Ricardo de Los-Rios
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Ricardo de Los-Rios (en espagnol : Ricardo de los Ríos[1]) (1846 - 1929) est un artiste peintre, graveur aquafortiste et illustrateur espagnol.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ricardo de Los-Rios est né en 1846 à Valladolid (Espagne).
Il apprend l'art de peindre auprès d'Isidore Pils, à l'atelier de l'École des beaux-arts de Paris[2]. Remarqué dès 1868, et comparé par son inspiration à Goya[3], il produit alors scènes de guerre, figures typiques, portraits, intérieurs, natures mortes, etc., ainsi que des copies de tableaux de maîtres. Il habite à cette époque rue de Vanves, puis après 1870 au 11 boulevard du Montparnasse. Exposant à partir de 1867 au Salon[4], il devient membre associé de la Société des artistes français et expose à leur salon régulièrement jusqu'en 1899, ainsi qu'avec la Société nationale des beaux-arts[5] de 1890 à 1894. Il est médaille d'argent à l'exposition universelle de 1889 et expose à l'étranger (dont Chicago en 1893).
Mais c'est surtout en tant qu'aquafortiste — plus rarement le burin et la pointe sèche — qu'il accède à une certaine notoriété de par une importante production, estimée à plusieurs centaines de pièces. On sait qu'il est proche du cercle d'Alfred Cadart, fondateur de la Société des aquafortistes, et sans doute formé à cet art par l'un de ses membres. Cadart publie de lui entre autres huit planches originales pour les souscripteurs de L'Illustration nouvelle (1876-77) et L'Eau-forte en... (1877-81). Il déménage durant cette époque au 79 boulevard de Courcelles (vers 1877), puis au 46 rue de Chateaudun (vers 1885).
Ricardo de Los-Rios est un illustrateur très prolifique. Il collabore au Gil Blas, à L'Art, à L’Artiste, et surtout à la Gazette des beaux-arts (de 1879 à 1897). Pour les éditeurs d'ouvrages illustrés, souvent de haute tenue bibliophilique, il produit principalement des gravures d'interprétation d'après des dessins d'autres artistes.
Le célèbre marchand new-yorkais Knoedler le représente un temps.
En , il est nommé, à titre étranger, chevalier de la Légion d'honneur[6].
En 1905, il propose à la Calcografia Nacional d'éditer la suite La tauromaquia de Goya, en ramenant à Madrid les quarante cuivres originaux qu'il avait localisés à Paris chez l'éditeur Loizelet qui les détenait pour son édition de 1876[7].
Il décède en à Madrid[8].
La Chalcographie du Louvre possède trois eaux-fortes d’après Albert Besnard : La Visite de médecin, Velpeau à la charité, La Convalescence.
Ouvrages illustrés
[modifier | modifier le code]Tous ces ouvrages sont illustrées de ses eaux-fortes :
- 1879 : Histoire de Gil Blas de Santillane par Alain-René Lesage en 4 tomes, treize gravures, Paris, Jouaust/Librairie des bibliophiles.
- 1880 : L'Histoire de Don Quichotte de la Manche, seize vignettes d'après Jules Worms, Paris, Jouaust et Sigaud / Librairie des bibliophiles.
- 1882 : Atala, suivi de Le dernier Abencérage de René de Chateaubriand, préface de Mario Proth, dont 14 vignettes de Frédéric Régamey, Paris, Albert Quantin.
- 1882 : Les contes de Pinot Duclos (de Charles Duclos), préface d'Octave Uzanne, gravures originales, Paris, Albert Quantin.
- 1882 : Les Orientales de Victor Hugo, compositions de Jean-Léon Gérôme et Benjamin-Constant, Paris, G. Chamerot.
- 1885 : Paris anecdote d'Alexandre Privat d'Anglemont, portrait de l'auteur, Paris, P. Rouquette.
- 1886 : La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils, dix gravures d'après Albert Besnard, Paris, A. Quantin.
- 1887 : L'Herbier : poésies de Philippe Gille, portrait-frontispice de l'auteur, Paris, A. Lemerre.
- 1893 : Les trophées de José Maria de Heredia, frontispice, Paris, Alphonse Lemerre.
- 1896 : Poésies de Jules Lemaître, portrait-frontispice de l'auteur, Paris, A. Lemerre.
- 1896-1897 : Poésies de Auguste Lacaussade portrait-frontispice de l'auteur, Paris, A. Lemerre.
- 1897 : Poésies de Philippe Gille, portrait-frontispice de l'auteur, Paris, A. Lemerre.
- 1897 : La Comédie humaine d'Honoré de Balzac, avec Frédéric-Émile Jeannin, d'après Gaston Bussière, 22 tomes, Londres, Leonard Smithers.
- 1898 : Poésies. Iambes et poèmes de Auguste Barbier, frontispice, Paris, A. Lemerre.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La graphie du patronyme suit ici les recommandations du catalogue général de la BNF et du SUDOC ; elle peut différer dans d'autres bases de données bibliographiques.
- Notice biographique, catalogue Cat'zArts, ENSBA.
- Annuaire encyclopédique : politique, économie sociale, statistique, administration, sciences, littérature, beaux-arts, agriculture, commerce, industrie, Paris, L'Encyclopédie du XIXe siècle, 1868, tome VIII, p. 758.
- Notice du Salon de 1867, Base Salons, musée d'Orsay.
- Fiche exposant SAF 1899, base salons du musée d'Orsay.
- Journal officiel de la République française no 205 du 1er août 1894, p. 3753.
- (en) Juliet Wilson-Bareau (direction), Goya in the Norton Simon Museum, Pasadena, Norton Simon Museum & The Yale University Press, 2015, p. 287.
- Nécrologie, In: Le Matin du 17 mai 1929, p. 2.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle, tome IX, Paris, Conquet, 1889, pp. 191-192.
- Inventaire du fonds français après 1800, Paris, Bibliothèque nationale, Département des estampes et de la photographie, 1967, pp. 476-480.
- (en) « Ricardo de Los-Rios », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez, Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers (1673-1950), Dijon, L’Échelle de Jacob, 2001, pp. 1635-1637.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :