Rhum

Rhums de Guadeloupe.

Le rhum (anglais : rum, espagnol : ron, portugais : rum) est une eau-de-vie originaire des Caraïbes, produite soit par distillation de sous-produits fermentés de l'industrie sucrière ou mélasse (rhum industriel également appelé rhum de sucrerie ou rhum traditionnel), soit par distillation de jus de canne à sucre fermenté (rhum agricole). Il est consommé blanc, vieilli en fût (rhum vieux) il prend alors une coloration ambrée plus ou moins foncée.

Définitions commerciales

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Union européenne

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Conformément au règlement (UE) 2019/787 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019, il existe 44 catégories commerciales de boissons spiritueuses[1].

Le rhum est une boisson spiritueuse produite exclusivement par la distillation du produit obtenu par la fermentation alcoolique des mélasses ou des sirops produits lors de la fabrication du sucre de canne ou la fermentation alcoolique du jus de la canne à sucre lui-même, distillée à moins de 96 % vol., de telle sorte que le distillat présente, d'une manière perceptible, les caractéristiques organoleptiques spécifiques du rhum[2].

Le titre alcoométrique volumique minimal du rhum est de 37,5 %[2].

Il n'y a aucune adjonction d'alcool, dilué ou non[2].

Le rhum n'est pas aromatisé[2].

Le rhum ne peut être additionné que de caramel afin d'en adapter la couleur[2].

Rhum Almada.

Le rhum peut être édulcoré pour compléter le goût final. Toutefois, le produit final ne peut contenir plus de 20 grammes par litre de produits édulcorants, exprimés en sucre inverti[2].

Dans le cas des indications géographiques enregistrées au titre du présent règlement, la dénomination légale du rhum peut être complétée par[2] :

  • le terme « traditionnel » ou « tradicional », à condition que le rhum en question :
  1. soit produit par distillation à moins de 90 % vol. après fermentation alcoolique de produits alcooligènes exclusivement originaires du lieu de production considéré ;
  2. ait une teneur en substances volatiles égale ou supérieure à 225 grammes par hectolitre d'alcool à 100 % vol. ;
  3. ne soit pas édulcoré ;
  • le terme « agricole », à condition que le rhum en question réponde aux exigences énumérées au point précédent et ait été produit exclusivement par distillation, après fermentation alcoolique, du jus de la canne à sucre. Le terme « agricole » ne peut être utilisé que pour les indications géographiques d'un département français d'outre-mer ou de la région autonome de Madère.

Étymologie

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Le mot est attesté en français sous la forme rum en 1687, emprunté à l'anglais rum, lui-même attesté en 1654, d'origine obscure. Il pourrait provenir d'une abréviation d'un mot du dialecte du Devon « rumbullion » ou « rumbustion », qui désigne une bagarre[3].

Originaire d'Océanie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée[4], la canne à sucre a été répandue par les Arabes au VIIIe siècle et introduite aux Amériques par les Espagnols en 1493 lors du second voyage de Christophe Colomb, à l'occasion de la première installation européenne en Amérique sur l'île d'Hispaniola. En France, les premières descriptions du processus de distillation de la canne et par là même du rhum sont celles du père Labat, un missionnaire dominicain français aux Antilles, dans son Nouveau voyage aux îles de l'Amérique (1722)[5].

La première mention écrite de l'existence du rhum provient de l'île anglophone de la Barbade en 1688. Les Britanniques ont colonisé l'île en 1627 et y ont d'abord exploité le tabac pour ensuite produire, en 1630, de la canne à sucre. C'est à ce moment-là que le travail de distillerie commence. En 1703, la plus vielle distillerie du monde tenue par Sir John Gay nommée « Mount Gay Distillery » produit le premier rhum de qualité[6].

Ses prétendues vertus médicinales en firent un composant obligatoire des rations à bord des navires de l'époque. Il fut donc d'abord réservé aux Noirs, aux boucaniers et autres écumeurs des mers du Nouveau Monde, le rhum a aussi été utilisé sur les côtes d'Afrique comme monnaie d'échange dans la traite des esclaves. À la fin du XVIIe siècle, les Français utilisent le mot « rhum » pour désigner l'alcool de canne. En tant que boisson, il ne se répand en Europe et en Amérique du Nord qu'au cours du XVIIIe siècle[réf. nécessaire].

