Raoul Walsh
Nom de naissance | Albert Edward Walsh |
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Naissance | New York États-Unis |
Nationalité | Américaine |
Décès | (à 93 ans) Simi Valley, Californie États-Unis |
Profession | Réalisateur |
Films notables | Le Voleur de Bagdad La Piste des géants La Charge fantastique Gentleman Jim L'enfer est à lui Barbe-Noire, le pirate |
Raoul Walsh, de son vrai nom Albert Edward Walsh, est un réalisateur américain, né le à New York et mort le à Simi Valley en Californie (États-Unis)[1],[2]. Membre fondateur de l'académie des Oscars, il est le frère de l'acteur du cinéma muet George Walsh.
Il était connu pour avoir incarné John Wilkes Booth dans le film muet Naissance d'une nation (1915) et pour avoir réalisé des films tels que l'épopée en format écran large La Piste des géants (1930) avec John Wayne dans son premier rôle principal, Les Fantastiques Années 20 avec James Cagney et Humphrey Bogart, La Grande Évasion (1941) avec Ida Lupino et Humphrey Bogart, Gentleman Jim avec Errol Flynn (1942) et L'enfer est à lui (1949) avec James Cagney et Edmond O'Brien. Il réalise son dernier film en 1964. Son travail est cité comme une influence sur des réalisateurs tels que Rainer Werner Fassbinder[3], Jack Hill[4], et Martin Scorsese[5].
Biographie
[modifier | modifier le code]Raoul Walsh est né le à New York, deuxième enfant d'Elizabeth et Thomas Walsh[6].
Walsh commence sa carrière artistique comme figurant et acteur pour le théâtre, devenant rapidement acteur de film. Puis, il devient l’assistant de D. W. Griffith. En 1914, ce dernier l'envoie au Mexique afin de tourner la vie de Pancho Villa ; il y filme des exécutions durant la révolution mexicaine ; pour ce film, il joue le rôle de Pancho Villa jeune. En 1915, sur le film Naissance d'une nation, il tient le rôle de John Wilkes Booth, l'assassin d'Abraham Lincoln. Puis, Walsh est embauché par le studio de William Fox. Son premier film, pour la Fox, Regeneration, un film de gangster est un succès. Il dirige ensuite Theda Bara dans une des premières adaptations de Carmen, la nouvelle de Prosper Mérimée. Il assure également la mise-en-scène de plusieurs films mettant en vedette son épouse de l'époque, Miriam Cooper, comme Evangeline, sur le destin de l'héroïne acadienne. Mais ces films, pour la plupart, ont disparu et ne sont plus visibles.
Pour le compte du producteur-vedette Douglas Fairbanks, Walsh dirige Le Voleur de Bagdad, une féérie acrobatique qui connait un énorme succès et est aujourd'hui le film muet le plus célèbre tant de Fairbanks que de Walsh[7].
En 1928, Walsh doit réaliser le film In Old Arizona en plus d'y interpréter un des rôles principaux. Mais il perd un œil dans un accident de voiture lors du tournage[8]. C'est Irving Cummings qui signe le film.
Walsh n'en poursuit pas moins sa carrière de réalisateur. En 1929, il donne un premier rôle important à John Wayne dans La Piste des géants, dont le tournage s'étale sur un an. Par la suite, Walsh travaille quelques années pour la Paramount Pictures. Il signe la mise-en-scène de plusieurs comédies musicales comme Klondike Annie, dont la vedette est Mae West, Artistes et Modèles avec Jack Benny et Ida Lupino ou St. Louis Blues avec Dorothy Lamour .
À la fin des années 1930, Walsh rejoint la Warner Bros. Entertainment. C'est pour cette firme qu'il réalise ses films parlants les plus connus. Il y dirige entre autres deux films de gangsters avec James Cagney ; le premier, Les Fantastiques Années 20, en 1939 et le second, L'enfer est à lui, dix ans plus tard. En 1941, il réalise La Grande Évasion, autre histoire de gangsters et premier film dans lequel Bogart tient le rôle principal. Il est également le réalisateur de sept films mettant en vedette Errol Flynn. Parmi ceux-ci, Gentleman Jim, une biographie du boxeur Jim Corbett, ainsi que les drames de guerre Du sang sur la neige, Aventures en Birmanie et Saboteur sans gloire. Walsh dirige aussi plusieurs westerns comme L'Escadron noir, à nouveau avec John Wayne ; La Charge fantastique, évocation de la vie du général Custer et de la bataille de Little Big Horn ; La Vallée de la peur, mettant en vedette Robert Mitchum, ou La Fille du désert, une version western de son propre film La Grande Évasion. Il a également codirigé de manière non officielle La Femme à abattre (The Enforcer) en 1951.
