Roland Passevant

Roland Passevant
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
SensVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Roland Lucien Passevant
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Distinction

Roland Passevant, né le à Ygrande (Allier) et mort le à Sens[1], est un journaliste français, spécialisé dans le domaine sportif, puis dans l'investigation politique.

Il adhère en 1943 aux Jeunesses communistes et s'engagea dans la résistance au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP) de l'Allier[2]. Puis il milite dans les organisations du Parti communiste français dont il est devenu membre.

Il commence sa carrière journalistique en 1948 à l'Union française de l'information, une agence de presse qui travaille pour la presse communiste de l'époque, y comme télétypiste à partir de 1950. Il exerce ensuite dans les services techniques de l'Agence France-Presse en 1951, dont il est licencié en 1953 en raison de ses activités de délégué du personnel, tout comme l'autre délégué du personnel, face au PDG Maurice Nègre[3].

Journaliste sportif

[modifier | modifier le code]

En 1954, il rejoint L'Humanité-Dimanche, puis L'Humanité : il dirige, à partir de 1963, le service des sports de ce quotidien. À ce titre, il suit un certain nombre de Tours de France cyclistes, ses domaines de prédilection étant le cyclisme et la boxe. Il collabore régulièrement à l'hebdomadaire Miroir Sprint. Enquêteur sportif, il publie plusieurs ouvrages sur le milieu de la boxe (Les Cerdan, Boxing Business ) ou sur Les mystères du sport en R.D.A.[4].

En 1976, il devient membre de la rédaction en chef du journal du Parti communiste français. Il est, cette année-là, un des auteurs d'un ouvrage[5] exposant les propositions du PCF en matière sportive.

Il élargit son domaine d'intervention à la vie politique française, doublant ses reportages pour la presse de la publication de livres dont le premier est Les communistes au quotidien, paru en 1980.

Grand reporter de télévision

[modifier | modifier le code]

La victoire électorale de la gauche en 1981 a eu un impact direct sur sa carrière. Pour répondre à la revendication du Parti communiste d'une plus grande pluralité des sensibilités politiques des rédactions de la télévision, le gouvernement de Pierre Mauroy impose aux dirigeants de celle-ci l'embauche de quelques journalistes communistes.

Nommé à TF1 en octobre 1981[6],[7], Roland Passevant est dès lors un enquêteur de terrain, en Afghanistan, à Cuba, ou encore lors des Jeux olympiques de Los Angeles. Ses qualités professionnelles lui permettent de devenir codirecteur du service des grands reportages. Mais en 1986[8], le contexte politique change. « Placardisé », il démissionne en .

Auteur de nombreux livres

[modifier | modifier le code]

Journaliste retraité en 1988, Roland Passevant parcourt la France pour ses enquêtes, publiant plusieurs ouvrages sur le chômage, le déclin communiste et la Résistance.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Publications

[modifier | modifier le code]

Domaine sportif

[modifier | modifier le code]
  • Les Cerdan, éditions Dargaud, 1970
  • Les Verts dans les coulisses du football stéphanois, Éditeurs Français Réunis, Paris, 1971
  • Les Mystères du sport en RDA, Éditeurs Français Réunis, 1972.
  • Boxing Business, Éditeurs Français Réunis, Paris, 1973.
  • Le sport en questions (en collaboration avec Guy Hermier et Michel Zilbermann), Éditions sociales, 1976
  • Même si ça dérange, Robert Laffont, 1976
  • Et tu seras champion, éditions La Farandole, Paris, 1980
  • Combats pour le sport, Messidor, 1989

Essais politiques et historiques

[modifier | modifier le code]
  • Les communistes au quotidien, éditions Grasset, 1980
  • Morte par hasard, tout à fait par hasard, Paris, Liana Levi, 1985
  • Journaliste sous haute surveillance, éditions Messidor, 1987
  • Doumeng : du surf sur des millions de dollars (avec Jean-Baptiste Doumeng), Éditions 13, 1987
  • La Mafia du 4e pouvoir, Messidor, 1989
  • L'hiver rouge, J et D éditions, 1993.
  • Résistance rouge et Milice noire, éditions Le Temps des Cerises, 1995
  • Golfe, tempête pour la paix, Éditions sociales, 1996
  • L'increvable espérance, éditions Bérénice, 1996
  • Les Flammes de l'exclusion : insécurité urbaine... l'espérance citoyenne, Le Temps des Cerises, 2000

Sur Roland Passevant

[modifier | modifier le code]
  • L'Humanité Hebdo, samedi 5 et dimanche , page 27 : 3 articles sont consacrés à la disparition de Roland Passevant, dont Journaliste combattant, de Patrick Apel-Muller, et Salut Roland d'Émile Besson.
  • Notice nécrologique de 26 lignes parue dans Le Monde en .

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Roland Passevant, ancien journaliste à l 'Humanité,est mort. », sur l'Humanité, .
  3. Roland Passevant, "Journaliste sportif, même si ça dérange", Éditions Robert Laffont [1].
  4. Pays dont les exploits sportifs de ses champions n'étaient dus, selon lui, qu'à la supériorité du système d'éducation socialiste.
  5. Paru aux Éditions sociales.
  6. La direction de l'information est à l'époque assurée par Jean-Marie Cavada.
  7. « Roland Passevant, journaliste », sur Le Monde, .
  8. La privatisation de la chaîne est décidée par la nouvelle majorité au pouvoir en .
  9. « Légion d'honneur », sur Le Monde, .

Liens externes

[modifier | modifier le code]