Amérique coloniale

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Le « grog » (rhum allongé d'eau) fut inventé par l’amiral anglais Edward Vernon en 1740, afin de diminuer les problèmes liés à l'alcool à bord des navires[7],[8],[9].

Les marins de la Royal Navy bénéficiaient d'une ration quotidienne de rhum, appelée rum ration ou tot, qui atteignait une pinte en 1655 à l'époque de la conquête de la Jamaïque par les britanniques, et qui fut réduite progressivement jusqu'à deux onces à la fin des années 1960. Le , cette tradition multi-séculaire fut abolie. Ce jour fut baptisé le Black Tot Day[10].

Classification

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Bouteilles de rhum.

Cet alcool issu de la canne à sucre ou de mélasses est produit par fermentation puis distillation.

Il se présente sous plusieurs déclinaisons reconnues en Europe par le Règlement 1576 de 1989[11] modifié en 2003.

Se distinguent au niveau du taux de non-alcool (TNA), ou teneur en substances volatiles, deux catégories quel que soit leur mode de fabrication :

Ces différences sont liées au souhait des législateurs français de protéger les eaux-de-vie de vins sur le marché national (depuis la libéralisation du marché du rhum sur le territoire national en 1783) : le rhum devait être facilement identifiable par dégustation, argument repris dans les définitions jusqu'alors. Dans les autres territoires, notamment les colonies anglaises ou espagnoles, le rhum, à la manière d'autres spiritueux, est travaillé par plusieurs repasses en alambic ou plus récemment dans des sites multi colonne afin d'obtenir un alcool plus neutre ou raffiné.

Cette différence explique notamment l'utilisation préférentielle de rhum léger (le plus souvent de tradition espagnole) dans la majorité des cocktails du XIXe à aujourd'hui.

Cuves de fermentation du vesou en Guadeloupe

Notons que le texte européen prévoit également quelques assemblages de rhum pour certaines spécificités comme le Stroh.

Quatre catégories de rhum se distinguent en Europe, selon leur procédé de fabrication obtenu à partir [12]:

  • de mélasse de canne à sucre, résidu de sucrerie après concentration du jus par chauffage et éliminations des impuretés, qui, après fermentation, donne :
    • par fermentation directe le rhum industriel également appelé rhum de sucrerie ou rhum traditionnel (aussi appelé historiquement guildive).
    • par fermentation en présence de vinasse le Rhum Grand Arôme fabriqué uniquement en Martinique (TNA > 500 g/HAP) et à la Jamaïque, et très récemment à la Réunion, employé en usage alimentaire à faible dose car très aromatique (pâtisserie…) sans être soumis à la législation sur les alcools.
  • d'un jus naturel ou vesou issu du broyage de la canne à sucre qui, une fois fermenté et distillé, donne le rhum agricole aussi appelé historiquement rhum z'habitant (la Martinique, une des îles productrices a obtenu l'AOC le ). Les rhums agricoles représentent 2 % de la production mondiale, la plupart sont produits en Martinique, Guadeloupe, Réunion & Guyane;
  • d'un sirop (« miel de caña », nom utilisé par les producteurs principalement latino-américains) obtenu par évaporation et concentration du vesou qui gagne du terrain depuis quelques années au fur et à mesure que les connaissances s'affinent. Les marques qui revendiquent ce procédé de fabrication sont par exemple les rhums du Guatemala (Botran et Zacapa) et le rhum du Venezuela Diplomatico.
Rapadura de Boa Hora (Piauí, Brésil)
  • de la raspadura ou panela, obtenue par la cuisson du jus de canne à sucre (vesou) pour donner une sorte de mélasse, qui est ensuite refroidie et cristallisée en pains. Ce type de rhum a été créé très récemment par la maison Pedro Mandinga au Panama.

