger, p. 47, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- Psautier latin-français du bréviaire monastique, p. 523, 1938/2003
- Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.