Southern tick-associated rash illness

Southern tick-associated rash illness (STARI)
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Amblyomma americanums semble être la seule tique vectrice de cette maladie.
Classification et ressources externes
CIM-9 088.89
DiseasesDB 33924

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« Southern tick-associated rash illness » (dont l'acronyme est STARI et qui est parfois aussi dénommée Masters' disease en Amérique du Nord) est une maladie émergente qui ressemble — pour ses premiers symptômes — fortement à la maladie de Lyme.

Cette maladie n'a été détectée qu'en Amérique du nord, dans le sud-est et l'Est des États-Unis.

Une étude publiée en 2017 basée sur une étude biochimique et métabolomique de sérums de patients a conclu qu'il s'agissait bien d'une maladie distincte de la maladie de Lyme. Mais cette maladie qui, selon les données disponibles, se déclare toujours à la suite d'une morsure de tique, reste très mal comprise car en 2017 le pathogène qui serait transmis par la tique n'a toujours pas pu être identifié. On ignore même encore s'il s'agit d'une bactérie ou d'un virus.

Le début de la maladie est caractérisé par un érythème migrant (rash en « en œil de taureau »[1]), associé à un syndrome grippal (fatigue, douleur musculaire et maux de tête)[2].

Comme pour la maladie de Lyme la fièvre n'est pas toujours importante ni même présente.

Le rash doit d'abord faire évoquer une maladie de Lyme mais au sud-est des États-Unis il n'en est plus un indicateur certain[3].

érythème migrant ; rash en « en œil de taureau »[1]

Il est d'abord fondé sur l'existence d'un rash de type erythema chronicum migrans, situé près du point de morsure et d'infection. Il évoque celui de la maladie de Lyme mais sans qu'on ne trouve ensuite de preuve de présence de B. burgdorferi ou d'une autre borrélie[4],[5].

Le diagnostic est habituellement posé quand — dans le sud puis le Sud-Est des États-Unis — un traitement antibiotique prescrit à la suite d'un érythème migrant ayant suivi une morsure de tique ne fonctionnait pas alors qu'il est normalement efficace contre la maladie de Lyme.

Dès le début de la maladie, la signature métabolique du STARI (basée sur 261 caractéristiques biomoléculaires) diffère : le métabolisme de la N-acyl éthanolamines altérée et de l'acide gras primaire amide sont différents[5]. Ceci permettra de discriminer précocement la STARI de la vraie maladie de Lyme (avec une précision de 85 à 98 % selon les premiers essais de tests)[5].

Mi-2017 il y a consensus sur le fait que la maladie est une maladie à tique et qu'elle est transmise par la tique Amblyomma americanum (qui a été considérée comme l'un des réservoirs ou vecteurs de borréliose de Lyme dès 1984[6] et des affections associées aux tiques et dénommées « Lyme-like disease »[7]).
Mais la maladie n'a commencé à être vraiment reconnue comme probablement distincte de la maladie de Lyme qu'à la fin des années 1990[8],[2].

Dans les années 2000 et d'abord dans le sud des États-Unis, plusieurs études ont encore échoué à trouver la preuve de la présence de Borrelia burgdorferi (agent causal de la maladie de Lyme) chez des patients présentant tous les symptômes de la maladie de Lyme[9],[10].

Une hypothèse a été que la maladie pouvait être causée par une bactérie proche (Borrelia lonestari)[11],[12] également du groupe des spirochètes d'abord isolée en culture en 2004[13]. Mais cette hypothèse n'a pu être confirmée car dans d'autres cas ce spirochète n'a pas été retrouvé[10] ce qui a fait supposer à quelques auteurs que le pathogène pourrait même ne pas être une bactérie[14].

L'infection est traitée par des antibiotiques, doxycycline en général, et les symptômes douloureux semblent alors régresser[12],[15].

Aucune étude sérieuse ne semble avoir été réalisée sur le long terme pour cette étude[15] mais les premiers éléments disponibles suggèrent que si symptômes comparables apparaissent (sauf pour le rash) ils sont moins sévères que ceux généralement associés à la maladie de Lyme[11].

Prévention

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C'est la même que pour la maladie de Lyme : elle consiste à tenter d'éviter de se faire mordre par une tique.

Une étude récente (2017) a montré que même dans les zones de forte prévalence de la maladie de Lyme et là où l'on peut aussi rencontrer des cas de Southern tick-associated rash illness (STARI), les médecins généralistes étaient encore peu nombreux à savoir identifier les tiques communes et celles qui risquent le plus aux États-Unis de transmettre des pathogènes à l'Homme[16]. Sur 76 généralistes interrogés en zones endémiques sur le nom commun ou scientifique de ces tiques, seuls 10,5 %, 46,1 % et 57,9 % ont pu respectivement identifier des tiques Amblyomma americanum femelles adultes (engorgée), la tique du chien (Dermacentor variabilis), et la Tique Ixodes scapularis et moins de la moitié des participants au test ont identifié les trois agents pathogènes les plus fréquemment transmis par Mitted par Amblyomma americanum[16]. Les auteurs de l'étude en ont conclu que l'utilisation d'un manuel de référence avec des photographies de tiques et des dessins devrait être encouragée dans la pratique clinique. Le patient aurait aussi intérêt à conserver la tique qu'il a retiré de sa peau pour la montrer à son médecin[16].

