Rehainviller
Rehainviller | |||||
Église de l'Assomption. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Lunéville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat | ||||
Maire Mandat | Gérard Coinsmann 2020-2026 | ||||
Code postal | 54300 | ||||
Code commune | 54449 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale | 1 051 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 186 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 42″ nord, 6° 28′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 217 m Max. 273 m | ||||
Superficie | 5,64 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lunéville-2 | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle Géolocalisation sur la carte : Grand Est | |||||
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Rehainviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune comprend les écarts de Chaufontaine et d'Adoménil. Le village et Chaufontaine sont traversés par la route départementale 914. Le principal cours d'eau est la Meurthe qui coule au nord-ouest du territoire.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, la Vezouze, le ruisseau de la Fontaine Benite, le ruisseau des Carrieres et le ruisseau le Laxat[1],[Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur de 161 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Meurthe sont données par la station hydrologique située sur la commune de Lunéville. Le débit moyen mensuel est de 17,6 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 371 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 407 m3/s, atteint le même jour[3].
La Vezouze, d'une longueur de 75 km, prend sa source dans la commune de Saint-Sauveur et se jette dans la Meurthe sur la commune, après avoir traversé 24 communes[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 767 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes à 22 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,5 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Rehainviller est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (28,3 %), terres arables (27,7 %), forêts (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (8,5 %), mines, décharges et chantiers (7,4 %), eaux continentales[Note 5] (3,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Évolution du toponyme : Regisvillare (1152) ; Reheinvilla (1179) ; Rohanviler (1188) ; Rehenvilleir (1313) ; Rehenviller et Rehenvillers (1315) ; Rehainvillare et Rehenvillare (1402)[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]On a découvert des traces d’industrie néolithique dans les ballastières de Chaufontaine[18].
L'écart de Chaufontaine était une léproserie mentionnée en 1238.
En 1640, il n'y avait plus qu'un habitant et le Maire[19]. Le village disparut sans doute au XVIIe, ne laissant qu'un hameau autour du château et de sa ferme.
En 1712, Rehainviller est "église mère" ; Hériménil et Adoménil sont ses annexes. Il y a à cette époque 40 habitants "dont plusieurs sont à l'aumône"[19].
Dans un manuscrit déposé à la bibliothèque de Nancy relatif aux ponts de bois en Lorraine, il est écrit que la première chaussée créée en Lorraine date de 1720. Elle relie le pont de Villers (sortie Sud de Lunéville) à Chaufontaine. Il y est précisé : « bien que la distance soit seulement de 750 pas, il fallait quelquefois une demie journée pour parcourir cette distance avant la réalisation de la levée de terrain faite en 1765 »[20]. Il semble aujourd'hui très curieux que le duché ait construit le coûteux château de Lunéville alors que les routes étaient aussi mauvaises ?
Associé d'abord au ban d'Hériménil, Adoménil fut rattaché à Rehainviller en 1826.
En 1903, à la suite d'une diminution de salaires, éclate une mutinerie dans « l'usine des mouleurs » à Chaufontaine. Les ouvriers menacèrent de pendre un contremaître. 18 ouvriers furent licenciés en guise de représailles[21].
Il y eut des destructions importantes lors de la Première Guerre mondiale
Adoménil
[modifier | modifier le code]Le village d'Adoménil, cité en 1034, fut donné par les fils de Folmar II de Lunéville aux moniales qu'ils avaient installées à l'abbaye Saint-Rémy.
En 1515, Adoménil fut séparé de Lunéville, et en 1605 le duc Charles III érigea Hadoménil en fief pour Jean des Fours, seigneur de Mont.
Le château d'Adoménil aurait été construit à partir de 1617 par Mathieu de la Haye, gentilhomme ordinaire de la Chambre du duc de Lorraine Henri II. À l'issue de la guerre de Trente Ans, le château et sa ferme sont tout ce qu'il reste d'Adoménil.
Les Hennequin de Gellenoncourt (comtes de Curel à partir de 1718) furent propriétaires de la seigneurie et de son château au XVIIIe siècle. La famille Guérin, propriétaire de la faïencerie de Lunéville, racheta le château en 1888 et y fit quelques aménagements, et le transmit par mariage au baron de Ravinel. Il fut vendu au propriétaire actuel en 1978, qui l'affilia aux Relais & Châteaux.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 1 051 habitants[Note 6], en évolution de +1,45 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La société Vicat dispose d'une unité de production de béton.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Château d'Adoménil
[modifier | modifier le code]Au bout d'un chemin écarté et à hauteur du village de Rehainviller au-delà de la voie ferrée, se trouve le château d'Adoménil. 48° 33′ 54″ N, 6° 27′ 46″ E
Le corps principal (XVIIe) présente un plan massé, composé d'un corps de logis massif cantonné de quatre tours carrées, auquel on a adjoint une aile et des communs. Une chapelle castrale de même époque, de plan hexagonal, est sommée d'un clocheton couvert d'ardoise. Ces bâtiments ont été très remaniés au XIXe (ouvertures repercées, véranda...).
Un grand parc entoure la propriété, aujourd'hui hôtel-restaurant (4 étoiles) affilié aux Relais & Châteaux.
L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [27] pour les façades, la toiture du logis et des communs, la chapelle en totalité, le bâtiment du pressius et sa cave ; le parc et jardin en totalité incluant la fabrique et la serre[28].
Édifices religieux
[modifier | modifier le code]- Église de l'Assomption reconstruite d'abord en 1847. L'architecte serait Monsieur Fairegues de Lunéville[29]. Ce bâtiment fut à nouveau reconstruit après 1918 : Christ XVIIIe sculpté par Bagard.
- Chapelle du château d'Adoménil.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Émile Marin-Quilliard, député né sur la commune en 1881.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur à la fasce d'argent accompagnée en chef d'un lion passant d'or et en pointe d'un gantelet d'argent ourlé d'or.. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Rehainviller », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
- Rehainviller sur le site de l'Institut géographique national
- Article Adoménil, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative, Volume 2, Henri Lepage, 1843
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 360 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/1991 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Rehainviller » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Rehainviller », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meurthe »
- « Station hydrométrique La Meurthe à Lunéville - Aval », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Sandre, « la Vezouze »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Rehainviller et Roville-aux-Chênes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Rehainviller ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne).
- « Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « Les communes de la Meurthe », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- Henri Lepage, Le département de la Meurthe, 2e partie, Nancy, Peiffer libraire-éditeur, , 725 p. (lire en ligne), p. 114-115.
- Parti social français Auteur du texte, « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le ), p. 4.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château d'Adoménil », notice no PA54000085, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Journal Officiel : Liste des nouveaux monuments protégés MH en 2015.
- « monographie de Rehainviller pour l'exposition de 1889 », sur galeries.limedia.fr, (consulté le ).