RoboCop 2

RoboCop 2
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film
Réalisation Irvin Kershner
Scénario Frank Miller
Walon Green
Musique Leonard Rosenman
Acteurs principaux
Sociétés de production Orion Pictures
Tobor Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 117 minutes
Sortie 1990

Série RoboCop

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

RoboCop 2 est un film américain réalisé par Irvin Kershner et sorti en 1990. Il fait suite à RoboCop de Paul Verhoeven, sorti en 1987.

Une nouvelle drogue circule dans les rues de Détroit, le « Nuke ». Elle est contrôlée par une secte qui a pour gourou un dénommé Caïn.

L'OCP tente une OPA sur la ville de Détroit, qui a de plus en plus de mal à se financer et a contracté une énorme dette envers l'OCP. L'OCP a aussi pour projet de créer RoboCop 2, un nouveau cyborg, mais elle peine à trouver un bon sujet pour la cybernétisation.

RoboCop essaie de faire face à la situation, au trafic de drogue, à l'OCP et à son nouveau projet pour protéger les citoyens de Détroit.

Résumé détaillé

[modifier | modifier le code]

Alors que la police est en passe d'être en grève, une bande de malfrats attaque un magasin d'armes, mais Robocop arrive sur les lieux et les neutralise. Il demande à un des malfrats où se fabrique le Nuke, une drogue très dangereuse ; celui-ci, sous la contrainte, lui indique l'endroit. Robocop s'y rend et y fait une descente. Il y retrouve Caïn, Angie et Hob, secondé plus tard par sa collègue Lewis attirée par les coups de feu. Ils parviennent également à sauver un enfant qu'une fabricante clandestine avait laissé auprès d'elle.

Robocop, toujours hanté par les souvenirs de son ancienne vie, observe jour après jour son ancienne femme, Ellen Murphy, qui finit par faire un procès contre l'OCP (Omni Cartel des Produits). Celui-ci réprimande Robocop et lui indique qu'il n'est qu'une machine. Une entrevue avec la femme de Murphy et lui est à peine faite car Robocop finit par l'ignorer jusqu'à son nom.

Du côté de l'OCP, les dirigeants ont du mal à réaliser une relève pour le Robocop. En effet, Johnson montre à son patron plusieurs prototypes qui finissent en fiasco. C'est alors que le Dr Juliette Faxx décide de prendre les choses en main et de superviser ledit projet.

Dans un autre temps, Robocop et Lewis guettent une salle de jeu d'arcade où ils retrouvent la trace de Hob. Ils découvrent également que l'officier de police Duffy est corrompu. Robocop interroge de façon musclée Duffy tandis que Lewis tente d'arrêter tant bien que mal Hob qui prend la fuite avec son homme de main.

Peu de temps après, Robocop se rend à la cache de Caïn tout en évitant certains pièges. Il tente d'arrêter Angie mais tombe dans un guet appens où il est démembré et démonté. Jeté devant le commissariat de police, Robocop est dans un état critique. Mais l'OCP rechignant à le réparer, on le ramène pour décider si on le répare ou si on le déconnecte. Pour le Dr Faxx, c'est l'occasion rêvée de reprogrammer Robocop en un gentil cyborg à l'aide de plus de 242 directives.

Le cyborg réparé est devenu docile, ce qui énerve sa collègue qui d'habitude peut compter sur lui. De retour au commissariat, les chercheurs qui s'occupent de lui, découvrent la supercherie et ne peuvent rien faire si ce n'est le débrancher au risque de le tuer. Robocop se rend à un poste électrique et s'électrocute ce qui efface toutes les directives qu'il avait en mémoire. De nouveau en service, il demande aux policiers de faire un raid contre Caïn afin de l'arrêter une fois pour toutes.

Pendant le raid, Caïn s'enfuit avec un véhicule blindé contenant de l'argent et de l'or, Robocop le poursuit et finit par le mettre hors d'état de nuire. Grièvement blessé, Caïn, dans le coma, est débranché par Faxx qui avise alors son équipe, elle a alors son cobaye pour le projet Robocop 2.

