Socra

SOCRA
logo de Socra

Création 1964
Fondateurs Claude Bassier
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Vivre le patrimoine
Siège social Marsac-sur-l'Isle
Drapeau de la France France
Direction Nicolas Chupin (président), Richard Boyer (directeur général)
Activité Conservation, restauration et reproduction d’œuvres d'art et de monuments. Production d’œuvres pour le compte d'artistes contemporains
Société mère Ateliers de France
Effectif 35 (2020)
SIREN 378906432
Site web http://www.socra.fr/

Chiffre d'affaires en augmentation 4.885.973 € (2020)

La SOCRA (Société nouvelle de conservation et de restauration archéologique) est une entreprise française spécialisée dans la conservation, la restauration, la reproduction et la production d’œuvres d'art et de monuments.

Elle est implantée en Dordogne, en banlieue de Périgueux, à Marsac-sur-l'Isle[1]. Elle possède également une agence à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine[2].

La SOCRA est fondée en 1964 à Jurançon, près de Pau, par Claude Bassier, restaurateur et ingénieur conseil. La création de l'entreprise est parrainée par l’État, notamment par la sous-direction de l’Archéologie du ministère des Affaires culturelles dont André Malraux est alors le ministre[3],[4].

L’entreprise est à l’origine spécialisée dans le sauvetage et la restauration de vestiges antiques et de monuments, notamment de mosaïques découvertes lors de fouilles occasionnées par la construction de bâtiments. La SOCRA fait alors office de « SAMU » des vestiges antiques selon les mots de Claude Bassier[5]. L’entreprise acquiert un bâtiment de 600 m2 destiné à stocker et restaurer ces mosaïques.

L’activité de l’entreprise s’est diversifiée au cours des années avec l’acquisition d’un savoir-faire de restauration et de conservation sur la pierre, le métal, les décors en céramique, le stuc et le staff. L’activité de reproduction se développe également, portée par le savoir-faire en matière de moulage. L’entreprise développe enfin une expertise de conseil, sous forme d’études techniques préalables aux restaurations. Plus récemment, l’entreprise a développé une activité de production pour le compte d'artistes contemporains.

En 1990, Patrick Palem prend la suite de Claude Bassier à la direction de l’entreprise, qu’il garde jusqu’en 2019.

Dans les années 1990, l’entreprise est vendue à Dumez puis rachetée par GTM. Elle devient finalement filiale de Vinci en 1998[6]. L’entreprise évolue pendant vingt ans au sein du groupe Vinci, avant de reprendre son indépendance en 2014, et d’être rachetée en 2018 par le groupe « Ateliers de France », spécialisé dans la décoration de luxe[7]. L'équipe dirigeante actuelle est composée de Nicolas Chupin (président), et de Richard Boyer (directeur général).

Activité et savoir-faire

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La SOCRA se distingue par une triple expertise scientifique, historique et artistique, qu’elle met au service de la mise en valeur des monuments et œuvres d’art du patrimoine culturel, français, européen voire international. Cette expertise et ce savoir-faire ont été reconnus par l’attribution du label « Entreprise du Patrimoine Vivant » en 2017[8]. L’entreprise fait également partie du groupement des entreprises de restauration de monuments historiques (GMH)[9], qui rassemble les professionnels de la restauration des monuments historiques.

En France et à l’étranger, la SOCRA déplace des équipes pluridisciplinaires composées de restaurateurs, de compagnons et de scientifiques afin de redonner aux monuments et aux œuvres d’art leur état initial. L’entreprise dispose également de deux ateliers, l’un de 1 500 m2 à Périgueux, et un autre de 700 m2 à Puteaux, pour entreposer les œuvres déposées et leur prodiguer les restaurations ne pouvant être réalisées in situ.

L’activité de l’entreprise se décompose en quatre métiers :

  • la restauration et la conservation de monuments, de décors architecturaux, de sculptures monumentales, de pavements et de mosaïques, qui est le cœur de métier de l’entreprise ;
  • la reproduction d’œuvres d’art, notamment par moulage, copie, fac-similé ou maquette ;
  • l’aide à la création d’œuvres d’art contemporaines, en lien avec des artistes ;
  • l’expertise, sous forme d’études techniques et scientifiques (analyses physico-chimiques, prélèvements, stratigraphie, etc.), en amont des restaurations.