On distingue trois types de rhums bien particuliers :

  • Rum : les rums de tradition britannique (ou Navy Rum). Rum issus de mélasse ou de jus de canne frais, ayant souvent subi une double distillation. Souvent épicés et édulcorés, ils sont plutôt lourds et huileux.
  • Rhum : les rhums en provenance des Antilles françaises, eaux-de-vie produites à base de jus de canne frais. Rhums très aromatiques aux parfums typiques de la canne à sucre (banane, agrumes…). Depuis le , certains rhums français ont obtenu l’IGP (indication géographique protégée). il s'agit des :
    • « Rhum de la Guadeloupe » ou « Rhum de Guadeloupe » ou « Rhum Guadeloupe »
    • « Rhum de La Réunion » ou « Rhum Réunion » ou « Rhum de Réunion » ou « Rhum de l’île de La Réunion »
    • « Rhum agricole de la Guyane » ou « Rhum agricole de Guyane » ou « Rhum agricole Guyane »
    • « Rhum de la baie du Galion » ou « Rhum Baie du Galion »
    • « Rhum des Antilles françaises »
    • « Rhum des départements français d’outre-mer » ou « Rhum de l’outre-mer français »[13].
  • Ron : les rons de tradition hispanique, issus de mélasse ou de miel de canne, ayant subi une distillation en pot still, en colonne artisanale ou en colonne multiple. Les rons de tradition hispanique bénéficient d'une grande diversité, allant des plus légers (cubains, dominicains ou portoricains), parfaits pour les cocktails (mojito, daïquiri)[14], jusqu'aux rons premium (guatémaltèques, panaméens ou vénézuéliens), sipping rums offrant une saveur fine et complexe, avec des notes florales et fruitées. Ces rhums utilisent souvent une méthode de vieillissement appelée “Solera[15]. Cette méthode consiste à mélanger plusieurs rhums de différents âges pour créer le produit final de qualité uniforme. Cette méthode, idéale pour produire des rhums généreux et complexes, rend néanmoins très difficile de déterminer l’âge réel du produit final[16]. Certains rhums hispaniques ont obtenu un signe d'identification, il s'agit des:
    • « Ron de Venezuela », DOC. Depuis 2003, certaines maisons de rhum vénézuélien ont obtenu la dénomination d'origine contrôlée (denominación de origen controlada) « Ron de Venezuela ». Cette DOC garantit non seulement l'origine vénézuélienne du produit, mais la mise en œuvre d'un savoir-faire ancestral. Les rhums vénézuéliens DOC sont des rhums produits avec de la canne d'origine vénézuélienne, vieillis un minimum de 2 ans en fûts de chêne blanc (qui peuvent avoir contenu un autre alcool, comme bourbon ou xérès). Si un âge est indiqué pour un rhum d’assemblage DOC, il correspond à l’âge du plus jeune des rhums utilisés dans cet assemblage. La DOC interdit aussi l’ouillage (remise à niveau du rhum dans les fûts) afin de favoriser le contact entre l’air et le rhum[17].
    • « Ron de Guatemala », IGP. Créée en 2010 et reconnue par l'Union européenne depuis 2014 en tant que indication géographique protégée[18].
    • « Cuba », IGP créée en 2013 pour le rhum cubain.

Méthode de production

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Les caractéristiques organoleptiques d'un rhum sont principalement définies par sa méthode de production, par opposition à l'idée de terroir. La notion de terroir dans le rhum est donc avant tout liée aux méthodes et traditions de production attachées à un territoire[19].

Broyeuse de cannes à sucre.
Embouteilleuse.

Les grandes étapes de production sont : la fermentation, la distillation, l'assemblage et le vieillissement[20].

Réception de la mélasse (rhum traditionnel)
La mélasse arrive par camion citerne ou est transférée directement de la sucrerie par canalisation.
Réception et broyage des cannes (rhum agricole)
À leur arrivée à la distillerie, les cannes sont pesées, contrôlées (mesure du pH et de la teneur en sucre), et déchargées. Afin de faciliter l’extraction du jus, elles seront ensuite hachées et défibrées. La canne est ensuite broyée par une batterie de moulins. Pour une meilleure extraction, la canne est aspergée d’eau après chaque broyage. Le jus de canne (ou vesou) récolté dans des canaux est filtré puis pompé jusqu’aux cuves de fermentation. La bagasse (fibres restant après extraction du jus) sert de combustible pour alimenter les fours qui chauffent l’eau des chaudières et la transforment en vapeur.
Fermentation
Sous l’action de levures ajoutées dans la mélasse ou le jus de canne, le sucre présent est transformé en alcool ; on obtient, au bout de 24 heures, un « vin » titrant environ 4 à 5 % vol. Une cuve de 30 000 L de vin donnera, après distillation, environ 2 200 L de rhum à 55 % vol.
Distillation en colonne
Introduit en milieu de colonne, le vin descend de plateau en plateau et s'épuise en alcool, en chauffant au contact de la vapeur introduite par le bas de la colonne. Sur les plateaux supérieurs le titre augmente graduellement. Les vapeurs d’alcool sont alors condensées et soutirées en tête de colonne, où l'on retirera les composés les plus légers (acétaldéhyde, acétate d'éthyle…), quelques plateaux sous la tête pour récupérer la plus grande partie de l'alcool, qui sera valorisé en rhum, et quelques plateaux au-dessus de l'alimentation pour retirer les composés plus lourds (isoamylique…).
Distillation en alambic
Certaines productions de rhum sont faites à partir d’alambics.