Pendant ce temps, l'OCP est presque tenu en échec par un mystérieux individu qui indique avoir les moyens financiers suffisant pour sauver la ville de Détroit. N'ayant aucun recours légal par rapport à cette situation gênante, ils envoient Robocop 2 éliminer le maire et les témoins. Seul le maire de Détroit finira par survivre au carnage causé par ce cyborg. Robocop arrive sur les lieux et constate les dégâts, il assiste également aux derniers moments de Hob qui a été mortellement blessé dans cette fusillade.

Peu de temps après, le président de l'OCP présente le projet Delta City ainsi que Robocop 2. Celui-ci devient hors de contrôle lorsqu'il aperçoit le premier Robocop et s'ensuit une fusillade. Lewis arrive bien plus tard à la rescousse et attire le cyborg fou avec un échantillon de Nuke afin de piéger celui-ci. Robocop intervient et finit par arracher le cerveau du cyborg, le déconnectant définitivement. L'OCP ayant vu le nombre de victimes que son prototype a causé, finit par étouffer l'affaire…

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

[modifier | modifier le code]
Le Cullen Center à Downtown Houston (avec le Continental Center One et la KBR Tower) sert de décors au film.

Genèse et développement

[modifier | modifier le code]

Les scénaristes du premier film, Edward Neumeier et Michael Miner, commencent à écrire une ébauche de scénario pour la suite dès septembre 1987 à la demande pressante d'Orion Pictures qui leur impose une deadline pour le [5]. Les scénaristes bâclent le scénario car ils écrivent également un autre projet d'Orion, Company Man, sur les liens de la Central Intelligence Agency avec les Contras, qui doit être réalisé par Oliver Stone avec Paul Newman[6].

Producteur du premier film, Jon Davison n'est initialement pas intéressé par faire une suite[7]. Il part alors travailler sur Dick Tracy, alors que Paul Verhoeven — réalisateur du premier film — prépare Total Recall (1990). Jon Davison quittera finalement Dick Tracy à l'arrivée de Warren Beatty, pour se focaliser sur RoboCop 2[8].

Le script d'Edward Neumeier et Michael Miner s'intitule RoboCop 2: The Corporate Wars. L'intrigue se déroule 25 ans après le premier film. RoboCop, essayant d'arrêter un braquage de banque, est détruit par un voleur. Il se réveille ensuite dans où les États-Unis sont nommés AmeriPlex, composé de « plexes », des villes pour la classe supérieure constitués d'anciennes villes (c'est-à-dire NewYorkPlex, RioPlex, DelhiPlex) et de nombreux autres bidonvilles avec des résidents nommés « OutPlexers »[9]. Il est relancé dans un bâtiment aujourd'hui abandonné de la défunte Omni-Consumer Products (OCP) par deux crétins travaillant pour un "super-entrepreneur" nommé Ted Flicker[10], qui envisage de faire du gouvernement national une société privée dont il sera propriétaire[10]. Flicker exerce également actuellement un contrôle important sur le pays, même si une autre personne (un ancien comédien) en est le président.[11]. Le nouveau système de RoboCop est également le système informatique central d'AmeriPlex, NeuroBrain[10].

En mars 1988, la Writers Guild of America se met en grève. Cela provoque le licenciement d'Edward Neumeier et Michael Miner[8]. De plus, les scénaristes avaient du mal à se mettre d'accord avec Orion sur l'histoire, le studio étant découragé par les idée difficiles contenues dans l'ébauche de script[12]. De plus, Olivier Stone abandonnera quant à lui Company Man pour tourner Conversations nocturnes, annulant tous liens entre les deux scénaristes et Orion[13].

Alors que le studio souhaite toujours sortir rapidement la suite, Orion cherche toujours des scénaristes. Avant son départ, Edward Neumeier avait recommandé deux scénaristes de comics : Alan Moore et Frank Miller[8]. Si le premier rejette l'idée de faire du cinéma, le second accepte et débute à écrire son script[8]. Ses diverses ébauches contiennent des points communs avec The Corporate Wars : elles commencent toutes les deux pendant la période des fêtes, une bataille a lieu entre les entreprises et des citoyens pauvres, il y a un entrepreneur essayant d'acheter le gouvernement, des hackers asiatiques sont les acolytes de RoboCop, etc.[9]. La première ébauche de Frank Miller était moins comique et mettait davantage l'accent sur le fascisme corporatiste que le film final[10]. Si le producteur Jon Davison l'apprécie, Orion le juge « infilmable » et a fait appel à un scénariste expérimenté, Walon Green, pour le réécrire[8]. Il coupe de nombreuses choses dont des scènes d'Anne Lewis et le mariage entre Alex Murphy et sa femme Ellen[14]. Déçu par ces nombreux changements, Frank Miller publiera plus tard son scénario en comics dans les années 2000[8],[15],[16].

