Eau saumâtre

Une eau saumâtre est une eau dont la teneur en sel est inférieure à celle de l'eau de mer. La concentration totale de sel dissous y est généralement comprise entre 1 et 10 g/l alors qu'elle est (en moyenne) de 35 g/l pour l'eau de mer. Les pays anglo-saxons considèrent qu'une eau est saumâtre à partir d'un degré de salinité compris entre 0,05 % et 1,8 %, ou dans certains cas jusqu'à 3 %. Une eau faiblement chargée en sel est qualifiée d’eau douce. Les étendues d’eau saumâtre naissent généralement d'un épanchement consécutif à la rupture d'une digue maritime.

C'est par erreur que l'on utilise ce terme pour caractériser une eau sale, opaque, parfois croupissante.

Le poisson-lune argenté est un animal de lagune saumâtre.

Dans les estuaires maritimes, la conjonction des courants d'eau douce avec l'eau de mer donne naissance à des poches d'eau saumâtre. Dans ces zones, la fluctuation permanente de la teneur en sel de l’eau contraint les organismes vivants à développer des stratégies particulières de régulation de la rétention d'eau et de sel de leurs tissus pour s'adapter aux variations considérables de pression osmotique (osmorégulation)[1]. S'y côtoient (avec des proportions dictées par le taux de salinité) d'une part des espèces d'eau douce particulièrement résistantes à une salinité élevée, et des espèces marines adaptées aux rivières. Les principales espèces vivantes sont :

Les lagunes d'eau saumâtre ne sont habitées que par un petit nombre d'espèces spécifiques, mais se reproduisant en grand nombre (« stratèges r ») : on y trouve donc une faune abondante, mais de faible biodiversité.

Distribution géographique

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Les grandes poches d'eau saumâtre se trouvent :

Les lagunes d'eau saumâtre peuvent aussi bien se rencontrer sous les tropiques, là encore le plus souvent dans les estuaires ; on parle alors de mangroves.

En zone continentale, certains lacs peuvent aussi abriter des eaux saumâtres lorsque des infiltrations de sels parviennent à saliniser l'eau douce : les salines peuvent favoriser la formation d'étangs d'eau saumâtre. Ces poches d'eau peuvent d'ailleurs résulter de l'action de l'homme (bassins collecteurs des mines de sel). C'est ainsi que de grands fleuves européens comme la Werra et la Weser sont devenus saumâtres au cours de la seconde moitié du XXe siècle dans leur cours supérieur et moyen.

Notes et références

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • A. Moustakas, I. Karakassis, « How diverse is aquatic biodiversity research? », Aquatic Ecology, no 39,‎ , p. 367-375 (lire en ligne)

Liens externes

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