À la sortie de la colonne à distiller ou de l’alambic[21],[22], le rhum est limpide et incolore. Il titre entre 65 et 75 % vol. Une partie sera conservée en rhum blanc, une autre sera mise en vieillissement pour donner du rhum élevé sous bois ou vieux.

Zones de production

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Appareil de distillation au XIXe siècle.

Plusieurs départements français d'outre-mer et collectivités d'outre-mer produisent du rhum : la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, la Guyane, La Réunion. Le rhum agricole de Guadeloupe se distingue par la grande qualité de ses productions tels le rhum Montebello qui est un des rhums les plus titrés au monde, toutefois ils sont beaucoup moins distribués que les rhums martiniquais en raison d'un affinage plus long. Le rhum agricole de la Martinique bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée et est reconnu comme un des rhums agricoles de grande qualité[23]La marque la plus connue de la Réunion est rhum Charrette, et qui a aussi son appellation « rhum traditionnel de la Réunion » garantie d'un produit de terroir et reconnaissance d'un savoir-faire séculaire.

Les rhums des Antilles françaises ne représentent par contre qu'une très faible partie de la production et de la consommation mondiale essentiellement faites de rhum de sucrerie (États-Unis, Inde, Venezuela, Cuba, etc.).

Les rhums distillés sur l'île de Cuba portent l'appellation « ron de Cuba », dont le Havana Club (association entre le gouvernement cubain et Pernod Ricard) est le plus connu. La multinationale Bacardí a longtemps utilisé cette appellation à tort, puisqu'elle n'est plus cubaine depuis que Castro a nationalisé les compagnies étrangères à Cuba après la révolution. Il est généralement un peu plus léger que les autres rhums (environ 40°).

Un rhum agricole est aussi produit en quantité confidentielle dans les îles du Cap-Vert, il est appelé « grogue » et est une production de l'île de Santo Antão, île située au nord-ouest de l'archipel et relativement mieux arrosée que les autres îles sujettes aux vents secs du Sahara. La consommation de ce grogue est essentiellement insulaire, car les quantités produites sont insuffisantes pour une exportation à grande échelle. C'est un rhum brun très parfumé de 40° d'alcool, mélangé au mel de cana.

L'alcool de canne à sucre fabriqué au Brésil porte l'appellation cachaça pour marquer sa principale différence dans le processus de fabrication : Le vesou servant à la distillation du rhum est chauffé, alors que celui de la cachaça ne l'est pas[24].

Variations régionales

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Le savoir-faire des maîtres du rhum léger *
Pays * Drapeau de Cuba Cuba
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2022
* Descriptif officiel UNESCO
Rhum des plantations Saint-James.

Dans les Caraïbes, chaque île ou zone de production constitue un terroir avec ses traditions et habitudes de consommation et donc produit chacune un rhum avec un caractère propre. Cependant, trois grands types de rhum peuvent être définis en fonction de la tradition coloniale et donc de la langue parlée dans ces territoires.

Les pays hispanophones produisent traditionnellement des rhums légers avec un goût assez propre. Les rhums du Venezuela, de Cuba, du Panama, de la République dominicaine, du Nicaragua, de Porto Rico, de la Colombie et du Guatemala sont typiques de ce style. En raison de la grande influence du rhum portoricain, la majorité du rhum consommé aux États-Unis est de « type espagnol ».