Le studio se met ensuite en quête d'un réalisateur, car Paul Verhoeven ne peut pas revenir. Le film est proposé à Alex Cox qui le trouve de « Droite »[7],[17]

Le producteur Jon Davison propose par ailleurs le poste à son ami Tim Hunter, qui avait réalisé peu de temps avant Le Fleuve de la mort (film, 1986) (1986)[7]. Cependant, la vision du cinéaste est différente et plus sombre que le ton humoristique du scénario de Frank Miller[18]. En juin 1989, onze semaines avant le début du tournage, Tim Hunter a quitté le projet.[19][18][8]. Il est remplacé au pied levé par le vétéran Irvin Kershner[8]. Ce dernier avait heureusement les mêmes objectifs que Frank Miller. Jon Davison insiste pour que le scénario ne soit pas réécrit, pour respecter les délais serrés imposés par le studio. Irvin Kershner n'a pas eu d'autre choix que de travailler avec Frank Miller pendant le tournage, ainsi qu'au montage, pour mettre de l'ordre dans le scénario[20].

Attribution des rôles

[modifier | modifier le code]

Peter Weller reprend, pour la dernière fois, le costume de RoboCop. Nancy Allen reprend quant à elle celui de l'officier Lewis. L'actrice est cependant très déçue que son personnage soit bien plus en recul par rapport au premier film. En effet, ne l'appréciant pas, Irvin Kershner a lui-même décidé de réduire la prestation de Lewis dans le scénario[réf. nécessaire].

Le tournage a lieu principalement à Houston au Texas[21],[22]. La scène finale est tournée au Houston Theater District ainsi qu'aux Wortham Theater Center et Alley Theatre[23]. Le Cullen Center est quant à lui utilisé pour le siège de l'OCP. Quelques plans sont aussi faits avec le Bank of America Center.

RoboCop 2
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Leonard Rosenman
Sortie
Enregistré 1990
Durée 30:19
Compositeur Leonard Rosenman
Label Varèse Sarabande
Critique

Bandes originales de RoboCop

Leonard Rosenman succède à Basil Poledouris, pour la musique du film. Basil Poledouris reviendra cependant pour le 3e film.

Liste des titres
  1. Overture: Robocop – 6:02
  2. City Mayhem – 3:37
  3. Happier Days – 1:28
  4. Robo Cruiser – 4:40
  5. Robo Memories – 2:07
  6. Robo and Nuke – 2:22
  7. Robo Fanfare – 0:32
  8. Robo and Cain Chase – 2:41
  9. Creating the Monster – 2:47
  10. Robo I vs. Robo II – 3:41

Le film reçoit des critiques partagées. Si les effets spéciaux et les scènes d'action sont en général plébiscités, plusieurs critiques soulignent une intrigue pas assez centrée sur RoboCop et sa partenaire Lewis[25]. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 30% d'opinions favorables pour 37 critiques et une note moyenne de 4,7010[26]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 42100 pour 22 critiques[27].

Côté box-office, le film rapporte 45 681 173 $ sur le sol américain[28]. Il s'agit d'un résultant décevant pour le studio car en dessous des 53 millions du premier film[29]. En France, ce deuxième film attire 1 008 434 spectateurs en salles[30], un résultat là aussi inférieur au premier film qui comptait 1 686 525 entrées[31].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

RoboCop 2 obtient trois nominations aux Saturn Awards 1991 — meilleur film de science-fiction, meilleur jeune acteur (Gabriel Damon) et meilleurs effets spéciaux (Phil Tippett, Rob Bottin et Peter Kuran) — mais n'a remporté aucun prix[32].

