Sociométrie
Le terme de sociométrie a deux acceptions :
- inaugurée par un professeur viennois en 1887, Franz Xaver von Neumann-Spallart, c'est « la science de mesurer l'état économique et social des peuples (afin de relever les erreurs commises en sociologie ou en économie politique), tenter des prévisions… et mettre en lumière l'enchaînement réciproque et l'étroite solidarité des phénomènes de l'ordre économique et moral… » (Auguste Chirac 1905[1]), dans une communication à l'Institut international de statistique d', à Rome ;
- autour du XXe siècle par le psychiatre et psychologue Jacob Levy Moreno et la psychologue Helen Hall Jennings, la sociométrie est perçue comme étant précurseur de l'analyse des réseaux sociaux et de la psychologie sociale[was 1]. La sociométrie est l'étude des relations interpersonnelles d'un groupe à un moment donné et pour une situation donnée, le sociographe va permettre de représenter les attirances et les rejets des individus au sein d'un groupe, ce qui peut conduire à des actions de réorganisations du travail afin que celui-ci soit efficace. Moreno lui-même percevait la sociométrie et le sociogramme comme étant avant tout des instruments de mesure de type quantitatif. La notion de base utilisée en sociométrie est celle de l'atome social. Elle définit non pas l'individu en tant qu'être seul, mais comme un réseau de relations dont il est le foyer[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographies
[modifier | modifier le code]- J.L. Moreno et H.H. Jennings, « Statistics of social configurations, Sociometry », Traduction commentée, , p. 342-374 (lire en ligne)
- Jacob Levy Moreno, Sociometry, Experimental Method and the Science of Society, An Approach to A New Political Orientation
- version originale : Beacon House, Beacon 1951
- reproduction : The North-West Psychodrama Association, Royaume-Uni 2012
(en)[extrait en ligne]
- Jacob Levy Moreno, Fondements de la sociométrie (traduction de 2e édition de Who Shall Survive ?), série Bibliothèque de sociologie contemporaine, Presses Universitaires, Paris 1954
[compte-rendu de traducteur Paul-Hassan Maucorps] - Anne Ancelin Schützenberger avec la participation d'Abraham Moles et de Kurd Alsleben, La sociométrie, série Psychothèque, Éditions Universitaires, Paris 1972
[extrait en ligne] (Bibliothèque nationale de France) ; [extrait en ligne] (Google) - Pierre Parlebas, Sociométrie, réseaux et communication, Presses Universitaires de France, Paris 1992
[extrait en ligne] [compte-rendu de Jean-Paul Grémy] - Stanley Wasserman et Katherine Faust, Social Network Analysis, Methods and Applications, Cambridge University Press, Cambridge 1994 (ISBN 978-0-521-38707-1) 825 p.
(en)[extrait en ligne]
- p. 11
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Introduction à la sociométrie, 1905
- "Sociométrie", Encyclopédie Universalis