Les pays anglophones produisent des rhums plus sombres avec un goût plus plein qui conserve une importante saveur de mélasse sous-jacente. Les rhums de la Barbade, du Belize, des Bermudes, de l'île Saint-Christophe, de la région de Démérara au Guyana et de la Jamaïque sont typiques de cette façon de faire.

Les îles francophones sont connues pour leurs rhums agricoles. Produit exclusivement à partir de jus de canne à sucre, ces rhums sont généralement plus chers que les rhums à base de mélasse. Certains rhums des DROM, COM, d'Haïti, de la polynésie française et de l’île Maurice sont produits à partir de jus de canne à sucre.

« Le savoir-faire des maîtres du rhum léger » à Cuba est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2022[25].

Mascareignes

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Rhum de l'île de la Réunion.

Dans les Mascareignes, le vesou fermenté mais non distillé était autrefois consommé sous l'appellation « fangourin », à l'île Maurice et à la Réunion. L'alcool de canne à sucre a longtemps été consommé de cette manière, avant que les techniques de distillation ne soient importées dans les îles. Ce vin de canne à sucre est encore toutefois produit, de façon artisanale, à Madagascar sous l'appellation « betsabetsa ».

Consommation

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Selon les chiffres des producteurs de rhum, les Français consomment chaque année près de 48 millions de bouteilles de rhum[26].

Le rhum peut être consommé pur, en cocktail ou être utilisé dans différentes recettes de cuisine, comme le rumtopf allemand, ou le baba au rhum.

Le rhum vieux est dégusté et siroté lentement, tout comme le cognac dont certains rhums hors d'âge se rapprochent au niveau des arômes (cuvée Homère Clément…).

Le rhum blanc et le rhum ambré entrent dans la composition de cocktails, dont les plus célèbres sont :

Rhum arrangé

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Le rhum arrangé, originaire de La Réunion, est préparé avec la macération de plantes, de fruits ou d'épices diverses ou mélangé avec des jus de fruit. La macération ne doit jamais excéder 48 heures pour les jus de fruits, pour les rhums arrangés, les meilleurs sont âgés de plus de 6 mois, voire 1 an, 2 ans ou plus[source insuffisante][27].

En France, le rhum des DOM fait l'objet d'une taxation différente des autres alcools[28]. La différenciation ne consiste pas en une taxe supplémentaire pour les producteurs étrangers mais elle consiste à une diminution des taxes existantes pour les producteurs français.

Plus précisément, l’alcool en France est soumis à trois taxes différentes[29]. La TVA qui est une taxe non spécifique à l'alcool, la Cotisation de Sécurité Sociale - CSS et le droit d’accise qui sont deux taxes spécifiques qui portent sur le volume d’alcool pur commercialisé. Pour le rhum des DOM, le droit d’accise est abaissé par rapport aux autres rhums étrangers. En 2019, concernant le droit d'accise, le rhum des DOM est taxé à 879.72 €/hectolitre d'alcool pur (hlap) tandis que le rhum provenant de l'étranger est taxé à 1758.45 €/hectolitre d'alcool pur (hlap)[29]. Il s’agit d’une aide de l’État car il est question d’un manque à gagner sur les rhums de Martinique, Guadeloupe, Guyane et de la Réunion.

Cas particulier pour L'île de Saint- Martin et Saint-Barthélemy bénéficie d'une exonérations douanières et fiscales entre autres pour les alcools. Historiquement Saint-Martin avait un statut de port franc[30].

Composition chimique

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La molécule fortement odorante qui donne au rhum son arôme caractéristique est l'acide 2-éthyl-3-méthylbutanoïque (C7H14O2)[31].