Autour du film

[modifier | modifier le code]
  • Le tueur en série Nathaniel White avoue à la police après son arrestation qu'il s'est inspiré du film RoboCop 2 pour son 1er meurtre d'une fille en 1991[réf. nécessaire].
  • RoboCop 2 est le second film de l'année 1990 qui compte le plus de morts (58) derrière 58 minutes pour vivre (162).
  • C'est le dernier film sorti au cinéma d'Irvin Kershner[16].
  • Dans une scène durant laquelle RoboCop est reprogrammé par le Dr. Faxx, on peut voir sur l'écran les chiffres : "50 45 54 45 20 4B 55 52 41 4E 20 49 53 20 41 20 47 52 45 41 54 20 47 55 59". Converti grâce au code ASCII, cela donne « PETE KURAN IS A GREAT GUY » (« Pete Kuran est un bon gars »). Peter Kuran est l'un des membres de l'équipe des effets visuels du film[16].
  • Robocop est attiré par un aimant à un moment du film, ce qui devrait être impossible, car il est composé de titane, métal insensible aux aimants dans sa forme pure. Et un clin d'œil sur le personnage de Requin dans L'Espion qui m'aimait où l'homme de main de Karl Stromberg se fait piéger par James Bond avec l'aide d'une machine aimant qui attire la mâchoire en métal.
  • Au moment de sa programmation par le Dr. Faxx, on peut lire dans la directive : « 262: Avoid Orion meetings » ce qui signifie « Évitez les réunions d'Orion » une référence à la société de production Orion Pictures.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Spécifications techniques » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le 15 juin 2020).
  2. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le 15 juin 2020).
  3. « Parents Guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le 15 juin 2020).
  4. « Visa et Classification - Fiche œuvre RoboCop 2 », sur CNC (consulté le ).
  5. Persons 1990, p. 20, 24.
  6. Persons 1990, p. 24–25.
  7. a b et c Persons 1990, p. 22.
  8. a b c d e f g et h Kelly 2014, p. 119.
  9. a et b Persons 1990, p. 20.
  10. a b c et d Persons 1990, p. 21.
  11. Persons 1990, p. 20–21.
  12. Persons 1990, p. 19–20.
  13. Persons 1990, p. 25.
  14. Kelly 2014, p. 122.
  15. Robocop 1 : Delta City de Frank Miller, Steven Grant & Juan José Ryp - SFMag.net
  16. a b et c « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  17. (en) « Frank Miller Vs Alex Cox On OWS… And Robocop », sur Bleeding Cool, (consulté le )
  18. a et b Johnson 1990b, p. 46.
  19. Persons 1990, p. 23.
  20. Johnson 1990b, p. 46–47.
  21. (en) Bruce Westbrook, « 'RoboCop 2' creators give city rave reviews » [archive du ], sur Houston Chronicle, (consulté le )
  22. (en) Bruce Westbrook, « Gremlins sequel better than the original film » [archive du ], sur Houston Chronicle, (consulté le )
  23. (en) Dyer, R.A., « Hollywood in Houston? Scores flock to filming of 'Robocop 2' » [archive du ], sur Houston Chronicle, (consulté le )
  24. (en) Original Soundtrack Robocop 2 - AllMusic.com
  25. (en) Bruce Westbrook, « 'RoboCop 2' creators give city rave reviews » [archive du ], sur Houston Chronicle, (consulté le )
  26. (en) « RoboCop 2 (1990) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  27. (en) « RoboCop 2 Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  28. (en) « RoboCop 2 », sur Box Office Mojo (consulté le )
  29. (en) « RoboCop », sur Box Office Mojo (consulté le )
  30. « RoboCop 2 », sur JP's Box-office (consulté le )
  31. « RoboCop », sur JP's Box-office (consulté le )
  32. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Kyle Counts, « High Noonan », Fangoria, no 94,‎ , p. 44–47, 60 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Kim Johnson, « Police Woman », Starlog, no 155,‎ , p. 45–48 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Kim Johnson, « Detroit Delights », Starlog, no 158,‎ , p. 45–48, 63 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Stephen Kelly, « RoboCop Rides Again! », SFX Special Edition: The Complete Guide to RoboCop,‎ , p. 118–123 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Dan Persons, « Making "RocoCop 2" », Cinefantastique,‎ , p. 16–31 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) David Roche et Isabelle Schmitt-Pitiot, Intimacy in Cinema: Critical Essays on English Language Films, McFarland, (ISBN 9780786479245, lire en ligne)
  • (en) Rob Warren, « RoboRob », Fangoria,‎ , p. 10–15 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]