L’entreprise applique ce savoir-faire sur différents supports : la mosaïque et les décors en céramique, la pierre, le métal, les gypseries (staff) et le faux marbre (stuc).

Principaux chantiers de restauration ou de production d’œuvres d'art et de monuments

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Depuis sa création en 1964, la SOCRA a restauré près de 5 000 œuvres d’art et monuments.

L’activité de restauration de monuments en « pierre » comporte à la fois des chantiers de restauration de sculptures de bâtiments (portails, façades, plafonds), et de statuaire. La SOCRA a ainsi rénové :

L’activité de restauration d’ouvrages métalliques, développée depuis 1979, a permis à la SOCRA d’intervenir sur une variété de métaux, à l’occasion de différents chantiers :

Mosaïques et décors en céramiques

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L’activité de restauration de mosaïques et de décors en céramique est le cœur de métier originel de l’entreprise. En près de soixante ans d’activité, la SOCRA est ainsi intervenue sur :

  • les mosaïques de sites gallo-romains nationaux, comme celui de Grand dans les Vosges (correspondant à l’ancienne ville d’Andesina) ou encore celui de la villa de Séviac dans le Gers ;
  • des mosaïques plus contemporaines, notamment du XIXe siècle et de la période Art déco, telles que celles du cinéma Le Louxor à Paris ou de la Villa Leihorra à Ciboure ;
  • les mosaïques du chœur de l'abbatiale de Ganagobie, entre 1975 et 1986.

La SOCRA a également développé une activité de restauration de pavements en céramique. Elle est intervenue sur de nombreux sites, parmi lesquels ceux du Palais de l'Ak Saray en Ouzbékistan ou le château de Suscinio en Bretagne.

Stuc et staff

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La compétence en gypserie (staff) et en faux marbre (stuc) s’est développée grâce aux compétences acquises par l’entreprise en matière de moulage et de sculpture. Cela a amené l’entreprise à participer à des chantiers emblématiques :

Grands ensembles patrimoniaux

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La SOCRA intervient depuis quelques années sur des projets de réhabilitation nécessitant de mobiliser simultanément une large palette de savoir-faire. Parmi ces projets, l’entreprise est intervenue sur :

  • le Peninsula Palace à Paris (ferronnerie, mosaïque, pierre et décor staff) ;
  • La Samaritaine à Paris (restauration des décors composites, des panneaux en lave émaillée, des mosaïques, de la toile peinte de la verrière et des marquises extérieures) ;
  • le Grand Magasin du Printemps à Paris (restauration des décors des mosaïques, ferronnerie d’art et sculpture en pierre) ;
  • la villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Art contemporain

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L’activité de production pour le compte d'artistes contemporains a permis à l’entreprise de participer à la réalisation et à l’installation des œuvres suivantes :

Données économiques

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Le chiffre d’affaires de la SOCRA en 2020 était de 4 885 973 euros, contre 3 468 068 euros en 2017, soit une croissance du chiffre d’affaires de 40% en 3 ans.

Références

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  1. « Soc Nouvelle SOCRA », sur societe.com, (consulté le ).
  2. « Socra », sur Socra (consulté le ).
  3. Pôle Préhistoire, « Claude Bassier 30 - La SOCRA », (consulté le ).
  4. Archives de Claude Bassier, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, collectées par Brigitte Kadi-Hanifi.
  5. Pôle Préhistoire, « Claude Bassier 31 -La SOCRA », (consulté le ).
  6. (frr) Le Moniteur, « DORDOGNE La Socra restaure l'Histoire », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  7. Émilie Delpeyrat, « La Socra est vendue », Sud Ouest édition Dordogne, 3 novembre 2018, p. 15.
  8. « Fiche entreprise », sur patrimoinevivantnouvelleaquitaine.com (consulté le ).
  9. « SOCRA (Siège) », sur GMH (consulté le ).
  10. Anne-Marie Siméon« La cure de jouvence des apôtres et des évangélistes », Sud Ouest édition Dordogne, 15 avril 2019, p. 16.
  11. Olivier Antoine, « Le Génie de la Science pour un lifting à la Socra », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 15
  12. Alice Patalacci, « Pourquoi la statue de l’Apollon de l’observatoire de Nice a-t-elle disparu ? », sur nicematin.com, (consulté le ).

Liens externes

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