Notes et références

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  1. « Texte consolidé: Règlement (UE) 2019/787 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 concernant la définition, la désignation, la présentation et l'étiquetage des boissons spiritueuses, l'utilisation des noms de boissons spiritueuses dans la présentation et l'étiquetage d'autres denrées alimentaires, la protection des indications géographiques relatives aux boissons spiritueuses, ainsi que l'utilisation de l'alcool éthylique et des distillats d'origine agricole dans les boissons alcoolisées, et abrogeant le règlement (CE) no 110/2008 : Annexe 1 - Catégories de boissons spiritueuses », , p. 51-53
  2. a b c d e f et g « Texte consolidé: Règlement (UE) 2019/787 du Parlement européen et du Conseil du 17 avril 2019 concernant la définition, la désignation, la présentation et l'étiquetage des boissons spiritueuses, l'utilisation des noms de boissons spiritueuses dans la présentation et l'étiquetage d'autres denrées alimentaires, la protection des indications géographiques relatives aux boissons spiritueuses, ainsi que l'utilisation de l'alcool éthylique et des distillats d'origine agricole dans les boissons alcoolisées, et abrogeant le règlement (CE) no 110/2008 : Annexe 1 - Catégories de boissons spiritueuses - 1. Rhum », (consulté le ), p. 39
  3. Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1992.
  4. « #NousPaysans : [Une histoire de la canne 3/3] La canne à sucre dans le Pacifique en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
  5. lire en ligne sur Gallica [1]
  6. Marie-Claude Di Lillo, « L’or liquide de la Barbade », sur Le Devoir, (consulté le )
  7. Daniel Lacotte, Quand votre culotte est devenue pantalon, Pygmalion, , 368 p. (ISBN 978-2-7564-0699-2, lire en ligne)
  8. Daniel Lacotte, D’où vient cette pipelette en bikini qui marivaude dans le jacuzzi avec un gringalet en bermuda ? : Dico des mots aux origines amusantes, insolites ou méconnues, La Librairie Vuibert, , 400 p. (ISBN 978-2-311-10229-1, lire en ligne)
  9. Michel de Decker, Histoires de Vernon-sur-Seine... Giverny et d'alentour, FeniXX, , 200 p. (ISBN 978-2-402-03450-0, lire en ligne)
  10. (en) Tom Colls, « What did they do with the drunken sailor? », 30 July 2010, bbc.co.uk
  11. « Celex1, règlement (cee) n° 1576/89 du conseil du 29 mai 1989 établissant les règles générales relatives à la définition, à la désignation et à la… », sur Publications Office of the EU, Publications Office of the European Union (consulté le ).
  12. https://www.rhum-expert.fr/blog/post/19/rhum-agricole-vs-rhum-industriel?page_type=post
  13. Les IGP 2015
  14. « Découverte et initiation aux rhums », sur 1098.fr, (consulté le )
  15. « la méthode Solera », DuRhum.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Rhum, rum ou ron... les différents types de rhums - Culture Rhum », Culture Rhum,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Diplomatico et l’AOC rhum du Venezuela », LE GUIDE DU RHUM,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (es) « Historia - Ron de Guatemala », sur Ron de Guatemala (consulté le )
  19. (en) F. Paul Pacult, « Mapping Rum By Region », Wine Enthusiast Magazine,‎ (lire en ligne)
  20. La fabrication du rhum univers du rhum, consulté le 19 juillet 2020
  21. DISTILLATION DU RHUM – UNE SAINTE HISTOIRE ALAMBIQUÉE… breiz-ile, consulté le 19 juillet 2020
  22. DOSSIER : DISTILLATION, COLONNE OU ALAMBIC ? rumporter, consulté le 19 juillet 2020
  23. « Le rhum, un atout pour l'économie », sur Public Senat, (consulté le )
  24. « RELAIS DU VIN & CO | La cachaça, mais qu’est-ce que ça cache ça? », sur www.relaisduvin.com (consulté le )
  25. « Découvrez les nouveaux éléments inscrits sur les listes de la convention », UNESCO,
  26. source FFS (Fédération Française des Spiritueux) www.spiritueux.fr
  27. Conservation - Forum : Rhum et Vodka arrangé
  28. « Fiscalité réduite applicable aux rhums produits par les DOM », sur www.douane.gouv.fr (consulté le )
  29. a et b « Taxation des boissons », sur www.service-public.fr (consulté le )
  30. « Cas particuliers de l'île de Saint-Martin et de l'île de Saint Barthélemy », sur Douanes
  31. (en) Matti J. Lehtonen, Brita K. Gref, Erkki V. Puputti et Heikki Suomalainen, « 2-Ethyl-3-methylbutyric acid, a new volatile fatty acid found in rum », Journal of Agricultural and Food Chemistry,‎ , p. 953-955 (lire en ligne)

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Bibliographie

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Articles connexes

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Livres anciens

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Liens externes

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