Son contrat à la Warner expire en 1953 et Walsh poursuit sa carrière pour divers studios. En 1958, il réalise le drame de guerre Les Nus et les Morts, adaptation du premier livre de Norman Mailer, paru dix ans auparavant. Au début des années 1960, il donne dans le drame biblique avec Esther et le Roi. Finalement, à l'âge de 77 ans, il termine sa carrière avec un dernier western, La Charge de la huitième brigade. Il prend sa retraite en 1964.
Il est un membre fondateur de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS)[9].
Il est le frère de l’acteur George Walsh[6].
Comme son contemporain Howard Hawks, Walsh était connu pour ne jamais laisser la réalité perturber une bonne histoire. Leonard Maltin a décrit l’autobiographie de Walsh comme une « fiction de divertissement avec éventuellement des concessions à la vérité ».
En dehors de son importante œuvre cinématographique, Raoul Walsh est aussi l’auteur de deux livres, un roman (La colère des justes, 1972) et un livre de souvenirs Each man in his time en 1974 (traduit sous le titre Un demi-siècle à Hollywood, Calmann-Lévy, 1976, et Ramsay Poche Cinéma no 15, 1985).
Raoul Walsh lance la carrière de Rock Hudson (dans Les Géants du ciel) et de John Wayne (dans La Piste des géants).
Filmographie
[modifier | modifier le code]Années 1910-1920
[modifier | modifier le code]Années 1930-1940
[modifier | modifier le code]Années 1950-1960
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comme acteur
[modifier | modifier le code]- 1914 : The Life of General Villa de Christy Cabanne et lui-même
- 1914 : The Double Knot de Raoul Walsh
- 1914 : The Only Clue
- 1914 : The Mystery of the Hindu Image de Raoul Walsh
- 1914 : The Final Verdict de John B. O'Brien
- 1914 : Who Shot Bud Walton? de Raoul Walsh
- 1915 : Naissance d'une nation (Birth of a Nation) de David Wark Griffith
- 1915 : Home from the Sea de Raoul Walsh
- 1915 : The Fatal Black Bean de Raoul Walsh
- 1915 : A Man for All That de Raoul Walsh
- 1915 : The Greaser de Raoul Walsh
- 1915 : The Outlaw's Revenge de Christy Cabanne
- 1928 : Faiblesse humaine (SadieThompson) de Raoul Walsh
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Raoul Walsh | American director », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en) « TSPDT - Raoul Walsh », sur www.theyshootpictures.com (consulté le )
- Ruth Perlmutter, « Real Feelings, Hollywood Melodrama and the Bitter Tears of Fassbinder's Petra von Kant », Minnesota Review, vol. 33, no 1, , p. 79–98 (ISSN 2157-4189, lire en ligne)
- (en) « Jack Hill on WHITE HEAT », (consulté le )
- « ISS 2017 Annual Meeting New York, New York », Skeletal Radiology, vol. 46, no 9, , p. 1305–1314 (ISSN 0364-2348, PMID 30357500, DOI 10.1007/s00256-017-2691-9, lire en ligne)
- Giuliani 1986, p. 41.
- Giuliani 1986, p. 70.
- Giuliani 1986, p. 76.
- (en) « The 36 Founding Members of the Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS) », sur IMDb (consulté le )
- (en) « La Gran jornada (1931) », sur imdb.com
- (en) « Die Große Fahrt (1931) », sur imdb.com
- « Il grande sentiero (1931) », sur senscritique.com
- Walsh coréalisa officieusement ce film avec Humphrey Bogart, lorsque le réalisateur Bretaigne Windust tomba malade au début du tournage en 1951. Mais Walsh refusa d'être crédité.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Giuliani, Raoul Walsh, Paris, Edilig, coll. « Filmo-14 », , 168 p. (ISBN 2-85601-137-3 et 978-2-8560-1137-9).
- Bertrand Jeracques, « Raoul Walsh », Téléciné no 126, (Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), , p. 3-10, (ISSN 0049-3287)
- Michel Marmin, Raoul Walsh : L'Amérique perdue, Paris, Dualpha, (1re éd. 1970), 255 p. (ISBN 2-912476-91-7).
- Raoul Walsh, Un demi-siècle à Hollywood: Mémoires d'un cinéaste, Éditions Ramsay (1999), Collection Ramsay Poche Cinéma (ISBN 978-2859564544)
- Michaël Henry Wilson, Raoul Walsch ou la saga du continent perdu, Cinémathèque Française (2001), 132 p, broché, (ISBN 2-900596-38-6) (Contenu également dans le coffret DVD Collector La Vallée de la Peur, ed. Sidonis Calysta (2019))
- Mathieu Macheret (dir.), Raoul Walsh, le patron, Les éditions de l’œil, 2023
Liens externes
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