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Butler A.D, Carlson M.L & Nelson C.A (2017). Use of a tick-borne disease manual increases accuracy of tick identification among primary care providers in Lyme disease endemic areas. Ticks and tick-borne diseases, 8(2), 262-265.
  • Goddard J (2017). Not all erythema migrans lesions are Lyme disease. The American journal of medicine, 130(2), 231-233 | résumé
  • Pavia C.S & Plummer M.M (2017) Was it authentic Lyme disease or some other disorder ?. Pathogens and disease, 75(3), ftx028 (résumé).
  • Richards, S. L., Langley, R., Apperson, C. S., & Watson, E. (2017) Do Tick Attachment Times Vary between Different Tick-Pathogen Systems ?. Environments, 4(2), 37 (publié en licence libre créative commons CC-BY-SA4.0)

Notes et références

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  1. a et b « bulls eye rash » pour les anglophones
  2. a et b (en) Kirkland KB, Klimko TB, Meriwether RA, M Schriefer, M Levin, J Levine, WR Mac Kenzie et DT Dennis, « Erythema migrans-like rash illness at a camp in North Carolina: a new tick-borne disease? », Arch. Intern. Med., vol. 157, no 22,‎ , p. 2635–41 (PMID 9531233, DOI 10.1001/archinte.157.22.2635)
  3. (en) Goddard J (2017), « Not all erythema migrans lesions are Lyme disease » The American journal of medicine, 130(2), 231-233 | résumé
  4. (en) Steere AC, Taylor E, McHugh GL, Logigian EL. « The overdiagnosis of Lyme disease » JAMA 1993;269:1812--6. PMID 8459513
  5. a b et c (en) Claudia R. Molins, Laura V. Ashton, Gary P. Wormser, Barbara G. Andre, Ann M. Hess, Mark J. Delorey, Mark A. Pilgard, Barbara J. Johnson, Kristofor Webb, M. Nurul Islam, Adoracion Pegalajar-Jurado, Irida Molla, Mollie W. Jewett et John T. Belisle « Metabolic differentiation of early Lyme disease from southern tick–associated rash illness (STARI) » Science Translational Medicine 2017;9(403):eaal2717. PMID 28814545 DOI 10.1126/scitranslmed.aal2717 | URL (résumé) : http://stm.sciencemag.org/content/9/403/eaal2717
  6. (en) Schulze TL, Bowen GS, Bosler EM, MF Lakat, WE Parkin, R Altman, BG Ormiston et JK Shisler, « Amblyomma americanum: a potential vector of Lyme disease in New Jersey », Science, vol. 224, no 4649,‎ , p. 601–3 (PMID 6710158, DOI 10.1126/science.6710158)
  7. (en) E. J. Masters et H. D. Donnell, « Lyme and/or Lyme-like disease in Missouri », Mo Med, vol. 92, no 7,‎ , p. 346–53 (PMID 7651314)
  8. (en) E. Masters, S. Granter, P. Duray et P. Cordes, « Physician-diagnosed erythema migrans and erythema migrans-like rashes following Lone Star tick bites », Arch Dermatol, vol. 134, no 8,‎ , p. 955–60 (PMID 9722725, DOI 10.1001/archderm.134.8.955)
  9. (en) M. T. Philipp, E. Masters, G. P. Wormser, W. Hogrefe et D. Martin, « Serologic Evaluation of Patients from Missouri with Erythema Migrans-Like Skin Lesions with the C6 Lyme Test », Clin. Vaccine Immunol., vol. 13, no 10,‎ , p. 1170–1 (PMID 17028220, PMCID 1595329, DOI 10.1128/CVI.00238-06)
  10. a et b (en) Wormser GP, Masters E, Liveris D, R. B. Nadelman, D. Holmgren, S. Bittker, D. Cooper, G. Wang et I. Schwartz, « Microbiologic Evaluation of Patients from Missouri with Erythema Migrans », Clin. Infect. Dis., vol. 40, no 3,‎ , p. 423–8 (PMID 15668867, PMCID 2773674, DOI 10.1086/427289)
  11. a et b (en) E. J. Masters, C. N. Grigery et R. W. Masters, « STARI, or Masters disease: Lone Star tick-vectored Lyme-like illness », Infect. Dis. Clin. North Am., vol. 22, no 2,‎ , p. 361–76, viii (PMID 18452807, DOI 10.1016/j.idc.2007.12.010)
  12. a et b (en) A. M. James, D. Liveris, G. P. Wormser, I. Schwartz, M. A. Montecalvo et B. J. Johnson, « Borrelia lonestari infection after a bite by an Amblyomma americanum tick », J. Infect. Dis., vol. 183, no 12,‎ , p. 1810–4 (PMID 11372036, DOI 10.1086/320721)
  13. (en) Varela AS, Luttrell MP, Howerth EW, V. A. Moore, W. R. Davidson, D. E. Stallknecht et S. E. Little, « First Culture Isolation of Borrelia lonestari, Putative Agent of Southern Tick-Associated Rash Illness », J. Clin. Microbiol., vol. 42, no 3,‎ , p. 1163–9 (PMID 15004069, PMCID 356874, DOI 10.1128/JCM.42.3.1163-1169.2004, lire en ligne)
  14. (en) Dennis DT., « Reply to Masters. "Lyme-Like Illness Currently Deserves Lyme-Like Treatment" », Clinical Infectious Diseases, vol. 42, no 4,‎ , p. 581–582 (PMID 16421811, DOI 10.1086/500018)
  15. a et b (en) L. Blanton, B. Keith et W. Brzezinski, « Southern Tick-Associated Rash Illness: Erythema Migrans Is Not Always Lyme Disease », South. Med. J., vol. 101, no 7,‎ , p. 759–760 (PMID 18580719, DOI 10.1097/SMJ.0b013e31817a8b3f)
  16. a b et c (en) Butler, A. D., Carlson, M. L., & Nelson, C. A. (2017). « Use of a tick-borne disease manual increases accuracy of tick identification among primary care providers in Lyme disease endemic areas » Ticks and tick-borne diseases, 8(2), 262-265.